R3.com en boucherie médiatique.
Où serait l’intérêt pour Richard3.com d’avoir une opinion constamment indignée sur des personnages politiques irritants, sans argumenter cette indignation ? Dans cette démocratie en carton pâte d’un village Potemkine, seules les personnes « de qualité » peuvent dirent leur ressenti – elles ne s’en privent pas – sans avoir besoin de le prouver. C’est le malheur de cette démocratie de s’être ainsi construite sur des équivoques, acteurs politiques et comédiens de télévision, tous gens de théâtre.
Les antagonistes chics du drame belge passent pour des stratèges aimant leur pays en proposant des mesures qui précipitent des familles entières dans les pires difficultés financières, alors qu’eux jonglent avec les millions.
Et ce sont pourtant ces gens-là qu’on accueille partout et qui parlent en mon nom !
Depuis l’invention de nouveaux moyens de communication, chacun est libre de proposer sa propre opinion à la lecture de tous. On voit bien la limite de cette liberté. Le foisonnement des opinions fait qu’il n’y en a plus. Instinctivement, pour se faire entendre, l’Internaute croit qu’en criant plus haut que le voisin, on le comprendra mieux. Certains se prennent pour quelqu’un d’autre en pleine confusion mentale. On ne sait plus qui on est, ni ce qu’on fait !
Pourtant, c’est l’intérêt de tous d’ouvrir des débats sur notre devenir.
Pour notre malheur, notre personnel politique et le monde extérieur nous influencent. Les Américains sont de ceux qui comptent absolument en Belgique, bien avant la N-VA. La plus grande puissance mondiale s’est dotée d’un président inquiétant, qui pèse sur notre destinée, ne serait-ce que l’hésitation des médias à le juger inapte, soudés comme ils le sont, par mille liens à l’économie de marché, à sa compétitivité et à son absurde besoin de croissance illimitée, que ce président étranger exprime avec force et qui marquent nos vies.
Et pas seulement, Trump touche à la géopolitique dans laquelle nous sommes forcément impliqués. Il s’est attaché à favoriser la politique d’Israël contre tous. Et curiosité de cette alliance, c’est le plus petit état qui a fait de l’autre son vassal !
Cette politique a une conséquence directe sur la stabilité des États. C’est de Syrie que pourrait partir un embrasement général au Moyen-Orient et par propagation de l’incendie, à l’Europe.
L’administration Trump vient de nous faire savoir que leur patron a décidé de rester sur le territoire syrien, tant que l'Iran n'en partira pas.
2.000 GI étaient stationnés en Syrie sous prétexte d’un retour possible des Islamistes. Maintenant ils y sont pour contester la présence iranienne au côté de Bachar al-Assad.
Voilà qui change la nature de l'intervention américaine en Syrie, il ne s'agit plus d'une guerre contre l'EI mais d'une guerre indirecte contre l'Iran.
Le changement d’objectif devrait sérieusement inquiété les Européens. La Commission européenne s’est disqualifiée à force de neutralité bienveillante à l’égard d’Israël et de l’Amérique, en espérant une solution politique qui dégagerait en douceur Bachar Al-Assad du pouvoir, alors que celui-ci réoccupe presque tout le pays avec les Russes et les Iraniens.
Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français, constate : "Il y a aujourd'hui cinq armées qui se font face en Syrie et les récents incidents montrent que le risque de guerre régionale est bien réel".
Quand on sait Israël derrière la politique américaine, ce n’est pas qu’un conflit régional que l’on aurait à craindre, mais mondial.
Officiellement, la coalition anti djihadiste des Etats-Unis dans le nord de la Syrie englobe les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition de combattants kurdes et arabes. À proximité de ce terrain de manœuvre, l’armée turque a envahi une partie des territoires frontaliers entre la Turquie et la Syrie pour faire la chasse aux Kurdes syriens et turcs, sans mandat international et par sa seule force militaire.
Il y a donc un risque d'escalade ou d'accidents avec les armées russe, syrienne, iranienne et turque. Ce qui signifie, vu le nombre des pays en présence, d’inévitables bavures, comme par exemple le 17 septembre, l'armée syrienne a abattu au large de la Syrie un avion de son allié russe avec 15 militaires à bord et qu’à l’annonce de ce tir, Poutine en a incriminé Israël, par erreur, mais comme Israël est coutumier de tirs « préventifs » on peut s’attendre à une bavure, un jour prochain.
Tout ce qui précède peut être vérifié et recoupé par des informations contradictoires et convergentes. Comment se fait-il que nous n’en soyons pas vraiment informé dans nos médias, nos télévisons et nos journaux ?
Pour une simple raison, l’information qui serait de nature à discréditer les USA et Israël porte atteinte à la croyance d’une économie libérale triomphante et universelle, donc préjudiciable au pouvoir des notables en Belgique et à nous leurs serviteurs.
Cette démocratie par délégation infantilise le citoyen et fait de l’électeur un accessoire sans importance de la machine.
Elle dispense l’élu de rendre des comptes aux électeurs. Elle nous trompe sur les véritables motifs de ses initiatives. Ce faisant, elle accroît avec les inégalités, le fossé qui sépare la population de son staff représentatif.
De sorte que, enfin et au-dessus de tout, c’est une machine à tuer les pauvres et pas seulement en les privant de l’essentiel, mais dans la réalité d’une guerre possible dans la possibilité d’être le bétail découper en tranches sur leur étal et à leur profit.