Israël jette des enfants en prison !
Ce qui se passe en Palestine aujourd’hui est un scandale, une pure honte, dont l’Europe à autant sa part que l’ignominieux Trump et l’Amérique des affaires.
330 mineurs palestiniens sont emprisonnés par Israël, tandis que son armée occupe des territoires palestiniens et de Cisjordanie depuis trois quarts de siècle, au vu et au su du monde occidental, sans qu’il n’y ait aucune protestation des grands démocrates de nos partis.
Une voix s’élève, par ci par là, aussitôt une protestation sort en fanfare des gazettes, des force-vives, des oppositions parfois contre ce téméraire, soupçonné illico de terrorisme et de racisme. On couine au scandale, à l’atteinte à des principes et l’audacieux qui s’insurge parce qu’il a bon cœur et qu’il ne supporte pas l’injustice, se voit presque aussitôt comparé à Dieudonné, tandis que les ligues contre le racisme et l’antisémitisme affûtent la réplique qui consiste à clouer le bec à quiconque par des plaintes et des procès calamiteux.
Protégé par Tsahal, l’arrogance des « colons » israéliens n’a plus de borne. Par tous les moyens, des terres et des maisons sont soit achetées, soit annexées purement et simplement. C’est clair, Israël veut toute la Palestine et une partie de la Cisjordanie comme frontière naturelle, par persuasion ou par la force, avec l’appui principalement des Américains, mais aussi de l’Europe qui n’est pas en reste, s’appuyant sur une diaspora active et militante pour le programme d’annexion et d’appropriation des terres.
Rares sont les informations impartiales, le chloroforme officiel est de cœur et de jure avec Netanyahou et son gouvernement bien décidés de poursuivre la lente asphyxie du peuple palestinien, malgré les condamnations de l’ONU, dont les suites matérielles n’ont aucun effet, puisqu’anéanties par les vetos des USA.
Pour avoir défendu sa maison de ses seuls poings contre deux soldats israéliens bardés d’acier et armés jusqu’aux dents, Ahed Tamimi, une jeune palestinienne de 17 ans, a célébré son anniversaire derrière les barreaux d’une geôle israélienne.
Son image a fait le tour du monde… enfin, cette partie du monde qui ne pèse pas les injustices en fonction du clan et des intérêts de sa mouvance, pour dénoncer ce qui cloche partout où le regard se pose. Ce qui n’est pas le cas de la Belgique dont la presse est particulièrement aux petits soins pour servir un monde occidental américanisé, donc du côté de Tel-Aviv.
Son arrestation et son procès montrent une réalité jusque-là volontairement ignorée : celle des mineurs emprisonnés par les tribunaux militaires israéliens.
Les faits :
À la mi-décembre, les forces israéliennes ont pénétré chez elle dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, et l'ont arrêtée. Ahed, sans arme que la force de ses bras, avait giflé et donné des coups de pied à deux soldats de l'armée israélienne lors d'une manifestation.
Depuis lors, selon l'ONG Amnesty International, la jeune fille a été soumise à un interrogatoire arbitraire. Elle pourrait être condamnée à plus de 10 ans de prison pour les charges d'agression aggravée, d'obstruction au travail des soldats de l’occuption et d'incitation à la révolte sur les réseaux sociaux.
La situation d'Ahed n'est en fait que la partie émergée de l'iceberg. Selon l'organisation de soutien juridique pour les prisonniers palestiniens Addameer, basée à Jérusalem, 330 enfants et adolescents des territoires occupés sont détenus dans des prisons israéliennes après avoir été déférés devant des tribunaux militaires. De plus, on constate une tendance à l'augmentation des mineurs emprisonnés.
Israël, occupant à outrance, opprimant un peuple, détournant, volant et pillant des villageois sans arme, c’était déjà bien connu et laissait dans l’apathie complice l’Europe, dont la Belgique, voilà ce pays classé bourreau d’enfants. On atteint là des sommets !...
La plupart des enfants emprisonnés sont arrêtés pour avoir jeté des pierres ou participé à des manifestations. Mais depuis octobre 2015, dans le contexte d'une escalade du conflit, «il y a eu une augmentation notable du nombre de mineurs qui sont jugés et condamnés pour incitation à la révolte, en particulier sur internet.»
Cette nouvelle génération d’occupés n’a rien à perdre. On ne met pas si facilement au pas la jeunesse qui vient.
Même en Europe, la honte et l’indignation pourraient gagner les gens, malgré les interdits, le bouclage de l’information, le parti-pris délibéré des autorités. La peur d’être montré du doigt, par les chauds partisans du grand Israël qui voient des antisémites partout, maintient l’opinion dans une sorte d’autocensure qui fait penser à d’autres temps, pas si lointain, d’une Belgique également occupée.
On pourrait, par exemple, se réveiller un jour avec le sentiment qu’une grande partie de la vague terroriste qui pollue les relations des Européens vis-à-vis des émigrants, est en partie causée par la politique hégémoniste d’Israël dans la Palestine conquise et occupée indûment.
C’est ce que redoutent les médias qui contrôlent toujours l’opinion sur ce point scabreux.
Mais, il suffit parfois d’une exaction de trop de la part de « nos alliés naturels », pour que l’opinion se retourne et que le voile se déchire.
Il faut dire que ces temps derniers, Israël joue avec son bonheur. Espérons que le gouvernement de droite de Netanyahou disparaîtra avec les accusations de prévarication et de pots de vin, portées contre lui par un juge d’instruction de Tel-Aviv, pour qu’enfin des gens plus raisonnables et humains reviennent à une politique plus respectueuse des droits de l’Homme.