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Radical !

On assiste au spectacle des bouffons du roi qui se contorsionnent pour faire sourire ceux qui n’ont rien compris aux Gilets Jaunes et qui se cramponnent à cette démocratie percluse du rhumatisme capitaliste qui l’empêche de s’humaniser.
Ce peuple que l’on croyait définitivement abêti par toutes les sottises produites aux noms de « l’idéal » de l’économie libérale, le voilà enfin qui tient sa partie et défend son droit. Les pseudos intellectuels des grandes écoles, tout effarés, s’aperçoivent que ce peuple existe, discute et est intelligent, au point qu’il se moque désormais du factice de leur notoriété.
Les gens se retrouvent sur les ronds-points, se donnent des rendez-vous à Paris. Les mêmes bouffons s’étonnent de la promiscuité de la rue, comme s’il n’y avait pas d’autres endroits pour se retrouver, alors que c’est le système qui a détruit les lieux dans les villages où l’on pouvait causer sous un toit, les bistrots, les postes, les maisons médicales, les mairies et les écoles!
Ce mouvement perdure et pour ces bouffons, c’est trop, il n’a que trop duré.
L’ensemble, je dis bien l’ensemble de la classe politique, hormis l’extrême gauche, prête la main aux pouvoirs conjoints de l’économie et de la démocratie, pour que ce mouvement des Gilets Jaunes se termine et laisse le moins de traces possibles dans l’imaginaire populaire. Marine Le Pen s’effraie des débordements, des actions contre les forces de l’ordre et même, comble de l’ironie par rapport à son père, s’insurge contre les manifestations antisémites, le tag de la photo de Simone Veil et les insultes dans la rue d’Alain Finkielkraut sur son origine juive. Comme si une action isolée d’un manifestant parallèle et raciste pouvait dévoyer ce mouvement, vers autre chose que la réclamation de ses droits !
Cet antisémitisme, les bouffons ont trouvé une brèche dans l’appui jusque là massif de la population. Ils s’y ruent comptant que les mêmes peurs des violences passées qu’ils ont eux-mêmes entretenues, tout en célébrant la grande réconciliation avec l’Allemagne, laisseront un culte du souvenir sur les exactions passées, bien utile aux générations suivantes, martyrs éternels par délégation des souffrances, au même titre que la « Terreur » du temps de Robespierre et de ses amis qui ont « terni » la Révolution par le sang versé, les anarchistes, la Commune de Paris, l’assassinat de Sadi Carnot et la bande à Bonnot.
Le Peuple n’est pas une chaisière de presbytère. Quand il se révolte, ce n’est pas pour rewriter l’Histoire. Les bouffons auront beau accompagner les exactions policières de la remarque « pour le bien du peuple qu’on lui donne la fessée », c’est quand même par un bon sens critique que les gens constatent que la police ne défend pas la veuve et l’orphelin, mais le système oligarchique.

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Alors les cris, les violences, les insultes de l’ouvrier sur le pavé parisien qui clame sa colère qu’on l’ait pris si longtemps pour un con, épaulé parfois des casseurs, dangereusement amalgamés, il a fini par ne plus en avoir rien à foutre des cris d’orfraie des bouffons. À la limite, que les autorités assimilent les GJ aux pires casseurs, quand on est désespéré, ça n’a plus aucun sens. Mieux, quand ils voient les casseurs résolus et tacticiens semant la pagaille, sans jamais se faire prendre, ils ont sous leurs yeux une sorte d’exemple qui pourrait devenir dangereux pour tout le monde, y compris pour les bouffons,.
Le mouvement des gilets jaunes est en train de changer de forme et de s'émanciper de l'extrême-droite. Ceux qui restent dans la rue, il faudra compter sur eux pour longtemps. Les bouffons n’en auront pas fini de sitôt.
Voilà ce qui arrive, quand on a un président et un premier ministre qui ne collent pas à la réalité. Il semble n’avoir pas compris qu’ils ne sont pas là pour faire plaisir à « l’élite ». Ils sont là pour servir les intérêts de la multitude.
Des revendications nouvelles se sont émancipées de l’écume apparente, comme la limitation de vitesse et le prix des carburants, pour atteindre le cœur du dispositif antipopulaire de ce régime de et pour les riches.
Le mot finance est mis à toutes les sauces. Le mot capitalisme fait encore peur, mais on voit bien que c’est le grand ami de Macron et des bouffons qui l’entourent. Cela est sans importance, finalement. De ce qui en découle, on a tous compris que c’est du système dont il s’agit, des agents directs du pouvoir, des gazetiers, médias divers et des communautés diverses qui le défendent.
Que ce pouvoir disparaisse, nul ne s’en plaindra. Le danger est ce dont parlait Napoléon « Dans les Révolutions, il y a deux sortes de gens, ceux qui les font et ceux qui en profitent. ». Il parlait en orfèvre, lui qui en si bien profité en se faisant proclamé Empereur des Français. Si Macron finissait par rejoindre son île de Sainte-Hélène au Touquet, l’extrême droite aux aguets pourrait changer la victoire du peuple, en une soupe à la grimace !
Que les Gilets Jaunes ne l’oublient pas !

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