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Des dettes et des gnomes.

Encore une illusion que vous laisserons vos journaux favoris : le triomphe de Charles Michel d’avoir ramené le déficit à 1,1% du produit intérieur brut, soit environ 5 milliards d'euros, revient à dire d’un obèse qu’il va mieux, vu qu’il n’a pris qu’un kilo cent grammes de toute l’année dernière.
Il n’en demeure pas moins que sa pathologie s’est encore aggravée.
Des pessimistes de gauche diraient qu’on aurait pu arriver au même résultat en sabrant dans les dépenses somptuaires en hauts salaires auxquels la démocratie, bonne fille, a habitué ses bons élèves, ainsi que les cadeaux faits aux riches en laxisme et ristournes diverses, sans toucher aux ressources des plus faibles !
Mais, bon, il faut bien laisser quelques belles plumes pour la clientèle huppée des libéraux quand ça va castagner dur à la future période électorale.
Rappelons tout de même que la baisse du déficit n'a pas permis de faire refluer la dette publique, qui s'accumulera tant que les comptes seront dans le rouge. En valeur absolue, la dette est désormais de cinq milliards supérieure à celle de l’année dernière.
S’il est vrai que le retour sous les 3 % de déficit demandés par l’Europe est une bonne nouvelle pour le gouvernement, qui avait fait du passage sous les 3% l’objectif de sa politique budgétaire, ce que Di Rupo n’avait pas réussi, la dette publique est toujours là, énorme, et est, plus que jamais, une bombe à retardement, dont la mèche reste les taux d’intérêt qui peut s’allumer du jour au lendemain.
Ce serait peut-être aussi le moment d’expliquer aux citoyens de quoi elle est faite et à qui nous devons de l’argent.

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Je me suis laissé dire qu’une partie de cette dette est détenue par quelques belges fortunés à qui Reynders fit des concessions quand il était ministre des finances.
Tout cela disparaît dans des rapports entre la Banque Européenne et les autres banques prêteuses agissant pour des Fonds internationaux où les liquidités sont telles que les rapports entre l’argent et la réalité des prix des entreprises et leur rachat possible rendent toute tractation aléatoire, certains Fonds étant maffieux de notoriété publique.
N’importe, quand les taux remonteront, même Michel passera un sale quart d’heure a expliquer que c’est normal que tout le monde doit trinquer. Il oublie de dire que ce ne sera pas de la même manière et que les plus pauvres, les vieux, les chômeurs et les malades le sentiront passé.
Alors que le MR s’emberlificote dans toute sorte de cocorico, à ce moment là, même le jactant le plus coupeur de parole des libéraux, faut-il encore le nommer, Richard Miller, les faits lui feront bouffer sa moustache.

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