Charles-Quint bis !
Le secrétaire d’État à l’asile et aux migrations, Theo Francken ne savait pas que l'organisation d'extrême-droite Schild & Vrienden était une organisation raciste !
– Non !... – C’est comm’ j’te l’dit ! – C’est Charles qui doit être content. – Pourquoi ? – Parce que, si le gus avait été au courant, Charles aurait été obligé de sortir un carton jaune. – Et alors ? – …alors, c’est Bart qu’aurait pas été content !...
Pour un ministre dont l’emploi est de se renseigner sur tout ce qui entoure la migration, le respect de l’être humain, les facteurs endogènes de la société belge qui favorise ou défavorise l’accueil des étrangers, voilà bien une lacune terrible dont les conséquences peuvent être dramatiques ! Theo imaginait que Schild & Vrienden était une société folklorique !
Le reportage de la VRT sur l'organisation d'extrême-droite Schild & Vrienden a fait l'effet d'une bombe dans le paysage politique belge, écrit La Libre Belgique.
On savait le ministre sensible au « courage » de Bob Maes, « héros » survivant de la collaboration avec les nazis, pour saluer les exploits du passé une coupe de champagne à la main. Le secrétaire d’État avait quand même eu le temps de se renseigner sur le parcours du « grand Flamand » ! Et il ne l’aurait pas fait pour Schild & Vrienden ?
Là, Charles Michel, devrait sanctionner Theo Francken, non pas pour son goût du Nationalsozialismus, mais pour son incompétence !
Pour se rattraper Theo Francken a exprimé son indignation, estimant qu'il ne retrouvait ni sa Flandre, ni ses valeurs dans ce qu'il avait vu. La réaction tardive n'a pas calmé la polémique. Sur les réseaux sociaux circulent des photos où des jeunes de Schild & Vrienden prennent la pose aux côtés du secrétaire d'Etat. Tout le monde a compris que l’indignation de Theo est venue, lorsqu’il a vu que sa participation à ce genre de manifestation tournait au vinaigre.
C’est tout bénéfice pour lui. Il attrape ainsi les voix des nostalgiques de l’Europe des locuteurs germanisants, et moyennant la récusation des amabilités du bout des lèvres qu’il a dites aux « gamins » de l’extrême droite, il rafle ce qu’il peut des Flamands pointus, sociaux chrétiens et xénophobes. Par une triste coïncidence, écrit toujours La Libre, le monde francophone s'émeut jeudi de la vidéo de l'animatrice Cécile Djunga qui dénonce le torrent de propos racistes qui s'abat sur elle depuis un an.
Quand le pouvoir s’aperçoit qu’il est allé trop loin, tout de suite quelqu’un de l’opposition économiquement compatible monte sur ses ergots et réclame un plan contre l’extrême-droite, ici, c’est le Ps qui s’est dévoué, avec le désir de renouer bientôt avec le MR.
Charles Michel adore tout ce tintamarre. Cela lui permet de passer inaperçu. C’est quand même lui qui a voulu, sur les conseils de son vieux, oublier ses discours enflammés du temps des élections passées contre le parti quasiment fasciste de Bart De Wever. Ce fut ensuite le lobbying du MR avec les complaisants de la presse Rossel pour influencer l’opinion que Bart De Wever n’était pas l’enragé que Charles avait dépeint six mois plus tôt, mais un bon et loyal serviteur libéral de la politique de marcher.
Et c’est un pitre pareil que la démocratie en carton-pâte a choisi pour l’alliance « de la dernière chance » entre les nationalistes flamands devenus fréquentables et la droite bourgeoise wallonne. Et vous savez la tactique ? C’était d’enfermer De Wever dans le piège d’une politique économique « pour quatre ans », dans l’espoir que le chemin des banques retrouvé, De Wever et sa clique de faux-jetons oublieraient leur nationalisme dans la nouvelle opulence.
Hélas ! seuls les ministres et parlementaires N-VA auront bien vécu. Leurs électeurs attendent toujours le boom économique qui aurait mis en veilleuse l’application de leur programme de confédération.
Tout a foiré, l’économie est non seulement pas brillante du tout, mais fait beaucoup plus grave, commencent à ressurgir les termes « économie » accouplé avec «capitaliste » dans l’opinion. Le problème pour Michel, c’est de vendre à l’électeur la conviction que l’économie libérale reste encore la meilleure, malgré la destruction des milieux naturels et les catastrophes climatiques qu’elle induit.
Alors, ce que les Michel n’avaient pas prévu, est en train de se mettre en place en prélude aux élections en Flandre. Bart est quasiment obligé de reprendre ses airs guerriers de la Flandre assaillie par des affamés exotiques, avec en plus le boulet wallon au pied.
L’indépendance de « La Flandre d’Albert et d’Isabelle » avec Bruxelles capitales s’apprêtant à sortir l’Ommegang pour la joyeuse entrée de Charles Quint De Wever, voilà le crédo de la N-VA dont l’intrépide menin de service est Theo Francken.
Commentaires
Excellent mon cher M. H. Willems.
Postée le: Anonymous | septembre 7, 2018 09:25 PM