Une histoire de KUL !
Ce n'est pas courant, Richard3.com est tout à fait d’accord avec la décision d’un juge d'obliger la Belgique à rapatrier six enfants de Syrie et leurs mères et absolument d’accord avec Child Focus pour un rapatriement sans délai.
Parallèlement, les propos tenus dans « Het Laaste Nieuws » par Montasser Alde’emeh, chercheur à la KUL et expert en déradicalisation, sont pratiquement inacceptables.
Et que dit ce monsieur "Ces enfants ont été endoctrinés et traumatisés en Syrie. Nous importons un risque potentiel pour la sécurité de notre État » (au passage n’oubliez pas qu’il emploie lui-même le mot « traumatisés » qui devrait condamner tout de suite ses propos). Par ailleurs, le refus de porter secours à personne en danger et a fortiori à des enfants qui ont entre trois et six ans est tout à fait scandaleux !
Suit ensuite le discours qui aurait pu être celui de Theo Francken et qu’on regrette d’entendre dans la bouche d’un universitaire : "Ce problème ne se serait jamais posé si la Constitution prévoyait que les personnes ayant la double nationalité perdaient automatiquement leur nationalité belge si elles rejoignent un groupe terroriste comme l'Etat islamique et qu'il n'y a plus de possibilité de retour". Remarquez l’amalgame des deux mères radicalisées adultes et leurs enfants en bas âge. Pour lui, la décision d'un juge des référés de Bruxelles est incompréhensible.
Et il n’est pas le seul, le finassier Reynders à la tête des affaires étrangères « étudie le moyen de faire appel ou de traîner les pieds à cette décision de justice. » C’est bête comme tout, je croyais que ce gouvernement était en affaire courante et que le ministre n’avait plus droit au zèle qui flatterait plutôt Bart De Wever, dans la perspective d’une nouvelle alliance honteuse après le 26 mai !
Vient ensuite le parcours de Tatiana Wielandt, 26 ans, et Bouchra Abouallal, 25 ans, deux veuves de l'Etat islamique, natives d’Anvers, toutes deux passibles d’une condamnation à de nombreuses années de prison pour actes terroristes ou aides à l’action terroriste.
Des études ont été faites sur « les enfants soldats » d’Afrique, enrôlés de force et instruits par des adultes pour tuer. Leurs témoignages sont poignants et presque tous ont réagi avec horreur de ce qu’on les a obligés de faire et combien ils étaient soulagés d’en être sorti. Il s’agissait d’enfants et d’adolescents entre douze et seize ans.
Et on voudrait que des enfants dont l’aîné a six ans et le cadet deux ans et demi soient des créatures qui mettraient en danger la sécurité publique de façon pérenne !
Mais, c’est Montasser Alde’emeh, chercheur à la KUL, qui est un esprit dangereux et capable de contaminer ses concitoyens. Dans une Flandre déjà radicalisée à l’encontre des étrangers, ce n’est pas la peine d’en rajouter.
Et c’est encore « Het Laaste Nieuws » inconscient de publier ce texte, sans l'assortir d’un commentaire mettant en doute les capacités intellectuelles du chercheur de la KUL, qui porte la responsabilité de diffuser ces âneries.
Il semblerait que les symptômes somatiques d’anxiété généralisée soient davantage répandus en Flandre qu’en Wallonie à cause des positions du Vlaams Belang et de la N-VA sur l’immigration et subséquemment sur le retour de Syrie des enfants des assassins de l’EI. Les sentiments d’épouvante et de colère ne font pas partie de la culture flamande, mais les propos tenus par les stars de l’extrême droite en Flandre, depuis l’opportunité de jouer sur les peurs après Marrakech, sont en train de changer la donne et c’est tout à fait désolant de voir un intellectuel comme Montasser en faire son fonds de commerce.
Il devrait quand même savoir que l’anxiété générée par de pareils propos peuvent aller jusqu’au vertige dans des sortes d’attaques de panique. (Docteur Devon Hilton, psychiatre).
Que ces femmes soient dangereuses, c’est à un tribunal d'en juger, dès lors qu’à leur descente d’avion elles seront immédiatement prises en compte par la justice et leurs enfants confiés à une institution chargée de l’enfance.
Montasser Alde’emeh, par son discours, se pose en propagandiste des idées d’extrême droite. L’avenir nous dira si l’anxiété s’est accrue ses dernières années, avec la montée des partis nationalistes et indépendantistes flamands, grâce à la recette de ficher la trouille aux gens.
Il semblerait qu’une vulnérabilité biologique générale soit un paramètre important de l’anxiété et il serait intéressant de savoir si Montasser Alde’emeh est plus anxieux depuis qu’il a fréquenté des djihadistes et notamment les deux veuves pour enrichir son savoir sur le djihad ? Auquel cas, il aurait intérêt à consulter pour lui-même. Les gazettes flamandes, en attendant le certificat médical de l’intéressé, feraient bien de limiter les fake-news, dans un environnement préfasciste.