Le PS à marée basse á Koh Samui
Que faire quand on est beau gosse, qu’on n’a pas quarante ans (enfin qu’on ne les fait pas) et qu’on a de l’argent à placer ?
C’est la question que s’est posée Alain Mathot, en baisant les cheveux blancs et parfois violets des rombières des bals du bourgmestre et autres fêtes de pensionnées. C’était l’année dernière, il y a un siècle !...
Le parti, les positions du parti, les ambitions du parti, Alain les assume pendant ses heures de bureau, après… c’était la même chose avec papa Guy. Il avait les ambitions socialistes d’un côté et les plaisirs de l’autre, Dr. Jekyll and Mr. Hyde de la haute société socialisante.
La vie politique s’est modifiée. Au PS, elle était professionnalisée, bien avant le trou de la Place Saint-Lambert. Fini le sacerdoce. Les moments de loisirs avec les relations opportunes, l’appât des marchés, les enveloppes sous la table, comme dit Charles-le-Jobbiste, c’est toujours du job. S’amuser au travail, le moral soutenu par l’indemnité généreuse, qui n’en a pas rêvé ?
Alain tombe raide pour Koh Samui, une des 80 îles de l’archipel thaïlandais. Aujourd’hui, il vit avec les indemnités de sortie de ses mandats !
Seraing, sa ville est en ruine, après le départ du dévergondé Mittal. Les socialistes suent l’angoisse, talonnés par des partisans du PTB qui en veulent. Les pensionnés sont toujours aussi avides de reconnaissance et d’un morceau de tarte au riz, même pas offert par le bourgmestre mais par le parti. Alain, l’air de régaler, n’est pas le seul. Reynders n’a jamais déboursé un kopek dans les réunions petits-fours du MR bruxellois.
Il rêve d’une villa californienne à petit prix. C’est là que ressort l’âme socialiste des Mathot. Oui, il aurait pu emprunter davantage, mettre savamment de côté des commissions, suggérer aux embellisseurs de sa ville plus de reconnaissance. Non, il est socialiste jusqu’au bout. Il se bornera à quelque chose de simple 4 chambres, piscine et trois salles de bain à 475.000 €, pas à Miami Beach, non en Thaïlande. C’est moins cher que la « folie » de Borsus à Marche,!
Tandis que les amateurs de plongée et de randonnées dans la nature apprécieront plutôt Ko Tao. Koh Samui offrira au jeune premier sérésien le silence et la paix pour étudier les dossiers sur la montée de la misère des anciens corons du Puits Marie.
Les jetskis moussent les eaux limpides, lui à l’esprit moussant des réformes de structure. Des adorables exilées aimablement invitées du socialisme militant se baignent dans la piscine. Le don Pérignon, cuvée spéciale, se vend à moitié du prix belge ! L’anticolonialiste s’en réjouit.
Pour un ministre, il y a des endroits isolés à Koh Samui pour la sérénité et la méditation. Il échappe au soleil et aux regards des envieux restés Square Jean Jaurès, dans des cabanes climatisées. Il se délasse en zyeutant par des trous du bambou, les beautés se manustuprer à la frange de mer en contrebas.
En épitomé, pour le principe et le socialisme militant, il y a quelques échoppes servant de la nourriture pas chère et en contraste avec les restaurants hauts de gamme fréquentés le soir en smoking blanc. Pour ne pas trop se dépayser, Alain arpente, en saharienne Arnys, les chemins de terre rugueuse et les huttes délabrées, qui lui rappellent les anciens Hauts-Fourneaux. Dans les avenues adjacentes, il croise les amis des partis de riches. Ils iront ensemble tuer le temps dans les boutiques Cartier et Vuitton.
Et voilà que cette escapade modeste d’un parlementaire actif et consciencieux, risque de mal finir ! Lui qui ne pense qu’au bien public, fragile équilibre entre la pensée socialiste et le Tom Yam Kung que l’on vous sert en Thaïlande arrosé d’un Pouilly-Fuissiez, victime d’un juge d’instruction et d’une perquisition au domicile noirci des suies anciennes de Seraing,!
Et à propos de quoi ? De l’achat de sa villa de 475.000 malheureux euros, accusé de blanchiment d’argent, comme un escroc !
Alain tombe des nues, les fonds issus d'#OgeoFund, il ne connait pas. Land Invest et la société Almaure, il ne voit pas le rapport, “Baan Astasia”, la splendide villa de Koh Samui, on doit confondre un retraité de la politique avec les Balkany en procès pour bien plus. Oui, il a payé le jacuzzi de ses propres deniers, 467 € exactement, il exhibe la facture. Et il en est fier. S’il s’en souvient ? Il débita la somme de ses indemnités parlementaires !
Les pots-de-vin sont pratiques courantes dans le métier. Alain, qui s’y est laissé prendre, serait-il plus sot que Guy ?
Les prêts d’Erik Van der Paal. “Lobbyiste et promoteur immobilier proche de Bart De Wever”, à son meilleur ami wallon, ne passe pas dans l’Haut-lieu montois du socialisme.
Le bouquet final, la cerise sur le gâteau, le pompon, le vacancier thaïlandais aurait été en délicatesse avec le fonds de pension Ogeo Fund. Le nom de Stéphane Moreau ex-Intradel aurait été entendu par des oreilles socialisantes ! Stéphane sent le soufre du bourgeoisisme.
L’Alain de la veuve et de l’orphelin de la rue Ferrer parle d’hypothèses, plus fantaisistes et fausses les unes que les autres.
Dans ce genre d’affaire, on saura tout dans dix ans, peut-être ?
Xin chào ông chủ tịch, monsieur le député-président-bourgmestre honoraire.