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L’Europe luxembourgeoise.

À la suite de nombreuses discussions et l’avis de nombreux experts, un accord avait été conclu avec l’Iran en 2015, sur l’arrêt de l’enrichissement de l’uranium aux fins militaires. Cet accord incluait les États-Unis d’Amérique, signataire.
Changement de président, le nouveau, depuis l’annexe du Kremlin (c’est ainsi qu’on appelle désormais la Maison Blanche chez les Démocrates) sort du traité.
C’est son droit de suivre une autre politique que son prédécesseur. Rien à dire.
Ce qui est unilatéral et blessant pour les autres pays signataires, il les menace de sanctions économiques s’ils ne se retirent pas commercialement d’Iran.
Que fait l’Europe ? Elle se couche et sort de l’Iran abandonnant des entreprises en pleine activité !
La semaine précédente, JC Juncker était allé pleurer auprès de Trump pour qu’il ne fasse pas trop de bobos aux Européens et il était revenu satisfait en laissant à Washington la promesse que l’UE allait acheter des milliers de tonnes de maïs transgénique, alors que sa consommation est interdite dans la moitié des pays de la Communauté !
Les journaux libéraux belges (ils le sont tous) n’en disent rien. C’est bel et bien pourtant un scandale. Les Européens vont encore ajouter à leur désamour de l’Europe, cette dernière humiliation du dollar contre l’euro.
À ce train là, cela va devenir inutile d’encore financer les Institutions européennes à charge des pays. Les citoyens veulent arrêter les frais. Ils ont raison.
La première salve de sanctions réimposées par les Etats-Unis contre l'Iran est entrée en vigueur ce mardi.
M. Rohani, président de l’Iran, a accusé Washington de "vouloir lancer une guerre psychologique contre la nation iranienne et provoquer des dissensions" parmi les Iraniens.
Il n’a pas tort.
C’est d’autant plus râlant, qu’Israël a la bombe A depuis longtemps, que personne ne proteste, en faisant semblant de rien, qu’il est à la base du retrait de Trump et qu’il espère ainsi susciter des troubles chez son ennemi et profiter du bouleversement du régime ! Le comble n’est pas le mauvais traité signé par Obama, mais la tension extrême qui existe entre Israël et l’Iran.
L’Europe est donc la victime collatérale de cet affrontement !
Trump, à défaut d’être vraiment intelligent, est rusé comme dix usuriers. Son ultimatum à l’Iran est clair, en même temps il dit tout "Le régime iranien est confronté à un choix. Soit il change son attitude menaçante et déstabilisatrice, et il pourra retourner dans le giron de l'économie mondiale, soit il continue sur la route de l'isolement économique".
On est heureux d’apprendre que le giron de l’économie mondiale, c’est lui, Trump ! Mais ça, on le savait déjà.

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L’attitude menaçante et déstabilisatrice concerne le pays de Netanyahou exclusivement, puisque l’Iran est partenaire du président syrien Bachar al-Assad, des rebelles Houthis au Yémen, du Hamas à Gaza et du Hezbollah libanais. Quant à l’isolement économique, il concerne aussi directement la faiblesse de l’Europe vis-à-vis des USA, faiblesse qui ne cessera pas si l’Iran capitule, mais est bien un problème rémanent dans le problème.
La première vague de sanctions américaines comprend des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l'aviation commerciale. Elle sera suivie, en novembre, de mesures affectant le secteur pétrolier et gazier ainsi que la Banque centrale.
Ces sanctions devraient peser lourdement sur une économie iranienne à la peine, qui souffre d'un taux de chômage élevé et d'une nette inflation. Le rial iranien a plongé, perdant près des deux tiers de sa valeur en six mois.
En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dont le pays est considéré comme le seul détenteur de l'arme nucléaire au Proche-Orient, a "félicité" M. Trump pour le rétablissement des sanctions. "Cela symbolise une détermination à freiner l'agression régionale de l'Iran, et son intention de se doter de l'arme nucléaire".
L'Union européenne a fait mine de regretter le rétablissement des sanctions en sortant une loi jamais appliquée dite de blocage (1). Avec un Juncker issu des milieux d’affaires luxembourgeois et favorable à l’union américano-isarélienne, il a, pour la frime, confirmé sa "détermination à protéger les opérateurs économiques européens engagés dans des affaires légitimes avec l'Iran".
Résultat, Juncker a zéro sur toute la ligne : La Banque européenne d'investissements (BEI) renonce à soutenir les investissements européens en Iran car, comme toutes les banques de l'UE, elle doit lever des capitaux sur les marchés (sic).
La plupart des grands groupes européens mettent la clé sous le paillasson de leurs usines d'Iran car «leurs financements et leur actionnariat sont en partie américains», ont expliqué les responsables (resic).
Certes, Trump met Rohani dans de sales draps. Ayant tout misé sur l'accord nucléaire, Rohani a du mal à défendre sa politique. Ses soutiens s'étiolent, mais il garde celui de l'ayatollah Ali Khamenei, chef spirituel de l'Etat et ultime décideur dans les dossiers sensibles. Sa menace de bloquer le détroit d’Ormuz aux pétroliers, si elle était mise à exécution pourrait aboutir à une guerre majeure dont l’issue serait incertaine.
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1. La loi dite «de blocage» a été adoptée par l'Union en 1996 pour contourner les sanctions américaines contre Cuba, la Libye et l'Iran (déjà), mais n'avait jamais été utilisée. Son actualisation a été approuvée par les ministres des Affaires étrangères de l'UE le 16 juillet. Elle interdit aux entreprises européennes de se conformer aux effets extraterritoriaux des sanctions américaines, sous peine de pénalités fixées par chaque Etat membre. On en rigole à l’avance, après le lâchage de la BEI.

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