El Pognone a encore frappé !
On le savait à enterrer sa cassette quelque part au fond de son jardin, erreur El Pognone a encore frappé ! L'ex-des emplois publics, Louis Michel, est très remonté, plus on approche des élections de mai 2019, il le sera de plus en plus. D’abord et avant tout, contre tous ceux qui n’admirent pas assez Charles et pour faire bonne mesure, contre le populisme, le communautarisme, le communisme, le gauchisme et la presse belge bien de droite, mais qui ne l’assume pas pleinement comme le fait Emmanuelle Praet sur tous les toits et à tout le monde.
On sentait que le vieux avait des discours rentrés et que tôt ou tard il allait ouvrir les vannes. C’est fait au journal L’Écho, depuis samedi.
Frappé de la pub que Trump s’est faite, en incendiant dans le coin presse de la maison Blanche un journaliste de CNN, sa bête noire, Louis Michel est revenu du Var où il dépensait largement les intérêts des mandats que nous lui avons versés depuis des dizaines d’années. El Pognone avait en effet quelques fake news à reprocher aux journalistes, pourtant tous de droite, mais pas assez fervents.
Il a commencé par le Brésil, en commentant l’élection du fasciste antiféministe Jair Bolsonaro. C’est son héros ! La presse belge est injuste à son égard. La droite au Brésil n’est pas corrompue. Lula, le gauchiste, s’il était resté au pouvoir, le risque était d’élargir la corruption aux classes moyennes et aux grands propriétaires. El Pognone est outré que le journaliste belge soit si méfiant. Bolsonaro est élu démocratiquement par la partie la plus saine de la population.
Bref, ce premier délire augurait bien de la suite. Loulou est tellement déconnecté dans son cocon doré de la Belgique à fric, que le journaliste qui publierait tel quel ce qu’il pense de la dernière élection au Brésil, même si c’était Emmanuelle Praet qui pourtant en a fort envie, les patrons de l’industrie de l’imprimé ne lui auraient pas permis de finir la semaine.
Mais sa véritable colère n’est pas contre Lula, son ennemi de classe est en prison. El Pognone est content. Sa véritable colère est réservée aux journalistes. Richard3.com les croyait tous bien libéraux, pour El Pognone c’est une erreur. Quand il voit la manière « dont certains dans la presse classique relayent des mensonges, je ne suis pas certain qu’ils aient les moyens d’exercer ce rôle d’équilibre. Ils n’ont plus les moyens d’exercer correctement et en toute indépendance leur mission démocratique. »
Voilà, c’est El Pognone qui est trop bien payé, de sorte que les subventions de l’État à la presse ne descendent pas jusqu’aux modestes tâcherons. C’est le drame, ils ne peuvent même plus remplir le réservoir de leurs stylos ! Il y a un peu de vrai dans les fake news que le vacancier du Var balance à l’Écho.
Question de l’accueil des étrangers, son fils est pour une grande politique d’ouverture. Il veut intégrer des personnalités issues de la classe moyenne d’origine étrangère qui ne se sentent pas attirées par nous. Docteurs de toute discipline, ingénieurs, pharmaciens, avocats, les Michel s’engagent à les attendre sur le quai de la gare à l’arrivée du train et de porter leurs valises jusqu’à l’avenue Louise où des appartements sont retenus, les autres, les vendeurs de merguez, les pêcheurs sans bateau et les femmes enceintes non accompagnées sont priés de rester glander chez eux, s’ils ne veulent pas être reconduits à la frontière avec le pied au cul de Francken.
Surtout, El Pognone se dit effaré de voir comment Charles, son talentueux fils, est traité par la presse dans ses rapports avec l’Europe, alors que Juncker c’est un second père pour lui. Il n’a jamais été question d’un blâme de la Commission à propos du budget de la Belgique.
Or, la presse francophone écrit ses chroniques au gaz sarin quand il est question de Charles.
Et quand El Pognone lit dans la presse que c’est la cata, le sinistré du Var nous livre de mémoire une réflexion qu’il a étudiée devant son miroir : "La création d’emplois. 219.000 emplois créés, c’est énorme. Le chômage n’a jamais été aussi bas or c’est devenu anecdotique. Non! C’est historique. Je demande des faits! La Belgique compte 4,8 millions de jobs et ça va encore aller en augmentant! Nos résultats sont exceptionnels et en plus, c’est créé par des entreprises privées. Allez, qu’on ne fasse pas croire que la création d’emplois, c’est anecdotique. Mais enfin, où va-t-on ici?"
El Pognone est à bout. Il s’assied, il s’éponge. On croit qu’il va faire un malaise. Non, c’est étudié. On dirait qu’il sort d’une école de scoop, prof Brigitte Macron.
Autre terrain glissant, la Justice. Loulou s’en prend à l’indépendance des magistrats. Là, il est fort imprudent. On classe déjà ses déclarations dans les dossiers d’affaires en cours et notamment la gestion de l’argent Libyen, des milliards, dont les bénéfices se sont envolés, on ne sait dans quelle poche. Reynders était ministre des finances à l’époque.
Bref pour Louis Michel, le pouvoir d’achat a augmenté avec les pensions, le pays est en pleine forme, le libéralisme est par essence social. Tout baigne. El Pognone rengaine son 45, il a tiré toutes ses cartouches. Dommage, il aurait dû s’en garder une !