Charles en désamour de Bart ?
En pleine bisbille avec la N-VA, Charles veut encore y croire. Ce n’est pas avec l’extrême droite que Charles a flirté, mais avec son ami De Wever, une vraie histoire d’amour ! Elle semble toucher à sa fin.
Déjà empêtré, comme Macron, dans les affrontements avec les Gilets Jaunes, Charles Michel s’embarrasse les pinceaux dans l’affaire du pacte de l’ONU sur les migrations, approuvée par la N-VA, qui soudain, voyant son rival le Vlaams Belang profiter de l’accord, se raidit et revient sur sa parole.
Cette politique politicienne de l’allié de cœur du MR, plonge Michel dans l’embarras.
Le libéral a eu beau avaler les couleuvres de son ami De Wever à ce gouvernement « de la dernière chance », celles-ci le font passer pour un guignol, s’il ne va pas signer le pacte.
Et pour l’heure, Jean Jambon à Theo Francken, les fers de lance N-VA de ce gouvernement n’y vont pas par quatre chemins, tandis qu’à Anvers le parti flamand fleure bon la propagande d’extrême droite dans un match au plus facho avec le Vlaams Belang.
Les vassaux du monde libéral, les journalistes comme le PS volent au secours du Grand Chauve, mais sera-ce suffisant ?
Déjà le monde du commerce et des bonnes affaires est désavoué par les Gilets Jaunes dont les revendications sociales sont en désaccord avec le business, si en plus la politique s’en mêle, on ne voit pas comment le premier ministre pourra s’en sortir.
D'après Béatrice Delvaux, éditorialiste en chef dans le très libéral journal « Le Soir », une chute du gouvernement est devenue inévitable, car, explique-t-elle, « il est impossible pour un Premier ministre, qui a pourtant avalé tant de couleuvres, de coexister avec un parti diffusant une campagne à l'iconographie d'extrême droite et au contenu mensonger, sous les hourras et les bravos fraternels et assassins du Vlaams Belang».
Ces messieurs-dames de la complaisance se rebiffent ! Il paraît que cette fois, la ligne rouge a été tellement franchie, qu’il est intolérable d’imaginer qu’elle pût encore l’être. Bart et ses suppôts sont allés trop loin.
Richard3.com n’a pas eu connaissance des images « immondes » (Christian Carpentier – Sudpresse) sur le Pacte des migrants diffusées par la N-VA, mais d’après le journaliste, elles sont dignes des pires heures de notre histoire. Nous ne les verrons pas en Wallonie, cela pourrait nuire à Borsu de la Région, allié naturel de l’infâme anversois.
Charles Michel serait prêt à fermer les yeux sur tout le contentieux restant, pourvu que la N-Va veuille lui laisser prendre l’avion pour Marrakech.
Un autre libéral bon teint, Francis Van De Woestyne de la Libre parle d’une "campagne de désinformation affligeante qui reprend les images et les concepts 'anti-immigration' utilisés par les partis européens les plus extrémistes". Il est "probable que le pays s'enfonce dans une crise politique dont personne ne peut prédire le dénouement. Cette crise est inutile. Cette crise était évitable".
Bref, tous les grands supporters de la Suédoise se défilent.
Il y a mieux ! Le PS roule désormais pour le MR… Le PS fait une offre de service au MR, celle de soutenir le gouvernement en votant avec la majorité, pour signer à Marrakech !
Est-ce que les lecteurs de « Richard3.com » se rendent compte de ce que cela implique ? Cela signifie que les revendications dites indispensables la semaine dernière par Elio Di Rupo, l’augmentation des salaires, des pension et des allocations de chômage pour un peuple dont la misère croît, se trouveraient reportées à six mois, puisque le PS sauverait le gouvernement !
Alors que des élections anticipées, dans le cadre actuel de critique de la politique libérale, pourraient changer la donne et mettraient peut-être en place un gouvernement traitant les inégalités et la pauvreté qui règnent en Belgique !
La balle est dans le camp de la N-VA, a laissé entendre mercredi le Premier ministre Charles Michel "Celui qui retire la prise est irresponsable", a-t-il ajouté sur RTL.
Le premier irresponsable est pourtant Charles Michel puisque pour atteindre à la fonction de premier ministre, il n’a pas hésité à jeter au panier ses discours enflammés avant les élections pour dire le contraire à propos de la N-VA.
Pour satisfaire son ambition, la francophonie a été sous représentée dans un gouvernement à 75 % flamand, avec les conséquences d’un contrat social remis en cause, une flamandisation de l’armée, un achat d’avions de chasse américains et un État-major majoritairement flamand, un partage des responsabilités des Francophones avec les Flamands de Bruxelles ultra minoritaires, un insoutenable bras-de-fer avec les communes francophones dans le Brabant flamand, enfin une politique qui fait du tort à la réputation d’hospitalité de ce pays.