Dépouillé avant dépouillement…
…c’est le cas de l’électeur qui vote « convenable » en oubliant que Charles lui a déjà piqué son portefeuille.
Un homme politique digne de ce nom ne pense pas en fonction de la durée de son mandat, il voit bien au-delà. Il n’échafaude pas de plan de carrière au détriment de l’intérêt public. Il s’intéresse à la géopolitique, même si son contrat avec les citoyens le cantonne à des préoccupations purement locales.
Étonnamment les élus des grands partis de pouvoir sont tous bien d’accord sur ses principes généraux.
Le hic, c’est qu’aucun ne les respecte.
Les discours du PS et du MR sont aberrants. Il y a aujourd’hui, avec les progrès de la science et des connaissances, des certitudes qui ne peuvent être contredites sous peine de conduire les gens à des impasses et ceux qui les y conduisent à être des criminels.
Tout le monde le sait, le système économique néolibéral est incompatible avec une gestion équilibrée des richesses naturelles, que son principe est déterminant des futurs désastres et que, malgré cela le discours majoritaire reste invariable depuis le siècle dernier où l’on n’attachait nulle importance à l’exploitation sans limite des richesses de la planète et où l’on croyait à la croissance infinie.
Du système social qui se voulait sans classe, vient de surgir la contestation visible des Gilets Jaunes qui nous fait obligation de repenser cette société autrement que comme la voyait Elio Di Rupo dans son bêtifiant discours d’avant 2008 et qui a orienté le PS dans la politique social-démocrate, vers ce que l’on a appelé la société du mérite.
Tout qui sort des écoles avec un diplôme aura un bon salaire et une promotion adaptée à la qualité de ses études, dit-on encore dans les réunions politiques à l’ancienne.
Les écoles sont divisées entre les élites et les classes inférieures. Au lieu de former des humanistes avant tout, on y spécialise à outrance, si bien que l’on peut en sortir avec un diplôme universitaire et rester ignorant toute sa vie, comme on peut très bien y glander au fond de la classe en attendant l’âge légal pour chômer et être d’une intelligence supérieure.
Malgré cela des populations du bas de l’échelle se sont instruites sans diplôme ou presque. L’école sert aujourd’hui à faire prendre patience aux diplômés et à culpabiliser les autres.
Ce qui devait arriver est devant nous, cette population intelligente qu’on croyait abrutie, voit bien les inégalités sociales et la pauvre vie qu’on lui destine. Étonnez-vous après cela, messieurs, qu’il y ait des violences qui sont des signes d’impatience que l’on peut contester, certes, mais qui demandent d’urgence une solution.
Ce traitement du social, non seulement c’était une illusion, mais en plus il a joué sur l’allongement de la société bourgeoise dans sa définition actuelle.
Si bien qu’en fonction d’un système prêt à rendre l’âme, MR et PS persévèrent dans la conduite austère des affaires sous prétexte d’honorer une dette qu’aucun État européen aussi riche ou pauvre soit-il, ne remboursera jamais. Enfin, ces partis se focalisent sur une réussite économique à propos de quelque chose qui est déjà obsolète et largement dépassé.
À ces ratages d’ordre privé, il fallait ajouter l’erreur de stratégie de toute l’Europe, toujours obnubilée par la puissance américaine, affiliée à l’OTAN et reprenant à son compte toutes les querelles économiques de Donald Trump.
Si l’Europe veut se dévassaliser des USA, elle n’a qu’une seul alternative, renvoyer l’OTAN dans ses foyers, fonder une armée européenne, puisqu’il n’y a pas d’autre alternative pour exister géopolitiquement et surtout laisser s’affronter les deux géants économiques que sont les USA et la Chine, en recherchant une alliance avec la Russie, pays européen s’il en est, avec ses défauts et ses ambiguïtés, certes, mais nécessaire si l’on veut construire réellement une Europe qui ait de la consistance.
Or, que font nos mauvais prophètes Charles Michel et Elio Di Rupo ? Ils militent contre leur propre camp et contre les intérêts des peuples européens en s’américanisant au point que la dernière foucade flamendo-belge a été d’acheter des avions de chasse aux Américains, alors que l’Europe en produit de meilleurs ! (1)
Quand on entend les raisonnements pour l’OTAN et cet atlantisme bêlant de Charles Michel, l’emploi des commerces de proximité autour des bases et des états-majors de l’OTAN, on comprend pourquoi cette politique de l’épicerie, à terme détruira même les emplois des épiciers !
Ce personnel politique cumule une somme importante d’erreurs. Il reste déterminé à ne pas changer d’un pouce l’ensemble de sa politique d’une bêtise confondante. Il s’apprête à nous demander de déterminer un choix entre le bleu et le rose ! De témoins, il nous demande d’être complices !
Plutôt manger mon bulletin de vote.
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1. La concurrence par appel d’offre ne tient pas dans le cas de l’avion chasse Lockheed. L’Armée américaine ne s’équipe pas en matériel militaire en Europe par appel d’offre !