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31 décembre 2018

La vierge et la verge.

On publie ce qu’on veut sur les pages amies de Facebook. Comme le coucou, on pond un œuf dans le nid du voisin, puis on se perche non loin, pour voir son petit tuer ses pseudo frères.
Certains utilisateurs sont absolument rétifs à ce conte de fée cruel d’un Épinal qui ferait un détour par la Mecque ou par Rome. C’est mon cas. Les limites sont dans l’exposition d’une foi personnelle à des fins missionnaires à laquelle je suis puissamment allergique.
Aussi je prierai l’aimable correspondant qui m’a fichu la Vierge en majesté sur mon site de ne plus récidiver. Certes, je l’ai supprimée aussi vite que je l’ai découverte, sauf que je n’ai pas regardé depuis combien de temps elle était là.
J’exclus d’office tout le foin que l’on fait autour des divinités supposées, dans la cervelle des anxieux qui les ont créées : les zélotes et les prêtres, curés et imams. Qu’on me traite de con, je le veux bien et je n’ai garde de contredire une opinion aussi tranchée, dès lors qu’elle paraît fondée à certains moments, mais qu’on me balance des images de l’imaginaire collectif qui rendent les foules béates et bêtes, non. Je supprime.
Ceci dit, vous n’êtes pas sans avoir remarqué que ces Réveillons sont l’occasion de grands n’importe quoi. Ceux qui le peuvent se relâchent et festoient.
J’appartiens à la population honteuse de s’en mettre plein la lampe, entre l’apoplexie et l’indigestion, qui pète bruyamment en éclatant de rire à l’audition « d’une bien bonne » de Patrick Sébastien, tirée de l’almanach Vermot de 1926. Être de la génération ne veut pas dire de la confrérie. Je suis incapable de bâfrer et de m’emmerder souverainement à des banquets de circonstance, sans rouspéter.

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Je préfère revenir à mon loustic qui publie des images de la Vierge sur mon site.
C’est quand même au nom de cette fantasmagorie que l’immense empire aztèque fut militairement défait par cinq cent huit soldats espagnols et dix chevaux, d’où s’ensuivit l’écroulement d’une des civilisations les plus évoluées au monde.
Et je me dis que le système économique tout éperdument ignare soit-il aurait un ennemi efficace : celui d’une religion altruiste et résolument généreuse à l’égard des pauvres.
Vous me direz, le propagateur de l’image de la Vierge est probablement, sans qu’il le sache, détenteur d’une partie de ce formidable pouvoir. Alors pourquoi lui et les prosélytes n’en usent-ils pas ?
Parce que s’entourer de grigris, s’emberlificoter dans des chapelets, s’enturbanner et laisser pousser la barbe aux vertus du coran n’ont jamais interdit l’import/export et l’enrichissement sur le dos des croyants. Il y a toujours eu un bon rapport de commerçant à commerçant, entre les religieux et les businessmen. Les prêtres se sont goinfrés dans le système en vendant leurs sornettes, tout comme Mittal a fait fortune dans la ferraille. Les affaires étant plutôt calmes dans le secteur de la foi, les religions font l’appoint en devises fraîches par de généreuses subventions de l’État.
Alors je préviens les amateurs des OVNI divins, la nescience dont ils sont férus n’est qu’un absolu destiné à faire patienter les foules ou les dissoudre comme les Aztèques. Je préfère dans leur vocabulaire être le sale type qui fait cuire ses merguez aux flammes de l’enfer.
Et pour le reste, ceux qui se font greffer les scissures des circonvolutions de Richard3.com sous prétexte que ça leur donne plus d’allure, me sont plus agréables. C’est la seule façon que j’aie de croire à la réincarnation.
C’est fou comme on devient frivole sur Facebook, quand on n’a pas l’objectif de plaire aux foules dans le but de les représenter.
Deux naïvetés s’additionnent dans la conception scientifique de l’idéologie : celle du chosisme et de l’idéalisme. L’idéalisme n’est pas l’affaire des foules. Il n’est que l’affaire de quelques-uns et encore, je n’en suis pas sûr, tant l’intérêt de la chose est de loin le moteur universel.
Il n’en reste pas moins pour que la gauche reste supérieure à la droite dans l’abstraction philosophique, que celle-là soit moins « chosiste » que la droite ; or, la frustration qu’implique l’inégalité sociale semble plutôt tirer les foules vers le matérialisme.
Comme quoi, un peuple ayant besoin de tout, ne peut philosopher, sinon que la faim et le dénuement sont en réalité les sujets majeurs de la philosophie !

30 décembre 2018

Le Kid New Age de l’année 2018 !

S’il fallait retenir l’homme de l’année 2018, ce ne serait pas Benalla. Richard3.com a trouvé mieux, malgré le rebondissement du passeport diplomatique et les liens avec Macron.
Ce serait plutôt Charles Michel, la fin peu glorieuse de son gouvernement et à moins de six mois des élections législatives.
New Age est un courant spirituel occidental des XX et XXIme siècle, caractérisé par une approche individuelle et éclectique de la spiritualité. Qui de plus spiritualiste que Charles Michel, sacrifiant son honneur au dieu Pognon !
D’abord, l’affaire Benalla est française. On entrebâille les portes de l’Élysée, avec l’affirmation du président de la république « qu’ils viennent me chercher », suivie de « Non, Benalla n’est pas mon amant ! », paroles étonnantes ! Vu le développement de ce dossier, si ces deux bougres se cassaient la rondelle ? Richard3.com n’est pas un myste.
Le Kid New Age, c’est Charles Michel ! Le mardi soir où il sort du parlement pour présenter sa démission au roi Philippe. Les heures précédentes sont étonnantes et dépassent en fruition journalistique tous les scoops de l’année. Le champion hors catégorie, c’est lui !
Abandonné par ses partenaires N-VA d’un gouvernement cacochyme dès le début, Michel se tourne vers l’opposition et propose une coalition « à gauche », avec l’abandon du programme libéral le plus à droite que l’on ait vu depuis Gaston Eyskens. Six mois non-stop de rattrapage des lois qui ont tant fait détester la coalition suédoise !
Du jamais vu !
Cette proposition était mort-née, puisque l’Open Vld s’en était distancé, en même temps que Michel faisait l’ouverture au PS et aux écolos. Gwendolyn Rutten, présidente des libéraux flamands, avait twitté qu’elle entendait poursuivre la politique actuelle. La cause était entendue. Elle, au moins, conservait une certaine dignité.
Pendant une heure, Charles Michel crut à cette folie qui en dit long sur son ego. L’enfoiré chercha désespérément à vendre sa camelote à Di Rupo !
On l’imagine relié par l’oreillette à papa Louis, panique chez les Michel !
Un périlleux numéro de voltige sur le fil fragile de la crédibilité, dit-on dans les gazettes. Plutôt un foutage de gueule d’hypocrite, ce personnage nous aura tout fait. Serrage de vis des chômeurs, saut d’index, électricité à 21 %, misère des pensions, tout le contraire de cinq minutes d’égarement !
Le public a compris que ce type se fiche des gens depuis le début !

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Et c’est encore à lui que les journaux offrent des bouquets de fleurs ! Richard3.com a épinglé un journaliste flamand osant écrire « que son discours était presque convainquant » !
On imagine cet homme sans caractère à la tête d’une coalition avec la N-VA, le sniper De Wever sur le toit du « seize », attendant le rapport des voltigeurs Jean Jambon et Theo Francken ! Marrakech a juste sauvé la dernière saloperie prévue contre les chômeurs, ce n’est pas grand-chose, c’est toujours ça !
Quand l’hémicycle a compris que Michel n’avait aucun plan, aucune stratégie, beaucoup se sont demandé comment on avait pu mettre ce type à la tête du pays.
Ce départ qui en dit long sur l’homme est en lui-même une des choses les plus étonnantes qui soit et mérite déjà d’être, pour la Belgique, au top des curiosités politiques qui resteront. Je garde pour la bonne bouche, l’analyse journalistique de cet événement. Nul doute que Chastel et consort y puiseront une justification de leur champion défait.
« L’homme de Wavre mérite mieux que cette triste sortie de scène. Pendant quatre ans, Charles Michel a rempli de façon irréprochable son rôle d’intendant du gouvernement. À diverses reprises, alors que d’aucuns prédisaient que son équipe ne parviendrait jamais à rien, il a trouvé un compromis pour satisfaire les éternels insatisfaits, la N-VA et le CD&V en tête. Le fameux « tax shift », réduction fiscale historique pour les particuliers et les entreprises, aura certes été le seul vrai coup d’éclat de ce gouvernement, mais bien d’autres nœuds gordiens auront été tranchés. Laissant à ses partenaires de Flandre les déclarations émotionnelles et les critiques acerbes, Charles Michel aura joué à merveille son rôle de conciliateur technocrate. » (C’est dire le décalage de ce qu’on lit dans les gazettes et nous !)
Et le compère flamand de conclure : « Les sondages indiquent que les électeurs francophones ne remercieront pas le Premier ministre pour les efforts consentis au cours de ces quatre dernières années. Dommage. « Hij verdient beter ».
Je connais plusieurs canailles stipendiées par le pouvoir capables, en Wallonie, d’élucubrer de telles inepties.

29 décembre 2018

Une histoire de KUL !

Ce n'est pas courant, Richard3.com est tout à fait d’accord avec la décision d’un juge d'obliger la Belgique à rapatrier six enfants de Syrie et leurs mères et absolument d’accord avec Child Focus pour un rapatriement sans délai.
Parallèlement, les propos tenus dans « Het Laaste Nieuws » par Montasser Alde’emeh, chercheur à la KUL et expert en déradicalisation, sont pratiquement inacceptables.
Et que dit ce monsieur "Ces enfants ont été endoctrinés et traumatisés en Syrie. Nous importons un risque potentiel pour la sécurité de notre État » (au passage n’oubliez pas qu’il emploie lui-même le mot « traumatisés » qui devrait condamner tout de suite ses propos). Par ailleurs, le refus de porter secours à personne en danger et a fortiori à des enfants qui ont entre trois et six ans est tout à fait scandaleux !
Suit ensuite le discours qui aurait pu être celui de Theo Francken et qu’on regrette d’entendre dans la bouche d’un universitaire : "Ce problème ne se serait jamais posé si la Constitution prévoyait que les personnes ayant la double nationalité perdaient automatiquement leur nationalité belge si elles rejoignent un groupe terroriste comme l'Etat islamique et qu'il n'y a plus de possibilité de retour". Remarquez l’amalgame des deux mères radicalisées adultes et leurs enfants en bas âge. Pour lui, la décision d'un juge des référés de Bruxelles est incompréhensible.
Et il n’est pas le seul, le finassier Reynders à la tête des affaires étrangères « étudie le moyen de faire appel ou de traîner les pieds à cette décision de justice. » C’est bête comme tout, je croyais que ce gouvernement était en affaire courante et que le ministre n’avait plus droit au zèle qui flatterait plutôt Bart De Wever, dans la perspective d’une nouvelle alliance honteuse après le 26 mai !
Vient ensuite le parcours de Tatiana Wielandt, 26 ans, et Bouchra Abouallal, 25 ans, deux veuves de l'Etat islamique, natives d’Anvers, toutes deux passibles d’une condamnation à de nombreuses années de prison pour actes terroristes ou aides à l’action terroriste.
Des études ont été faites sur « les enfants soldats » d’Afrique, enrôlés de force et instruits par des adultes pour tuer. Leurs témoignages sont poignants et presque tous ont réagi avec horreur de ce qu’on les a obligés de faire et combien ils étaient soulagés d’en être sorti. Il s’agissait d’enfants et d’adolescents entre douze et seize ans.
Et on voudrait que des enfants dont l’aîné a six ans et le cadet deux ans et demi soient des créatures qui mettraient en danger la sécurité publique de façon pérenne !

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Mais, c’est Montasser Alde’emeh, chercheur à la KUL, qui est un esprit dangereux et capable de contaminer ses concitoyens. Dans une Flandre déjà radicalisée à l’encontre des étrangers, ce n’est pas la peine d’en rajouter.
Et c’est encore « Het Laaste Nieuws » inconscient de publier ce texte, sans l'assortir d’un commentaire mettant en doute les capacités intellectuelles du chercheur de la KUL, qui porte la responsabilité de diffuser ces âneries.
Il semblerait que les symptômes somatiques d’anxiété généralisée soient davantage répandus en Flandre qu’en Wallonie à cause des positions du Vlaams Belang et de la N-VA sur l’immigration et subséquemment sur le retour de Syrie des enfants des assassins de l’EI. Les sentiments d’épouvante et de colère ne font pas partie de la culture flamande, mais les propos tenus par les stars de l’extrême droite en Flandre, depuis l’opportunité de jouer sur les peurs après Marrakech, sont en train de changer la donne et c’est tout à fait désolant de voir un intellectuel comme Montasser en faire son fonds de commerce.
Il devrait quand même savoir que l’anxiété générée par de pareils propos peuvent aller jusqu’au vertige dans des sortes d’attaques de panique. (Docteur Devon Hilton, psychiatre).
Que ces femmes soient dangereuses, c’est à un tribunal d'en juger, dès lors qu’à leur descente d’avion elles seront immédiatement prises en compte par la justice et leurs enfants confiés à une institution chargée de l’enfance.
Montasser Alde’emeh, par son discours, se pose en propagandiste des idées d’extrême droite. L’avenir nous dira si l’anxiété s’est accrue ses dernières années, avec la montée des partis nationalistes et indépendantistes flamands, grâce à la recette de ficher la trouille aux gens.
Il semblerait qu’une vulnérabilité biologique générale soit un paramètre important de l’anxiété et il serait intéressant de savoir si Montasser Alde’emeh est plus anxieux depuis qu’il a fréquenté des djihadistes et notamment les deux veuves pour enrichir son savoir sur le djihad ? Auquel cas, il aurait intérêt à consulter pour lui-même. Les gazettes flamandes, en attendant le certificat médical de l’intéressé, feraient bien de limiter les fake-news, dans un environnement préfasciste.

28 décembre 2018

Restez calmes, c’est un hold-up !

Pendant que nous touillions dans la marmite des Gilets Jaunes, le monde n’a pas cessé de tourner. Apparemment, nos besogneux de l’info ont oublié le reste de la planète, pour se consacrer à la technique du pouvoir de la récupération du Gilet. Macron et Philippe sont les biaiseuses à la machine à coudre Singer. Les petites mains, Jacline Mouraud, pour la France et Claude Gilles, pour la Belgique ont presque fini leurs gilets. Il sera jaune, évidemment, mais avec des bandes grises moins larges. Le couple franco-belge est en train de faire du sur-mesure politique. Ils assemblent différents tissus en réalisant de gros point de couture à la main. D’autres font du biais des bandes de tissu décoratives achetées en mercerie. Ils ne vont pas border tout de suite, la finition pourtant l’exige, pour éviter que la matière ne s’effiloche. Pourvu qu’ils ne cassent pas trop à coup de fer à repasser.
Heureusement que Priscillia Ludosky, l’égérie du mouvement, est contre tout traficotage des voix et n’adhère pas à cette forme de contestation qui est de lancer le mouvement dans la politique. Les partis de gauche font cela très bien, il suffit d’en exclure le PS qui n’est plus un parti de gauche et le reste va tout seul. Les Gilets Jaunes insight peuvent très bien exister et pousser les mandataires du peuple au cul et voter pour la gauche. En même temps, cela permettra de faire le tri des racistes, nationalistes et propagandistes de Dupont-le-Teigneux et Marine du chose qui n’auront qu’à s’attrouper au Rassemblement National.

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Pour en revenir à l’incipit de cette chronique, Trump poursuit ses petits trafics, soutenu par le corps électoral américain très minoritaire, mais qui a valu l’élection de ce président affairiste, de par la bizarrerie du suffrage pas si universel, de ce pays curieux. Nous sommes mal placés pour en médire, puisqu’en Belgique, Charles Michel s’était fait une spécialité du genre.
La planète boursière est plus instable que jamais. Nos élites des infos l’ont escamotée.
Le 21 décembre (ce n’est pas si vieux) Wall Street a connu une débâcle comme on n’en avait plus vue depuis 2008. Dow Jones et le Nasdaq se sont fait la paire comme au plus beau soir en perdant 6,87% et 8,36%.
Puis, au lieu de la panique, les maquereaux du bisness ont eu peur d’eux-mêmes ! C’est qu’une nouvelle plongée dans les abysses de la spéculation serait fatale au système. Pensez-donc, Reynders et les autres cagous qui nous ont saignés en 2008 ne pourraient refaire le coup une deuxième fois. Partout parmi les 27 de l’Europe, c’est la même situation. Les réserves sont taries, l’endettement est au maximum et tous les employés de banque qu’on allait sauver grâce au coup de poker sont à présent chômeurs.
Alors, on ne parle plus de krach, mais de grande volatilité des indices américains.
Donald Trump sème le chaos sur les marchés. L’imprimerie de la banque centrale américaine manque de papier. Les pontes prévoient d'augmenter les taux d'intérêt. Donald Trump crée de l'incertitude et inquiète les investisseurs, le "shutdown" n’y est pas étranger. La culture du mur chez Trump prend la tête à tout le monde. Un « Märklin » dans le bureau ovale serait moins coûteux pour le contribuable.
Après la trouille verte de vendredi, le rebond de mercredi n’est que technique, brament les experts, ceux-ci ne sont pas Belges. Les nôtres ont plutôt une vision rose des choses. Charles est toujours persuadé que la mondialisation a du bon ! Les experts d’ici n’ont pas la mouillette facile. Que voulez-vous, entre une paie au chômage et celle de conseiller-consultant au club Pascal Delwit… y a pas photo.
Jusqu’au 31 du mois, on peut dormir tranquille, la marée restera haute, les fonds d'investissements bouclent l’année. Jusqu'au 31 décembre, nous devrions constater davantage d'achats que la semaine dernière.
Je vous parle de ça comme si j’étais un maquignon de la Bourse. Non, pas du tout, mais comme Einstein parlait de la courbure du temps, la Bourse nous courbe tous par les lois du marché des parieurs des casinos de la finance.
La politique protectionnisme de Donald Trump fait le reste. La guerre commerciale entre Washington et Pékin n’est pas favorable à l’Europe, trop sensible au dollar.
L'Europe brinqueballe de partout. Le Brexit définitif le 29 mars prochain risque de ne voir aucun accord signé avec les Anglais. Les élections européennes, deux mois plus tard, si le Brexit est un échec, vous voyez le genre ? Que se passera-t-il d'ici là? Comment réagiront les marchés? On craint les foucades de la Banque centrale européenne (BCE) qui doit relever ses taux à l'été 2019 et qui pourrait nourrir la grande volatilité des cours.
Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre des cours boursiers ? Certes, reste que si la gauche ne prend pas tout de suite le pouvoir et n’envoie pas en taule le joli monde de l’arnaque libérale, ils poursuivront le yoyo boursier jusqu’à ce que la ficelle casse. Après avoir fouillé nos poches, ils siphonneront jusqu’à nos derniers centimes, tandis que nos épargnes se seront fait la malle depuis longtemps.
On n’en à rien à foutre ? C’est vous qui le dites. Pas eux ! Jusqu’à preuve du contraire, votre avis ne vaut rien. Le leur est seul pris en compte.
La Bourse, vous ne vous y intéressez pas. D’accord. Mais elle s’intéresse à vous. Comme dirait Deborsu « les boules vertes, c’est pour les cons, les rouges, c’est pour les super cons ».

27 décembre 2018

Hou ! la vilaine…

On ne se souvient déjà plus d’Emmanuelle Praet ! Il en va souvent ainsi des gloires, presque toutes éphémères. Le succès est fugace, le temps d’un bon mot ou d’une bêtise qui fait rire. Dans le cas de Madame Praet, ce fut une jambe bien faite et une opinion d’extrême droite qu’elle montrait à tout le monde.
Comment était-elle arrivée dans la grille du dimanche ? Nous ne le saurons jamais. Sinon, par l’indiscrétion d’un sponsor ou d’un camelot des ondes, mentor du MR ou d’un affilié du Vlaams Belang, un soir d’ivresse à la VRT ? Les notoriétés en pays d’économie libérale se coulent souvent par fusion d’un rapport des admirateurs des riches avec l’argent.
Quant au talent… vous avez dit quoi ?
En a-t-elle fait du foin autour de son éviction de « C’est pas tous les jours dimanche » ! Alors, qu’elle a la vénération de la hiérarchie libérale dans le sang et la compréhension de la difficulté qu’a RTL de maintenir en activité le personnel actuel. Chacun lui reconnaissait du caractère et son entêtement sur la nécessité de virer des gens, dans l’intérêt des actionnaires.
On ne chipotera pas sur RTL. On trouvera honteux qu’il se sépare de sa collaboratrice. On ira même plus loin. Les licenciements sont tous affreux et ressentis comme des drames personnels. L’injustice et l’arbitraire de tout licenciement ont toujours été dénoncés par la gauche, surtout quand l’entreprise fait des bénéfices. Madame Praet, demandeuse d’emploi, suscite de la compréhension et a la sympathie de Richard3.com de ce point de vue. Tout travailleur à la recherche de quoi vivre, fût-il de droite, mérite le respect.
Afin de la sortir d’une situation délicate et lui assurer un certificat du public pour une reconversion, on irait même jusqu’à trouver pertinentes ses interventions chez Deborsu. Par comparaison aux talents des autres, elle ne faisait pas tâche. Elle entrait dans la moyenne des journalistes qui n’ont rien à dire qui ne soit conventionnel et profondément « belge ». Elle ronronnait chez Deborsu ni plus ni moins que les autres. On avait le temps de penser à autre chose lors de ses interventions. J’allais souvent pisser alors. C’était bien pratique.
Et que voit-on ?
L’évincée râle sur sa page Facebook que le dérapage de Michel Henrion «Je ne suis pas Flamand, Dieu m’en garde » lors de l'émission « C'est pas tous les jours dimanche », n’ait pas été sanctionné comme son dérapage à elle ! Elle dénonce le "deux poids deux mesures" entre son cas et celui de son ancien compère. "La liberté de penser est relative... tout dépend de qui prononce les mots", peste-t-elle.

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Eh bien ! la charmante ne s’en rend pas compte, c’est peut-être deux poids, deux mesures, mais ce n’est pas joli-joli de « dénoncer son petit camarade » en tout cas, d’attirer l’attention du patron sur Henrion, dans l’espoir que son ex collègue soit viré ! Lui, si glorieux sur sa page Facebook de ce titre inattendu de chroniqueur, il ne s’en remettrait pas !
Pour faire comprendre qu’en qualité de journaliste, elle sait à l’occasion torcher un petit conte qui n’a rien de Noël, on peut lire sur FB « Il était une fois... une femme, une femme qui habite en Région flamande, une femme journaliste libérale à qui on demande son avis, qui le donne sans injurier ou stigmatiser et qui est sanctionnée pour cela dans les 2 heures sans même avoir pu s'exprimer et à qui on dit même: " le mieux pour toi, c'est de ne pas parler à la presse". Il était une fois une ligne rouge/verte franchie. »
Et de poursuivre : « Il était une fois... un homme, un homme qui fut l'ancien porte-parole du Président Parti socialiste qui habite en Brabant wallon à qui on demande son avis et qui prend position, qui n'est pas sanctionné, qui peut s'expliquer dans la presse... qui peut même, dans ses excuses dire qu'il n'aime pas tel ou tel parti... et qui est pardonné. Il était une fois une ligne jaune/noire franchie mais dans la parfaite indifférence... ».
La liberté est relative, écriviez-vous, la gauche en sait quelque chose qui n’est jamais bien relayée, le plus souvent ignorée et devant répondre aux sarcasmes et à la suffisance des maîtres de l’info, quand par hasard on tolère sa présence.
Si on comprend bien, Madame Praet ne souffre pas tant de sa mise à pied, mais que Henrion ne le soit pas, la rend folle !...
Voulez-vous que je vous dise, votre problème, c’est que vous n’êtes plus en âge de « coucher » pour réussir, enfin, c’est ce que l’on dit toujours dans le milieu que vous fréquentez et qui vous est cher. Car le nôtre, chère Madame Praet, est trop respectueux de la femme en général et de la femme qui travaille en particulier, pour nous permettre une réflexion pareille.

26 décembre 2018

Un Joyeux Noël…

…qui n’augure rien de bon.
D’habitude, la trêve des confiseurs, veut dire chacun chez soi, chez des parents, dans un bar ou un restaurant qu’importe, on s’offre des moments agréables et on ressort des plaisanteries de l’année dernière en ayant oublié les avoir dites.
Mais, on sent bien que cette année est différente, un peu ambiance « mai 1940 », le mois le plus exécrable selon l’histoire des grands-parents.
Les magasins font des affaires. Les jeunes ont l’air joyeux, la tête près du bonnet du père Noël. Les vacances de fin d’année font tweeter à tout va pour planifier la guindaille.
Les adultes perçoivent d’autres signes, les avant-coureurs de ceux qu’on n’avait pas vu venir en mai 40, il faisait si beau… Enfin les adultes, il faut y décompter ceux qui ont toujours la foi en Charles Michel, si par miracle il sortait vivant, lui aussi, du tombeau où il est descendu.
Des constats d’échec d’abord, plein la hotte au point qu’elle ne passerait pas par la cheminée. Les puissants en latex « Disney » qui pensent que si nous avons « bénéficié » des Trente Glorieuses, il est logique que nous partagions les « Trente calamiteuses » qui viennent. Le refus des Gilets Jaunes de remplacer les tuiles cassées de l’Haut Lieu par des salaires en berne. Un mécanisme à friction laisse entrevoir l’abîme entre ceux qui croient et ceux qui ne croient plus à l’aventure de l’économie. Le privé a gangrené l’État, permis des hérésies inconstitutionnelles dont le sommet est l’œuvre du maltôtier Michel qui a tenu le peuple francophone à l’écart du programme MR-N-VA.
Et c’est grave, tout l’avenir est en question. Les élites s’accrochent à des chimères sous prétexte de positivisme. Le peuple n’a pas le pouvoir de changer les choses. L’élection l’infantilise. Il a beau dénoncer l’empirisme et la fuite en avant des « élites », le dialogue est impossible. Ce n’est pas aux délégués de la Nation à définir leurs propres règles et à fixer leurs émoluments, d’établir des programmes d’appauvrissement des uns par des enrichissements des autres. C’est indécent et immoral. C’est pourtant ce qu’ils font.
La presse informative a pris parti et désinforme. Les parlements s’en tiennent aux tables de Loi, eux qui les ont si souvent abandonnées dans les ronciers du pouvoir. Le peuple s’en moque et comme le serviteur de Dom Juan, réclame ses gages !
Avec ça, il n’y a pas de réforme sociale possible, pas de plan de rechange, pas d’espoir pour remplacer les illusions perdues.
C’est alors que se tournant vers le reste du monde, on est saisi d’effroi.
D’abord l’Europe ne protège de rien. Les riches qui l’ont faites pour mieux nous essorer, n’ont même pas prévu les moyens de nous défendre. Le monde est là et hostile et nous n’avons qu’un épouvantail l’OTAN au service de Trump, quasi exclusivement, et de toute manière d’inspiration non européenne.

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La Chine, la Russie et même la petite Turquie ont mille fois les moyens de nous claquer le beignet avant de courir mendier le parapluie protecteur des Américains !
L’immigration ! Que d’horreurs n’entend-on pas d’une partie de nos compatriotes, prête aux crimes pour « sauver » ce qu’elle croit être son confort, sous-produit de privilèges dont elle ne voit pas qu’elle n’en sera jamais. Alors que l’immigration est, par-delà le devoir d’humanité, un enrichissement des pays d’accueil par la force des bras et le savoir de ceux qui viennent et qui n’ont pas l’intention de vivre à nos crochets, comme on l’entend dans les discours de la N-VA et du Vlaams Belang.
Faudra-t-il aller jusqu’à donner des exemples ? Je retiens une immigration que j’ai personnellement encouragée d’une personne qui, après un parcours du combattant des prédécesseurs indignes de Theo Francken, est devenue belge après dix ans de galère et est maintenant professeure à l’Université Libre de Bruxelles où elle enrichit le patrimoine culturel de cette université !
On est saisi d’effroi par les dégâts que l’économie du pire, celle de la croissance, fait à l’environnement et à la nature. Le monde sauvage est détruit. Les animaux en état d’extinction complète se comptent par centaines chaque année. La fonte des glaces nous réserve une redoutable perspective de cent millions de personnes des bords de mer qu’il va falloir reloger, tandis qu’on voit bien que la voiture électrique est notre dernière illusion capable de succéder à la mobilité générale du moteur à combustion, des villes archi polluées, etc. Les hommes politiques que nous avons eu la folie de nommer à notre tête, bardés de diplômes et sûrs d’eux comme Zeus dispensateur de la foudre, poursuivent des polémiques byzantines et finiront par devenir les ignares de ceux qui prendront leur place.
C’est tout simplement une civilisation qui est en train de disparaître. Elle aura duré moitié moins que la romaine.
Avez-vous réfléchi à ce qu’elle laissera à la suivante ?

25 décembre 2018

Le temps des assassins.

L’Europe ne va pas bien et pour cause, on ne peut pas faire une Europe sans les gens !
C’est la théorie du ruissellement qui les travaille. Ils ont voulu une Europe commerciale, celle des affaires et des plantureux bénéfices en voulant croire que ceux-ci seront réinvestis dans l’industrie.
L’Europe va mal. Depuis le début, sa conception n’a pas été la bonne. On porte aux nues les Spaak, les Schuman, les Delors. Ils ont tout simplement commis une erreur grave, celle qu’a reprise en l’amplifiant la génération Macron. Ils ont cru et le croient encore à la théorie du ruissellement qui consiste à faire de l’Europe une agence commerciale, carrefour des affaires où l’on s’enrichit facilement. Ils ont cru qu’en produisant des milliardaires que ceux-ci allaient réinvestir leurs plantureux bénéfices dans l’industrie et que tout le monde en profiterait. Ce faisant, ils déléguaient les prérogatives de la politique en charge de la démocratie, au bon vouloir du privé.
Aujourd’hui, l’Europe des affaires fait des ravages. L’Europe sociale n’existe pas. Le ruissellement n’a pas eu lieu. Au contraire, les avantages acquis ont été réinvestis ailleurs, où la main-d’œuvre est encore meilleure marché que la nôtre ! Les capitalistes européens ont exporté le produit de notre travail pour essaimer et rapporter davantage dans des zones de quasiment non-droit où les enfants constituent une réserve de main-d’œuvre quasiment gratuite.
On va voter le 26 mai 2019. Richars3.com se souvient des anciens scrutins douteux.
Un conseil méfiez-vous de ce qui va se passer. Trucage et bidouillage des urnes, fausses nouvelles et coups bas, jusqu’au résultat et si celui-ci n’est pas à la mesure de l’espérance de ceux qui sont au pouvoir, ils annuleront tout ce qui est vérifiable et arrangeront ce qui n’est pas perçu.
À la tête des institutions européennes, Jean-Claude Juncker, enfant chéri de Madame Merkel, le pote de tout le monde, le familier de Macron, celui qui parle à l’oreille – parfois en les pinçant comme Napoléon – de tous les ministres de la zone euro.
Juncker est au centre d’une affaire au Luxembourg pas très reluisante. Il est soupçonné avec
plusieurs membres de la famille grand ducale, alors qu’il était premier ministre luxembourgeois à l’époque des faits, ainsi que François Biltgen, ministre de la justice, d’être impliqué dans une affaire criminelle avec mort d’homme, tentatives de meurtres, détournements de l’actif important d’une famille via l’intermédiaire de 2 Notaires luxembourgeois successifs, Jacques Delvaux, Martine Weinady, avec transferts internationaux illégaux de fonds issus de fortunes volées appartenant à des luxembourgeois.
Pas moins.
L’affaire est actuellement en panne au Luxembourg la Juge d’instruction en charge de ce dossier aurait les mains liées puisqu’elle a demandé les réquisitions en vue de l’interpellation de Monsieur Juncker, mais le blocage se situe au niveau du Parquet dans lequel le Procureur en charge du dossier n’est autre que le cousin de l’épouse du suspect, l’actuel Président de la Commission européenne.
Que personne ne se méprenne du conditionnement des démocraties sur le gabarit des dirigeants de cette espèce. La Belgique n’est pas exempte du phénomène et nos voisins non plus. Macron ne vient-il pas d’ouvrir les cordons de la bourse des Français pour encourager financièrement ses polices, à leur taper dessus au coup de sifflet des autorités ?

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On voit des signes de fébrilité de cette sorte en Belgique aussi. Le sondage de la Libre Belgique n’est pas anodin « Un Wallon sur quatre pense que le PTB doit d'office être exclu du pouvoir, ressort-il d'un volet du baromètre politique de La Libre publié lundi. L'idée d'un cordon sanitaire autour du parti d'extrême gauche est soutenue par un Bruxellois sur trois.
Un tiers des sondés ne se prononcent pas et 40% d'entre eux rejettent l'idée. »
Ça ne vous dit rien l’idée de ce sondage ? Un premier ballon d’essai histoire de voir comme l’idée pourrait se répandre dans les chaumières, pour un deuxième sondage dans quelques mois, histoire de voir le lait sortir du poêlon !
Un pouvoir, surtout le genre de celui-ci, est plutôt d’origine oligarchique et de tradition familiale. On se passe le relais entre amis, gauche puis droite ou droite puis gauche, dans le consensus général de la théorie du ruissellement, cherchez l’intrus.
On n’a aucune chance de voir un sondage du genre « Êtes-vous disposés à faire cesser la fraude fiscale en augmentant le nombre des fonctionnaires à l’administration des finances ? ».
Qu’un parti, le PTB ou la France Insoumise prenne des couleurs, menace la belle combinaison des possibles… les possibles se rebiffent. L’opinion, le suffrage universel, le bien public, le système économique serrant la population à la gorge, le pouvoir s’en contrefout. Le pouvoir n’est ni de gauche, ni de droite, il est pour le tiroir-caisse, son fonds de commerce, sous l’enseigne au néon de la démocratie, c’est tout.
La Belgique, c’est Las Vegas en moins clinquant.

24 décembre 2018

La nausée.

Pour la première fois, je n’ai pas pu aller jusqu’au bout de l’émission « C’est pas tous les jours dimanche » de RTL Belgique ce midi. Il y a un tel décalage entre ces journalistes qui essaient de faire ce qu’ils ont toujours fait par le passé et qui ne prend plus, à savoir faire apparaître une pensée collective qui soit favorable au système et compatible avec la vie difficile des travailleurs et des laissés pour compte, que j’ai fermé la télé et passé mes nerfs sur autre chose..
On s’étonne qu’en France deux journalistes de F.2 aient essuyé une rouste des Gilets Jaunes sur un rond-point. Le type du MR, invité par Deborsu, qui pérorait devant trois femmes mises sur leur trente et un pour cacher leur misère, j’avais envie de le gifler !
Merde ! Faire depuis si longtemps de la philosophie et placer au-dessus de tout l’échange de points de vue et en arriver à ce désir de gifler quelqu’un, c’est vraiment qu’on est au bout de quelque chose !
Décidément, les autorités sont faites du même bois, qu’elles soient françaises ou belges et je crois même partout en Europe et, dans un certain sens, elles sont victimes, elles aussi de l’implacabilité du système économique qu’elles ont appelé de tous leurs vœux depuis la Libération. Le deal est venu, d’abord timidement. Il a attendu qu’on désarme les Résistants en 46 avant de poser ses valises. C’était plus prudent. Puis, Il a doublé de volume et apporté incontestablement un progrès d’aisance de vie,
Aujourd’hui en quintuplant et en poursuivant ses lois propres de façon exponentielle, en se mondialisant, il est en train de faire ravaler la chique des plus convaincus. Le système ne peut pas se réformer, ne peut que croître ou disparaître. Il est de par sa nature hégémonique tenu d’éliminer par la loi du meilleur coût, c’est-à-dire du meilleur profit, tout ce qui entrave sa marche en avant, salaire, chômage, bienveillance, humanité, sociabilité des mœurs, etc.
Il a fini par dévorer la démocratie, puisque de tous les dirigeants en charge, aucun ne conteste l’orthodoxie de l’économie en cours.

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Il se heurte à présent au peuple lui-même qu’il a renoncé de séduire, pour la simple raison qu’il doit l’exploiter au maximum par sa mondialisation et le transport possible d’un point à l’autre du globe. Il faut que l’on sache que l’économie ne se conduit pas, elle va où la mènent ses grands capitaines, loin des démocraties et dans le silence des coffres-forts.
L’alternative, les choix opposés ne se trouvent plus dans les combinaisons possibles des partis politiques de pouvoir, mais en-dehors d’eux, puisqu’ils ont démontré qu’ils sont tous acquis au système. On l’a très bien vu en France avec l’augmentation rapide et sans discussion des CRS et le paiement des heures dans les mois qui viennent des centaines de milliers d’heures supplémentaires des polices de France, alors que les fonds pour l’enseignement et les hôpitaux, comme le relèvement des bas salaires ne se trouveront pas.
Cela suffira-t-il à détourner la colère du peuple et le faire rentrer dans ses foyers, un peu plus pauvre encore qu’il n’en est sorti sur les ronds-points ?
Les Européens que nous sommes peuvent se demander si le mois de mai 2019 ne va pas sonner le glas de l’Europe, parce qu’elle est, justement, l’image d’une classe politique qui n’est plus représentative des peuples ?
En France, le débat national qui devait ouvrir la voie des grandes réformes a déjà du plomb dans l’aile avant d’avoir commencé. En Belgique, la fin sans gloire du gouvernement, annonce des temps qui n’offrent que deux alternatives : le renforcement de l’oligarchie ou la fin de la Belgique avec le divorce pour incompatibilité des Flamands et des Wallons, mais sans que soit abordé le point central : la misère qui augmente et le système qui en profite.
Cette hypocrisie n’échappe à personne. Le pouvoir s’en moque et se complaît dans des joutes linguistiques qui sidèrent les observateurs étrangers et laissent ricanant nos Gilets Jaunes.
L’impasse est partout et le bide assuré.
Dans le fond, c’est parce que nous avons le nez sur le guidon, que nous sommes dans l’œil de l’ouragan, que nous éprouvons tellement de difficultés de nous élever au-dessus de la mêlée et d’observer le système sur une pente déclinante qui va s’accélérant.
À moins que les gens ne le poussent dans le trou avec les complaisants qui en vivent encore très bien, le système et l’engeance politique qui en vit auront encore quelques années de nuisance à leur actif avant que le serpent ne se morde la queue et s’avale. Peut-être aussi que la désintégration du pouvoir sous le révélateur des Gilets jaunes entraînera-t-elle plus rapidement le système économique dans une putréfaction générale ?
En Belgique, les débats que Deborsu ne présidera pas tournent désormais sur les raisons profondes de l’organisation et la légitimité des pouvoirs publics. Il a lieu actuellement sur les réseaux sociaux, en France comme en Belgique. Madame Chantal Jouanno, une surdouée de l’ENA, présidente nommée d’office par le président Macron du futur débat national, est déjà tellement dépassée et réduite aux propos lénifiants et anodins, qu’on a rarement vu un débat annoncé, déjà presque clos !
La nausée, je vous dis, la nausée !... et une envie de distribuer des gifles !

23 décembre 2018

Ils le savaient !

Laissons aux laudateurs de l’oligarchie la locution « de service », aux louanges des intellectuels chargés de « la lourde tâche » de conduire la démocratie à des fins heureuses.
Parmi ceux qui donnent le « la », citons Alain Duhamel, ancien de l'Institut d'études politiques de Paris et diplômé en science politique.
On entend partout et même de la bouche de ceux qui ont le même parcours du ci-devant journaliste, que les dirigeants français (idem pour les dirigeants belges sortis d’écoles différentes mais comparables) sont hors sol, qu’ils vivent dans une bulle dès leur sortie de l’ENA (Ecole Nationale de l’Administration), qu’ils n’imaginent même pas la manière dont on peut vivre avec moins de mille euros par mois ! Bref, on est en train de les faire passer pour ce qu’ils ne sont pas : des gens distraits par les responsabilités qu’ils occupent et oublieux de traiter prioritairement des malheurs d’une partie de leurs administrés. Quand Alain Duhamel ou l’un de ses substituts les interroge sur la société d’en bas, ils compatissent et montrent de la compréhension. Ils énumèrent les calamités qui empêchent les gens d’en bas d’avoir une vie normale. Ils montrent leur connaissance des difficultés des gens, tout en les assurant de leur empathie.
Après quoi, Alain Duhamel les exonère de toute responsabilité et compatit à leur surcharge de travail, cette mission impossible à satisfaire tout le monde. Il ira jusqu’à les plaindre de vivre le malheur d’autrui comme une frustration de ne pouvoir faire mieux !
Il faut enfin oser dire que non seulement ces intellectuels ne sont pas sincères, mais qu’ils savent depuis longtemps qu’ils sont des privilégiés et qu’ils ne pourraient pas vivre avec moins de mille euros par mois.
Ils ont une exacte représentation des besoins des quartiers pauvres, des banlieues et des villages abandonnés des pouvoirs publics et ce, depuis longtemps.
Et justement, s’ils sont au pouvoir c’est non seulement pour défendre le statut quo et leur position, mais encore pour être au service des tenants du système, ce qui permet la conservation des privilèges, dans le pourrissement de la situation.

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Voilà la vérité, la triste vérité des pouvoirs actuels de cette démocratie qui est passée, grâce à eux, d’un système conservateur, à une oligarchie active.
Ce serait bien fâcheux de qualifier leur intelligence de lacunaire. Ils auraient sauté la partie sociale de leurs études et l’histoire de la République. Au contraire, ils ont été façonnés pour détester Robespierre, qualifier la révolution de 1848 d’erreur ouvrant un boulevard à Badinguet, qu’ils appellent respectueusement Napoléon III, ne lui reprochant que Sedan et la reddition de Bazaine, dire pis que pendre de la Commune de Paris, qualifier de rouge et de marxiste les mouvements ouvriers du XXme siècle, conspuant de nos jours Mélenchon, Besancenot et Nathalie Artaud et en Belgique, les porte-paroles du PTB.
On a affûté leurs esprits dans les hautes écoles pour les préparer à prendre leur part du système capitaliste et rien d’autre. Ces gens voient donc le peuple comme une sorte d’épouvantail les empêchant de cueillir les bienfaits de la croissance.
C’est pareil en Belgique, c’est le monde libéral qui respire le conservatisme le plus obtus et qui a déteint sur les intellectuels du PS, Di Rupo, Onkelinx, Magnette, comme sur Reynders, Michel ou Chastel, ces derniers bronzaient chez Big Brother, depuis le premier biberon.
Ces gens ont toujours su que l’on vit mal avec moins de mille euros par mois. Ils tablent sur la patience des pauvres, sur le malheur qui se vit secrètement et dans la honte comme une tare.
Richard3.com prétend que ces intellectuels de pouvoir ne sont nullement contrariés des inégalités. Il y a un blanc dans leur cerveau qui s’enclenche, comme la came d’un assemblage de rouages qui fait sauter trois dents du pignon de façon mécanique et volontaire, quand on aborde le problème de la pauvreté.
Comment Bacquelaine, ministre des pensions, ose-t-il se présenter devant des personnes âgées auxquelles ses services allouent 650 € de pension par mois ? Comment a-t-il le culot de faire des discours et de plastronner sur son action gouvernementale ?
C’est la came tout simplement qui saute et produit un blanc !
Mais cela ne veut nullement dire qu’il ne sait pas ! Au contraire, bien au courant et parfaitement au fait !
Que dire de tout cela ?
Que certains de ces intellectuels peuvent passer pour brillants.
La perversité est plus répandue chez eux par le fait d’une imagination parfois plus vive ! La psychopathologie est même le propre des intelligences vives et très élaborées.
On peut être aussi à la fois intelligent et con, la preuve, Alain Duhamel !

22 décembre 2018

Le cric du ric !

Depuis les Gilets jaunes, Richard3.com a perdu le fil de l’actualité du vaste monde.
Trump persiste et nous titille de son actualité avec les démissions en cascades à la Maison Blanche. La dernière, celle de son ministre de la défense à propos du départ de l’Armée de Syrie, est une protestation sur l’abandon des alliés Kurdes qui vont se faire hacher menus par les militaires du dictateur d’Ankara. Cette actualité, il faudra bien un jour que Richard3.com revienne dessus.
Mais c’est le RIC, « référendum d'initiative citoyenne » des Gilets Jaunes français, qui reste à la pointe de l’actualité.
On se dit, mais que voilà une bonne idée ! Le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple. Mais une fois que l’on a dit cela, reste la double question : comment l’organiser et pour quoi faire ?
Cette question est d’autant lancinante que ces gouvernements dont on ne veut plus, ce ramassis de gens de l’ENA, ces bons petits soldats de l’Oligarchie, assistés des faiseurs d’opinion tous rangés derrière leurs patrons, les adjudants du système, ce sont eux qui, une fois la loi votée, auront la mission d’organiser le référendum, ce sauveur hors catégorie de la dignité de la France et de la Belgique qui se lèvent tôt !
Alors, si les Gilets jaunes ne veulent plus des technocrates, des élites, des professionnels du spectacle parlementaire, tous plus ou moins compromis avec le grand capital, comment organiser quelque chose qui ait de l’allure, qui rende la dignité aux gens et surtout qui aille dans le sens du progrès collectif ?
L’exemple de la Suisse n’est pas bon. Les motifs sont différents et le consensus des gens à leurs dirigeants est inverse à la méfiance que nous avons des nôtres. Cela dit tout.
La seule préoccupation, c’est la nature même du référendum. Il ne doit pas être conçu pour qu’à tout bout de champ on se dérange pour aller voter sur la largeur des nouvelles rues ou la couleur des lampadaires publics, encore moins sur la détestation de quelqu’un qui a la gueule de travers.

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La nature et la diversité du genre humain est un obstacle non négligeable. Quand bien même tout le monde serait philosophe, on sait bien que justement dans cette discipline, il existe des centaines de courants de pensée et comme on n’a jamais vu un kantien sympathisé avec un nietzschéen, ce sera difficile de mettre d’accord sur la question d’un référendum, un homme des villes avec un homme des champs, un docteur des facultés avec un CAP de menuiserie, un mec à pognon avec un fauché.
Tout le malheur vient que nous ne sommes plus en démocratie, mais en Oligarchie ! Ce système qui ne veut pas dire son nom, nous commande et nous insupporte. Même les élections, tous les quatre ou cinq ans ne parviennent pas à le liquider.
En mutant en oligarchie, la démocratie fixe le cadre, les contours, les lois et les règles de la vie en commun, comme elle devrait le faire, mais en laissant à 90 % de la population le soin de porter le fardeau et à 10 % de s’en dissocier en la dirigeant, politicards et gens riches compris, assimilés et complices.
La première mission d’un RIC serait de suspendre une épée de Damoclès au-dessus de la tête de nos principaux élus : ministres, premiers ministres, présidents (pour la France), en usant du pouvoir par le peuple de les démettre à tout moment.
Il se pourrait, par le seul effet de ce pouvoir, que la gent parlementaire produise moins de fruits vénéneux à tous les étages de l’usine à gaz, et que de ce seul fait, l’oligarchie s’en trouve affaiblie.
Ainsi la démocratie pourrait retrouver des couleurs, animée du souci de permettre à chaque citoyen de se réaliser, selon ses moyens et ses aspirations. Elle appliquerait enfin une morale universelle qui n’était jusque là exigée que des classes inférieures.
Personne ne trouve à redire quand on flanque à la porte un travailleur qui n’a pas démérité et qui est victime du seul bon plaisir du type qui l’emploie. Au moins ceux que les gens flanqueraient dehors par référendum seraient au courant de pourquoi on ne veut plus les voir.
Mais ce n’est pas simple, comment éviter des lynchages, par twitters avides et intéressés, des fake news, qui bouleverseraient assez le peuple, pour lancer un RIC à la mords-moi-le-nœud ?
Si c’est pour faire du RIC une machine au renvoi des migrants, dans cette truanderie d’une Flandre nationaliste où trône la N-VA maquée du Vlaams Belang ou en France, de faire copuler sur le même rejet, Marine Le Pen et Dupont-Aignan, ne comptez pas sur Richard3.com pour y participer.

21 décembre 2018

Charles preste son préavis !

À son chant des sirènes à la gauche, Charles Michel a fait tellement de concessions, que l’on se demande ce que ce type pouvait bien foutre dans un gouvernement de droite !
Ce petit côté dégueulasse n’a échappé à personne : il a été jusqu’à proposer réduire l’impôt sur l’électricité qui passerait de 21 à 6 %, impôt injuste, sorte de TVA supplémentaire sur le porte-monnaie des pauvres, qu’il avait exigé au début de son gouvernement.
Ce qu’il faut retenir de cela, c’est la légèreté avec laquelle ce premier ministre à fait passer l’augmentation de l’électricité comme une nécessité vitale pour l’équilibre financier, tout en sachant que cela allait encore appauvrir un peu plus ceux qui souffrent de la pauvreté, alors qu’il n’était pas nécessaire, puisqu’il aurait proposé au PS de le supprimer, à condition de soutenir l’attelage délesté du bourrin d’Anvers ! !
Est-ce qu’on réfléchit bien à l’immoralité que nous dévoile cette désinvolture du chéri d’Amélie Derbaudrenghien, qui on s’en doute, porte ce type aux nues dans des tweets de consolation, que les journaux s’empressent de publier, comme s’ils étaient de Georges Sand !
Pour Carl Davos, l'un des plus éminents politologues en Flandre, la volte-face du Premier ministre, c'est du "jamais-vu" et pour Richard3.com aussi !
Les gens ont une fois de plus la preuve que nos représentants n’ont pas l’objectif de conduire la population vers un mieux être, à commencer par les plus mal lotis. Au contraire, ils sont au pouvoir pour le service d’abord d’eux-mêmes, puis d’une idéologie libérale d’une minorité.
C’est effrayant pour la jeunesse de découvrir cela et pour les autres, désabusés de longue date du système, c’est pire ! Cette fin lamentable conforte la conviction que ce régime est en réalité une oligarchie et que ce n’est pas le départ peu glorieux de son serviteur actuel, qui va changer quelque chose.
Cette ouverture de Charles Michel à la gauche est probablement une trahison que cette oligarchie ne lui pardonnera pas. Quand on est payé comme l’était cet homme, on ne s’accroche pas au pouvoir jusqu’à soulever le rideau et montrer les décors aux spectateurs.
L’aveu d'échec collectif du gouvernement à l'opposition ne sera pas de sitôt pardonné. Même Louis devra redoubler ses parties de golf en se mettant à plat ventre devant l’oligarchie et cela ne sera sans doute pas suffisant.
On ne donne pas à voir l’intérieur de la machine à la concurrence !
Cet aveu d’impuissance est aussi un aveu d’échec et dit de la sorte, c’est « déshonorer » la profession.
La semaine écoulée est un drame absolu pour le MR, quand les Belges ont vu que Charles Michel changeait de mangeoire rien que pour garder le pouvoir !
Vu du système, Charles Michel n’a pas respecté son devoir de réserve, comme il sait si bien le faire quand il s’agit du roi. L’oligarchie est au-dessus de la royauté dans ce pays, Charles Michel ne l’a pas compris, son orgueil l’a trahi en quelque sorte. Il aurait pu s'épargner cette humiliation au Parlement et présenter sa démission la semaine passée, alors l’oligarchie l’aurait gardé en réserve et peut-être eût-il été en place utile pour le round qui va venir, un nouveau deal entre l’oligarchie et les nationalistes flamands. Mieux, en agissant de la sorte, il a compromis les chances du MR de jouer le rôle d’amie des puissants dans la prochaine législature. Si cela se confirmait, plus personne n’entendrait parler de Charles Michel, à part madame Derbaudrenghien !

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La balourdise que les puissants ne lui pardonneront jamais est un cadeau tombé du ciel pour la N-VA, déjà en campagne législative, un gouvernement qui vire à gauche dès que la N-VA n'y est plus, c’est du pain béni pour Bart De Wever !
Les gens vont encore souffrir Charles Michel six mois en affaires courantes et peut-être un an après le vote, si l’oligarchie ne parvient pas à un accord avec les Flamands sur le confédéralisme. Après, c’est juré, vous n’entendrez plus jamais parler de lui !
Qu’on débute l’année avec le chéri de madame Derbaudrenghien c’est fatal. Il va falloir se le farcir pour les Réveillons et même après… Richard3.com en a les bras qui en tombent !

20 décembre 2018

Au « fion » du couloir à gauche !

La démesure (pas de majorité francophone, puis pas de majorité au parlement) a eu raison de celui qui se voulait le plus mesuré. Charles Michel a rendu son tablier au roi qui a suspendu la démission et est parti en parlotes avec les chefs des partis.
Le kamikaze a fini par emporter la suédoise. C’était couru d’avance.
Charles Michel a tenté une alliance en béton avec les extrémistes de la N-VA, sachant qu’il allait exaspérer le social par sa politique de droite, là où il y a le plus de gens à gauche, en Wallonie. Il l’a fait au culot, puisqu’il n’est pas majoritaire chez les Francophones.
Depuis la Libération, personne n’a vu un gouvernement réussir sur des bases pareilles ! Le MR et le clan Michel ont joué avec le feu et frôlé l’illégalité constitutionnelle depuis le début.
En cas d’élections anticipées, le MR sentirait le vent du boulet.
Les citoyens en ont assez de ces jeux de gens avides du pouvoir, malfaisants par orgueil, circonvenant la chose publique comme un lierre et qui considèrent le citoyen comme imbécile à jamais immature.
Devant la montée d’écolo à Bruxelles, Reynders est chargé de faire barrage, en imputant le dernier avatar de Charles Michel à tout le monde, sauf au MR, bien entendu.
D’ici la semaine prochaine, on aura l’occasion d’entendre le même politicard se répandre dans les gazettes dont il a l’oreille (à peu près toutes) pour faire passer la mascarade de ce gouvernement et ce dès le début, comme une formidable entreprise libérale pour sauver la Belgique et les emplois.
Quoique j’aie déjà dit pis que pendre de Béatrice Delvaux, éditorialiste au Soir, son analyse de la situation est correcte. Il faut croire que cela devient tellement urgent de faire autre chose que même ses patrons lui ont laissé la bride sur le cou !
Elle, la royaliste, l’unitariste, la libérale mondialiste, voilà qu’elle tire au bazooka sur Charles Michel qui d’indispensable passe à pantin de Bart De Wever. Serait-il rejeté des banques, honni des lobbies, écarté de la bourgeoisie flamendo-bruxelloise à laquelle Louis Michel a eu tant de mal à s’intégrer, jusqu’à apprendre le golf pour faire plaisir à ses relations et aider son fils en balisant son parcours sur le green du pognon ?
Le monde politique veut écarter le « zwarte Piet » (valet noir) de sa main, pour le fourguer à son voisin. Qui a fait trébucher Michel ? Il s’est étalé lui-même sur la peau de banane qu’il avait placée sous les pas des autres. Le tout, c’est de faire oublier l’avatar d’ici le 16 mai prochain. Si on passait à des élections anticipées, le désastre serait encore trop frais pour tenter de refiler la patate chaude à écolo ou au socialiste wallon.
Mais que tout cela est bas et misérable !
Le pouvoir, pour se maintenir, utilise une politique de caniveau, tout le monde le voit. C’est répugnant !

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Richard3.com laisse le soin de conclure à Béatrice Delvaux, très lucide cette fois et comme débarrassée de l’obligation du silence pour que « sa » Belgique survive un peu !
« À l’heure où l’on pointe la grave déconnexion entre les citoyens et les élites, politiques notamment, à l’heure où les sociétés sont profondément inquiètes, à l’heure où les extrêmes font vaciller nombre de démocraties en Europe, les partis politiques belges étaient donc occupés à gérer leur nombril, leur image et leur court terme : l’élection.
» L’histoire retiendra qu’au départ de cette grave crise, on trouve d’abord et avant tout des calculs de partis soudain affolés par les résultats des élections communales d’octobre dernier.
» Comment expliquer autrement que la N-VA, qui avait fait des réformes socio-économiques le moteur de sa campagne électorale en 2014, celui de sa participation au gouvernement et de son bilan fédéral, laisse soudain tout tomber pour la « migration » ? Chassez le naturel, il revient au galop : entre les combats identitaires et socio-économiques, les nationalistes flamands ont choisi. Allant jusqu’à laisser tomber un budget qu’ils s’étaient engagés à voter pour faire le matamore sur une problématique migratoire honteusement surjouée. Et tant pis pour le patronat flamand qui doit se sentir trahi par le poulain sur lequel il avait tout misé ! »
Et Madame Delvaux de conclure après avoir énuméré les fautes lourdes du premier ministre « Quel risque inouï de prendre ainsi l’électeur pour un idiot ! ».
On savait que Charles Michel avec les gènes de son père ne pouvait pas être un type « bien ». On ne le savait pas tant… sans doute avait-on oublié la part de surfait chez les ministres… ces intelligences moyennes, parfois médiocres, qui prennent les autres pour des imbéciles.
Proposer une alliance au PS et à Écolo pour changer sa politique de droite pour une politique de gauche, c’est un retournement de veste qu’on a rarement vu. Il dit tout du manque de conviction de ce bonhomme et son penchant pour la trahison.

19 décembre 2018

Le tyran de Syracuse et Platon.

La connerie est édifiante, elle est signée Gilles Legendre, chef de la République en Marche des députés de la majorité d’Emmanuel Macron à l’Assemblée Nationale française. Il a déclaré à un micro ami ce qui devrait être gravé dans le marbre, comme étant la trace d’une imbécillité partagée par beaucoup d’intellectuels et de pseudo intellectuels, les deux, bien amalgamés et indissociables « Nous avons insuffisamment expliqué ce que nous faisons. Et une 2e erreur a été faite : le fait d'avoir probablement été trop intelligent, trop subtile, trop technique dans les mesures de pouvoir d'achat. Nous avons saucissonné toutes les mesures ».
Mine de rien, c’est un aveu que pourraient faire tous ceux qui, le cul dans le beurre, ayant eu l’opportunité de parfaire le niveau de leur connerie à des universités de prestige, se partagent le pouvoir des démocraties de l’Union Européenne.
Les gens de cette sorte, Richard3.com en a répertorié en Belgique, et pas que des « moyennement » arrivés, des pointures, ministres ou députés pour lesquels la presse est à plat ventre et l’électeur en extase.
Richard3.com remercie tous les jours le hasard de lui avoir permis de vivre sans la bosse de l’admiration pour quiconque y compris, bien entendu, de lui-même. Et c’est le principal défaut de l’électeur. Il admire trop et trop vite des gens tout à fait ordinaire et qui n’ont même pas besoin de l’admiration de leurs supporters pour se convaincre, en effet, qu’ils sont beaux, intelligents, méritants et que le pouvoir de diriger les autres est amplement mérité, que celui-ci leur est dû naturellement.
Aux corps défendant de tous les illustres, il faut reconnaître que la démocratie que nous avons créée par délégation nous renvoie à cette nécessité de se faire connaître pour avoir une chance d’être élu. Et comment se fait-on connaître quand on n’a pas des ascendants qui ont fait le boulot à votre place ? Par des accaparements de place dans les premières assemblées fréquentées, des prises de parole très favorables aux gens qui plastronnent sur l’estrade ou sentant l’esprit de la salle, des positions opposées, des angles de prise de vue par des placements judicieux dans les salles de réunion, toujours à l’affût dans la coulisse d’une situation dans laquelle on vous remarquera, jamais le dernier pour postuler n’importe quoi pourvu que cela soit de nature à vous faire connaître avantageusement.

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Le physique joue un rôle qui n’est pas négligeable dans l’art de se faire valoir. Le grand, gros mais pas trop, plutôt large d’épaule sans être un malabar, avec une belle gueule, mais pas à la Delon quand même, avec de la réplique au bon moment et à bon escient, ce personnage a plus de chance d’accrocher les regards qu’un petit pâlot, plutôt taiseux et qui semble être atteint d’un excès de politesse quand quelqu’un parlant haut, se tait comme « étouffé » par la verve de son contradicteur.
Tout ce que je viens de grossièrement dépeindre donne-t-il une seule idée sur les capacités d’intelligence, d’altruisme et de dévouement pour la cause du peuple ? Est-on certain que l’un fera un bon représentant du peuple, plutôt que l’autre ?
Non, évidemment. Eh bien ! c’est de cette démocratie de l’apparence dont nous souffrons le plus.
Il y a d’abord cette admiration imbécile pour la réussite qui nous fait pâmer d’aise pour la vedette, la star, le président ou le centre-avant de football. L’admiration ne nous fait pas réfléchir et n’invite surtout pas à limiter notre admiration sur des critères sérieux et surtout sur l’absolue nécessité qu’ont tous ceux que nous croyons être des extra-terrestres, d’être avant tout des hommes et des femmes avec les mêmes besoins et les mêmes désirs que nous.
C’est bien trop important pour la collectivité que laisser quelques batteurs d’estrade s’occuper du destin de tous et pourtant, c’est ce que nous faisons en nous alignant sur une vague ressemblance d’opinion avec le parti à qui nous apportons notre voix, sans presque jamais nous intéresser aux personnes qui nous représenteront par l’effet de notre vote.
Comment déceler dans ceux qui prétendent nous diriger l’oiseau rare, celui qui fera le bonheur de tous par des décisions opportunes et de salut public ?
Quand bien même nous l’aurions et qu’il serait prêt à nous faire bénéficier de son expérience et de son jugement, de par la structure de la démocratie, la barrière des partis, la désignation arbitraire des gens aptes à gouverner et ceux qui ne le sont pas, il faudrait encore qu’il plaise par des défauts qu’il n’aurait pas pour que les gens l’admettent sans rechigner. Et justement ces défauts viennent directement de la manière dont obligatoirement les hommes d’État se font connaître en démocratie.
Si bien que j’en suis venu à deux réflexions qui tiennent à la gouvernance. La première consiste à conférer certains pouvoirs de commandement par tirage au sort. Et la seconde tient à l’usage permanent de la volonté populaire par référendum.
À moins d’une révolution, ce seront toujours les gens en place qui décideront de ces modifications sans demander notre avis.
Ce qui d’emblée fait mal partir la réforme. Les dix livres « De la République » de Platon, n’ont pas suffi. En eût-il écrit vingt, qu’on serait toujours nulle part !
Sacré Gilles Legendre, à cause de lui, je vais passer la soirée à ne réfléchir qu’à ça et je sais bien que ce sera pour arriver à une conclusion qui est mienne et vieille autant que moi : quel que soit le régime auquel nous devons obéissance, soit par le fait du prince, soit par une majorité supposée de ci-devant citoyens, nous serons dans un régime qui ne pourrait être une démocratie, au vu de ce qui précède. Alors, tant qu’à faire, autant que ce soit une dictature du prolétariat, ce qui serait logique puisque la dictature des banques est en train d’échouer en ce moment !

18 décembre 2018

Vacances à Marrakech !

Né pour les besoins d’une prolongation de la Belgique bourgeoise, le gouvernement Michel passe d’une minorité francophone, à une minorité tout court devant le parlement. Si bien que ce grand pourfendeur de la gauche se mue en placeur d’aspirateur et s’astreint à bloquer du pied la porte entrebâillée du PS, ouverte par Di Rupo, pour lui fourguer ses rogatons.
La N-VA a évidemment choisi sa sortie pour refaire un score le 26 mai auprès des nationalistes flamands, avec le slogan la Flandre n’est pas Marrakech.
Et c’est dans cette soupe transpirant l’illégalité et l’antidémocratisme, que l’Ucclois de raccroc, Didier Reynders, s’investit d’une mission : répandre partout que ce gouvernement aussi brinqueballant soit-il, reste le seul rafistolé possible pour une Belgique à bout d’idées, mais restée ferme dans ses convictions nationales.
Cet appel des conservateurs de droite aux conservateurs de gauche, c’est Tartuffe offusqué à la vue du sein de Dorine, alors qu’il convoite la femme de son bienfaiteur. C’est Reynders serrant la main du Commandeur, croyant qu’il va baiser tout le monde !...
D’un ton docte et égal, Reynders profère aux gazetiers prosternés « Il n'y aura pas de demande d'un vote de confiance au Parlement, mais le Premier ministre répondra aux questions des députés, en essayant de discuter de l'ensemble des sujets, afin de tenter d'avancer sur des dossiers tels que le climat et le pouvoir d'achat." ! Vous avez remarqué, Didier interprète la pensée de Charles maintenant, il incarne le premier ministre, il l’est !...
Matin première sur la RTBF en a entendu bien d’autres, mais celle-là, quand même, c’est Léopold II parlant aux Congolais ! Même Gerlache, pourtant très disposé, a dû croire qu’il avait mal entendu. La RTBF s’en émeut, il y a de l’éjaculation furtive dans les studios, Gerlache lui-même, malgré l’âge. Reynders revient sur sa défaite au MR sur Charles et Chastel. Il n’a pas oublié le coup des compères pour la présidence du MR !
Puis Didjé d’ajouter, finaud, avec cet air de paysan madré depuis qu’il est campagnard tous les week-ends : "Il n'y aura pas de vote de confiance. Mais il peut y avoir des votes de méfiance, si les partis de l'opposition veulent aller dans ce sens."
Comme Cyrano à la fin de l’envoi « je touche » !... et pas qu’au guichet de la Société Générale.
Dans tout autre pays que la Belgique, une pareille déclaration, un tel état d’esprit, une si parfaite indécence dans le non respect des règles d’une démocratie qui l’a jusque là entretenu à grands frais et dans le plus grand confort, les gens l’auraient disqualifié à jamais et empêché une fin de carrière décorée et dotée richement.
Ici, non. On se récrie ! On s’exclame ! On applaudit ! Ducarme devient carmin de bonheur, Louis Michel sent l’érection possible, Di Rupo se félicite (il se félicite toujours avant de féliciter les autres), la gent pérorant et cultivée assiste à la consécration d’un génie !
La Belgique n’est plus qu’un théâtre des Galeries. On se met en frac pour assister à la dix millième du « Mariage de Mademoiselle Beulemans avec Didjé ».
Qu’est-ce que vous voulez, quand on n’a plus d’idée, on s’accroche à la dernière…
« La réalité des choses, c'est de voir si on peut avancer sur un certain nombre de thèmes concrets, quelle que soit la configuration politique. Est-ce qu'on se préoccupe du pouvoir d'achat? Est-ce qu'on essaye de convaincre la Flandre d'avancer de manière ambitieuse en matière de climat? Ou est-ce qu'on tourne autour d'un débat purement politique?", a poursuivi le ministre MR. » (Les Journaux).
Reynders parlant du pouvoir d’achat, on croit rêver ! Comme si l’animal politique s’était jamais intéressé à autre chose qu’à son propre pouvoir d’achat !

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Didier Reynders, un ministre social et qui s’occupe du bien-être des gens ! Profitez du spectacle. Il sera court. Si vous lui laissez le micro, il tiendra jusqu’au 26 mai, après on reviendra sur la traque aux chômeurs, la pension dérisoire et le salaire de base ridicule. Sur six mois, que voulez-vous que l’histrion souffle « à ses nouveaux partenaires sociaux ? Quel programme, quelle dépense pour le peuple ? Vous avez compris, le VRP conservateur n’aura pas le temps d’ouvrir sa valise commerciale, distribuer ses échantillons, vider ses stocks de brosse à reluire, c’est Richard3.com qui vous le dit.
Et si les autres le font tomber, ce sera de leur faute. Ils auront refusé la redistribution pour tous, de ce que le MR réservait, encore le mois passé, à quelques-uns.
Car « En affaires courantes, le gouvernement n'a plus la capacité de prendre des mesures politiques", a poursuivi Didier Reynders.
Voilà l’homme, celui qui depuis plus de trente ans vit des rentes que nous lui accordons.
Et on se demande encore pourquoi la Belgique ne tiendra plus le coup longtemps !

17 décembre 2018

Charles, le p'tit Daladier !

Nous sommes dans une drôle de démocratie, si on peut encore employer ce terme pour désigner le « machin » qui nous cornaque.
Raoul Hedebouw a raison quand il interpelle les députés sur l’arrestation massive des Gilets Jaunes dans une de leurs dernières sorties de protestation à Bruxelles.
Sous prétexte que la manifestation « n’était pas autorisée » Pieter De Crem, ministre de la sécurité et de l’intérieur, fait arrêter la moitié des participants et donc parvient, par ce subterfuge, à casser le mouvement de protestation.
En voilà un qui a une dent contre ce qu’il reste de droit à manifester du citoyen. Il est vrai que ce type est de droite et qu’on ne se refait pas.
Richard3.com trouve étrange qu’il faille demander à celui contre lequel on manifeste, la permission de déambuler dans les rues, en association avec d’autres mécontents,!
C’est ça dont il s’agit, puisque le mouvement est spontané et n’a aucune structure, donc aucun dirigeant ou responsable, personne pour remplir des formulaires de demande d’autorisation.
La décision de Pieter De Crem rappelle celle qu’on a connue dans le temps et qui interdisait la réunion de plus de trois personnes dans la rue !
On est où, dans ce pays ?
Le comble, c’est qu’à part Raoul Hedebouw, les autres n’ont pas moufté, alors qu’il s’agissait de défendre des libertés publiques.
Je crois comprendre : la grande majorité de nos parlementaires n’aiment pas qu’un peuple se détermine ailleurs que dans les comités, partis, syndicats et associations, dûment fichés, répertoriés, et – éventuellement – une balance de la police aux endroits stratégiques.
Depuis que le gouvernement se fout de la constitution, que le parti flamand remodèle la Belgique à sa façon sans demander l’avis des francophones et que l’élite espère ainsi pouvoir tenir le coup encore quelques temps, une certaine idée de la démocratie a carrément fichu le camp. On trouve tout naturel et normal que Pieter De Crem, effraie les populations de son visage glacé aux étranges lucarnes, au point que Theo Francken en devient presque sympathique !
On se demande où ce gouvernement et son nouveau ministre de l’intérieur sont allés chercher la tactique de casser systématiquement l’initiative citoyenne ?
L’autre soir sur la 5 française, le chroniqueur bien-pensant Alain Duhamel avait assorti son fiel contre les Gilets jaunes de son pays, d’une remarque selon laquelle la seule force « brutale » autorisée est celle de l’État de droit, à propos des violences autour de l’Arc de Triomphe, place de l’Étoile à Paris.

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Cette remarque n’est pas tombée pour rien dans l’oreille d’un De Crem, à l’acuité auditive flamande extrême.
C’est grave ce qu’Alain Duhamel a proféré dans sa peur du pied au cul d’un manifestant exaspéré. Il ouvre la porte à la légitimité musclée d’une dictature ! En effet, la force doit être l’exclusivité de la loi dans un État, à condition que celui-ci soit parfaitement démocratique, qu’il y ait un large consensus entre les citoyens et leurs délégués au pouvoir et que, même avec toutes ces garanties, que l’usage de la force soit fait avec intelligence et circonspection !
Et que voit-on ? Des charges de policiers commandées par le sommet de la hiérarchie avant toute violence de la rue, des découpages de nature à quadriller la foule pour en défaire l’unité, l’usage de lacrymogènes et de flash balls ayant déjà blessé et mutilé des gens.
La violence de l’État est paraît-il préventive !
C’est-à-dire qu’elle est tout à fait illégale et antidémocratique.
À cette violence pernicieuse, à ce déni du sens à donner à la loi et à l’ordre public, les citoyens qui se voient cernés, traqués, parqués comme du bétail dans les mouvements de foule, ont parfaitement le droit de se défendre.
On sait trop où mène la violence tant attendue et respectée d’Alain Duhamel, cela mène à l’émeute et pire parfois, à la guerre civile.
Ou alors que le pouvoir décide que toute manifestation est par avance refusée et que tout attroupement sera immédiatement dispersé. Tout le monde saura qu’on est dans une dictature, que les élections c’est pour la frime et que l’intello d’État prime sur le droit du citoyen.
Ils auront beau alors vanter les charmes de « leur » démocratie, plus personne n’y croira. Ne riez pas, le processus est en cours. Charles Michel par la nature de son gouvernement est suspect. C’est le marchepied parfait pour en permettre une. C’est notre Daladier, celui de 38 ! Avec Chamberlain, aux foules ravies, ils agitaient un traité de paix signé par le chancelier du Reich. Ce « miracle » valut une guerre qui fit vingt millions de morts.

16 décembre 2018

Une honte nationale !

Le parti Zombie a encore frappé !
Charles Michel nous balance que l’État a besoin de réformes, que c’est urgent ! Et que fait-il à la suite de la sortie calculée de la N-VA de son gouvernement, il vaque à ses habituelles billevesées, tout en sachant que ce pays va rester six mois sans concierge !
Entrons dans le vif du sujet : le compère a-t-il le droit de faire comme si une modification profonde de son gouvernement ne nécessitait pas un avis du roi et un vote de l’Assemblée ?
Entre parenthèse, la reprise par Reynders, Maggy et consort, des activités des ministres de la N-VA qui ont mis les voiles, met au jour des sinécures, puisqu’on peut cumuler deux ministères sans qu’il y ait la moindre faille dans les horaires : boulot, pantoufles, copulation éventuelle au domicile conjugal ou à l’hôtel, sommeil et retour à la case matinale avec petit déjeuner et projets de week-end avec l’autre en déshabillé.
Pour des éjaculateurs précoces dès qu’on aborde les mesures restrictives des populations laborieuses, c’est montrer que le SDF en train de crever de froid dans la Carré de Liège ferait tout aussi bien ministre ! Il le ferait même gratos pour avoir le droit d’étendre un sac de couchage à côté d’un radiateur chauffé à blanc du ministère des affaires étrangères, pendant que le Talleyrand d’Uccle repeint les volets de sa maison de campagne.
Les spécialistes constitutionnels ne sont pas d’accord sur la procédure modifiant la constitution du gouvernement Michel. Vous avez remarqué, quand Delpérée Francis, ci-devant baron, professeur et CDH de droit constitutionnel, parle de la Constitution, ses yeux se rétrécissent au point de n’être plus que deux trous de bite d’un film porno. C’est son plaisir extrême à cet homme, le bonheur de mouliner des mots de manière quasiment orgasmique !
Les planqués du métier qui ont rédigé la Constitution, malmenés par les modifications des précédentes législatures, seraient bien en peine d’y retrouver l’esprit de 1831.
La fronde de Charles Michel est sans précédent. Les puristes se rabattent sur le «droit coutumier», des fois qu’une « expérience » du passé, à peu près identique, sauverait la face.
À part De Wever – et il a raison le bougre – d’appeler aux élections anticipatives, les autres font dans leur froc d’expliquer aux électeurs que le gouvernement a démissionné, et qu’il va falloir remettre en selle une majorité flamande, si l’on veut que la N-VA accepte encore un brin de fédéral, sinon « Belgium barst ! ».
Un gouvernement doublement minoritaire (linguistique et parlement) peut-il diriger l’usine à gaz sans ressembler à celui du général Franco ?
« Non, non, non », beugle Louis Michel, Cronos ayant engendré le Zeus belge. « Mon fils peut tout. Je l’ai créé pour sauver le pays. »
– Ah ! bon. Si ses entourloupes sauvent la démocratie…
Il y a des exemples. La Belgique est une vieille oligarchie repeinte hâtivement par les peintres de cour, Dave Sinardet et Pascal Delwit. Ils ont tous les dossiers en magasin.

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Bart De Wever en ressort un : le gouvernement de la minorité démocrate-chrétienne en 1958. Avec le soutien de deux libéraux et du seul parlementaire de la Volksunie, Frans Van der Elst, il a été enregistré comme le gouvernement qui a réalisé Schoolpact. Déjà les Wallons se faisaient entuber en 58 !
Gaston Eyskens était alors Premier ministre du 23 juin au 4 novembre 1958.
Charles Michel comparé à Gaston Eyskens, c’est fou la ressemblance !
Dans ses mémoires, Gaston Eyskens écrit qu'il a mis en place un gouvernement «qui pourrait mettre fin à la lutte politique acerbe» de l'après-guerre. On est impatient de lire les mémoires de la famille Michel. D’ici à ce qu’on en oblige la lecture dans les écoles ! En principe, il est préférable de mettre un temps certain entre les faits et ce qu’on écrit. C’est plus prudent. Gaston l’avait compris.
Puis il y eut Tindemans en 1974. Delwit et Sinardet sont formels : lui aussi en était…
Eyskens et Tindemans avaient un peu moins de 50% et recevaient à chaque fois un soutien supplémentaire de la part des partis de l’opposition ou de représentants élus - par le biais de leur abstention ou non. Certes, il fallait à chaque séance désinfecter les sièges de l’opposition, les slips mal serrés ayant répandu des selles par les entrebâillements des présents ; mais, Delpérée sera content : il y a des précédents !
La Belgique serait donc sauvée par l’exemple ! Et l’honneur, diriez-vous ? Foi de Richard3.com, oncques n’en vit jamais dans des endroits aussi mal fréquentés !
Tindemans a écrit dans ses mémoires à propos de son « oligarchie » "un exercice extrêmement fascinant" Au fait, pourquoi voter le 26 mai, puisque cela ne sert à rien ?
J’ai quand même trouvé dans la bibliothèque idéale du petit parlementaire deux principes qui disent tout sur l’escroquerie de Charles Michel, au chapitre dissolution et agrégation.
1 Un gouvernement qui ajoute un parti, fait une déclaration gouvernementale supplémentaire. Si un parti est destitué, le gouvernement fera également une déclaration. 2 Un gouvernement duquel se démet un parti et ses ministres, se présente devant le Parlement pour demander la confiance sur la base d'une nouvelle déclaration du gouvernement, ou organise des élections. En tout cas, il y a un nouveau cabinet, un nouveau gouvernement.
On pourrait demander à Delpérée, Sinardet et Delwit ce qu’on fait quand un premier ministre se fout de la Loi ? On envoie les gendarmes ?

15 décembre 2018

Remise à neuf.

Les syndicats ont lancé un appel à la grève générale pour ce vendredi 14 décembre, largement suivi en Wallonie. C’est bon pour le moral. En France, les Gilets Jaunes jouent l’Acte V d’une tragédie par l’obligation qu’ils ont de se défendre du pouvoir.
Le conservatisme libéral redoute les élections de mai 2019 qui pourraient changer la donne, tant la représentation par délégation a été faussée par une démocratie qui montre ses imperfections, son usure et ses limites.
Le courant social est comme le Gulf Stream, il semble là de toute éternité, cependant, on ne sait pas s’il va changer de direction, sans qu’on en puisse expliquer les raisons.
Richard3.com en voit une, même si ce n’est pas la seule. Elle paraît importante.
Le système économique libéral s’est intégré dans la démocratie. Le pouvoir officiel nous montre le spectacle d’un assemblage des deux, ce qui est difficile à expliquer à l’électeur.
Avant de rejoindre les partis de gauche, de se fondre dans une extrême droite qui racole du monde, de s’enticher d’un centre modéré dont la politique prolonge la misère en l’augmentant, le citoyen est avant tout celui des grands progrès de la technique et des promesses d’un monde nouveau.
On le lui dit depuis l’école : entièrement débarrassé de son carcan de misère et de travail sans joie, le meilleur de l’avenir se prépare, grâce au libre échange et au libéralisme économique. « Désormais, nous serons tous diplômés, aptes aux hauts salaires, l’avenir est au travail en col blanc et cravate dans un bureau climatisé, donnant sur des entrepôts non-chauffés où les machines travaillent seules et ne partent jamais en vacances, la burette d’huile est leur seule revendication. »
Le citoyen y a cru, en votant libéral et social-démocrate.
Ce qui a donné des majorités oscillant entre la droite centriste et la gauche modérée, proposant le paradis futur. Submergés par cette description idyllique de leur avenir, les gens y ont adhéré et, dans une assez bonne mesure, y croient encore.
Mais de plus en plus d’incidents interpellent le public. Les Gilets Jaunes, la suspicion sur les valeurs du monde libéral, créent une atmosphère étrange, un brouillard qui dénature les mots et montre les élites ricanant plutôt qu’offrant des raisons intelligentes d’adhérer au libéralisme. L’absentéisme inquiétant des élections en France et la mascarade en Belgique de la corvée des votes obligatoires font le reste.

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Le progrès général n’est pas venu. La misère entre dans des foyers malgré le travail de ses composants. Le vague soupçon que ce n’est pas fini et qu’on va trinquer encore plus dans l’avenir, la désagréable impression que ce sont les gens qui paient les factures et que ce sont les riches qui en jouissent, les rancœurs de trente années d’attente qui ne débouchent que sur du vent, tout remonte à la surface
Il faut faire attention à ces lents phénomènes qui mettent cinquante ans à produire des effets. Lorsqu’ils se produisent, ils répandent dans le sol des millions de graines qui créent les éléments propices d’un nouveau règne.
Les mouvements sociaux actuels sont le produit de la désillusion de la population d’un système économique qui allait enrichir tout le monde. En réalité, il a rendu les gens plus pauvres. La réussite des partis d’opposition n’est pas venue. Les Gilets Jaunes ne sortiront pas des ronds-points les mains vides, sans aucune structure. C’est en partie leur pluralité et leur diversité qui ont provoqué un changement de pied qui leur était favorable dans l’opinion et mis le gouvernement Philippe le dos au mur.
On le voit bien avec Mélenchon et les Insoumis en France qui ont un programme assez proche des revendications des Gilets Jaunes et qui ne se sont pas agrégés à ce mouvement, faute de ne pas y représenter quasiment toute la France, comme les Gilets Jaunes, si l’on excepte les élites de l’ENA, la presse parisienne et les macronistes qui sont destinés à suivre le chef le petit doigt sur la couture du pantalon. .
Ce mouvement n’est ni de gauche, ni de droite, mais il est essentiellement contre le système dual économico-démocrate.
Il tient son succès en grande partie parce qu’il ne fait pas partie du système. Il n’entre pas dans le cadre d’une majorité et d’une opposition. C’est un tire-au-flanc. Le public aime ça.
Une vague de fond à peine décelée et que rien n’arrêtera est peut-être en train de naître. Jusqu’où ira-t-elle ? Réduira-t-elle à rien et sans distinction la droite, la gauche et les extrêmes ? Et surtout pour faire quoi ? On n’en sait rien. Jusqu’à présent les tentatives de récupération n’ont servi à rien. À défaut de la récupérer, on voit comme une entente tacite des partis de la liquéfier dans l’insignifiance. Même la CGT de Martinez s’y est mise !
Jusqu’à présent, le pouvoir s’est très bien débrouillé pour faire croire qu’il dirigeait le pays par consensus majoritaire et même non-majoritaire. Le hic sera demain de trouver une acrobatie capable de faire la même pirouette, sous une autre étiquette. Le peuple retombera-t-il dans les schémas anciens, mais repeints de la couleur du « progrès » ?

14 décembre 2018

La Belgique de chez Michou.

« Aller à Canossa » (1) dans le jargon de nos chambriers (1) est devenu « Aller à Marrakech », sauf que nos illustres en sont revenus en plus effrontés que jamais et que le plus illustre d’entre eux s’enfonce dans un déni de la démocratie qui tient du prodige !
À seule fin sans doute de se ficher de la tête des francophones, Charles Michel a donc demandé à un de ses scribes de lui torcher un texte court qui dit bien ce qui précède.
« Chez beaucoup d'entre vous je perçois un sens des responsabilités, un sens de la nuance qui nous honore. Il y a quelques jours j'ai dû opérer un choix suite à des difficultés au sein du gouvernement. J'ai honoré le choix du Parlement aux deux-tiers. C'est ma responsabilité et c'est mon engagement ».
C’est édifiant !
Après s’être moqué pendant quatre ans et demi d’une majorité de francophones, voilà que notre grand homme « honore le choix du Parlement aux deux tiers ». Les gens sérieux n’en croient pas leurs yeux. Non seulement ce type s’assied sur la démocratie et voilà qu’il s’en moque en s’en prévalant ! Et tout cela en frôlant les barrières de sécurité de la Constitution, sinon renversant quelques unes dans ses tournants en épingle à cheveux !
Dans le caveau familial du CDH à côté de Benoît Lutgen, Catherine Fonck et quelques autres morts-vivants, Delpérée, lui le constitutionnaliste hors-pair, doit sentir ses osselets s’entrechoquer !
On n’a même plus besoin de revoir une ixième fois la Constitution pour une nouvelle avancée des Régions, puisqu’il n’y a plus de Constitution et que tout le monde s’en fout !
Il aura fallu cent quatre-vingt huit ans pour que nos élites s’émancipent complètement de cette contrainte, enfin, ils y sont arrivés. Dorénavant, ils font sans – tout le monde le voit – personne ne dit rien ! Pays admirable qui passe d’une démocratie parlementaire à une oligarchie, sans qu’aucune « force vive » ne trouve à redire. Il est vrai qu’elle existait déjà depuis longtemps et que nous avions sous les beaux discours et les meilleures raisons d’être démocrates, quelques parlementaires dont la destinée était de devenir ministres et partager le pouvoir avec les banques et les holdings.
Les « forces vives » ne l’étaient pas tant que ça, dit Richard3.com, sur le temps que les électeurs allaient faire leur tiercé et jouaient au Loto. Ce peuple intelligent avait compris depuis l’échauffourée de 1830, que l’Haut-lieu se fichait de lui.
Est-ce encore intéressant de dérouler les faits depuis Canossa-Marrakech jusqu’à la conclusion cynique d’un Ducarme moins rougeaud que d’habitude (3), puisque selon les termes de son chef de parti « Charles Michel a confié avoir consulté plusieurs banques sur l'opportunité d'élections anticipées. Le risque de ne pas voir de gouvernement se former avant mai 2019 rend les banques frileuses sur des nouvelles élections. » (Les journaux.)
Enfin, grâce à Charles, il est venu à l’oreille du vulgum pecus que la vraie Constitution n’est pas celle de 1830, mais bien les pages du Moniteur relatives aux Statuts des Institutions bancaires !

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Delpérée peut se rendormir, et faire place à Pascal Delwit et Dave Sinardet, les véritables experts de la Constitution version libérale.
Le PS globalement d’accord avec tout, à partir du moment où il peut se compter parmi l’élite, voyant que la Constitution sous forme de paillasson à s’y trop essuyer les pieds risquait l’usure complète, par la voix d’Ahmed Laaouel réclame un gouvernement des affaires courantes.
Ne chipotons pas sur les mots, les affaires courantes on y est depuis quatre ans et demi, enfin pour les francophones qui se sont découragés de s’opposer à quoi que ce soit, dans un système qui ne s’aperçoit plus s’ils sont présents ou à la piscine.
Le deuxième classe du PS a rugi une dernière fois avant de se rendormir : "Vous n'avez aucun respect pour les institutions, vous n'êtes pas allé voir le roi après que la N-VA a (sic) quitté votre gouvernement. De plus, le service juridique du parlement est clair : vous devez demander la confiance du parlement, mais non, vous continuez à dénigrer le parlement. »
Ce Régime est comme celui de chez Chiquita resté trop longtemps à quai dans un container et qui est invendable. On va devoir jeter les bananes à la mer et désinfecter le dépôt.
La N-VA c’est comme un suppositoire, il a fondu in the baba du premier sinistre, Charles Michel n’a rien senti. Il va mieux. Nous, on garde l’hémorroïde enflammée, mais ce n’est pas grave, on l’a depuis si longtemps dans le cul, qu’on ne sent pratiquement plus rien. Un coup de langue de velours de Denis Ducarme et tout redeviendra comme avant, c’est Chastel qui l’a dit. Et ce n’est pas rien, c’est l’apothicaire du régime !
Quant au roi… c’est qui, en fait, le roi ? On dit qu’il a changé de sexe et qu’il à ses règles…
Ce n’est plus la Belgique, c’est chez Michou !
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1. Canossa, janvier 1077, le roi des Romains, Henri IV, vient s'agenouiller devant le pape Grégoire VII afin que celui-ci lève l'excommunication prononcée contre lui.
2. Grand officier de la Couronne chargé de la direction des services de la Chambre du roi et, par extension de Richard3.com, version Parlementaire.
3. La dernière fois que l’homme fort des halles du MR s’est starifié à la télévision, la maquilleuse l’avait enfariné de première. On aurait cru voir l’interprétation du Joker par Jack Nicholson ! Ducarme : clown blanc au MR, l’Auguste reste toujours Michel !

13 décembre 2018

Nidor, le penseur de Rodin.

Après le départ calculé de la N-VA de ce gouvernement des droites, la détestation du programme libéral pourrait prendre une pause avec le soutien de Di Rupo ; à condition que le démantèlement de la sécurité sociale et des coupes dans les pensions du détesté Bacquelaine ne se voient pas trop. Richard3.com est d’avis que le PS pourrait aider le système libéral en lui offrant des béquilles, avec l’idée derrière la tête d’une alliance après les élections de mai prochain, si par malheur, Charles Michel devait passer par un vote au parlement après son remaniement, ce qui semble de plus en plus probable aux dernières nouvelles.
C’est là qu’on s’aperçoit que le parti libéral est divisé. Il y a la fraction « rosée » représentée par Christine Defraigne, elle-même en ménage avec le PS à Liège et le pur jus de droite représenté par le petit Chastel toujours marqué par son passage à Charleroi dans le rôle de l’Armageddon du clan Van Cauwenberghe et agrémenté par Didier Reynders, dans la haine de tout ce qui n’est pas lui. Les deux larrons acquis à la conviction que le MR n’a, à l’avenir, que l’association avec la N-VA de possible. Il faut fuir le PS pour des raisons électorales, les deux chassant le même type d’électeurs, disent les stratèges amateurs du capitalisme mondain. Ce qui place Charles Michel entre les deux, lui qui, par tempérament et conseillé par Louis, aurait tant voulu rassembler toutes ses têtes pensantes à l’ombre de son vaste front dans une position centriste, c’est-à-dire qui ne conclut jamais, hésite toujours, reste dans le faux semblant, mais qui finalement ne sert que les intérêts du capital.
Nous voilà beaux, avec un gouvernement qui ne représente plus que lui-même, c’est-à-dire le grand capital et quelques Flamands parmi les éternels mirliflores de ce pays.
Pour remplir quand même la salle d’attente de mai prochain, le spécialiste en démocratie, Didier Reynders s’est répandu en prophéties sur La Première et le plateau du JT de RTL. Une réconciliation officielle avec la N-VA, lors des prochaines élections législatives n'est pas à exclure, selon Nidor.
La N-Va étant devenue bonne pour le service des banquiers et du patronat flamand, elle est donc définitivement blanchie. Reynders-Nidor veut n’exclure que les partis « extrêmes », le Vlaams Belang et le PTB/PVDA.
Le penseur ne classe pas la N-VA à l'extrême droite. S’il a lu la propagande raciste, le nouveau torchon que la N-VA répand en Flandre pour justifier son anti-Marrakech, Reynders en est aussi.
« La N-VA a dépassé le stade de la radicalisation, elle est aujourd’hui à l’extrême droite. Impossible pour un parti démocratique de gouverner avec eux », a tweeté Stef Vonk, président des jeunes socialistes anversois, Reynders n’en tient pas compte ! Quand il aime, peu importe s’il s’agit de vagues descendants d’Adolphe, ceux qu’il aime sont sanctifiés !
Comment justifie-t-il que la N-VA soit un parti compatible avec les gens « honnêtes » ? Par la statistique !
Richard3.com cite 7 sur 7 magazine « À la question de savoir si la N-VA est un parti d'extrême droite, Didier Reynders rétorque qu'il faudrait dès lors "estimer que, dans la province d'Anvers, 46% des électeurs sont des électeurs d'extrême droite": "Ce n'est pas mon sentiment et je fais encore la différence".
Ce raisonnement est effrayant. Si je comprends bien Reynders, il aurait été nazi en 1939 quand 80 % des Allemands l’étaient à l’époque!

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Voilà un curieux intellectuel qui n’a aucune règle morale !
Si c’est sa conviction en politique, l’intuition des Gilets Jaunes qui refusent une appartenance ou un chef est proprement géniale, tout au moins à l’encontre des responsables de caniveaux.
On a compris Reynders adore l’extrême droite flamingante. Comme en politique les détestations passent mieux que les adorations, il fallait au penseur un ours en peluche à déchiqueter. Ce sera en toute logique qu’il passera ses colères sur le PS, comme son ami Bart De Wever, dans une détestation commune.
Pourtant le PS se conduit en parti frère, puisque Christine Defraigne, l’adjointe des anciennes tribulations liégeoises de l’Ucclois, vient d’y convoler avec Willy Demeyer. Et Reynders de faire référence aux négociations entamées entre le PS et le PTB dans certaines communes.
Alors, Reynders, voyou ou honnête homme, girouette ou fin tacticien, arriviste ou homme de principe ? Richard3.com a fait son marché. Je changerais de trottoir si je le croisais dans la rue.

12 décembre 2018

La Liberté éclairant l’Europe.

Hier, on a entendu un discours classique d’Emmanuel Macron pour sortir de la crise : une description de la violence aveugle et criminelle, afin que les Gilets Jaunes rentrent au bercail, pacifiquement et quelques distributions du gâteau commun, afin de satisfaire le peuple récriminant.
Ces discours là ont presque toujours réussi. À la veille des deux grandes fêtes de fin d’année, celui-ci fera-t-il mouche ? Ce sera à vérifier samedi. On saura si le baissé de rideau précède l’acte V ou si la dynamique, à détester Macron et le système, persiste.
Certains médias se mettraient bien à genoux, comme les lycéens forcés par les gendarmes, pour que les Gilets jaunes replient leur campement sur les ronds-points et rentrent chez eux, avec les broutilles vendues par Macron la larme à l’œil. Après le point mardi soir, il semblerait que le dispositif sera maintenu et qu’il y aura un cinquième acte.
Un record a été établi : la durée de la colère des Français. Les insurrections ont toujours été brèves, la plus longue fut la Commune de Paris. Celle de décembre 18 restera un événement historique, quoi qu’il arrive !
Même si tout devait « rentrer dans l’ordre », la détestation de ce président est si vive, qu’il est lui-même la source du conflit. On se demande comment finira-t-il son quinquennat ?
Du point de vue philosophique, il existe une contradiction majeure, dans la position actuelle du président Macron par rapport à sa politique antérieure, qui devrait faire dresser l’oreille à tout Gilet Jaune qui se demande si samedi il « montera » à Paris.
Comment se fait-il que le « patron » des Français déclare, la main sur le cœur, qu’il a compris la détresse de « son » peuple, après dix-huit mois d’une politique qui l’a ignorée ?
Autrement dit ou Macron est un homme léger qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez et qui a besoin d’être secoué pour s’apercevoir qu’un contentieux existe ou cet homme, au courant de la misère du peuple, a tout fait pour qu’elle ne change pas afin de ne pas enlever des privilèges aux privilégiés de son espèce ?
Pour l’écrire autrement, il n’y a le choix que pour deux postures présidentielles : Macron est un lourdaud dont la France n’a pas besoin ou Macron représente une classe sociale contre toutes les autres. Dans un cas comme dans l’autre, il est nuisible et il doit partir.

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À présent, on peut chipoter sur les mesures attrape-nigauds que font tous les chefs quand ils ne peuvent plus faire autrement, de Carlos Ghons à l’artisan dont le personnel compte moins de cinq travailleurs. On lâche un peu, avec l’espoir que la partie adverse va croire que c’est beaucoup.
Bien sûr que le pouvoir d’achat est au centre du conflit. À y réfléchir, il est impossible que l’ensemble de la population pauvre soit associée à une amélioration quelconque, car celle-ci, pour être possible, ne peut-être que collective et ce système ne le peut !
Si les Gilets jaunes tombent dans la combine, le Smic mensuel brut de 1498,47 euros brut, que les Français touchent actuellement avec le système d’imposition qui prendra fin au 31 décembre, passera de toute manière à 1210 € net fin janvier au lieu de 1184,93 €, ce qui leur fera dans l’immédiat 288 € en moins dans la poche ! Je sais bien que cette différence, ils auraient dû la payer fin de l’année 2019, mais à ce niveau, cela peut être beaucoup, par exemple plus de dépenses certains mois et moins en d’autres.
Le choc psychologique sera immense. Si le ressentiment perdure, Macron, douillettement sous le sapin des Réveillons de l’Élysée rénové, pourrait voir sa cote de popularité devenir imperceptible.
Les pensionnés, sans ou avec la CSG à partir de 2000 € de revenu, sont les grands perdants de cette présidence, avec les chômeurs qui ont vu les conditions d’admission au chômage se durcir et les indemnités diminuer. Sans parler de tout ce que l’État a abandonné dans les territoires, les personnels de santé, les lycées, etc., dont Macron n’a pas touché un mot.
Le Pouvoir est à l’abri de la disette. Le temps ne presse pas pour lui de ce point de vue. C’est pourquoi une reddition en rase campagne des Gilets Jaunes si elle va contre leurs intérêts, n’est pas un reproche, ni une guerre perdue, mais la nécessité de nourrir les enfants et de chauffer sa famille en hiver. Macron sait cela et il compte bien gagner la bataille du thermostat et des cadeaux sous le sapin.
Mais le peuple français est le plus intelligent et le moins dupe d’Europe. Sa tradition révolutionnaire a toujours été l’épine dans le pied des milliardaires disséminés partout dans l’Europe du fric et de la belle vie. Les autres pays ont des populations moins vives, placides même, qui agissent avec un temps de retard ou ne font rien, en se disant à-quoi-bon !
Puissent êtres les citoyens de l’Hexagone être une fois de plus « la liberté éclairant les autres » !
Et s’ils échouent, personne ne leur en voudra. Nous n’aurions pu faire mieux !

11 décembre 2018

De Macron à Micron.

Un phénomène social bien connu – Richard3.com le constate pour Liège – tout départ conséquent d’une action sociale en France finit toujours par faire des remous jusqu’en Wallonie. Nous nous souvenons dans nos gênes que nous fûmes Français sous la 1ère et la 2me Républiques, comme nous parlons la même langue, le phénomène s’explique.
C’est comme un jeu de marteau sur la fête foraine, plus on tape dur, plus le canon sur rail monte haut, jusqu’à faire péter la forteresse au sommet. Cela revient à expliquer pourquoi, quand ça craque vraiment à Paris, Bruxelles en est atteinte.
Macron discourant a allégé le canon. Encore un effort pour péter la forteresse !
Cela pour constater que le mouvement des "Gilets Jaunes" ne s’agrège pas aux syndicats. Ne démontre-t-il pas ainsi que les syndicats ne parviennent plus à défendre les classes populaires?
Cela ne se voit pas encore Place Saint-Paul, mais tout qui s’occupe à gauche de l’effet social de la protestation en France, ne peut que s’interroger sur ce que pensent les exclus, les bas salaires et les chômeurs français des syndicats. À la place de Bodson de la FGTB, je me méfierais.
N’est-ce pas aussi le propre de toute Révolution que de se démarquer des appareils politiques et syndicaux, de faire table rase comme l’a chanté Potier, dans une méfiance justifiée par cinquante années de cohabitation de toutes les composantes organisées de la société française ?
Franchement, cette méfiance est salutaire. Ce n’est pas parce que l’on s’affiche à gauche qu’on l’est. Ce n’est pas parce qu’on a une mission sociale rémunérée, qu’on est efficace et à la hauteur de sa tâche.
Aucune mesure de l'efficacité syndicale n'a jamais été réalisée. Donc difficile de dire si les "gilets jaunes" sont plus efficaces que les syndicats, ni même les politiciens de gauche, organisateur de la société par la régularité de leur accès aux manettes du pouvoir. Il n’a jamais été démontré que la pression fiscale au cœur de la crise actuelle a pu être mieux « contenue » sous Hollande, ni que les grèves interprofessionnelles ont bloqué les programmes de droite et augmenté le pouvoir d’achat, tout en évitant des licenciements collectifs…
Bref, la société libérale est-elle capable d’évoluer vers plus de social sous la pression « amicale » de la gauche « convenable » et des syndicats ?
Les 18 mois de Macron-compatible sont en train de prouver aux Français et aux Gilets Jaunes que l’essai d’une France conciliante et collaboratrice, pour tout dire social-démocrate, est un échec. Il aurait fallu penser Macron-incompatible et les laisser se débattre entre eux pour choisir leur président. Mélenchon, par exemple, en ne donnant pas la consigne de voter Macron au second tour, laissant la possibilité de voir Marine Le Pen présidente, n’avait pas tout à fait tort. Peut-être cette nomination eût-elle accéléré par sa nature scandaleuse la venue de la VIme République !
Comme tout pouvoir qui se croit irremplaçable, les pouvoirs français et belges sont les champions de prélèvements divers sur les classes moyennes et les classes les plus pauvres, les plus riches ayant la possibilité d’optimaliser l’impôt par des combines à la limite de la légalité. Est-il vraiment bête ce gouvernement français qui a programmé un nouveau prélèvement, manifestement de trop ? Charles Michel en est au même point. On se rappelle qu’il a chargé la barque au maximum avec la taxe de 21 % sur l’électricité, depuis c’est le système libéral qui est en train de fabriquer les Gilets Jaunes, avec ses manipulations du chômage et dans ses projets d’attenter aux allocations familiales.

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Les "gilets jaunes" français sont-ils plus efficaces que les syndicats et cette efficacité – si elle se vérifie – ne va-t-elle pas devenir une vérité reconnue par tout le monde en Belgique aussi ?
En une quinzaine de jours, alors que les syndicats mettraient une législature pour y parvenir (ce qui n’est pas certain), les Gilets jaunes ont rabattu le caquet de Philippe qui a déjà fait quelques concessions et on attend de Macron qu’il en fasse autant.
Restent les violences combattues par tout le monde, ce qui est la condition pour passer sur les médias et dire son fait à cette société. En réalité, ces violences tout en ayant officiellement desservi les Gilets Jaunes, leur ont, au contraire, servi devant des gens de pouvoir et de l’intelligentsia qui n’ont rien tant peur qu’un pied au derrière pour les aider à comprendre, ce qu’ils ne parvenaient pas à saisir l’instant avant.
La révolution de velours, c’était bon pour la Tchécoslovaquie il y a longtemps, ici, c’est autre chose, quand on n’a plus rien et que c’est le pouvoir qui vous a tout pris au nom de son confort caché sous des principes, je crois qu’il n’y a plus qu’Alain Duhamel qui pensera que la violence est de la seule compétence de l’État.

10 décembre 2018

Le pacha de Marrakech.

Décidément le surréalisme, inventé en Belgique en politique, n’a pas fini de mettre en scène nos agités du bocal dans leur dernière invention : faire mieux que la France en plein Gilets Jaunes, c’est-à-dire s’offrir une crise gouvernementale de diversion sur le prétexte le plus mince possible « Signature du pacte de l’ONU sur les migrations ».
Michel avec son ami De Wever a choisi Marrakech, plutôt que tendre l’oreille afin de percevoir les cris de colère et ouvrir leurs yeux à la misère de nos compatriotes les plus démunis.
Ils font entrer toute la population dans le palais des mirages de l’émir Bart, transformant l’usine à gaz de son grand vizir Michel, en musée Spitzner des horreurs, avec, boursouflée dans le formol, la face lunaire du premier « sinistre » dans un bocal à cornichons.
Tout le monde était d’accord au départ, N–VA comprise, pour signer un texte tout à fait anodin et tout à fait inutile, comme savent en pondre des institutions comme l’ONU, la seule disposition intéressante étant de faire prendre conscience aux États, de la criminalité des passeurs et des exploitants malfaisants des émigrés.
Suite au progrès du Vlaams Belang dans l’opinion flamande, voilà la N–VA qui prend peur et rejoint une opinion répandue dans la rue que ce nouveau machin de l’ONU va nous valoir des milliers de réfugiés que nous ne pourrons pas refuser. Ce qui est faux, bien entendu, ce texte de l’ONU n’étant en gros que de demander un peu de respect et de dignité humaine pour ces gens qui fuient les guerres, voire les famines organisées par le système économique.
La dernière giclée de propagande raciste devait venir de la N-VA. Elle l’est. Mais il faut attendre la réaction du Vlaams Belang dans la surenchère, pour savoir qu’entre ces deux là, c’est à celui qui criera le plus fort.
Ce qu’il faut retenir de ce micmac est la chose suivante : le gouvernement Michel va continuer comme si de rien n’était, soutenu de l’extérieur par ses amis Bart De Wever et Jean Jambon, ami personnel de Charles Michel. Le gouvernement sera minoritaire sur le papier et pourrait être renversé au parlement, oui, mais il ne le sera pas, l’opposition a peur de rebattre les cartes à six mois des élections. Ils sont trop près de l’échéance pour ajouter un ridicule supplémentaire.
Avec cette tare paquet-cadeau nous aurons un gouvernement déjà minoritaire chez les francophones qui le sera dorénavant aussi au parlement !
Curieux, cette formule est non seulement antidémocratique par un manque de représentativité des populations, mais aussi anticonstitutionnel, puisque Michel dans la nouvelle formule n’ira pas demander un vote au parlement sur son nouveau gouvernement ! Il paraît que Delpérée peut se rendormir et que ce tour de magie est parfaitement légal.
Vous me direz, l’opposition peut déposer une motion de censure la semaine prochaine au parlement. Et si la N-VA vote pour la confiance, que se passera-t-il ?
Le tout à six mois des élections, la colère des Gilets Jaunes et le racisme ordinaire qui fait des progrès, sur un fond de régression sociale, Di Rupo chez Deborsu a bafouillé quelque part qu’il soutiendrait le gouvernement sur la proposition d’aller à Marrakech !

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On pourrait avoir cette nouvelle monstruosité possible, le PS votant pour Michel se rendant à Marrakech, puis votant contre sur le budget au nom des pauvres de ce pays ; la N-VA reprenant du service pour soutenir le gouvernement sur les taxes, le budget et les infamies qui se préparent contre les travailleurs, notamment la dégressivité des allocations familiales ! Et un vote annulant l’autre, on se retrouverait à la case départ et Michel assuré d’aller jusqu’en mai 2018 !
On se dit, les politiciens sont incorrigibles. Comment voulez-vous qu’on les respecte ? Ils auraient du mal devant un jury populaire, de justifier leur haut salaire sur la qualité de leur travail.
Reste que dans six mois et même déjà avant, le pays sera ingouvernable.
Puisqu’on est dans l’extravagance, on pourrait imaginer le gouvernement Michel après les élections de mai, perdurer indéfiniment battant ainsi Leterme et son gouvernement expédiant les affaires courantes, avant d’en trouver un issu des urnes.
Un premier ministre « à vie » restant en place parce qu’on est arrivé au bout de quelque chose ! Les enfants pourront le visiter dans le zoo de la rue de la Loi et lui jeter des cacahuètes.
Et ce n’est pas drôle. C’est tout simplement navrant !

9 décembre 2018

Macron essaie un nouveau gilet !

Suite aux importantes mesures prises, 85.000 CRS, autos-blindées, gendarmerie à cheval, on ne déplore que quelques incidents et bavures policières, les casseurs ne se sont pas manifestés. Si le discours attendu de Macron en début de semaine ne convient pas aux Gilets Jaunes, ils pourront remettre ça le samedi 15, ce sera le cinquième acte (toujours 5 actes dans une tragédie). Le pouvoir a mis le paquet à Paris, ce dispositif policier n’est possible qu’une fois tous les six mois, c’étaient les fonds de tiroir, tout ce qu’on a pu trouver, rassembler et mobiliser. Le samedi 15 devrait être plus cool !
Donc, Macron a intérêt à être convainquant !
Ce serait le moment de se demander quel nom donner au régime politique actuel en usage aussi bien en France qu’en Belgique ? (Des incidents à Bruxelles ont éclaté lors de la rédaction de cette chronique)
Démocratie ? Comment appeler le quadrillage de Paris par huit mille gendarmes (10 % des effectifs pour l’ensemble du territoire), appuyés de blindés, en retenant administrativement autour de mille personnes rien qu’au pourtour des Champs Élysées, à l’heure où ces lignes sont écrites, tout en pratiquant à l’identique dans les autres grandes villes ?
Le droit à s’assembler pour contester un gouvernement étant suspendu, on peut se poser la question de la nature du Régime qui use d’une pareille mesure ?
Assiste-t-on à un putsch, à la naissance d’un régime fort devenant une dictature par glissements progressifs ou aux derniers sursauts d’un pouvoir présidentiel déjà usé seulement après dix-huit mois ?

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Sans préjuger de la place qu’auront les Gilets Jaunes dans un débat sur l’avenir de la France, s’il a jamais lieu, n’oublions pas Platon, un des premiers à définir « une » démocratie qui est assez insultante pour le peuple, puisqu’il le considère incapable de gouverner « intelligemment ».
D’abord avant tout, la question centrale qui se pose est de savoir si un système de représentation indirecte, avec un parlement qui fait ou défait des majorités, sans jamais prendre l’avis des électeurs qu’au bout de quatre ou cinq ans, et qui, les ayant prises, en tient rarement compte, peut-on appeler ce régime une démocratie, sinon l’appeler platonicienne ?
Les avis divergent. Karl Popper voit dans la démocratie une opposition à la dictature. C’est un peu court comme définition. Mais si on considère la France comme une démocratie, comment expliquer l’action de sa police sur la Champs Élysées ? Aurait-on là une démocratie « janussienne », respect du peuple d’un côté, mépris du peuple à intervalle irrégulier selon les circonstances, de l’autre ? Le contrôle institutionnel des dirigeants ne fonctionnerait plus à certains moments. Et qui déterminait ces moments, sinon le président de la république !
Richard3.com aurait plutôt tendance à accorder plus de crédit au philosophe Cornelius Castoriadis qui critique sévèrement les régimes représentatifs. En effet, quittons un moment la situation en France pour faire un parallèle avec la Belgique. Nous sommes davantage engagés dans une oligarchie, par rapport à nos voisins, en ce sens que nous n’avons plus aucun véritable pouvoir, ce dont se sont aperçus les Gilets Jaunes belges.
C’est affligeant à quoi et pour qui le gouvernement Michel travaille. Le seul remède serait une démocratie directe. Car ceux qui aspirent à prendre la suite du calamiteux Michel feront de la même politique, présentée autrement, mais aussi suspendue aux sautes d’humeur du CAC 40, des Bourses et des caprices de Donald Trump, que le prédécesseur !
Une réelle démocratie devrait être individuelle et collective, ce qui signifie une égalité politique et économique de haut en bas de la société.
Par le passé, j’ai commis un article sur l'autogestion « de la production par les producteurs » dans la revue de la Fondation Renard au temps où son initiatrice était Maryse Ockers, à la FGTB de la place Saint-Paul à Liège. Je n’avais pas lu Castoriadis, et cependant, avec toute la gauche, sauf déjà l’aile marchande du PS, on considérait que toute inégalité économique se répercute comme inégalité politique.
Ce n’est pas l’avis de Paul Ricœur, le philosophe chouchou d’Emmanuel Macron. Ricœur voit dans la société démocratique des contradictions d’intérêt, une société divisée en train de fonctionner dans l’expression de ces contradictions, qui débat en vue d’arriver à un arbitrage.
Marx fustige le droit dans la plupart des démocraties à laisser s’exprimer les égoïsmes, ce qui détermine la société à se construire en classe sociale aux intérêts contradictoires (c’est notre société actuelle). « C’est le droit de l’individu limité à lui-même. » L’application pratique, c’est le droit de propriété privée, qui va bien au-delà du droit d’être propriétaire de sa maison, car elle inclut aussi la possibilité d’être propriétaire de celles des autres. C’est ce que Marx appelle « Le droit de propriété… qui est donc le droit de jouir de sa fortune et d’en disposer à son gré, sans se soucier des autres hommes, indépendamment de la société ; c’est le droit de l’égoïsme. »
Comme Marx, Cornelius Castoriadis, Jacques Rancière, la contemporaine Fleury, je considère les démocraties représentatives « pseudo-démocratiques ». Le peuple est dépossédé du pouvoir politique effectif, détenu par une petite minorité d'individus, formée par les supposés représentants des électeurs, les experts et les courants financiers influencés par les holdings.
D'Abraham Lincoln « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », c’est vraiment le mouvement des Gilets Jaunes qui l’incarne le mieux, sauf qu’il n’est pas au gouvernement. Tout l’enjeu est de savoir s’il y sera un jour, afin d’écrire une nouvelle page d’un peuple qui aspire tant à la démocratie, qu’un jour il finira par l’obtenir.

8 décembre 2018

Roland Cayrol licteur du prince.

Roland Cayrol, politologue, auteur de « Les raisons de la colère », nous a livré involontairement dans le « C dans l’air » de ce jeudi 6 décembre 2018, les raisons d’un divorce quasiment définitif entre l’intelligentsia qu’il représente et celle, moins conventionnelle, des opposants du système.
À la question de Caroline Roux, présentatrice de l’émission, sur les dépenses somptuaires de l’État et à propos des rémunérations des personnels de haut niveau et de l’appareil de gouvernance , président de la république inclus, Roland Cayrol a eu une réponse qui prouve bien qu’il n’a rien compris. « Dans les dépenses de l’État, celles qui concernent les avantages et traitements des ministres et députés sont infimes par comparaison à celles qui tiennent de la sécurité sociale, des retraites et de l’enseignement. »
Vue sous cet angle, la comparaison est évidente. Mais s’agit-il bien de cela ? Pour quelqu’un qui a écrit un livre sur les raisons de la colère que ne s’est-il inquiété de celle-ci !
Les Français en ont marre qu’on les prenne pour des veaux de la part de ceux qui sont complètement déconnectés de la vie dure et difficile de la plupart des gens.
Et comment le pourrait-il ? Des hauts fonctionnaires aux parlementaires, aucun n’est en-dessous d’une rémunération qui équivaut à dix fois le smic ! Au moment de l’affaire Benalla, on a appris que ce modeste garde-du-corps du prince percevait 6.000 € plus un appartement de fonction ! Voilà qui le met dans une fourchette de cinq à six fois le smic, à condition de trouver un appartement dans le privé à Paris à des prix raisonnables.
Comment Cayrol, pourtant réputé de bon sens et intelligent, ne voit-il pas que, même si ces dépenses de l’État sur les salaires de ses privilégiés sont infimes, cela est encore beaucoup trop ?
Ce n’est pas tant ce qu’on leur donne qui est important, mais de la façon dont il pense être au service de l’État et de leurs concitoyens à cause de ce qu’on leur donne.
Toute la logique en est bouleversée, même Cayrol qui doit boucler son budget de la même manière, sinon mieux encore, est atteint dans son jugement à l’identique et pour les mêmes raisons.

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Mais, diront les jusqu’auboutistes du système, les sommes allouées par l’État à ses élites sont loin en-dessous de celles qu’elles pourraient gagner dans le privé. En disant cela, ils croient avoir tout dit. Sauf que si le scandale est avéré dans le domaine public, il est plus grand encore dans le domaine privé. C’est toute la société qui est en cause.
Et c’est justement là que se trouve une des raisons de l’incompréhension de Roland Cayrol et probablement de toutes les personnes sollicitées par Caroline Roux pour occuper les quatre chaises disponibles pour la discussion.
Eux aussi gagnent beaucoup trop par rapport à certaines autres professions, certaines pensions et certaines détresses et même chez certains de leurs collègues pigistes.
Notre société sombre dans l’émeute et l’anarchie rien que pour cette injustice là.
Rien ne justifie qu’un productif gagne dix fois, cent fois ce que gagne un autre productif.
L’équilibre est rompu à ce sujet. Les critères ne résistent pas à l’examen.
Même la sacro-sainte loi des mérites au diplôme est battue en brèche. Non seulement l’intelligence qui paraît être le critère de base à cette discrimination ne se réduit pas au diplôme, mais en outre, plus d'un quart des diplômés aujourd’hui ne trouvent pas un emploi relevant de ce pourquoi ils ont étudié. Des pans entiers de cette société ne sont pas ainsi rémunérés d’après leur savoir-faire, mais d’après des offres d’emplois extravagantes tenant compte des modes, des fantasmes industriels, de l’appât de l’inutile que sont les campagnes publicitaires.
C’est sur son petit îlot de satisfaction, son bon salaire et sa réputation d’hommes d‘esprit et de savoir que Cayrol estime que son semblable, son frère, à l’Élysée ou au parlement est légitimement en droit de survoler le smic, plutôt dix fois qu’une !
Cette mentalité se perçoit partout parmi les stars de la presse, les journalistes de télévision, cette intelligentsia des universités, de l’ENA, de polytechniques, toutes ces grandes écoles dont on sort comme le sorbonnard de la Renaissance en quête d’un maître, d’un mécène, d’un grand du système finalement. Sauf, que tous ne seront pas du bon côté de cette démocratie particulière qui n’a plus vraiment que le nom.
On voit bien pour défendre âprement l’Europe, la société qui s’y est agglomérée, les règles qui en sont sorties, il faut bien qu’il y ait des gens qui en soient heureux, qui perçoivent le prix du confortable et de la satisfaction. Qui ne voit que cette Europe là triche et reproduit ce dont contre quoi elle a été créée, une société dans laquelle une classe sociale est à l’aise au détriment de toutes les autres.
Au lieu de chercher une démocratie fraternelle et solidaire, par devers nous et contre notre volonté, on a créé un monstre sous couvert de démocratie et de suffrage universel.
Les Gilets Jaunes ont peu de chance de faire basculer la France et l’Europe dans quelque chose de plus équitable et humain. L’argent qui peut tout est de l’autre côté. Mais, cette chance là existe et c’est déjà formidable de le faire savoir au monde entier.
Les intellectuels qui ont la cote sous la houlette de Caroline Roux devraient quand même y réfléchir. Ils sont là aussi pour ça, non ?

7 décembre 2018

Bourdieu : Gilet Jaune ?

Après avoir été nourri dans ma jeunesse, de la pensée du sociologue Pierre Bourdieu, cela jusqu’à sa mort il y a quinze ans, Richard3.com ne pouvait pas échapper au parallèle existant de sa philosophie socio-politique et celle, si difficile à décrire, des Gilets Jaunes.
Son travail sur « la Distinction » n’est-il pas précurseur de la suffisance et de la morgue des intellectuels actuellement au pouvoir et qui considèrent que tout qui n’est pas « à niveau » est vulgaire ! Alors que le drame actuel n’est que le résultat de leur aveuglement et pour tout dire de leur bêtise. Ce qui reviendrait à penser que la sottise dont leur intelligence se pare comme d’un signe distinctif du « vulgaire » n’est en réalité que sa sublimation !
Bourdieu avait déjà conscience fin du siècle dernier de l’affadissement du modèle français dans un consumérisme à l’américaine qui allait tout transformer, y compris les prisons qui verraient se gonfler leurs effectifs.
Comment pourrait-on adhérer aujourd’hui aux supposées valeurs françaises, alors que ce ne sont que les produits d’importations d’un nouveau monde, bien avant nous en dégénérescence !
L’absence d'une morale collective et publique, déjà visible au temps de Bourdieu allait réduire à des gesticulations d’énarques le modèle français de citoyenneté.
Et de citer Tallien, dantoniste révolutionnaire, dans sa définition du citoyen « quiconque est conforme à la définition du bon citoyen, c'est-à-dire quiconque est universel », vision rejetée par les extrémistes de droite à commencer par la N-VA, le Vlaams Belang en Belgique et le Rassemblement National de Marine Le Pen en France.

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Cette idée généreuse permet d’être respecté en tant qu'homme et d'accéder à la dignité de citoyen, à la condition d’en remplir aussi les devoirs. C’est tout ce que demande les Gilets Jaunes : la reconnaissance de leur existence parce qu’ils sont de bons citoyens plus qualifiés que quiconque de contribuer à la pérennité de l’État et, s’en trouvant maltraités par ceux qui ont profité d’une aberration du suffrage universel pour les trahir, en demande réparation !.
Bourdieu fustige "l'impérialisme de l'universel" parmi "les intellectuels français à l’arrogance insupportable pour la plupart des nations étrangères", tout en privant les citoyens de l’intérieur du droit d’afficher leur singularité.
Il ne sert à rien de rejoindre la communauté scientifique mondiale de haut-vol sur les domaines relevant de la sociologie, de l’environnement et de l’écologie, si c’est pour laisser en dévastation et déshérence jusqu’en-dessous parfois du seuil de pauvreté, des millions de citoyens.
Le génie du peuple français qu’incarnent aujourd’hui les Gilets Jaunes aura été capable de saisir cela sans le secours de « l’élite » et même en-dehors d’elle qui ne peut aborder un problème sans le falsifier.
Bourdieu revient souvent sur la citoyenneté française qui ne nie pas la diversité culturelle mais commande de doter chaque citoyen de moyens concrets par esprit d’égalité, afin de partager un socle commun.
Ce qui rend Bourdieu « imbuvable » de nos jours tient dans la difficulté du sociologue d’énoncer simplement des idées complexes. Le moins que l’on puisse dire, il ne s’embarrasse pas de style, seule la rigueur et la poursuite du concept l’intéressent.
Il faut « mériter » Bourdieu pour en tirer profit.
Tout ce que l’on en peut dire en cette fin d’année qui peut valoir un profond bouleversement à caractère révolutionnaire de l’État français, Bourdieu aurait certainement porté un gilet jaune sur le rond-point le plus proche de son quartier.
C’est à l’adresse de Macron et de Philippe que Bourdieu écrivit, sans le savoir dans « Ce que parler veut dire » « Ceux qui ont opposé au droit magique de l’Ordalie, un droit rationnel fondé sur la culpabilité et la prévisibilité, oublient que le droit le plus rigoureusement rationalisé n’est jamais qu’un acte de magie sociale qui réussit. » Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, a intérêt de réussir le sien, demain samedi, aux yeux de Macron. Les Gilets Jaunes doivent gagner le leur, au nom de la France et de l’Histoire.

6 décembre 2018

Charles en désamour de Bart ?

En pleine bisbille avec la N-VA, Charles veut encore y croire. Ce n’est pas avec l’extrême droite que Charles a flirté, mais avec son ami De Wever, une vraie histoire d’amour ! Elle semble toucher à sa fin.
Déjà empêtré, comme Macron, dans les affrontements avec les Gilets Jaunes, Charles Michel s’embarrasse les pinceaux dans l’affaire du pacte de l’ONU sur les migrations, approuvée par la N-VA, qui soudain, voyant son rival le Vlaams Belang profiter de l’accord, se raidit et revient sur sa parole.
Cette politique politicienne de l’allié de cœur du MR, plonge Michel dans l’embarras.
Le libéral a eu beau avaler les couleuvres de son ami De Wever à ce gouvernement « de la dernière chance », celles-ci le font passer pour un guignol, s’il ne va pas signer le pacte.
Et pour l’heure, Jean Jambon à Theo Francken, les fers de lance N-VA de ce gouvernement n’y vont pas par quatre chemins, tandis qu’à Anvers le parti flamand fleure bon la propagande d’extrême droite dans un match au plus facho avec le Vlaams Belang.
Les vassaux du monde libéral, les journalistes comme le PS volent au secours du Grand Chauve, mais sera-ce suffisant ?
Déjà le monde du commerce et des bonnes affaires est désavoué par les Gilets Jaunes dont les revendications sociales sont en désaccord avec le business, si en plus la politique s’en mêle, on ne voit pas comment le premier ministre pourra s’en sortir.
D'après Béatrice Delvaux, éditorialiste en chef dans le très libéral journal « Le Soir », une chute du gouvernement est devenue inévitable, car, explique-t-elle, « il est impossible pour un Premier ministre, qui a pourtant avalé tant de couleuvres, de coexister avec un parti diffusant une campagne à l'iconographie d'extrême droite et au contenu mensonger, sous les hourras et les bravos fraternels et assassins du Vlaams Belang».
Ces messieurs-dames de la complaisance se rebiffent ! Il paraît que cette fois, la ligne rouge a été tellement franchie, qu’il est intolérable d’imaginer qu’elle pût encore l’être. Bart et ses suppôts sont allés trop loin.
Richard3.com n’a pas eu connaissance des images « immondes » (Christian Carpentier – Sudpresse) sur le Pacte des migrants diffusées par la N-VA, mais d’après le journaliste, elles sont dignes des pires heures de notre histoire. Nous ne les verrons pas en Wallonie, cela pourrait nuire à Borsu de la Région, allié naturel de l’infâme anversois.
Charles Michel serait prêt à fermer les yeux sur tout le contentieux restant, pourvu que la N-Va veuille lui laisser prendre l’avion pour Marrakech.
Un autre libéral bon teint, Francis Van De Woestyne de la Libre parle d’une "campagne de désinformation affligeante qui reprend les images et les concepts 'anti-immigration' utilisés par les partis européens les plus extrémistes". Il est "probable que le pays s'enfonce dans une crise politique dont personne ne peut prédire le dénouement. Cette crise est inutile. Cette crise était évitable".
Bref, tous les grands supporters de la Suédoise se défilent.
Il y a mieux ! Le PS roule désormais pour le MR… Le PS fait une offre de service au MR, celle de soutenir le gouvernement en votant avec la majorité, pour signer à Marrakech !

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Est-ce que les lecteurs de « Richard3.com » se rendent compte de ce que cela implique ? Cela signifie que les revendications dites indispensables la semaine dernière par Elio Di Rupo, l’augmentation des salaires, des pension et des allocations de chômage pour un peuple dont la misère croît, se trouveraient reportées à six mois, puisque le PS sauverait le gouvernement !
Alors que des élections anticipées, dans le cadre actuel de critique de la politique libérale, pourraient changer la donne et mettraient peut-être en place un gouvernement traitant les inégalités et la pauvreté qui règnent en Belgique !
La balle est dans le camp de la N-VA, a laissé entendre mercredi le Premier ministre Charles Michel "Celui qui retire la prise est irresponsable", a-t-il ajouté sur RTL.
Le premier irresponsable est pourtant Charles Michel puisque pour atteindre à la fonction de premier ministre, il n’a pas hésité à jeter au panier ses discours enflammés avant les élections pour dire le contraire à propos de la N-VA.
Pour satisfaire son ambition, la francophonie a été sous représentée dans un gouvernement à 75 % flamand, avec les conséquences d’un contrat social remis en cause, une flamandisation de l’armée, un achat d’avions de chasse américains et un État-major majoritairement flamand, un partage des responsabilités des Francophones avec les Flamands de Bruxelles ultra minoritaires, un insoutenable bras-de-fer avec les communes francophones dans le Brabant flamand, enfin une politique qui fait du tort à la réputation d’hospitalité de ce pays.

5 décembre 2018

Pas belle, la vie ?

« Mais que ces Gilets Jaunes sont assommants avec leurs histoires de SMIG !» doivent se dire ceux de nos élus sortants ou renonçant à une deuxième casquette qui leur allait si bien.
S’ils ne se représentent pas ou ne sont pas réélus, les parlementaires ont droit à une indemnité de sortie pour assurer la transition vers un autre emploi.
– Mais comme l’électeur est gentil et prévenant pour ceux qui portent au plus haut l’esprit de la démocratie !
– Mais vous rêvez, jeune homme, l’électeur n’a rien à voir là-dedans.
– Ah ! bon…
– C’est une question interne. Les Chambre, Sénat et parlements régionaux se votent à eux-mêmes un petit pécule d’encouragement.
Enfin, voilà une catégorie de sans emploi comblée. Il était presque temps que l’on ait enfin des citoyens contents de notre système de protection.
On ne pourra pas dire que Charles Michel ait mégoté sur les indemnités accordées aux nouveaux chômeurs.
Vont-ils ou non accepter l’indemnité ? Certains, trop fiers sans doute, pourraient refuser ?
On se souvient du cas Wesphael. C’est quand même grâce à ses indemnités qu’il a pu survivre jusqu’à ce que La Meuse nous révèle qu’il était « à sec » fin 2018 et qu’il cherchait un boulot.
– N’avait-il pas déclaré dans un grand élan d’amour pour le fils de Véronique Pirotton, qu’il lui verserait ses indemnités de parlementaire ?
– Vous connaissez un parlementaire désintéressé ?
– ????

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La question est embarrassante. Même Reynders a convenu que faire député ou ministre, c’était un boulot comme un autre. Vu ce qu’on voit, en costume trois pièces avec écharpe trois couleurs, on ne crache pas sur une indemnité.
Un député-bourgmestre du PS a répondu très clairement à un journaliste trop curieux «Ce n’est pas parce qu’on me pose une question que je suis obligé d’y répondre.», au moins on est sûr que celui-là palpera l’enveloppe avec les biftons de la sueur du peuple.
Maintenant que ce n’est plus un sacerdoce, étonnez-vous que le métier de député soit dans le collimateur de ceux qui travaillent à des choses utiles, et qu’ils la trouvent plutôt mauvaise ! Puisque faire parlementaire, c’est entrer dans une corporation de travailleurs, qu’ils ne s’étonnent pas que le peuple les voie en syndicalistes de haut-vol ! Richard3.com se demande pourquoi le petit Chastel n’a pas encore monté un syndicat libéral pour sauvegarder les intérêts de cette nouvelle corporation ? Vous me direz, avec ce qu’ils gagnent, ce n’est peut-être pas le moment de se faire remarquer par de nouvelles revendications. À moins que… si on parlait des heures supplémentaires ?
Un élu, un certain « Delannois » a déclaré qu’il toucherait cette indemnité. Qu’en est-il des autres élus sortants, se dit le gazetier chargé d’informer le public de cette nouvelle tendance anti gilet jaune ?
En résumé, parlementaires et élus wallons ont droit à une indemnité de sortie pour assurer la transition vers un autre emploi. C’est ainsi que Christine Defraigne a perçu une indemnité pour sa transition de présidente du Sénat à la fonction de Première Échevine de la ville de Liège. Elle n’est pas belle la vie ? Son choix douloureux entre ce mandat et un mandat local a remplacé avantageusement une assistance par une psychologue. Son drame a été réparé par 2 mois par année d’ancienneté, avec un maximum de 24 mois (payés mensuellement, pas en une fois).
Le traitement des bourgmestres et échevins est fixé par le législateur wallon. Jusqu'au 1er juillet 2009, il était fonction d'un pourcentage de l'échelon maximal de l'échelle de traitement du secrétaire communal (devenu entre-temps directeur général) de la commune correspondante ; il est désormais défini sans référence à celui des directeurs généraux, ce qui permet dorénavant une évolution indépendante de l'un et de l'autre. C'est l'article L1123-15 du Code de la démocratie locale et de la décentralisation qui précise le montant (inchangé dans le cadre du décret de 2009) des traitements des mandataires locaux.
Les bourgmestres et échevins ont droit à un pécule de vacances et à une prime de fin d'année (CDLD, art. L1123-15).
Le Code de la démocratie locale et de la décentralisation, reprenant ce que prévoyait la nouvelle loi communale en la matière, plafonne la somme du traitement de bourgmestre ou d'échevin et des revenus découlant de l'exercice d'un mandat, d'une fonction ou d'une charge publics d'ordre politique à un montant maximum fixé à une fois et demie l'indemnité parlementaire perçue par les membres de la Chambre des Représentants et du Sénat, soit donc, en 2017, 183.519,45 euros bruts (à l'indice 1,6406 applicable à la date de publication du communiqué – 187.189,83 à l’indice actuel).
J’arrête. Je vais vous rendre malade sur les notes de frais et de représentation.
Ah ! elle est belle la démocratie… surtout pour les parlementaires et nos élites communales !

4 décembre 2018

De la violence.

La presse pousse les Gilets Jaunes et l’immense majorité des gens à répéter à chaque interview « Je réprouve la violence. Je ne suis pas violent. » etc.
Richard3.com pose la question du piège dans lequel les journalistes proches du système font tomber le public, naïf et de bonne foi, qui ne sentant pas venir la suite, s’oblige à répéter ce que les autres veulent entendre. Le pouvoir espère ainsi que la question de la violence laissera des traces dans le subconscient des téléspectateurs et que ces traces influenceront favorablement le public vis-à-vis du président Macron, qui axe ses discours contre la violence.
Chacun d’entre nous, pris à froid, est évidemment contre toute violence.
Pour avoir suivi jadis des manifestations pacifiques, puis soudain violentes, Richard3.com est bien placé pour savoir que la violence est toujours reprochée aux manifestants, même s’ils sont paisibles. Ce reproche impressionne les naïfs et les non-violents par principe, d’autres catégories pensent la même chose mais pour d’autres raisons, ce sont les pleutres, les craintifs, les respectueux de toute autorité, même despotique.
Cette violence peut tout aussi bien provenir de la police sous deux aspects, la violence individuelle et la violence par ordre. Un manifestant à terre reçoit des coups de pieds de policiers qui se défoulent (vu sur vidéo). Une provocation venant d’un ordre du ministère de l’intérieur, comme à Paris samedi dernier, limitant par des brimades et parfois par des jets de grenades lacrymogènes, la venue des Gilets Jaunes au centre ville, est une violence.
Bien entendu on parle moins des violences policières parce qu’elles ne s’attaquent qu’aux personnes et non au mobilier urbain et aux commerces de proximité. Elles sont donc moins spectaculaires et difficiles à déterminer.
Par tempérament, je me rebiffe quand on me frappe et je cherche à rendre les coups que l’on me donne. C’est un réflexe. Ce n’est pas demain que je changerai. Bien sûr, cela s’arrête là, mais je peux comprendre sans l’approuver, que des gens à bout de patience et qui s’en retourneront gérer leur 850 € par mois, soient pris de frénésie et se livrent à des déprédations.
Ce ne sont pourtant pas des voyous. Si des citoyens pensent le contraire, c’est qu’ils ne connaissent rien des exactions qui accompagnent souvent les révolutions dont celles de 1789, de 1848, qui voit la démission de Louis-Philippe et l’avènement de la 2me République et surtout celle de la Commune de Paris qui fit 35.000 morts parisiens fauchés par les chassepots des Versaillais sous le pouvoir de Thiers, qui venait de signer une paix honteuse avec les Prussiens, pour ensuite réduire dans le sang les patriotes résistants.
Que voulez-vous quand la violence s’installe d’abord au sommet de l’État, cela devient quasi un devoir de répliquer par la violence populaire.
On verra en France dans les samedis à venir, si ce sont des émeutes ou une Révolution.

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La violence est un thème majeur en philosophie politique. Physique ou symbolique, individuelle ou étatique, la violence est un concept protéiforme. On en parle dans les médias comme les chaisières de Saint-Sulpice après que la Commune eut fusillé Georges Darboy, archevêque, le 24 mai 1871 à Paris.
Sans vouloir faire l’apologie d’aucune violence (moi aussi) ne devrait-on pas imputer aux industriels, le suicide par burn-out des ouvriers et des employés parce qu’ils ne supportent plus les cadences ou la manière dont on les traite ? Et les vieux qui meurent dans des taudis de faim et de maladie, quand leur ministre s’ingénie à finasser pour encore diminuer leur retraite ? Criminel ce système qui fait l’apologie d’une réussite personnelle en piétinant des centaines de vie ! Et on viendrait demander aux gens de s’associer à des criminels et dénoncer d’autres criminels ?
Par principe, le peuple n’est pas délateur. Méfiez-vous qu’il ne prenne parti pour les casseurs malgré l’insistance des nervis de l’économie libérale !
Le principe de la violence est la volonté de soumettre quelqu’un, contre sa volonté, par le recours à la force. La violence est donc une suspension de la légalité.
Du flic qui donne un coup de pied gratuitement pour le plaisir, au jeune qui jette une pierre dans une vitrine, il y a égalité des gestes, seuls les moyens employés les distinguent. Un CRS sous le couvert de l’autorité de l’État est moralement plus coupable qu’un jeune qui casse un banc public. Ils agissent tous les deux illégalement. Le jeune ira en prison, le flic félicité.
Des philosophes condamnent la violence gratuite au nom du respect des individus, Alain, Kant, Derrida, Arendt, Sartre (avant qu’il ne devienne maoïste). À part quelques philosophes se basant sur les principes de la religion, tous accordent à l’individu le droit moral de se défendre. Certains philosophes : Marx, Engels, Nietzsche, Hegel, constatent que la violence joue un rôle important dans les sociétés et les rapports humains.
Weber prétend que la violence est nécessaire à l’exercice de l’autorité de l’Etat. « Un Etat est une communauté humaine qui revendique le monopole de l’usage légitime de la force physique sur un territoire donné. » Weber doit être le philosophe préféré de Macron.
Derrida a sans doute raison : « Tous les États-nations naissent et se fondent dans la violence. Je crois cette vérité irrécusable. Il suffit de souligner une loi de structure : le moment de fondation, le moment instituteur est antérieur à la loi ou à la légitimité qu’il instaure. Il est donc hors la loi, et violent par là-même ».
Il y a des moments où la violence est la seule façon du peuple à se protéger des puissants.

3 décembre 2018

Candidat un jour, candidat toujours !

Parfois, Richard3.com fait une chronique sur « C’est pas tous les jours dimanche ». Après l’éviction de madame Praet, c’eût été l’idéal. Emmanuelle aimait montrer ses jambes qu’elle savait belles, la remplaçante commence par les épaules, c’est toujours ça ! La médiocrité en fort progrès de Deborsu, le brouillamini de l’émission, l’impossibilité des Gilets Jaunes délégués à dire leur ressenti, le militantisme libéral par le bourgmestre socialiste de Bruxelles Philippe Close, n’auraient pas suffi à me faire abandonner l’idée, même si libérale ou socialiste, le modèle économique actuel n’est plus applicable dès aujourd’hui, c’est à cause du professeur Damien Ernst, honoré de la Médaille Blondel, que j’ai abandonné définitivement l’idée.
Si le problème de l’énergie n’avait pas été si tragique, l’idée d’Ernst de câbler les océans pour interconnecter le monde entier en électricité aurait pu être aussi drôle que l’idée d’Alphonse Allais de construire les villes à la campagne pour la qualité de l’air. Heureusement il reçoit le prix Blondel, Blondel, ça ne vous dit rien ? C’était à Paris avant la Loi Marthe Richard, la rue du fameux bordel « Aux Belles Poules », au 32 exactement, chanté par Brassens !
Alors rabattons-nous sur un deuxième sujet, tout aussi drôle, mais moins confus.
Les sociaux-démocrates avaient besoin de nouveautés pour se maintenir au top des illusionnistes de la grande soirée électorale de mai prochain.
Deux concerts sont prévus d’après le chauffeur de salle « Richard3.com », celui de l’Eurovision politique et le « Belgium Quintet Goverment ». Il reste encore des places à partir du troisième rang, tout est pris par les huiles dans les deux premiers.
Question nouveauté, c’est le Charles Aznavour du PS qui prendra sa relève en remplacement de lui-même.
Interviewé par Barnum (François De Brigode) sur « Jeudi en prime », assisté de l’écuyère Johanne Montay, toujours aussi fringante et fière cravache de la RTBF, l’artiste Elio Di Rupo a déclaré n’avoirs jamais hésité entre une tournée d’adieu et un nouveau départ à la Charles Aznavour, comme ce dernier l’avait déclaré à Anne-Elisabeth Lemoine, le vendredi avant sa mort le dimanche suivant, sur la Cinq française. Ce sera un vrai nouveau départ, puisque le président du PS a passé ce dimanche 2 décembre.
Restent quelques comédons au PS surpris par la déclaration d’intention du charmeur quasi septuagénaire. Renseignement pris, l’autre tête de gondole, Paul Magnette, aurait été mis en cale sèche par le pétulant Montois sans autre concerté que lui-même !
« Selon plusieurs sources, il s'agit d'une "sortie individuelle" qui n'a pas été discutée au bureau du parti et n'a pas reçu l'aval d'un certain nombre de personnalités du PS. » (La Presse)
Si « Richard3.com » comprend bien le communiqué mis entre guillemets, la démocratie au sein du parti socialiste s’arrête à un « certain nombre de personnalités du PS ». Voilà qui est une étrange façon de se ranger à l’avis des militants ! Quoi de plus naturel, que le plus capé d’entre eux se défasse des grands électeurs, d’autant que c’est lui qui les a nommés !

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Fouillant les consciences, d’aucuns furent surpris des règles du parti socialiste. En réalité la social-démocratie du boulevard de l’Empereur, fonctionne depuis ses débuts sur le modèle du Kominterm du père Staline. C’est une forme de communisme qui comme son nom l’indique tourne autour d’une communauté, mais au PS de très peu de personnes. C’est toute la différence avec l’autre. Elio Di Rupo serait un compromis entre Leonid Brejnev et Donald Trump, le responsable hybride par excellence, sur lequel les Gilets Jaunes devraient méditer. Sauf que Paul Magnette, se prend lui pour Kroutchev et serait prêt à frapper le bureau d’Elio, de sa chaussure.
Paul Magnette dispose d'un soutien certain au Politburo bruxellois. La Rosa Luxembourg de Lasne, Laurette Onkelinx, souhaite que Popol prenne le leadership des élections de 2019. Après les communales, Magnette incarne plus que jamais le « renouveau » du parti.
Laurette est en froid avec Elio qui la promène depuis vingt ans sur l’illusion qu’elle pourrait être l’attraction féminine et le remplacer à la direction du Cirque !
Armure fendue, Elio traîne toujours cette mesure en matière du chômage, quand il jouait les premiers ténors à la Scala de la rue de la Loi.
"Avec toute l'estime qu'on lui doit, on est plusieurs à prôner un devoir d'inventaire", a affirmé une ombre mal identifiée dans un couloir de la maison mère.
Le chef avait précisé à Jehanne Montay "Je suis président du parti socialiste. Mon objectif est de faire en sorte que le gouvernement MR-N-VA ne poursuive pas la destruction de la qualité de vie des citoyens et, donc, je me présenterai comme tête de liste aux élections législatives du parlement fédéral (...). Si je vais au parlement fédéral, c'est parce que c'est l'endroit où l'on protège les soins de santé, les pensions, la sécurité sociale" et où Elio espère être à nouveau se servir du tremplin magique pour un saut jusqu’à la rue de la Loi !
« Le PS n'entend pas faire l'appoint à un gouvernement minoritaire. Je ne demande rien. Mais, me demander à moi, de soutenir un gouvernement qui mène cette politique contre les citoyens, cette politique qui déchire la société belge... Non, ça certainement pas ».
On a compris, Elio Di Rupo ne demande rien. Il a changé. Dorénavant, il prend !
Pourvu qu’il ne prenne pas tout, espèrent les autres bénéficiaires naturels du parti. À la fédération liégeoise, nul écho, l’ambition socialiste y roucoule avec Christine Defraigne pour le service des Liégeois, loin des Gilets Jaunes et des mufleries du Borinage. Pour l'intime, le bourgmestre Demeyer se contente de la succession affective de Guy Mathot. Nourri dans le sérail, il en connaît les détours.

2 décembre 2018

La réponse est lacrymogène.

La réponse aux revendications légitimes du peuple par le gouvernement Macron est lacrymogène ! (Richard3.com « Le peuple contre les élites ») Situation tout aussi tendue en Belgique, le Premier sinistre n’a pas répondu aux questions précises que lui posait Raoul Hedebouw (1) à la Chambre, sinon que Charles s’est réfugié dans des lieux communs histoire de remplir la minute et demie qu’il a prise pour meubler sa réplique.
C’est une affaire entendue, Michel fils est résolu à étouffer la révolte citoyenne qui monte de la base de la Nation par la même technique qu’en France.
Sauf qu’à Paris, la tension est encore montée d’un cran. On peut parler d’émeute. Si Macron poursuit sur sa lancée, samedi prochain, cela risque de tourner à la guerre civile.
Ce samedi matin, 3000 CRS sur les Champs Élysées et environs avec barrages filtrant des candidats à la manifestation qui, dès lors, ont préféré aller manifester ailleurs. Malgré tout, quelques milliers de personnes ont voulu user de leur droit de se rassembler à proximité du Pouvoir suprême, ce qui va permettre aux journaux complaisants et aux autorités de police d’annoncer que « le mouvement des Gilets jaunes s’essouffle » et les télés de publier une photo qui restera, celle des Gilets Jaunes sous l’Arc de Triomphe chantant la Marseillaise devant la tombe du Soldat Inconnu. Ce sera sans doute le plus bel hommage que celui-ci aura jamais reçu !
Pour annoncer la couleur et casser la réunion pacifique, il a été commandé par le Haut Lieu des tirs de grenades lacrymogènes à tir tendu, c’est-à-dire en visant les manifestants faisant une arme directe du projectile sur des Gilets Jaunes désarmés. Un journaliste de France 3 a été touché au menton. Et cela dès 8 heures du matin, alors que le rassemblement avait encore cet air bon enfant des journées de lutte.
On ne parle plus de la hausse des carburants, ce qui se révèle aujourd’hui, c’est la détresse d’une population qui se transforme en colère contre des dirigeants qui ne prennent pas en compte le degré de misère dans lequel des pans entiers de la société glissent, depuis la crise de 2008/9, mais qui débuta bien avant.
Une nouvelle catégorie du peuple, celle des contribuables qui jusqu’alors faisaient face à leurs dépenses, tombe dans la pauvreté : les centriste de l’artisanat et des petits commerces. La société se fissure par son milieu et se coupe en deux devant nos yeux !

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Les prélèvements impôts et taxes arrivent à un sommet : France-Belgique même appétit des happe-chairs qui nous gouvernent vident nos poches avec ardeur. 45,3% du PIB en 2017 pour la France et pas loin derrière, la Belgique deuxième, dans ce brigandage des élites d’Europe !
Les économistes payés pour nous anesthésier vous diront graphiques à l’appui que la situation n’est pas si mauvaise que cela, encore que la plupart ne savent pas ce que c’est de vivre avec 800 € par mois. Ce que l’on vous cache, c’est la part de votre revenu fixée par les dépenses contraintes ou pré-engagées, le loyer, le remboursement de crédit, de l'électricité, du gaz, de l'abonnement au téléphone, à la télévision, à internet, etc. Entre 1959 et 2009, ces dépenses fixes ont plus que doublé ! Elles font à elle seules près de 30% du revenu disponible brut des ménages. Nous avons de moins en moins de marges de manœuvre et des hausses de prix dans un domaine peuvent nous conduire à restreindre d'autres postes. Ce n’est pas qu’une impression, mais quand toutes ces dépenses obligatoires ont été faites, ajouter à cela la nécessité de se nourrir, de se vêtir et de se chauffer, il ne reste plus rien du budget !
Les Gilets Jaunes montrent le désarroi de tout un peuple qui réfléchit sur ce monde livré à l’économie libérale sans frein et sans contrainte.
Lorsque nous sommes entrés vers les années 1950 dans la société de consommation, le monde comptait 2,6 milliards d'êtres humains. Nous étions dans la minorité qui pouvait bénéficier du progrès matériel et technique. Aujourd'hui, à 7,6 milliards, des nouveaux consommateurs arrivent sur le marché mondial en Asie et en Afrique. Ils ne voient pas pourquoi ils n'auraient pas accès, eux aussi, aux progrès.
Malheureusement pour eux et pour nous, le système économique n’est pas adaptable à bientôt 8 voire 9 milliards d’Hommes aux alentours de 2050.
Il faut à tout prix lui substituer un Régime socialiste de répartition équitable des biens produits et quitte à faire hurler les vieux conservateurs, les fortunes et les gros salaires doivent dégorger leur trop plein pour soulager la misère du ras des paquerettes.
Comme ce système a les moyens en police et de chauds partisans pour le défendre, sa fin pourrait bien finir dans une guerre d’appropriation mondiale.
Quid de nous, des Gilets Jaunes et de nos rêves d’égalité et de fraternité ?
Voilà pourquoi nous devrions anticiper avec les Gilets Jaunes, le peuple et la souffrance de ceux d’entre nous qui n’y arrivent plus, en commençant par nous défaire de la clique de professionnels de la politique, défenseurs d’une société bourgeoise qui se pensent toujours des chevaliers en train de repousser des croquants.
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1. Félicitation pour cette prise de paroles du député du PTB dans les deux langues nationales.

1 décembre 2018

Le Peuple contre les élites !

Tout reste confus, et pour cause, les Gilets Jaunes sont en opposition totale avec cette société, au point que les porte-paroles de cette vague de fond populaire ne sont pas représentatifs, comme « Richard3.com » le constate.
La Belgique n’est pas en reste à la France, même si les Gilets Jaunes d’ici sont moins nombreux et comme dans l’attente des événements de samedi aux Champs Élysées, ils viennent, pourtant, ce vendredi, improviser un prélude avec fracas à Bruxelles.
À quelques dixièmes de points près, par rapport à la France, nous sommes le deuxième pays le plus taxé de l’Union Européenne, notre grande voisine ayant le pompon.
Cela signifie quelque chose, par exemple que cela va aussi mal dans le royaume qu’en république. Encore que la comparaison avec les autres pays de l’UE est difficile par rapport à certains aspects de la sécurité sociale, disparate d’un pays à l’autre et que l’UE ne s’est jamais préoccupée d’uniformiser en tirant les pays à la traîne vers le haut.
La solution idéale en Belgique pour sortir de la crise est impensable dans l’économie actuelle. Elle consisterait à remettre tout à plat et à dépouiller de leurs surplus les plus riches, de refaire l’échelle des salaires afin de respecter le travailleur de base et de réévaluer à un échelon plus modeste les prétentions de certaines professions libérales, de revoir le fonctionnement de l’État, ses cinq gouvernements et sa pléthore de hauts fonctionnaires. Bref, une nouvelle démocratie !... On n’est pas en 17 et la momie de Lénine est toujours au Kremlin, pourtant seule une réorganisation socialiste serait disposée à entreprendre de telles réformes. Que les bourgeois se rassurent et quittent les toilettes le rouleau à la main, ce n’est pas pour demain.
Avec le genre d’économie que nous avons et le genre de représentants sociaux-démocrates en échec permanent, les gens sont sans illusion.
Nous ne prendrons pas le gratin grimpé au cocotier par le fond de la culotte, pour le faire redescendre !

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La nomenklatura politique dépense gaillardement l’argent de la collectivité pour l’entretien d’un système dispendieux, inutile et foisonnant de créatures surpayées, complètement détachées de ce qui devrait être une obsession : la misère qui gagne des couches jusque là épargnées de la population et qu’il faut immédiatement prendre en compte.
Serait utile une nouvelle forme de démocratie qui pourvoirait les postes clés d’individus vivant comme le peuple.
Nous n’avons jamais vraiment calculé ce que nous coûtent nos cinq gouvernements et nos échelons provinciaux et communaux. Les prochaines élections verront la N-VA proposer des mesures qui nécessiteront des ajouts à cette usine à gaz.
Une des preuves que ce pays sombre dans la démagogie droitière de la classe prépondérante, le pouvoir actuel est sur le point d’augmenter ses personnels de police.
Est-ce normal qu’une population passant de 9 millions d’habitants à plus de 11 ait besoin de doubler ses effectifs de police, sur moins d’un demi-siècle ?
N’est-ce pas un signe que ce Régime n’est plus assuré de vivre en paix, sans une force de police plus grande ? Non pas que la délinquance soit en augmentation par on ne sait quel changement dans les mœurs des habitants, mais parce que les contraintes en taxes et impôts obligent les responsables à augmenter les effectifs, afin de maintenir un semblant d’ordre !
Voilà pourquoi en Belgique, comme en France, avec ou sans gilets jaunes, nul ne pourrait dire ce que l’avenir réserve aux gens.
Comme on n’a jamais vu un politique revenir sur son mandat et dire qu’il s’est trompé, on peut sans risque d’erreur, voir dans l’avenir un danger d’affrontement entre des forces aussi antagonistes que sont devenus l’État et le Peuple.
Ce sera le prétexte pour la bourgeoise libérale qui tire les ficelles, de passer d’un semblant de démocratie à un pouvoir dictatorial.
Vous savez, c’est facile quand on détient le pouvoir de provoquer des Gilets Jaunes et d’en faire des émeutiers, c’est-à-dire des délinquants. Orwell et Huxley ont écrit des fictions là-dessus, qui pourraient devenir des réalités. Certains organes de presse ne seraient pas contre.