Grand Flash-Ball chez Castaner !
Les déclarations du ministre de l’intérieur français, Castaner, sont parmi les pires mensonges proférés par une autorité de l’État « les forces du maintien de l’ordre n’ont attaqué aucun manifestant ».
Après les témoignages sur les réseaux sociaux depuis le début de la contestation, les prises de vue avec ou sans le son de scènes montrant des personnes ensanglantées, touchée par des tirs de "LBD40", l’arme perfectionnée du Flash-Ball, des interpellations musclées de citoyens, usant de leur droit de se rassembler repérés par leur gilet jaune, malmenés sans ménagement par des CRS, force est de constater que Monsieur Christophe Castaner ment et se comporte comme un voyou pris sur le fait, qui nie l’évidence avec cynisme et effronterie.
Il le fait sciemment. Le but est de retrouver la confiance d’une majorité silencieuse en faveur des Gilets Jaunes. Le mensonge d’État est politique. Macron doit reconquérir l’opinion !
L’oligarchie se gangstérise. Ces gens ne reculeront devant rien, y compris les crimes que l’autorité perpètre pour jeter l’opprobre sur des citoyens à bout.
Depuis le début, les casseurs sont une bénédiction pour Castaner. Sa stratégie consiste à assimiler les gilets jaunes à quelques pilleurs et autres troublions qui font pendant à toute manifestation de masse. Il est donc nécessaire pour ce pouvoir malhonnête de traiter avec rudesse et mépris des manifestants ordinaires, pour les rendre enragés et avec l’aide de la presse croupion de les assimiler à la crapule afin d’en grossir les rangs.
Macron est aux abois pour en arriver à lâcher les chiens sur des gens sans défense, trahissant par là le mandat de rendre la République juste et vertueuse. Il a trouvé en Castaner le mercenaire sans état d’âme qu’il fallait.
Des scènes ont été filmées des affrontements aux alentours de l’Arc de Triomphe par des médias complaisants au pouvoir et des Gilets Jaunes sur des portables. Elles se recoupent et se complètent. Même si celles où quelques gendarmes sont pris à partie par les manifestants tournent en boucle. On peut voir les mouvements voulus par des consignes du « rentre dedans » pour diviser le cortège, pas seulement pour le disloquer, mais pour exaspérer les gens par des attaques aux gaz et des tirs de LBD40, pour les rendre fous furieux.
La recette a trouvé sa meilleure application deux samedis plus tard avec la scène du boxeur sur un piétonnier, filmée par une « caméra amie » de Castaner, peut-être un flic infiltré, dont on a eu soin d’enlever, ce qui précède l’action passée en boucle sur les télés.
A-t-on jamais vu des forces « de l’ordre » tirer autant de Flash-Ball sur des citoyens se regroupant dans la conviction d’être en droit de le faire ? L’hécatombe est terrible. Les blessés, main arrachée, perte d’un œil, épaule démise ne se compte plus. Il y a même un mort, celui d’un manifestant touché en pleine poitrine, dont le cœur a lâché quelques minutes plus tard sur le brancard des urgences.
Les consignes de ne viser que les jambes de cet engin plus puissant que les précédents, plus précis dans son tir tendu, si elles ont été vraiment données, n’ont jamais été respectées. On le voit bien aux blessures, les gendarmes brevetés aux tirs de la balle en caoutchouc ont visé le haut des corps, la tête surtout au vu des éborgnés.
Est-ce un comportement républicain ? Est-ce que ce genre de gardes armés est naturel dans un usage de la force publique ? Non, évidemment. Ce Régime ne l’emportera pas au paradis. Castaner peut s’accrocher aux basques de Macron, tant il aura difficile de se replacer après ça.
Le Défenseur des droits du citoyen, Jacques Toubon, avait préconisé, dans un rapport remis le 10 janvier 2018, l'interdiction des lanceurs de balle (LBD) dans le cadre du maintien de l'ordre en raison de leur "dangerosité" et des "risques disproportionnés" qu'ils font courir.
D'après Le Monde, la police des polices, l'IGPN, a reçu 207 signalements depuis le début du mouvement. 71 enquêtes judiciaires ont été ouvertes, pour des actions violentes sur les manifestants. On pourrait y ajouter l’aggravation par « bandes organisées » si l’on considère qu’une section de CRS commandée par ses chefs, délibérément agressive, entre dans le cadre des « risques disproportionnés, auquel cas on pourrait remonter jusqu’au préfet, voire le ministre de l’intérieur.
Dans le viseur des gilets jaunes, le LBD40. Ce lanceur de balles en caoutchouc est le remplaçant du flashball, une arme de guerre. Avec sa balle de 40mm de diamètre, le LBD40 est fait pour des tirs à longues distances. S’il est interdit aux policiers de viser la tête ou de se servir de l'arme à trop courte distance, les blessures produites l’ont été par des tirs à courte distance et en visant les têtes. Certains tireurs peuvent être considérés comme des meurtriers. Dans une démocratie normale, ils devraient être traduits devant des tribunaux pour tentative d’assassinat avec préméditation.