Propos aciculaires.
Ces débats sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire, à une semaine des urnes, commencent à me gonfler.
Les économistes ont raison sur un point : le capital est toujours le produit du travail accumulé, sinon c’est un capital fictif à ranger dans un immense hangar qui servirait à stocker des dollars en papier monnaie qui n’ont jamais fait travailler personne, mais qui ont permis à tout le monde de spéculer. Quant à l’autre capital produisant de l’activité, comme on ne peut pas tout faire, les uns travaillent et les autres accumulent.
Comme cet Alain Courtois, MR et adjoint du bourgmestre de Bruxelles, tiré à quatre épingles chez Deborsu d’RTL, en voilà un qui ne se gêne pas d’accumuler.
Est-ce bien raisonnable que ces personnages politiques de pouvoir, percevant des deniers de l’État de quoi assurer leur subsistance sur un autre pied et avec infiniment plus d’aisance que les chômeurs, diminuent la paie de ceux-ci, sur le temps qu’ils augmentent la leur ?
Les électeurs ont-ils déjà réfléchi à cela ?
Tout ce que Richard3.com a écrit serait-il inutile, repris parfois, déformé souvent par d’autres pour des raisons partisanes, surtout si c’est la vérité, enfin ma vérité… Alors que le monde devient chaque jour plus bête, plus dur, inhumain même !
La semaine dernière j’ai décidé de voter aux Communales pour Sophie Lecron. Pourquoi ? Parce qu’il y a dans cette femme une fragilité qui m’émeut. On sent qu’elle n’est pas faite pour l’arrogance et le débat public. Une femme qui montre sa peur d’être sur une estrade, qui a dans le regard une intention de dire « eh ! bien puisque c’est comme ça, vous pourrez faire sans moi », une femme qui n’a que des ambitions altruistes et le désir d’être au service des autres, mais pas de n’importe lesquels, au service des plus faibles, des plus fragiles comme l’est sa personnalité, et vous pouvez aller vous faire foutre si vous ne me croyez pas, j’aime ça. Quant à la suite de son combat, je ne suis pas là pour en juger, sinon que Deleuze le philosophe Rive Gauche estimait que ce n’était pas à la gauche d’entrer dans un système où elle ne maîtrise pas grand-chose. Je l’ai écrit avant-hier je crois, comment vouloir que les choses changent en commençant par adhérer au système en y entrant ? Le PS s’y est complètement dissout.
Ah ! je sais bien ce qu’on va penser, que je suis un sous-marin secrètement chargé d’envahir Liège par la Meuse, pour le compte d’un parti qui m’entretient.
Je vois bien que ça emmerde les partisans acharnés des causes qu’elles soient perdues ou gagnées de la droite à la gauche, de voir un électeur dire de façon désintéressée et sans qu’on lui demande, non seulement qu’il va voter, mais encore dire pour qui. Même si les élections dans une démocratie Potemkine en décors et trompe-l’œil ne troublent en rien le cours des choses d’une théocratie au dieu dollar !
La franchise ne doit-elle pas s’exercer sur tous les sujets ? Que parfois je sois allé aussi loin dans l’exercice de celle-ci m’étonne, sans avoir reçu un tombereau d’insultes.
Je me demande si je ne suis pas un des derniers à Liège de m’informer sur les partis, les enjeux, les politiques communales, en-dehors des directions de ces dits-partis, et que je fais muezzin du désert. Curieux muezzin quand même, sans religion et quasiment sans patrie, à considérer de près ce territoire ridicule entre deux grandes puissances et occupé par deux ethnies étrangères l’une à l’autre.
De ce fatras quasiment seul dépositaire, j’en conclus que presque tous les protagonistes, dans cette péripétie électorale des plus banales, défendent des intérêts bourgeois.
Le psychiatre est formel là-dessus, l’individualisme bourgeois est presque toujours l’acquis d’individus présentant un caractère anal égoïste, qui exposent comme une vertu leur incapacité à travailler avec les autres dans un collectif qu’ils ne dirigent pas évidemment.
Et que ceux qui ne sont pas Tartufe voilant le sein de Dorine pour mieux cocufier Orgon, disent le contraire.
Comme l’a si bien écrit Lacan « L’amour, c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas », c’est bien pourquoi, on a le droit de suspecter tous les amoureux de la dernière heure de la population pauvre, quand celle-ci en perçoit le discours mensonger.
Je ne joue pas à l’affichiste électoral, mais je ne pense pas que ma candidate soit dans ce cas.
Voulait-elle réussir, elle aurait été bête et grassement vulgaire comme le personnage que joue Christine Defraigne, elle aurait atteint des cimes, présidente du sénat sans doute.
Commentaires
Vous ne serez pas étonné de constater que j'ai placé votre chronique sur ma page FB. Bravo encore pour cette "tranchante chronique".
Postée le: Gaston Reiter | octobre 7, 2018 08:07 PM