Les efficients plafonnent !
Toujours intéressant et bien écrit l’éditorial de Ghislaine Ottenheimer de « Challenges ». Devinez qui à la rentrée est épinglé ?... mais Jupiter, pardi, retour de Brégançon !
Et elle a raison de commencer par le mantra de Macron, Ghislaine, son efficacité ! Il l’assure depuis le début du quinquennat, avec lui ça va bouger, rebooster l'économie, créer un choc de confiance, réduire le chômage, relancer la construction de logements, diminuer les inégalités… On a entendu ça en Belgique avec nos glorieux, jusqu’au dernier « chauve qui peut », plus libéral que lui pourtant… Eh bien ! Jupiter a tout faux. Ce n’est pas moi qui le dit, mais les spécialistes, le nez sur les statistiques qui s’effraient.
On croirait voir la politique de Charles, de la réduction des aides sociales aux pensions minuscules des retraités (qui vont encore baisser), pas pour faire des économies, mais par souci d'efficacité ! À Bruxelles, c’est pour forcer les chômeurs à prendre des emplois « non pourvus » ! Des raisons, ils en ont des tonnes, toutes déraisonnables !
À bout d’invention, à Paris comme à Bruxelles, il faudra trouver autre chose. Sans quoi, c’est la tasse aux prochaines élections. C’est messieurs n’ont pourtant pas l’air de croire au retour de manivelle.
« L'efficacité » est au cœur des discours. Emmanuel Macron a cité le mot quinze fois lors de son discours devant le Congrès en juillet dernier. Au début de son élection, il déclarait "Nous avons tourné la page de trois décennies d'inefficacité pour nous engager sur la voie de la reconstruction ».
Chez le cher collègue belge, le dysfonctionnement dû au PS a été remplacé par le dysfonctionnement du MR, le dysfonctionnement continue. Le CDH Lutgen a joué les divas effarouchées pour rien.
Ces gens nous prennent pour des cons et ils voudraient qu’on ait du respect pour eux, alors qu’ils n’en ont pas pour nous !
Pourtant, on entre dans la période des beaux discours. Macron, c’est la culture du résultat, Michel c’est la culture de l’amitié avec la N-VA. L’un et l’autre ne sont que les valets de madame Merkel et soumis à l’Europe des patrons.
C’est toujours la faute à quelqu’un.
Il reste deux mois pour trouver le parfait responsable du désastre aux communales et neuf pour en accabler un autre aux législatives. Macron a encore trois ans et quelques de bons.
Michel, ce n’est pas beau à voir. Il a tout raté, cependant que l’opinion travaillée, par les gazettes, hésite encore.
Ghislaine rouspète « 15 mois après l'élection d'Emmanuel Macron, où est la différence? Les chiffres de cette rentrée ne sont guère enthousiasmants, les indicateurs économiques ne sont pas aussi bons qu'espérés. La croissance est plus faible que prévue. »
Et à Bruxelles donc ?... ce n’est pas mieux, pourtant Macron n’y est pas et Di Rupo non plus. Michel, Kriss Peeters et De Wever se sont mis à trois pour tout gâcher. Un seul aurait suffi !
La France va aggraver son déficit. Toujours la règle stupide de Fabius avec ses 3 % de déficit l’an. Personne n’ose le dire aux citoyens, mais 3 %, ce n’est pas une diminution de la dette, c’est 3 % d’emprunt en plus. Michel ne vaut guère mieux. C’est un de ses principaux arguments, je le dis en passant au PTB, Michel va nous faire le coup des moins de 3 % de déficit. Et vous savez comment il compte rembourser la dette ? D’abord c’est impossible, à moins d’une inflation galopante, mais pour emprunter moins, les innovateurs du MR font exactement ce que les « progressistes » du PS ont tenté avant eux, ils vont raboter les dépenses de l’État, Macron fait ça aussi… comme quoi les grands génies se rencontrent.
Parmi tous les points communs que ce nec plus ultra des élites a en rayon, c’est…la perception qu'ont les Français et les Belges de l'action de leurs gouvernements. Elle est désormais très négative.
En France, ils font en fin de vacances la tournée de popote des partis. Elle est morose cette année. Mélenchon et les siens donnent la leur à Marseille. Sans militants, les socialistes se réunissent à la Rochelle dans une arrière salle de bistrot, Wauquiez et Pécresse se font toujours la gueule, Les Républicains font leur rentrée en dispersion et Marine Le Pen à court d’argent, joue les Précieuses ridicules dans un petit théâtre. Les troupes de Macron se clairsemant, il n’y aura pas de rassemblement. Tant mieux, parce qu’il n’y avait pas de nouvelles idées non plus.
Chez nous, ce sont les Écolos qui ouvrent le bal, avec un théâtre de 1500 places rempli à moitié, mais sur scène, c’était plein. Ils sont confiants. Ils ne devraient pas. Heureusement, un militant n’est pas réaliste, il a raison. Il y en a déjà si peu, que s’ils commençaient à se foutre à l’eau par désespoir, il y en aurait encore moins.
Et le programme Écolo ? Rien sur de profondes modifications du système économique grâce à quoi nous allons dans le mur, alors Écolo : tri des poubelles, arrêt des pesticides… bon, ce n’est pas ça qui arrêtera la fonte des glaces et le réchauffement climatique.
Après tout, au point presque final où l’économie libérale nous a fourré, commençons par ramasser les crottes des chiens s’obstinent les Écolos, après on verra à refroidir les pôles !