Consternation et épouvante !
À part la mort de Robuchon – il vous aurait été de toute façon impossible de déjeuner chez lui – et le transfert d’Axel Witsel au Borussia Dortmund venant de Chine, vous n’avez rien lu de ce qui suit dans les journaux belges !
On ne peut dire que l’actualité se bouscule, même si on réclamait de Li Xiaoping, le transfert immédiat du footballeur !
Le Soir et La Dernière Heure auraient pu trouver une demi-colonne pour une chose d’une gravité extrême, une page nouvelle au dossier établi par Robert Mueller, le procureur spécial dans l’affaire de Donald Trump et les services spéciaux russes.
On se perd en conjectures, comme n’a pas dit l’autre soir un intellectuel belge important qui lui se perd en conjoncture ! L’économie capitaliste pourrait se trouver salie d’un milliardaire new-yorkais, président à Washington, barbouze du kremlin !
Ce savoureux dialogue, d’abord Adam Schiff :
« The Russians offered damaging info on your opponent. Your campaign accepted. And the Russians delivered.You then misled the country about the purpose of the Trump Tower meeting when it became public. Now you say you didn’t know in advance. None of this is normal or credible. »
Réponse de Donald Trump :
« Fake News reporting, a complete fabrication, that I am concerned about the meeting my wonderful son, Donald, had in Trump Tower. This was a meeting to get information on an opponent, totally legal and done all the time in politics - and it went nowhere. I did not know about it! »
En clair son wonderful son a bien cherché à "obtenir des informations" sur Clinton auprès d'une Russe et à la Trump-Tower, dans le bureau de papa !
Je vous fais la réponse de Trump en franglais « "Les Fake News rapportent, une pure invention, que je suis inquiet à propos de la réunion que mon merveilleux fils, Donald, a eu à la Trump Tower" en juin 2016. Il s'agissait d'une réunion pour obtenir des informations sur une opposante, totalement légale et cela se fait tout le temps en politique - Et ça n'a mené nulle part. Je n'en savais rien! ».
C'est la première fois que le président républicain mange le morceau.
Bien entendu, l’avocate russe n’a pas démenti l’entrevue. Elle a seulement démenti avoir des contacts avec Poutine. Ça bien sûr, on la croit. Mais avec le nouveau ministre de la sécurité d’État (MGB), Aleksandr Bastrykine, le chef du « comité d’investigation », là, on en est moins sûr. La CIA enquête. L’Agence épluche les Fake News, des fois qu’il y en aurait au moins une qui le serait moins.
Par exemple, le gendre de Donald Trump, Jared Kushner (responsable de la politique des USA pour Israël), et son directeur de campagne de l'époque, Paul Manafort, étaient présents à côté du wonderful son. Manafort est en procès pour fraudes bancaires et fiscales, des faits mis au jour par le procureur spécial Robert Mueller au cours de son enquête sur l'ingérence russe et les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne Trump et Moscou.
Donald prétend qu’il n’était au courant de rien.
Un argument qui ne convainc pas les démocrates.
Trump n’a pas le profil d’un élu d’avenir. Sa politique est passéiste. Il puise sa principale clientèle chez les laissés pour compte des GAFA (acronyme formé par la lettre initiale des quatre entreprises Google, Apple, Facebook et Amazon). Aussi curieux que cela paraisse, quoiqu’il s’en défende, Trump a des intérêts communs avec les syndicats (version américaine). Ce n’est pas demain que les mineurs seront reconvertis au numérique. C’est pour cela que sa politique est incohérente, puisqu’en même temps il a besoin des petites gens, et détruit l’Obama-Care et donc dessert sa clientèle électorale.
Quand le quart-monde américain s’en rendra compte – on peut compter sur les GAFA pour ça – il disparaîtra aussi vite qu’il est venu, tout milliardaire soit-il, quand bien même serait-il un espion russe ou un gros beauf d’Américain piégé dans un hôtel de Moscou, filmé en train de se faire faire une pipe par une strip-teaseuse du KGB !
Ce qui est désolant pour nous Européens, entre la peste et le choléra, on ne choisit pas.
On regarde JC Juncker gâcher ce qu’il reste des belles idées de l’Europe et Charles Michel, au service de la machine commerciale américaine, retirer nos billes de l’Iran, parce que Donald Trump a dit de le faire… et basta.