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Charles Michel dans le Groupe C…

…des troubles de la personnalité du DSM ?

C’est une question qui devrait intéresser les lecteurs et, de fil en aiguille, les amener à se poser la question « Avec qui sommes-nous en démocratie ? » et d’abord « y sommes-nous vraiment ? ».
À y regarder de près, nos gens de pouvoir exercent la démocratie de manière variable et discontinue, parfois de façon stupide, rarement de façon honnête, tout en les créditant d’une dose d’ignorance d’eux-mêmes sur ce dernier point. Étouffés par l’ego, ils ne peuvent discerner des autres, les actions malhonnêtes, celles qui les concernent et qu’on peut leur attribuer. Chacun véhicule sa personnalité, les gens de pouvoir n’y échappent pas.
Plusieurs exemples viennent directement à l’esprit.
Après une appréciation peu flatteuse pour le « grand » démocrate Donald Trump, on pourrait s’interroger sur le comportement de Charles Michel à la tête de ce gouvernement libéral et déséquilibré en faveur de la Flandre. D’évidence pour durer avec des partenaires nationalistes flamands, il n’y a qu’un type de personnalité qui convienne, celle de tout diplomate, Charles Michel est une personnalité « évitante ». Depuis ses débuts dans cette législature, il l’a démontré largement.
La personnalité évitante possède une attirance toute particulière à l’inhibition sociale – on dirait fuyante dans un autre milieu que médical. Il a une hypersensibilité liée à un sentiment d’injustice sur les jugements négatifs portés sur lui. C’est un défaut qui l’empêche de se remettre en question. Dans l’incapacité de s’en tenir à des options réfléchies, c’est avec d’autres caractériels plus profonds, comme Trump, une très mauvaise idée de donner des responsabilités essentielles à ce type d’individu.
La gouvernance actuelle le démontre largement. Ce genre de caractère se rallie facilement au camp qui lui paraît le plus fort, avec une tendance à déconsidérer le camp le plus faible, dans le but de mettre à l’abri sa tranquillité d'âme.
Cela tombe au plus mauvais moment d’une démocratie contestée partout en Europe, et pour cause. Les démocraties vont mal parce qu’elles sont dirigées par des personnages, arrogants avec le peuple, souples avec les puissances d’argent, gérant le collectif comme une entreprise privée.

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Voici le catalogue de quelques écarts des démocraties libérales européennes :
Les barrières ont sauté entre le capitalisme et la politique des États démocratiques après la crise de 2008/9, la puissance publique rachetant des dettes privées avec l’argent du contribuable, à cause des subprimes mettant les banques en péril. Le traité de Maastricht, refusé chez certains membres de l’UE par référendum ou escamoté par un vote au parlement comme en Belgique, a tout de même été adopté dans des conditions équivoques. Enfin, l’année dernière, un vote en Catalogne a été cassé par le pouvoir central. Un deuxième vote en décembre reconduit les mêmes instances. Il y a des chances pour que Madrid fasse à nouveau la sourde oreille.
Partout où la démocratie régit l’organisation des pays, il n’est question que du rôle premier du suffrage universel. On entend régulièrement des voix morales s’élever pour réaffirmer que la majorité de cent, c’est cinquante voix plus une.
On se rend compte à la lumière de ce qui se passe partout que cette règle est appliquée quand elle profite aux personnels d’usage droite/gauche à caractère libéral. Elle ne l’est jamais dans les mêmes conditions quand l’intérêt de l’Europe « centriste » ou d’un pays libéral du même bord est remis en cause. En ce cas, le suffrage universel est considéré comme populiste et est donc rarement respecté.
Il faut saluer les dirigeants actuels de l’Angleterre qui respectent le vote du Brexit. À mon avis, aucun pays de l’UE n’aurait admis le suffrage exprimé par le peuple britannique.
Si bien qu’aujourd’hui n’importe qui peut contester ce système qui en réalité n’a plus que l’apparence démocratique, y compris dans les règles préservant le fruit du travail des citoyens, puisque les droits successoraux sont juste bons à faire rendre gorge aux petits magots et laissent échapper les grandes fortunes qui savent y faire pour transmettre à la génération suivante, des avoirs considérables et ce, en toute légalité.
Sans oublier, les nouvelles lois autorisant les banques à puiser dans les avoirs privés des épargnants, au cas où une autre folie en Bourse mettrait en difficultés les organes bancaires de ce pays.
Or, il ne se passe pas un jour qu’un journal, une voix autorisée, un notable, un membre du gouvernement n’enrichissent ses propos de couplets sur les vertus de la démocratie, en bénissant la chance insigne que nous avons de vivre sous un pareil paratonnerre, loin des appétits des dictateurs à l’affût.
L’État de droit : fiction ou réalité ?
Ne pourrait-on, une fois pour toute, poser la question essentielle, à savoir : « Sommes-nous en démocratie ? ».

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