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Macron, le LBD de la parole.

Ah ! l’enfoiré. Macron chez Sissi l’égyptien, entre pourfendeurs des peuples, on en a remis une couche sur les Droits de l’Homme, au Caire ! Les deux chefs d’État ont clamé leur stricte volonté de respecter la vie humaine. Macron a déploré qu’onze personnes avaient perdu la vie à cause des manifestations, tout en soulignant qu'aucune n'avait "été victime des forces de l'ordre". Sissi a souri, s’il n’y en avait qu’onze dans la vallée du Nil !
Le Président, qui traversent la rue pour trouver tout de suite du boulot, a même ajouté « qu'ils ont bien souvent perdu la vie en raison de la bêtise humaine ».
Abdel Fattah al-Sissi est d’accord. Ne pas aimer un chef d’État d’une envergure de celle de son hôte français est stupéfiant. Il n’est pas loin de penser qu’être bête à ce point, il fallait qu’il y eût des morts. Quand on est Gilet Jaune, c’est un état adapté aux circonstances. Ce n’est pas l’ex socialiste Castaner, reconverti en maton de la macronnie, qui dira le contraire.
Pour éviter d’autres morts, Castaner veut que la justice poursuive Éric Drouet, figure des gilets jaunes, qui a appelé à un "soulèvement sans précédent », après la blessure à l'œil d'un de ses proches.
Castaner, l’éborgneur, ne connaît pas l’Histoire de France, sinon il saurait que la contestation musclée est une situation souvent vue par le passé. Dixit le père Michelet « une révolution, c’est un ordre qui se fonde sur un ordre qui s’effondre ». Cela se passe rarement dans un salon de thé où les bourgeois habituellement croquent des petits fours en commentant l’action « des voyous ».
Réputé pour avoir la truffe à humer le vent favorable, Castaner se serait-il trompé sur le destin fabuleux du maître actuel des la France ? Et si tout cela finissait à la Conciergerie comme en 1793 ? Richard3.com conjecture sur le parcours jusque là sans faute de l’ex joueur de poker.
« À la lanterne », le chant célèbre, ce sera au début de février, la grève générale ! Et ce n'est pas la Lanterne versaillaise, dont on parle ici.
Jusqu’à présent les féaux autour du prince, la grande presse, les notables, les intellectuels surdoués de l’ENA, la bonne bourgeoisie de toujours, tiennent bon derrière les meutes protectrices, en état d’alerte dans les chenils du Régime. Tous ont une confiance aveugle dans le Flash-Ball amélioré au format de l’œil, pour inviter les émeutiers à porter le regard ailleurs.
Le patron amuse le tapis avec le grand débat national. Même les sondages trafiqués sont mauvais : 66% jugent que le président de la République "n'a pas changé", 34% sont d'un avis contraire. L’attention du chef aux préoccupations des Français est nulle. Sa manière de s'exprimer est insultante. Sa politique économique est celle de la droite. Sa façon d'exercer la fonction présidentielle est à chier, etc.
Avec un bourrin pareil, le prix de l’Arc de Triomphe n’est pas dans la poche.
La classe des intellectuels, toute frémissante de trouille et fidèle à la bourgeoisie, est à changer. C’est quoi un intellectuel (1) ? Pour le moins, ce devrait être un type intelligent. Au vu des dégâts en politique, les âneries qu’ils profèrent, comment ils analysent le soulèvement des Gilets Jaunes, l’intelligence serait plutôt de l’autre côté de la barrière, chez des gens qui parfois sans beaucoup d’études, sans un parcours prétentieux, auraient mille fois fait mieux !

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Il y a juste un truc sur lequel l’intelligence et la bêtise humaine se rencontrent, c’est sur la capacité improbable de Macron de contrôler et d’orienter les événements. Les intelligents, journalistes et Républicains en marche, ont une vision quasiment médiévale d’un monde soumis à la volonté divine dans son substitut président. Ils ont oublié dans leurs fortes études une chose essentielle, l’Histoire n’obéit à aucun projet rationnel et devient de ce fait insondable. Le camp de la « bêtise humaine », finement et d’autant imprévisible qu’il est considéré comme celui des demeurés, n’a pas perdu de vue que les mirliflores d’en face oublient plus vite la mort de leur père, que la perte de leur patrimoine. Or, les Gilets Jaunes sont une part importante de ce patrimoine, une propriété indivis entre bourgeois.
C’est toute l’affaire résumée.
Celle d’un maquereau qui voit sa marmite lui échapper. Sa gagneuse, c’est sa survie pour lui. Cela explique tout, la morgue du prince, l’aboiement de Castaner, les sauts de carpe d’Edouard Philippe, les effrois d’Alain Duhamel, les pudibonderies de Fressoz, le gros bon sens de Thréard, l’explication encyclopédique de Barbier, le match de boxe commenté par JM Apathie, les goguenardises de Patrick Cohen… on ferait des pages avec tous ceux qui, demain, pourraient être montrés du doigt sous l’appellation de Collabos, d’une démocratie très louis-philipparde.
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1. Des audacieux les contredisent. François Begaudeau publie « Histoire de la Bêtise » et Michel Onfray « Sagesse ».

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