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Mike en santiag à Caracas …

Pourvu que Charles Michel, dont on connaît son addiction au pouvoir, ne sorte pas une fois de plus du rôle de son gouvernement d’expédier les affaires courantes, pour se mêler, comme font les autres, des affaires intérieures du Venezuela !
Juan Guaido, président du parlement vénézuélien, pro américain, contre le président du pays Maduro, soutenu par la Russie et la Chine, comme au bon vieux temps de la guerre froide, même Macron, pourtant lui-même président contesté, a pris position, comme Trump, pour Guaido !
Les USA n’en finissent plus de s’ingérer dans les affaires intérieures des petits pays d’Amérique du Sud, dans une sorte de droit d’aînesse, aidant toute opposition de droite, fût-elle à prendre avec des pincettes, comme au Brésil, tant la gauche les hérisse !
Entendons-nous bien, pour les USA la gauche commence au socialisme, tendance social-démocrate du genre de notre PS, alors que depuis vingt ans et même davantage, tout le monde sait en Belgique que le PS a rejoint la boutique libérale, quasiment comme premier bon client.
La recette est éculée comme les bottes d’un western des années trente. Les USA, mine de rien, jongle avec la monnaie du pays dans le viseur, en même temps que les grands fournisseurs extérieurs sont de mèche avec le patron. L’inflation est galopante. La famine gagne les grandes villes, c’est l’émeute ! Les autorités légales plient bagages, quand elles ne sont pas assassinées par un opposant avec l’aide de la CIA. Et le tour est joué !
La légalité du remplaçant, avec le label de l’Amérique du Nord, est aussitôt reconnue par l’ONU et les États croupions d’Europe.
Il reste ensuite à réapprovisionner le pays. Ce qui est fait en un temps record. À croire que les bateaux regorgeant de marchandises, mouillaient à quelques encablures des côtes ! Les gens rentrent chez eux, comme les patrons du CAC 40 entrent dans les Conseils d’administration, sous l’œil bienveillant des nouvelles autorités qui, comme il se doit, profitent de la nouvelle direction aussi.
Justement le Venezuela regorge de pétrole. Il ne vaut plus grand-chose pour le moment, mais attendez quand ça va remonter, tout le mérite en reviendra au nouveau président, comme si c’était lui qui décidait du prix du bren.
Ce qui ne veut pas dire que le président Maduro n’a aucune erreur de gestion à se reprocher sur la situation désastreuse de l’économie.
Le pactole du pétrole, que l’on soit de gauche ou de droite au Venezuela se partage toujours en trois, une part pour la gestion de l’État, une part pour le président et sa clientèle et une part pour le peuple, selon que l’on soit de gauche ou de droite. Les proportions changent. La gauche au pouvoir fait profiter le peuple, la droite augmente ses royalties.

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Ne riez pas. L’Europe et ses États modèles ne sont pas très éloignés de cette définition de l’économie en système capitaliste. La différence, c’est que tout y plus feutré, plus discret.
Le Venezuela du défunt Chavez s'était fait une spécialité du temps d’Obama, d’être le grand contestataire de la puissance du Nord, installée au Sud, à faire suer le péon pour la Chase Manhattan Bank et les autres. . . C'est donc logiquement que Trump, s’il a dénigré la politique de son prédécesseur, ne l’a pas changée d’un pouce. Il a donc chargé le vice-président Mike Pence d’afficher sa solidarité à l'opposition pour exiger un gouvernement de transition et des élections libres. En même temps, Mike s’est fait un devoir de battre le rappel des amis de l’Amérique pour soutenir le poulain de Trump.
Macron et certains chefs d’État de l’UE, pas tous, se sont jetés sur l’occasion d’affirmer leur allégeance à leur grand allié, en se perdant en éloges flatteurs sur Guaido.
Les Gilets Jaunes qui pouvaient encore douter que Macron soit plutôt à la tête d’une monarchie élective, sont devant le fait que Macron ne s’est référé à personne, n’a même pas convoqué son premier ministre, ni fait aucune déclaration au parlement, pour avoir l’avis, puis l’autorisation du peuple français pour décréter la forfaiture d’un président d’un état souverain, en l’occurrence, le Venezuela.
Il s’est levé un matin et dit à Brigitte toujours à moitié endormie « Je vais dézinguer Maduro, le type ne m’a rien fait, mais il ne me revient pas. Je vais le faire pour la démocratie au nom du peuple, ça fait toujours bien. Trump sera content de moi. ».
Brigitte aurait pu lui répondre « T’as vu l’état du nôtre, avant de t’occuper des Vénézuéliens ? ».
Mais, elle s’était rendormie !

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