L’argent, les femmes, les Russes… Donald !
Sacré Donald Trump ! Après la Corée du Nord, il refait le coup avec l'Iran. On tape du poing sur la table. Tout le monde se dit « Nous voilà parti dans une guerre nucléaire » et la semaine suivante, il lance une invitation au président Rohani pour une discussion « sérieuse ».
On voit bien que se sont des manières d’homme d’affaire, plus qu’une véritable action diplomatique concertée avec son staff.
« Qu’est-ce que c’est pour un type ? » dit-on, comme si on ne savait pas ce qu’est vraiment un businessman que les Américains ont eu l’imprudence d’élire à la tête de leur pays.
Ce type a passé sa vie à contourner les lois, à faire faillite avec l’argent des autres, puis de renaître on ne sait comment. De lui-même, il n’est rien, c’est le père Trump qui a donné à Donald les cartouches pour s’inscrire à Wall Street. En Belgique, on connaît ça chez les Michel.
Trump a le génie du marchand de tapis, de promoteur de mirages, d’absolu mégalomane.
Le voilà emberlificoté dans d’anciennes histoires de cul, embringué dans des combines louches avec les Russes et il tient toujours un tiers des Américains en haleine du haut des tribunes avec trois mots de vocabulaire et un aplomb de bonimenteur de foire. Les tweets mensongers, hargneux, désobligeants, mais astucieusement écrits, font sa notoriété dans les Appalaches.
Il ne rend pas service à l’Amérique, ni à la démocratie, par contre, il conforte une certaine opinion que le système est pourri et ça ne profite à personne !
Le voilà à présent qui se flatte d’avoir mis à sa botte Kim Jong-Un, alors que les Nations Unies annoncent que la Corée du nord n'a pas mis fin à son programme nucléaire et a eu recours à des transbordements illégaux de produits pétroliers en mer, de bateau à bateau, pour contourner les sanctions, selon un rapport consulté vendredi par l'AFP.
Passant sous silence ce résultat plutôt mitigé avec Kim Jong-Un, il regarde vers l’Iran, après plusieurs mois de relations tendues et une escalade verbale ces derniers jours, le président américain a surpris en proposant lundi une rencontre avec les dirigeants de Téhéran !
Comme les maquignons, il ne traite qu’avec un « client » à la fois. Donald n’aime que les contrats d’homme à homme. Les traités, les subtilités diplomatiques basées sur l’historique des négociations, il n’en a rien à cirer. Sa rhétorique ne va pas jusque là. Elle ne va pas plus loin que ses approximations, comme avec Poutine en revenant d’une entrevue sur la Baltique, après le tollé à Washington, il a dû changer de discours, dire le contraire, pas gêné pour un dollar, au culot, il fallait lire « ne pas », au lieu de « d’accord ».
Les Américains ont élu un quasi analphabète ! Un comble après le lettré Obama.
Le voilà braqué sur l’Iran, après être sorti d’un traité sur la non-prolifération nucléaire négocié par ses alliés, ouvrant la porte à la possibilité d’un enrichissement de l’uranium et d’une crise ouverte. On croit que c’est son gendre, un juif orthodoxe, qui le pousse à cette politique. L’Occident peut s’en alarmer. Donald a toutes les manières d’un CEO, il gère la présidence comme s’il était à la Trump-Tower, de l’Europe, il n’en a rien à foutre et Juncker fait semblant de ne pas le savoir !
Des gens aussi fins et cultivés que les Iraniens doivent franchement bien rire de lui !
C’est quand il joue les devins avec des sous-entendus comme s’il savait tout mieux que personne, qu’il dessert la politique américaine et afflige ses alliés, comme Charles Michel meurtri dans sa chair d’américanolâtre.
C’est que l’Amérique est le maître incontesté du système économique, Donald Trump le sent de son instinct carnassier et il en use et abuse.
"Je ne sais pas s'ils y sont prêts", a déclaré le milliardaire répondant à une question sur une éventuelle rencontre avec son homologue iranien Hassan Rohani. "J'imagine qu'ils voudront me rencontrer, je suis prêt à les rencontrer quand ils veulent". Selon lui, c'est "bon pour eux, bon pour nous, bon pour le monde entier", surtout "si nous pouvons trouver une solution sérieuse, pas un gâchis de papier comme l'autre accord", a poursuivi le président en parlant de l'accord sur le nucléaire.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Donald n’est pas un homme de bureau. Il a horreur des livres, des papiers de la lecture, a-t-il jamais lu un seul livre ?
Les Iraniens sont tout à l’opposé. C’est même le peuple le plus intelligent du Moyen-Orient, celui qui a le plus d’intellectuels qui est le plus évolué et, finalement, le plus proche de la vieille culture européenne.
Donald ne sait rien de cela. Il connaît seulement la valeur du dollar et celle de son armée.
Les élections à la mi-mandat sont ouvertes. Le peuple américain va-t-il se ressaisir et envoyer une majorité d’opposants à la chambre des représentants ?
La conjoncture économique (– de 4% de chômeurs) est favorable. Donald l’impute à sa politique évidemment, alors qu’il n’y est quasiment pour rien, au contraire. L’avenir dira si les électeurs s’y sont laissés trompés.