Skandâââl !...
Un scandale, un de plus, est en cours au niveau fédéral, sans que les médias informent le public de telle manière qu’il puisse en juger.
L’enfumage est évident. Les faits sont simples.
La chute du gouvernement a empêché la transmission au parlement d'une série de projets de loi qui faisait l'objet d'un accord politique de la majorité.
Est-ce compatible avec la Constitution, qu’un gouvernement aux affaires courantes dépose ses projets de loi, qu’on en discute et que tous les partis de l’ancienne majorité – dont le démissionnaire – reconstitue le temps du vote au parlement, la majorité qui n’existait plus ?
L’électeur n’est-il pas en droit de se demander pourquoi Michel est allé chez le roi présenter la démission de son gouvernement, car il n‘avait plus de majorité, pour la retrouver un mois plus tard ?
C’est quoi ce pinz ? C’est un gouvernement à la carte ? On en sort quand on n’est pas d’accord, puis on y rentre quand ça arrange ?
La N-VA entre et sort comme elle veut et le reste du pays est ridicule !
Le comble, c’est que parmi les projets de loi proposés, il y a la réforme de la cour d’assise qui concerne le terrorisme, une arme de propagande, pure et simple, des nationalistes flamands !
Là-dessus le "jobsdeal" autre dada celui-là de Charles Michel, va aussi faire l’objet d’un débat majorité retrouvée, contre opposition « médusée ».
La notion d’affaire courante limite la capacité d’action d’un gouvernement démissionnaire, dit-on. Richard3.com entend aussi que cela s’applique surtout aux actes qu’il peut poser seul, sans le concours des chambres. Ce régime des affaires courantes ne s’appliquerait donc pas au Parlement, qui lui, conserve sa capacité d’action : " Il peut continuer à initier des projets législatifs de grande envergure, qui seront des propositions de loi. Une question peut néanmoins se poser. Lorsqu’une proposition de loi fait son chemin au Parlement et finit par être adoptée, on peut se demander dans quelle mesure un gouvernement limité aux affaires courantes va pouvoir l’exécuter tout en respectant les conditions des affaires courantes".
C’est là le problème. Un gouvernement sans majorité qui en retrouve une à l’occasion, c’est quoi par rapport à la Constitution ?
Ce gouvernement démissionnaire peut-il présenter également la liste des articles qui pourront être soumis à la révision dans la législature suivante ? Pourquoi pas, si la N-VA le souhaite !
Que la N-VA se rassure "Il y a eu un débat sur le contenu d’une déclaration de révision adopté par un gouvernement en affaires courants. En 1974, un collège de constitutionnalistes a délivré une opinion dans laquelle il considérait que la déclaration de révision qui est contresignée par un gouvernement démissionnaire ne peut que reprendre le contenu de la déclaration précédente. Mais cette opinion n’a pas été suivie en 2010, et depuis lors, de très nombreux constitutionnalistes estiment que le gouvernement démissionnaire peut contresigner une déclaration de révision de la Constitution, qui a une portée plus large, dès lors qu’il ne fait que recopier la déclaration adoptée par le Sénat et la Chambre".
Voilà, on a tout compris.
Chaque parti de la suédoise déposera des propositions de loi qui reprennent certains projets qui tiennent particulièrement à cœur.
On parlera ensuite des articles de la constitution qui gênent encore pour un État confédéral, pour aborder en 2024 la situation d’une Flandre indépendante qui demande son adhésion à l’Europe sans procédure et à effet immédiat.
Personnellement, je m’en fous, l’État belge, le plus artificiel conçu en Europe avec l’Autriche-Hongrie qui, elle, a disparu sans laisser de grands souvenirs, tant qu’à faire, je me sens plus d’affinité avec un Espagnol ou un Italien qu’avec un nationaliste flamand.
Le gouvernement Michel a fait le travail de déblaiement. Reste à déménager les meubles et procéder au partage. Là, nous aurions besoin d’un arbitre étranger. On ne peut pas demander à la majorité flamande de dresser une liste de ce qui lui appartient. On risquerait de tous nous retrouver en caleçon.
Le gouvernement Michel n’a pas été une réussite. On s’est senti glisser vers la sortie. Maintenant qu’on est là où il a voulu qu’on soit, le petit finaud fait ses paquets pour le parlement européen !
Et dire que la Wallonie va peut-être avoir son indépendance et que nous la devrons à Bart De Wever !
Vous ne trouvez pas qu’il faudrait encore plus de Gilets Jaunes en Belgique, histoire de foutre un pied au cul à chacun de ces messieurs, de sorte qu’ils aient leur content de bleus aux fesses ?