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31 juillet 2019

PS-MR RV en 2019 !

Selon Paul Magnette, le bureau du PS réuni ce lundi 29 juillet a fait le compte de tout ce qu’il faudrait faire et sur lequel tous les partis sont d’accord. L’ennui, personne ne sait comment y parvenir.
Ce bureau se résume par « si ma tante avait la paire, ce serait mon oncle ».
Les informateurs se disent plus optimistes. Leur mission a été prolongée par le roi jusqu’au 9 septembre, date à laquelle tout sera parfait et la Belgique sur de bons rails. Ils avaient peur d’être congédiés et remplacés par des négociateurs sérieux.
Cette obstination à rester informateurs interpelle, d’autant que Reynders rêve toujours d’un grand destin !
Sont-ils payés ? Sinon, quelle gloire espèrent-ils en tirer ? Car, à consulter le dictionnaire, il y a quelque chose d’infamant à être informateur. Chez les flics, cela s’appelle une balance.
On commence à avoir de la pitié pour Philippe à la tête d’un pays qui n’en est pas un, victime collatérale des partis plutôt que des électeurs.
Les chefs jouent les pythonisses. Ils interprètent ce que leurs électeurs souhaitent au nom de leur idéologie à eux, sans jamais demander l’avis de personne !
Et on s’étonne du blocage !
Les électeurs veulent qu’on les respecte, de bons salaires, une retraite sans difficulté financière, que les jeunes, les chômeurs, les handicapés et les malades ne soient pas les parias de la société de profit, que les notables la ramènent moins et que les corrompus moisissent en prison.
Malgré l’unanimité des partis sur les thèmes proposés, ô stupeur, ils n’arrivent pas à s’entendre !
Il paraît qu’entre aujourd’hui et le 9 septembre, les informateurs remettront un brouillon de leurs élucubrations vers le 17 aout. Une sorte d’ébauche sur l’OVNI de la rentrée.
On sent l’usure de ce pays. Les coutures lâchent. Le désintérêt des gens pour le prêt-à-porter du suffrage universel pèse lourd sur le bric-à-brac constitutionnel. Bref, même si nos informateurs poussent le PS dans les bras de la N-VA, et que le convoi repart cahin-caha, l’électeur sera dorénavant et pour longtemps, quelqu’un d’étranger à lui-même, complètement hors-sol d’un pays, si petit, qu’on le devine plutôt qu’on ne le perçoit.
La middle-class politique, faite de tous les besogneux de la parlote qui ont réussi, se la pète encore. Elle est tapie dans les innombrables niches que d’astucieux précurseurs ont éparpillées à son profit. Parfois un cador s’en détache, c’est le cas d’Alain Mathot ces temps-ci.

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Cette middle-class fait croire au roi que son projet de poursuivre telle quelle la voie royale de la belgitude n’est pas perdue. En effet, à part trois ou quatre roitelets de région à se partager les dépouilles en cas de rupture, qu’adviendrait-il du statut de tous les planqués, obligés de trouer un nouveau gruyère, qu’ils ne sont pas sûrs de trouver chez leur fromager habituel ?
Peu d’échos ont percé de la réunion de dimanche des gonfaloniers de Philippe. Réunir pour la première fois en deux mois, sept partis politiques, c’était un exploit en soi. Pourquoi les gazettes si caquetantes d’habitude aux commentaires du moindre pet des informateurs n’ont-elles quasiment rien écrit sur l’événement ?
Les financiers propriétaires de presse doutent eux aussi de l’intelligence de leurs poulains. Ils tripotent l’information pour que le système dure. Ils ne cautionneront plus très longtemps une politique byzantine d’incapables qui va les mettre tôt ou tard sur la paille.
C’est même du côté de ces forgerons de l’opinion que pourrait venir l’idée ! Elle serait de mettre sur pied un gouvernement de techniciens, par la grâce de leur seule notoriété dans des domaines spécifiques. Ce ne serait pas la première tentative, cette fois, qui sait…
Ainsi, les partis poursuivraient sans être pressés, leurs diatribes malsonnantes jusqu’à la lassitude. On passerait les réveillons dans la joie et la bonne humeur. Après la gueule de bois de janvier, on ferait l’effort d’une solution définitive fin du premier trimestre 2020.
Le Brexit d’octobre serait le test, à suivre de près, rapport à l’Écosse. Si celle-ci acquiert son indépendance et reste à l’Union Européenne, il n’y a pas de raison que la Flandre n’en fasse pas autant.
Gagner du temps pour voir, on vous dit.

30 juillet 2019

Accord et désaccord.

On l’a vu lors des négociations avec le PTB, le PS n’est pas compatible avec une politique de gauche. À défaut, on l’a cru en accord avec les écolos sur la question des mesures de protection de l’environnement. Le hic pour cela, il faudrait remettre de l’ordre dans le système économique, et ça, le PS n’en a pas l’intention.
La coalition "coquelicot" est mort-née. Les chefs du PS éprouvent presque autant d’aversion pour Nollet que pour Hedebouw, c’est dire…
Il faut se rendre à l’évidence, le PS n’est compatible qu’avec les conservateurs libéraux du MR. Encore un petit effort, et il sera compatible avec la N-VA.
Jehan et Pirlouit Reynders tiennent le bon bout. Ils vont tirer dessus et amener Di Rupo à remplir le rôle de Charles Michel, en alternance MR-PS. Il reste à convaincre la partie flamingante, hors cordon sanitaire : la N-VA ! Le PS se fera douce violence…
Nos deux messagers royaux voguent vers un semblant de démocratie, dans un royaume d’opéra bouffe, avec comme devise « Fuite en avant empêche vase à se remplir ».
Car tout vase qui se remplit au-delà de ses capacités, déborde. Alors, si ça déborde, la politique et la presse aux ordres ne sont pas outillées pour déboucher les canalisations d’étrons dans leur jus! Vous voyez d’ici l’élite en train de se boucher le nez et madame la marquise troussée jusqu’aux aisselles pataugeant dans l’exutoire gorgé pour satisfaire un besoin naturel (la seule chose qu’elle ait de naturelle dans sa nature).
Tout le monde sait que les écolos ont deux côtés : un côté face sympathique pas trop éloigné des prises de position du PTB et un côté pile, mondain, qui vit le réchauffement climatique à fond du climatiseur de son 4-4.
Le côté face traite les socialistes de ripoux. Il dépeint l’élu rosé avide de places, motivé par l'appât du gain, ignorant la réalité sociale. Les écolos de Liège ont une dent contre le bourgmestre Demeyer qui s’est empressé de conclure une alliance avec Christine Defraigne (MR) pour gérer la Ville. Ils traitent cette alliance de "coalition Publifin".
Ils voient en Demeyer un socialiste de récupération, ce qui a priori pourrait passer pour écologique, sauf que de la veuve de Guy Mathot, au recyclage des amis de Stéphane Moreaux, cette récupération ne sert que lui-même.
Le côté pile s’est renforcé après le 26 mai, d’anciens électeurs du MR, attirés par une écologie qui ne déteste pas le profit. Ils considèrent que les politiques industrielles et agricoles sont compatibles avec le respect de l’environnement et des personnes. Ils sont pour le tri des déchets, à condition que cela ne concerne pas les entreprises. Ils ont le goût des balcons fleuris et de la voiture électrique, parce que cela les valorise et que tout le monde ne peut pas le faire faute de moyens.

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Di Rupo fulmine quand on lui dit qu’Olivier Biérin, député vert, pense qu’entre 145.000 et 265.000 emplois seront créés en Belgique sur dix ans, grâce à l'environnement, l'économie circulaire et les énergies renouvelables". L’écolo épingle "la vision archaïque, passéiste, de l'économie du PS et du MR" qui veulent développer l'aéroport de Liège, et qui se comportent comme un troisième parti, le PS-MR liégeois". (Les gazettes)
Pour des courtermistes, qui vivent quatre ans dans l’angoisse de ne pas être réélus, la politique à long terme est indéfendable. Au pouvoir, ils gèrent au mieux possible leurs intérêts, dans une société libérale. Comment avoir une autre vision que celle de la banque : les recettes d’un côté et le compte des profits et pertes de l’autre.
Les PS sont là pour que ça s’équilibre, avec si possible une amélioration des profits. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas été élus pour ça, mais pour que ça change, d’où l’angoisse de la réélection ratée, toujours possible. L’astuce, c’est de faire croire que ce sont les méchants libéraux (alors qu’ils le sont eux-mêmes) qui empêchent tout progrès social.
En réalité, en bonne succursale du MR, les socialistes ne croient pas vraiment à l’écologie. Ils espèrent qu’on va trouver une machine capable d’avaler le carbone et les gaz à effet de serre. Ils accusent les écologistes de catastrophisme.
Des flatteurs PS astucieux doutent que la « verte vertu » puisse se fondre dans les valeurs de gauche. Le caractère dangereux de la radicalité de certains écologistes pourrait entraîner le PS dans des aventures dont Elio Di Rupo ne veut absolument pas, à la fin de son règne.
Un écolo qui a compris la chanson, c’est Jean-Michel Javaux, socialiste compatible.
Actuellement bourgmestre d'Amay et président du fonds d'investissement liégeois "Noshaq" (ex-Meusinvest), C’est un pro-business. Ses idées, tout aussi utopiques que les ultras de son parti, rejoignent le clan PS-MR sur le bon sens inné des capitaines d’industrie. Javaux n’est pas un optimiste universel. Il optimise seulement l’activité humaine dégageant des profits.
Pas que Di Rupo à l’apprécier, Charles Michel aurait aimé aussi.
Bref Jehan et Pirlouit Reynders ont encore quelques mois de mission devant eux. .

29 juillet 2019

Johan et Pirlouit Reynders.

Contagion du Tour de France, les préposés de juillet aux petits potins et faits divers des gazettes se sont mis à parler de MM Reynders et Vande Lanotte en termes de critérium, celui d’un circuit autour de villages frontaliers flamands et wallons.
C’est ainsi qu’un può trasportare (porteur de bidons) du Soir titrait « Formation fédérale : une grande réunion attendue dimanche. » On imaginait Philippe, en maillot moulant XBionic, disputer les sprints avec Didier et Johan sur vélos Merckx, place Royale. Un orphéon à l’étendard du Lion des Flandres, aurait fait croire, à coups de bombardon, que la foule était nombreuse.
Parade à l’ancienne des foires publiques, les informateurs royaux, Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (sp.a) donnent tout ce dimanche, pour attirer le plus de chefs de partis possibles.
Il paraît que cela devient on ne peut plus sérieux. Les notables politiques ont reçu une circulaire des hautes instances. Ils doivent se tenir prêts.
La mobilisation s’arrête aux écolos. Le Vlaams et le PTB peuvent aller à la pêche ce week-end. C’est comme s’ils n’existaient pas. Cette absence de porte-parole d’une grosse part des électeurs semble être la pierre d’achoppement sur laquelle va trébucher la fine fleur du royaume. Des hauteurs de Laeken, Philippe pourrait contempler un nouvel Azincourt. La fleur de la chevalerie libérale défaite par des archers inconnus. Des stratèges intelligents parieraient la chose inévitable.
Réputé fainéant selon ses amis MR de Bruxelles, Didier Reynders sentant sa dernière chance venir, a mis deux semaines pour peaufiner une note avec Johan.
En français, on y lit que le social sera la base d’un futur gouvernement. La traduction flamande révèle, sans le citer vraiment, qu’un confédéralisme bien compris ne peut être qu’une source de progrès. Le roi a tenu personnellement à saluer le traducteur.
Johan et Pirlouit entrent dans la phase de "préformation" du gouvernement fédéral. C’est ici que l’on revient au critérium d’après Tour : la formation des équipes !

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Très actifs déjà dès le 1er juillet, nos deux plénipotentiaires royaux avaient indiqué qu'ils soumettraient leurs travaux aux différents partis. Leur objectif était de sonder la volonté politique des uns et des autres de s'engager dans une négociation gouvernementale.
Un reporter sportif revenu exprès de la grande boucle explique : le PS et la N-VA montés à la balustrade font quasiment du surplace et s’observent. Di Rupo n’en est plus à 52x12, soit 52 dents au plateau et 12 pignons sur la cassette ; mais il bluffe. De Wever pense que son concurrent n’a plus les jambes. La selle Prologo Zero qui équipe le vélo de di Rupo pourrait être son atout caché. Elle lui épargne une douleur aux sphincters, par un creux bien venu séparant les deux hémisphères. Le bien-être ressenti pourrait ramener le campionissimo dans la course.
Les paris sont ouverts.
Les journaux, à défaut des lecteurs qui s’en contrefichent, se sont tournés vers le PS et la N-VA, les deux premières formations de chaque communauté linguistique, sans lesquelles la Belgique se réduirait à la friterie de la rue des Brasseurs à Bruxelles.
Un premier rendez-vous n’a pas eu lieu pour des raisons peu claires. L’Anversois était à la piscine et le Montois à l’entraînement.
Lundi matin, les socialistes francophones tiendront leur bureau politique. On se doute bien que leur champion devra au moins passer un dimanche studieux avec Johan et Pirlouit.
L'Open Vld a fait savoir la semaine passée, qu'il ne voulait pas gouverner avec les écologistes.
Il se pourrait que ce dimanche soit décisif dans le sens d’un non-accord possible.
Avec la fin du Tour, le grand public se demande avec quoi il va tuer le temps avant la reprise de « C’est pas tous les jours dimanche ». À Liège, on organise un grand concours de pétanque au centre ville. Comme tout est bétonné, il est question de faire venir quelques tonnes de la bonne glaise des Ardennes. Benoît Lutgen a aussitôt interdit des terrassements à Bastogne.

28 juillet 2019

Boris et moi.

Nouvelle baudruche libérale, à la mode puisque tout le monde en parle, Boris Johnson vient de remplacer Theresa May au 10 Dowding Street.
Donald Trump ou Aléxis Tsípras, les journalistes de juillet risquent des comparaisons peu flatteuses. Dans la série des OVNI, Boris est devenu, en quelques jours, beaucoup plus célèbre que Charles Michel, curiosité locale wavrienne hissée au firmament des stars, sans briller.
Tandis que Boris Johnson doit régler le sort de la Grande-Bretagne d’ici à fin octobre dans une mission que tout le monde dit impossible, la Belgique est définitivement perdue depuis que Reynders et Vande Lanotte accomplissent la leur, sous les regards médusés du roi.
Une constatation s’impose. Les grands de ce monde ne le sont pas par eux-mêmes, mais par l’importance du pays dont ils dépendent.
Si Trump avait été président de la Slovaquie, à la place de Zuzana Čaputová, cheffe de l’État, pays dont Melania, son épouse, est originaire, on n’en parlerait pas : son racisme, son sexisme, son amour du fric, tout le monde s’en ficherait.
Dans l’ordre d’importance par la taille des pays, Boris Johnson est donc bien placé pour être à jamais beaucoup plus important que Charles Michel. On se doute que le fils de Louis doit être malade de jalousie, qu’on ne l’estime grand que par rapport au Lichtenstein et à Monaco !
Le Brexit est en train de rendre les Britanniques dépressifs et nerveux.
« Le nouveau Premier ministre britannique va-t-il sortir son pays de l'Union européenne au 31 octobre comme il s'en fait fort, au besoin sans deal, ou bien, après avoir aboyé tout l'été, va-t-il rentrer dans la niche sans mordre et accepter l'accord négocié avec Bruxelles, dont il dénonça pourtant les termes carthaginois » ? (Le Huffington Post)
Est-ce Boris ou le Huff, mais « termes carthaginois », n’y aurait-il pas confusion avec les Thermes de Cartage ? Si c’est de Boris, on le dit pourtant farfelu, mais cultivé, va savoir ?
D’après Tony Blair – qui vit toujours, merci – l'ancien chef de gouvernement a livré sa pensée : il signera le deal ou bien, épreuve de vérité, il appellera à un nouveau référendum. Conclusion: Johnson est un Tsípras, qui se donne les allures fanfaronnes de Trump.
D’après les gazettes, Johnson est un type bien né, doté de la meilleure éducation qu'accorde la Grande-Bretagne à son upper class, très intelligent, orateur charismatique, drôle et ayant un sens politique aigu. De manière tout à fait personnelle, je vois en Boris la réincarnation d’Oscar Wilde, le côté gay en moins, puisque Boris adore les scènes de ménage publiques avec une gracieuse, Carrie Symonds, dont un des mérites est d’avoir cinquante ans de moins que Theresa May, qui pourtant dans son genre, est terriblement sexy, tous les gérontophiles et les érotomanes vous le diront.
On verra bien par la suite, ce qui dérange les faiseurs d’opinions libérales, c’est que Boris est fantasque, un Charles Michel la fantaisie en plus. Le qualifier aussi de filou qui a toujours dit tout, puis son contraire, serait plutôt le faire rentrer dans la moyenne des personnages connus de la politique contemporaine. Là, Charles Michel – quoique vedette d’un pays infime – est sans égal, si on veut bien se rappeler son discours électoral contre la N-VA et son cri d’amour pour la même, six mois plus tard.

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Boris a été remainer (favorable au maintien dans l'UE) avant de devenir le champion du Brexit. Sa pensée reflète son allure : cravate tordue, cheveux défaits, chaussettes disparates. (Source journalistique). N’est-ce pas plutôt le signe de quelqu’un qui se fiche de se vêtir et de se comporter pour jouer le personnage digne d’une convention libérale vestimentaire ?
À ce compte, je trouve que Reynders avec ses cols aux pointes horizontales et Charles Michel mettant un point d’honneur à faire cirer sa calvitie par Derbaudrenghien, sont d’un conventionnel qui font craindre de les voir un jour en redingote et chapeau haut-de-forme, nous signifier que nos salaires sont trop élevés.
Le Financial Times ne tient pas Boris en grande estime. C’est le critère pour moi de l’en estimer un peu. Il est capable d'expliquer que le projet d'accord honni signé par Theresa May n'est finalement pas si mal, puisque c'est lui qui le conclut.
Rien que de cela, Charles Michel devrait s’en montrer jaloux !
Parce que, quand même, il ne faut pas prendre Boris pour un gauchiste qui résisterait au système libéral, verrait la scission de l’Écosse, la réunification de l’Irlande et qui sait, le pays de Galles, tout cela en une fois.
Boris, Charles Michel en plus extraverti, va assortir ses chaussettes, faire un beau nœud à sa cravate et épouser Carrie Symonds après son divorce, pour aller signer à Bruxelles, le deal de Garnier pour la sortie honorable de la Grande-Bretagne de l’Europe, dans l’ignorance complète des besoins des peuples, comme ses autres compères. C’est l’homme capable de toutes les avanies, y compris de faire à Theresa May, un enfant dans le dos. C’est en cela qu’il est précieux à la gauche !

27 juillet 2019

Sacré Maximilien (1) !

À toutes les époques, de la Haute Antiquité au monde moderne, tous les systèmes économiques ont été soumis à la nécessité de concilier commerce et satisfaction des besoins alimentaires des populations.
Presque toutes les révolutions qui n’étaient pas de palais avaient comme origine, en tout ou en partie, l’absolue nécessité de faire au moins un repas par jour.
Il ne faut pas chercher plus avant les origines de la Révolution française de 89. La spéculation sur les grains en fut la cause.
Même aux temps présents et quoique la faim proprement dite ait reculé dans nos sociétés occidentales, l’incompatibilité entre libéralisme et satisfaction des masses est et demeure le problème majeur du capitalisme. Bien sûr la complexité s’est accrue sur le ressenti de l’état de frustration, on peut très bien manger à sa faim et se trouver dans la nécessité de réclamer un changement de régime économique, tant cet absolu besoin de manger est aujourd’hui accompagné de l’absolu besoin de se loger et de se vêtir, de façon généralisée. La comparaison rendue possible par les magazines de mode et d’espaces habités, dans ce domaine, est un puissant vecteur de frustrations et donc de contestations.
Tout ce qui précède était en germes dans la pensée du grand révolutionnaire que fut Robespierre, 75 ans avant la publication du « Capital » de Marx en 1867. Il n’avait pas l’éclairage qu’eurent Marx et Engels, l’un pour faire naître et l’autre pour poursuivre une découpe au scalpel du monde libéral jusqu’en 1895, de cette société industrielle en plein essor qui allait mettre à bas la société rurale.
C’est assez émouvant de lire dans les discours de Robespierre les germes d’une contestation d’un monde dont il se croyait encore jusque là partisan, car Robespierre était libéral dans le sens qu’il pensait à une liberté totale nécessaire au commerce.
Il en arrive à imaginer un compromis « Il n’est pas nécessaire que je puisse acheter de brillantes étoffes, mais il faut que je sois assez riche pour acheter du pain, pour moi et pour mes enfants. Le négociant peut bien garder, dans ses magasins, les marchandises que le luxe et la vanité convoitent jusqu’à ce qu’il trouve le moment de les vendre au plus haut prix possible, mais nul homme n’a le droit d’entasser des monceaux de blé, à côté de son semblable qui meurt de faim. »
On devine Robespierre mal à l’aise et hésitant à renoncer au libéralisme économique, mais sincèrement touché par ses conséquences.

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Naturellement, il a recours à la découverte récente de la Révolution de 89, celle des droits naturels et imprescriptible de l’Homme, pour affermir son raisonnement.
Et nous ferions bien de la redécouvrir aussi à la vue des horreurs que l’Europe justifie à propos du droit d’asile et de l’égalité du genre humain. Nous ferions bien d’en saisir toute l’importance tant le droit de propriété octroie à certains des milliards au prix du bannissement des travailleurs de leur propre entreprise et des spéculations d’un continent à l’autre que permettent de matérialiser les bas prix des transports par air et par mer.
Robespierre a été exécuté le Neuf Thermidor par ceux qui n’admettaient pas qu’il écrivît « Quel est le premier objet de la société ? C’est de maintenir des droits imprescriptibles de l’homme. Quel est le premier de ces droits ? Celui d’exister ».
Ce droit d’exister, considéré à l’époque comme en 2019, comme signifiant « le droit d’égaler » était et est encore insupportable à la société libérale.
La première des lois est donc de garantir à tous les moyens d’exister, toutes les autres y compris les lois du commerce y sont subordonnées.
La propriété ne peut donc être un droit inaltérable, mais une concession pour « utilité publique » du peuple souverain. C’est pour vivre que l’on a des propriétés, il n’est pas vrai que la propriété puisse être opposée à la subsistance des hommes.
« Les aliments nécessaires à l’homme sont aussi sacrés que la vie, poursuit Robespierre. Tout ce qui est indispensable pour la conserver est une propriété commune à la société entière. Il n’y a que l’excédent qui soit une propriété individuelle, et qui soit abandonné à l’industrie des commerçants. ».
Ces propos ont 240 ans !... trois quarts de siècle avant ceux de Marx. Ils n’ont jamais été aussi actuels.
Ils contestent formellement tous les droits, accès et avantages inhérents à cette société rivée sur le seul droit d’exercer un commerce et d’en attacher des personnes en payant leurs services.
Le plus terrible, c’est que Robespierre a raison. Nous bâtissons du droit, c’est-à-dire des lois, sur le terrain pourri du libéralisme. En les acceptant, mieux en les perfectionnant, de l’électeur au mandataire, nous sommes tous des imposteurs !
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1. À bien des égards, Robespierre était pour son temps, un « libéral égalitaire », ce qui ne correspond à aucun courant aujourd’hui. La fin du 18ème siècle posa la question du libre arbitre et du déterminisme. Le débat n’est pas clos.

26 juillet 2019

La croissance un nouveau délit !

L’imbécile instruit qui s’en va faire le glorieux à la présidence de l’Europe le répète à qui mieux-mieux deux fois par jour « la croissance, c’est la prospérité ». Est-ce parce qu’il en est convaincu ou est-ce pour s’en convaincre ?
Il est dans la norme de tous les libéraux qui ont la même certitude depuis Adam Smith. Mais, est-ce vrai ? Certes, à partir du moment où l’on fait abstraction du grand écart philosophique d’une croissance infinie dans un monde fini, voilà déjà que l’on tempère, par « une croissance encore possible, tant que les limites ne sont pas dépassées ».
La question majeure « quelles sont les limites indépassables » vient ensuite ?
Et là, la réponse est immédiate « seule la planète le sait ». Les perturbations climatiques ne sont-elles pas déjà un avertissement en réponse à cette question ?
Le CETA dont Charles et ses pareils sont amoureux est un accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada qui va doper les capacités de production des grandes entreprises, dans un paradigme productiviste inquiétant.
Est-ce là le secret d’une croissance infinie : mettre en concurrence le point le plus reculé d’un État avec un autre point tout aussi reculé d’un autre État ?
Il n’y a pas trente six moyens de le faire, il n’y en a même qu’un seul : développer l’aviation de fret à un degré inimaginable avec un kérosène non taxé, multiplier les tankers géants crachant leur fumée de mazout depuis des cheminées haute de sic étages.
C’est le même imbécile instruit qui va ensuite nous expliquer ce qu’il compte faire pour réduire la facture climatique ! Comme il est atteint de solipsisme, vous ne sauriez le convaincre de l’absurdité de son raisonnement.
Les chiffres de la croissance mesurent mal le bien-être de la population. On pourrait même dire qu’ils sont plus inquiétants qu’ils n’euphorisent. La facture sociale à payer est souvent le pendant des chiffres « superbes » de la croissance. Déjà en 1968, le frère de John, Robert Kennedy notait que « le PIB mesure tout… sauf ce qui fait que la vie vaut d’être vécue ».
L’économiste Joseph Stiglitz a cette réflexion « la croissance du PIB ne tient compte ni de l’évolution des inégalités, ni de ces composantes essentielles du bien-être que sont les activités domestiques ou bénévoles, ni de ce qui devient un dommage collatéral massif de la croissance : la dégradation des patrimoines environnementaux. Massacrer les forêts tropicales pour y planter du soja transgénique ou des cultures pour les agrocarburants est « bon pour le PIB », car ce dernier ne comptabilise pas ce que l’humanité perd en richesses non monétaires au cours de cette destruction. » (Le Monde diplomatique)
S’il est vrai que les pays pauvres ont besoin de croissance, ne serait-ce que pour satisfaire les besoins essentiels des populations, au-delà d’un certain niveau de vie, c’est-à-dire celui de l’Europe dans son ensemble, le progrès humain tient à d’autres éléments constituant une société évoluée que la richesse économique et donc de la croissance.
C’est tellement élémentaire et facile à comprendre qu’on se demande si les libéraux ne sont pas tout simplement des imbéciles ou des criminels et leurs dirigeants les deux à la fois.
S’il y a bien aujourd’hui antinomie entre croissance et progrès, c’est bien dans les pays développés qu’elle apparaît le mieux. Un Américain nous prouve qu’ils ne sont pas tous des « immatures progressistes » à la Donald Trump, Kenneth Boulding, poète et philosophe, écrit « Celui qui pense qu’une croissance exponentielle infinie est possible dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Il rejoint tout à fait les prolégomènes de cette chronique : sommes-nous dirigés par des fous malveillants ?
Des ressources exploitées bien au-delà de leur capacité de reproduction devraient quand même alerter les gens sérieux !

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La croissance à la « va comme je fais du fric » s’accompagne de rejets et de pollutions multiples, en l’air et sur mer. Les gaz à effet de serre, à l’origine du réchauffement climatique à chaque décision prise dans le sens d’une croissance irréfléchie comme elle l’est en Europe et pas qu’en Europe, amoindri nos chances de survie dans un futur pas si lointain. On l’a assez dit et prêché. Il faudrait traiter les cas des agents de propagande à ce système, à savoir les milieux libéraux et leurs dirigeants, dont notre sublime grand prêtre MR qui va bientôt poser ses nobles fesses dans le rocking-chair présidentiel de l’Europe. Criminel ou voyou, il passera bientôt d’une échelle réduite : la Belgique, à un vaste secteur : l’Europe, pour y aider à perpétrer les forfaits de la Commission !
Une prospérité sans croissance est possible. Elle devrait commencer tout de suite en préférant d’abord la consommation des produits qui n’ont pas besoin de faire quatre mille kilomètres produits au diable-vauvert, pour être consommés chez nous. C’est le bon sens même.
Cela peut se faire tout de suite. Il suffit de taxer le kérosène au taux du gasoil, puis dans un deuxième temps, limiter la taille des supertankers, avec saisie et destruction des bâtiments qui dégazent en haute mer.
Cette mesure devrait être européenne pour qu’elle fasse tâche d’huile dans le monde, avec interdiction d’utiliser des ports et des aérodromes par des transporteurs qui ne paieraient pas les taxes de l’Europe.
Cela ne se fera que lorsque les criminels au pouvoir se soumettront aux impératifs de défense de la planète ou démissionneront. Et ça, c’est du domaine politique. Cela nous concerne directement.

25 juillet 2019

Razzia sur la Deutsche Bank !

Les amateurs de sensations fortes vont être servis à la rentrée. On sera le nez sur une crise financière de l’importance de 2008/9 !
Notre petite merveille du MR sera à peine installée à la présidence de l’UE, Christine Lagarde calée dans son fauteuil à la banque européenne et Ursula von der Leyen aura tout juste claqué deux bises sur les joues de J-C Juncker et ce sera la question qui tue : Quid de la DB ? !
Vous êtes sceptique ? On a oublié l’essentiel dans les informations que l’on dispense aux citoyens sages. Les journalistes ne veulent pas gâcher les vacances des lecteurs.
Retenez bien ceci « La Deutsche Bank » pourrait imploser. Voler les particuliers pour sauver les banques comme ce fut le cas en 2008/9, on ne le pourra plus ! Pourquoi ? Parce que les caisses sont vides et les déficits abyssaux. On a épuisé les prétextes.
Renaissance Technologies (Ren Tec), l’un des hedge funds (‘fonds spéculatifs’) les plus performants au monde, a retiré ses liquidités de la Deutsche Bank.
Cela s’est passé quelques jours avant que la banque annonce son plan de restructuration. De nombreux clients suivent Ren Tec. Selon l’agence de presse Bloomberg , nous assistons à un « bank run » (‘ruée bancaire’) institutionnel, les clients retirent 1 milliard de dollars par jour de la banque... La crise de Lehmann-Brother a débuté à peu près de la même manière, par de la méfiance sur les dépôts.
La restructuration tueuse d’emplois de la Deutsche Bank, annoncée dimanche 7 juillet par Christian Sewing, le patron, pouvait difficilement partir sur de plus mauvaises bases. La première banque allemande, en difficulté depuis une décennie et empêtrée dans divers scandales financiers, se séparera de 18 000 salariés d’ici 2022, soit un cinquième de ses effectifs.
Voilà déjà une différence avec 2008/9. On se souvient que Reynders touchait à nos impôts et à nos économies pour soi-disant sauver les emplois, qui ne furent du reste pas sauvés. La Deutsche Bank sait bien que l’État allemand n’a pas les moyens de renflouer la banque, on parle de plusieurs milliards d’euros ! Elle joue donc son va-tout. Mais les dés sont pipés.
Les salariés ordinaires ne seront pas les seuls à faire les frais de cette réorganisation historique Deutsche Bank licencie aussi trois membres de son directoire. Les conditions de ces derniers, qui quitteront la banque fin du mois, font scandales. Garth Ritchie, chef de la banque d’investissement, Frank Strauss, patron de la clientèle privée, et Sylvie Mathérat, responsable de la conformité et du contrôle interne, se partageront à eux trois 26 millions d’euros d’indemnités de licenciement.
On connaît la chanson, en politique c’est pareil. Les chefs ramassent tout ce qu’ils peuvent quand ils s’en vont. À la DB comme à l’État belge, une grande compréhension règne entre libéraux. Auparavant, la banque avait déjà déboursé pour les départs de cadres supérieurs, à hauteur de 52 millions d’€.

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Dans le système libéral « Lorsque tout va bien, ils gagnent des millions, et quand ça va mal, c’est pareil. » Charles, tout en n’étant pas dans le privé, fait aussi de la bonne galette. Aucune de ses conneries ne sera sanctionnée, même pas par l’électeur, puisqu’on l’adore.
L’affaire de la banque est louche, comme l’affirment des journaux financiers auxquels cette chronique doit beaucoup.
Les dirigeants de Deutsche Bank ont refusé en 2016 et 2017 de saisir les services américains de lutte contre le blanchiment d’argent à propos de transactions suspectes impliquant des sociétés contrôlées par Donald Trump et son gendre Jared Kushner, a rapporté le New York Times, dimanche 19 mai. Le quotidien cite cinq anciens et actuels employés de la banque et précise que certaines transactions, concernant la fondation Trump aujourd’hui dissoute, ont provoqué des alertes du système informatique signalant des activités bancaires potentiellement illicites. Deutsche Bank a prêté plusieurs milliards de dollars à des sociétés détenues par Donald Trump ou par son gendre Jared Kushner.
Une porte-parole de Kushner Companies a estimé que les informations du New York Times étaient « inventées et totalement fausses », selon la méthode Trump qui est de nier l’évidence.
Pourtant, à la fin du mois d’avril, Donald Trump et trois de ses enfants, Eric, Ivanka et Donald Jr., ont engagé une procédure judiciaire contre Deutsche Bank afin d’empêcher la banque de se soumettre à une assignation de la Chambre des représentants.
Donald Trump et sa famille ont justifié cette procédure ouverte auprès d’un tribunal de Manhattan en affirmant que les représentants démocrates majoritaires à la Chambre se livraient à un abus de pouvoir !
La commission du renseignement et celle des services financiers de la Chambre des représentants ont adressé à Deutsche Bank des assignations à comparaître afin de faire la lumière sur des prêts consentis par la banque à Donald Trump et aux membres de sa famille.
Mi-mars, la procureure de l’Etat de New York Letitia James avait intimé à la banque allemande de lui fournir de nombreux documents liés à des demandes de prêts et lignes de crédit octroyées à la Trump Organization, holding chapeautant les actifs du magnat de l’immobilier et dont les rênes sont tenues par ses fils Eric et Donald Trump Jr. depuis son entrée à la Maison Blanche.
L’établissement allemand est l’une des seules grandes banques occidentales à avoir continué à prêter de l’argent à l’empire Trump après la mise en faillite de plusieurs de ses casinos dans les années 1990, aboutissant à des créances aujourd’hui évaluées à 330 millions de dollars. Ce rôle lui vaut d’être au cœur de nombreuses enquêtes aux Etats-Unis.
Le mauvais état des finances de DB n’est pas imputable entièrement au deal avec Trump, ce n’est qu’une des causes. Les taux zéros d’intérêt ont fait fuir les spéculateurs européens vers les States où l’argent est rémunéré. Résultat, les euros se transforment en dollars. C’en est encore une autre. L’ensemble de ces causes commence à faire beaucoup.

24 juillet 2019

Charles, l'Homme orchestre !

“On n’est jamais si bien servi que par soi-même” cette formule semble décidément convenir à Donald Trump. Selon une information du Washington Post, le président des États-Unis aurait pour projet de faire le sommet du G7 en 2020 au Trump National Doral, un hôtel situé à Miami, disposant d’un parcours de golf.
Fort de cette idée américaine qui séduit la Belgique libérale, Charles Michel est tenté de s’initier au golf afin de défier Trump sur un green à Miami-Beach, lors du G7 : problème l’emploi du temps d’un homme orchestre !
Pendant ces heures de gloire de premier ministre, le déficit structurel de l'entité I (État fédéral et Sécurité sociale) s'est alourdi de 3,8 milliards d'euros en 2019, selon le dernier rapport du comité de monitoring ('Het Laatste Nieuws', 'L'Echo' et LN24.) Ce qui fait du gouvernement démissionnaire un des plus mauvais gestionnaires de ces 20 dernières années.
Qu’à cela ne tienne, à défaut d’être adulé des foules, celui que le MR vénère est au sommet de sa popularité au sein de son parti, à tel point, que plus on découvre les conneries que lui et ses ministres ont faites, plus on l’adore.
Rien n’y fait : perte des voix de ses électeurs, perte d’influence, sacrifice des francophones à la mégalomanie flamande, déficits record, même Didier Reynders a finalement décidé de se rallier à la personnalité charismatique hors norme de Charles.
On ne sait encore comment on va vanter la camelote pour vendre du libéral aux foules impatientes, ce sera pour plus tard début de l’année prochaine, si Charles qui se tâte pour savoir s’il ne va pas cumuler présidence du MR et présidence de l’Europe est enfin décidé à lâcher la grappe et mettre à sa place un homme de main sûr.
Mais qu’y mettre de confiance ? Papa Louis y pense. Chastel est un fidèle et dévoué second, mais c’est un second, il n’a pas d’envergure.
Didier Reynders ? L’ennemi de toujours s’est beaucoup assagi ces derniers temps, le ratage de sa candidature à l’Europe alors que son chef y a fait un carton, l’a abasourdi, détruit. Cela lui a limé les dents. Il ne sait plus mordre, même avec une nouvelle prothèse. Il est éteint !
Louis a fait remarquer à Charles que le remettre en selle, pourrait le ranimer. Il a donné l’exemple des punaises de lit qui peuvent rester deux ans sans voir personne et qui se réveillent et se revigorent à la minute que le lit est réoccupé.
En attendant, sans culture et sans diplôme universitaire comme l’a rappelé Carine Gol, la veuve de Jean, Louis Michel montre toujours autant d’appétit pour le beau pognon. À défaut d’intelligence (Jean Gol voulait le virer), il est malin. Il a repris au vol l’idée d’Alexander De Croo (OpenVld), selon laquelle ce serait la N-VA qui, en quittant le gouvernement Michel en décembre 2018, a rendu impossible l'adoption du budget. Le voilà le responsable du dérapage, le grand ami de Charles n’en était pas un ! Louis Michel oublie, ce faisant, qu’on pourrait penser que son enfant chéri a manqué de jugement en offrant son amitié inconditionnelle à un calculateur qui s’en est servi, pour mieux détruire la Belgique le coup après.

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Louis aurait-il lancé son offensive à tout hasard ? Toujours d’après Carine Gol, Jean s’en méfiait. Son fils quasiment adoptif, c’était Reynders, avocat comme lui. Mais Louis a toujours eu la baraka. Parfois il agit sans réflexion et ça passe. Il ne faut pas qu’il réfléchisse trop. Si Jean Gol avait vécu, il est possible que Louis aurait tenté une carrière au PS.
L'ex-ministre des Finances N-VA Johan Van Overtveldt, devenu député européen, a renvoyé la patate chaude à De Croo et Louis Michel. Pour lui, la N-VA a quitté le gouvernement par la faute des partis CD&V, MR et OpenVld, ce dérapage budgétaire est de leur responsabilité.
Comment expliquer la chose ? Il n’y a rien à expliquer. En Flandre, quand la N-VA dit que « c’est pas moi, c’est l’autre », sous-entendu que l’autre est un fransquillon déguisé, il a d’emblée 50 % de la population qui la suit, le restant vient ensuite par l’effet de gravitation.
Les échecs ne semblent pas perturber Charles Michel, au contraire. Le gouvernement en affaires courantes est en principe dans l'incapacité de réagir. Le projet de budget 2019 a été remisé et aucun contrôle budgétaire n'a eu lieu. L'État fonctionne actuellement avec des douzièmes provisoires votés tous les trimestres par le parlement. À la mi-octobre, la Belgique doit remettre à l'Europe une épure de budget qui doit, en principe, s'inscrire dans le cadre d'un programme de stabilité. On ne fera rien. Le gouvernement provisoire touche son fric à la fin du mois, pour le reste, basta. Quand Charles sera en fonction à l’UE restera-t-il aussi premier ministre ? Cela ne se peut évidemment, l’État n’est pas le MR. Donc il faudra nommer un premier ministre, un suppléant d’intérimaire, du jamais vu ! À ce stade, Reynders a toutes les chances.
On pourrait tout aussi bien, tirer au sort parmi les citoyens. Au moins, le gagnant ne serait pas issu d’un complot des élites. Si c’est un chômeur, cela lui ferait du bien de se faire autour des vingt tickets par mois (avec les frais de fonction).
Pour le reste, le MR se nourrit d’évidences. Les recettes fiscales sont en retrait, en raison de la moindre croissance économique. Première évidence. Les dépenses sociales augmentent en conséquence du vieillissement de la population. Deuxième évidence.
Ah ! comme nos élites ont raison de s’accrocher au régime libéral si généreux pour eux, parce qu’avec un bilan pareil, dans un régime fort, parole, ils étaient fusillés !

23 juillet 2019

La bande des Six !

Six hauts gradés dans la hiérarchie du MR se sont réunis secrètement et masqués pour dénoncer un cumul pas ordinaire, celui de Charles Michel, premier ministre, président du parti, bourgmestre empêché de Wavre et président de l’Union Européenne.
Denis Ducarme, de plus en plus joufflu (1), content de la haute moralité dans laquelle son parti le MR navigue depuis que la présidence a été cédée, sans pas-de-porte dit-on, par son titulaire le petit Chastel à Charles Michel, a flétri cette fronde anonyme. Cela voudrait-il dire qu’il ne serait pas parmi les six mystérieux estimant que Charles Michel, qui prend ses fonctions de président du Conseil européen en décembre, doit quitter la présidence du mouvement réformateur dès la rentrée ? Ou au contraire, a-t-il allumé un contrefeu en jouant les fidèles parmi les fidèles aux Michel, pour mieux verser du plomb fondu sur leurs têtes dans la bande des Six ?
C’est trop drôle pour le pas le répéter, Chastel refile la présidence à l’autre sous prétexte de se concentrer sur l’Europe. Charles ramasse le paquet tout en étant élu président de l’UE !
L’UE et MR pourrait faire le sigle d’un énorme parti l’URME, ou RUME ou MURE.
Georges-Louis Bouchez, le beau mec de Mons du MURE, aurait déjà été exclu de la bande des SIX, en raison de son appétence à la présidence. Il se voit déjà, après Charles, Président du MURE (Europe + MR). L’impossibilité de cumuler les deux présidences avec le maïorat de Mons le retient encore, quoique son mentor ramasserait – disent des méchantes langues – quelques enveloppes communales à Wavre. Pour Bouchez, cela pourrait faire jurisprudence au sein du MURE.
Charles Michel est devenu tellement puissant que, comme les chefs Sioux, il émet des signaux selon lesquels il entend rester jusqu'au premier décembre. Pour nous autres conjurés, il faut qu'il parte avant cela, dit l'un d'entre eux dans Le Soir, avant de rejoindre son ministère des affaires étrangères.
Et dire qu’il s’agit d’un parti battu aux dernières élections, soupire un autre, en contemplant la pile de livres qu’il a écrit sur Jean Gol qui ne diminue pas.
Un stratège de la bande des Six qui pourrait très bien avoir remplacé Charles à la tribune d’honneur à côté du roi le 21 juillet, a convoqué le commis aux déclarations libérales de RTL pour faire enregistrer de sa voix chaude, prenante et un rien acidulée ce qui suit : "La campagne interne au MR doit être lancée dès la rentrée et le nouveau président doit prendre ses fonctions au plus tard le deuxième mardi d'octobre. Il n'appartient pas à un président en partance de travailler au positionnement du MR en Wallonie pour cinq ans et il ne serait pas sain qu'un président nommé tardivement se lance dans la bagarre pour la formation d'un gouvernement fédéral.”

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Des malfaisants ont reconnu presque mot pour mot, la prose d’un habitant d’Uccle. Et il ne serait pas le seul, lui qui se plaignait justement d’avoir été abandonné, le voilà entouré de conjurés. Il ne manque plus que le château d’Amboise et la réplique de Henri III à ses gardes en contemplant le duc de guise roide au sol ‘Il est encore plus grand mort que vivant ».
Les conjurés de la bande des Six appellent également à refonder le parti et à enterrer la guerre des clans.
"Ceux qui partent ou sont sur le point de partir doivent relâcher leur emprise sur le mouvement. Ce sont ceux qui ne partent pas qui doivent organiser le mouvement pour les cinq ans qui viennent.”
C’est sibyllin ! Mais à qui s’adresse cette énigme ? Pas aux militants, ni aux électeurs de base qui se sont fait la malle devant la faillite des idées, le manque de sens du collectif dans le bureau et cette ambition démesurée des élites toujours à courir derrière des jetons de présence et des indemnités de toute sorte.
Le groupe des Six moins Un (l’habitant d’Uccle) est pour la transparence totale des élus.
C’est ici que Denis Ducarme fait réfléchir les gens sur son appartenance à la bande des Six. Gros comme il est devenu, comment voulez-vous qu’il soit transparent ?
Interrogé officiellement, Didier Reynders réprouve cette chicane des conspirateurs avec des accents d’un Général De Gaulle qu’on ne lui connaissait pas « un quarteron de généraux en retraite… ». Pour RTL, Didier Reynders avait revêtu son grand uniforme, son trois pièces gris cendré, avec son grand sautoir Léopold II, sa plaque de bronze mexicaine et la cravate de la Légion d’honneur, don de Sarkozy. Il est apparu aux yeux des téléspectateurs, grave, ému, mais décidé.
L’ennui c’est qu’on ne sait pas si il est pour le putsch ou pour l’attachement à la personne de Charles Michel !
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1. La photo de Denis sur Wikipedia vaut le déplacement. Il n’a pratiquement pas de joues ! La comparaison avec sa dernière photo est cruelle pour lui. On confondrait aisément la tête et le cul !

22 juillet 2019

Une police à la Bob Denard !

Petit pays, faussement timoré, tant les violences sont contenues, la Belgique à l’instar de sa grande sœur, la France doit se poser des questions du maintien de l’ordre et par voie de conséquence, des violences policières.
La gauche, pourtant particulièrement intéressée à ce phénomène, semble à l’arrêt. Elle l’est pour deux raisons contradictoires. Ses militants font partie de ce que l’on pourrait appeler la multitude, celle qui travaille souvent pour des clopinettes, qui souffre et chez qui s’installe une rancune tenace contre le système qui en a fait une cible favorite. Cependant le pilier central sur lequel repose ce système est constitué d’une police recrutée justement dans cette population qui souffre.
Il suffirait donc d’assurer d’un salaire fixe, d’un uniforme et l’exhibition d’une arme totalement interdite ailleurs, quelques parties vives de la multitude, les disséminer sur un territoire en leur donnant, ce petit quelque chose qui touche à l’autorité d’un homme sur un autre, pour y maintenir un ordre dont on n’est pas assuré qu’il soit le bon !
Vaste question qui touche au droit et au classement des turbulences et qui amalgame le syndicaliste au délinquant, sous le patchwork de l’ordre public qui n’est jamais autre chose que ce qu’en veulent faire les autorités.
La France de gauche, elle, a au moins le mérite de poser la question, très ambigüe, très provocatrice que la gauche belge ne se pose pas, sans doute aussi parce que la brutalité policière voulue par le pouvoir en France n’est pas comparable à la belge, beaucoup plus retenue et moins provocante, il est vrai.
Des états généraux du maintien de l'ordre sont-ils nécessaires en Europe ?
Les plans et traités de l’UE sont loin de faire l’unanimité surtout à gauche qui s’effraie de l’orientation mondialiste et droitière de l’Europe, faisant de celle-ci une plate-forme de résistance aux courants populaires socialistes et écologistes. Dans un avenir plus ou moins proche, une police unifiée garnira ses frontières naturelles, surtout maritime, dans la politique de méfiance à l’égard des Africains qui fuient oppression et misère. Interpol chapeaute l’Europe depuis longtemps et nul ne connaît vraiment ce qui s’y trame.
Quel sera le modèle européen de la police ?
On a de bonnes raisons de croire que le modèle européen sera plutôt français que finlandais.
En juin 2019, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, devant la montée des contestations de la manière dont il gère son ministère, s’est engagé à une réflexion sur le maintien de l’ordre public.
En prévision d’un avenir plutôt sombre, la Belgique devrait en faire autant.
En France, il y a urgence : bousculade de Geneviève Legay, disparition d’un jeune homme, Steve Maia Caniço, à la suite d’une charge policière durant la Fête de la musique, tirs de LBD et de grenades contre les Gilets jaunes, évacuation à grand renfort de gaz lacrymogène des militants d’Extinction Rébellion…
L’article 12 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, selon lequel la force publique est là pour maintenir le respect des droits de l’homme “pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée” est systématiquement contrarié dans son principe. L’avantage de tous n’est pas dans la violence policière, tant la plupart des manifestations se seraient déroulées normalement sans heurts et sans déprédations si la police s’était abstenue d’intervenir. On a des raisons de croire que ces interventions musclées et sans raison apparente touchent à la volonté politique de faire croire à l’immense majorité de la population qui n’est pas présente aux moments des faits, que la violence première est du fait des manifestants.
Ce mensonge d’État est évidemment associé à une politique de récession sociale, justement principal motif de la manifestation. Le silence des autorités qui s’en suit avec la complicité de la grande presse, détermine la gauche à y voir un complot. Peut-être le mot est-il excessif. Il s’agirait plutôt d’une concomitance d’intérêt entre un pouvoir de droite et des patrons de presse engagés dans un libéralisme dur et intransigeant afin de préserver des intérêts de classe.
On sait bien qu’au sein des gauches d’opposition au libéralisme aveugle et destructeur, il reste à trancher la question du pouvoir fort. Convaincre par la raison dans l’esprit d’un humaniste universel devrait prévaloir. Peut-on croire qu’une gauche évangélisant le peuple au nom de Marx, a une chance de gagner le combat politique ?
Je ne le pense pas. Et je comprends les réticences de la gauche à entrer dans ce débat.

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À juger de nos polices, ont peut croire qu’elles sont avant tout mercenaires. Sauf quelques énergumènes violents naturellement, elles ne sont ni plus ni moins patriotes, ni amoureuses du libéralisme des élites actuelles que la moyenne générale de la population.
Elles sont donc retournables idéologiquement et capables de servir dans le sens contraire. C’est sans doute ce qui pousse Castaner à ne pas trop en remettre dans la répression des gilets jaunes. Comme ce type n’est pas fiable y compris chez les macronistes, la méfiance va aller crescendo et peut-être en serons-nous débarrasser plus tôt que prévu.
Reste que le débat demeure et que la gauche en Belgique devrait en tenir compte !
Évidemment, le sujet est explosif. Il effarouche l’électeur. Il donnerait des arguments aux manipulateurs libéraux de la Panurgie. Bon sang que c’est difficile, surtout en politique, d’appeler un chat… un chat !

21 juillet 2019

L’école rêvée et mal vécue.

Encore un mensonge de plus à dénoncer lorsqu’il fut déclaré à grands coups de trompette que chaque étudiant au sortir des humanités avait une place à l’université dans la branche de son choix.
Tout le personnel politique s’en est félicité et s’en félicite encore dans la négation complète de la réalité qui sera dévoilée en septembre, lorsqu’un certain nombre de lycéens se retrouveront sur le carreau dans l’impossibilité de faire les études qu’ils souhaitent.
C’est déjà réglé en ce qui concerne la médecine et ses dérivés, pharmacie, dentisterie et médecine vétérinaire, les médecins surtout, les autres c’est plus confus, c’est la course à l’échalote. Maggie De Block (Open Vld), ministre de la Santé publique, poursuit sa politique de quotas en faisant la guerre depuis longtemps contre les universités francophones qui font trop de médecins. Pourtant, elle devrait quand même savoir qu’elle est ministre par intérim en attendant mieux (enfin on l’espère).
Cet échec de donner aux lycéens le choix de leur discipline est beaucoup plus grave qu’il n’y paraît. C’est en réalité la fin de la promotion par le mérite et la liberté de choix, autrement dit la fin d’une imposture libérale qui disait en clair « étudiez, élevez-vous socialement par le diplôme, vous serez intégré à la nouvelle société et bien rémunéré par elle. »
Déjà que vu ainsi, la promotion sociale était surtout réservée aux disciplines générant du cash dans le privé, laissant de côté des diplômes de lettres et de philosophie, tenant pour rien des historiens de l’art notamment et contraignant une grande partie des étudiants d’entrer dans le professorat ou finir aide comptable dans une fabrique de savon, voilà que tout le bazar fait autour de la nouvelle société vient d’avoir son échec archi prouvé par une plateforme française d’accès à l’enseignement supérieur Parcoursup, selon laquelle plus de 60.000 candidats sont encore sans proposition pour la rentrée et ne trouveront vraisemblablement pas une place dans la discipline qu’ils souhaitent.
Certains de ces malheureux refoulés de partout tenteront leur chance dans des universités belges ce qui augure d’une difficulté supplémentaire pour tout le monde.
C’est bien le drame de l’enseignement supérieur incapable d’accueillir celles et ceux qui le souhaitent. Voilà qui fera des parties de catch entre pistonnés, des passe-droits habituels et des impétrants dont le père fut ministre ou encore protégés d’une vieille marquise donatrice d’un fonds de prestige.
Et encore, la ministre française ne compte pas en plus des 60.000, 115.000 candidats en reprise d'études qui sont accompagnés "spécifiquement en lien avec le ministère du travail".
Pourquoi toujours reprendre des statistiques et des projections françaises plutôt que belges ? C’est qu’il n’existe aucun chiffre, sinon des approximations de comptables dont il faut bien se contenter, la Belgique étant dans ce domaine, comme dans d’autres, d’une grande sérénité grâce à l’opacité volontaire dont elle agrémente ses professions libérales.
Pour revenir à Parcoursup, malgré les grands progrès (ce sont eux qui le disent), on a toujours en juillet des milliers d'étudiants qui n'ont pas de réponse.

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Le problème de fond reste le même en France qu’en Belgique : "le manque de places dans l'enseignement supérieur". C’est-à-dire que les pouvoirs connaissent le délabrement des matériels et bâtiment pour les études supérieures et ne font rien depuis, mettons trente ans, pour ne pas remonter trop loin. Sauf que, d’année en année, l’urgence devient extrême et qu’il est possible qu’un jour des étudiants meurent sous les décombres de leur amphi.
Et on ne parle pas du sort des enseignants, à l’exception de quelques pointures de prestige qu’on paie à prix d’or, qui ont un deuxième job, quand ils ne sont pas parlementaires.
Ce qui fait râler les autorités tient aussi dans les vocations. Elles ne correspondent pas à ce que le patronat souhaite qu’elles soient. Encore heureux que ceux qui ont une place à l’université l’ait au moins de par leur choix. Malheureusement, ceux qui sont en attente depuis trop longtemps finissent par accepter ce qui leur sont proposés par peur de ne rien avoir. C’est ça la mentalité de la fabrique de savonnette, produire aussi des cerveaux dont on a besoin. On se doute que les grands penseurs de l’industrie n’en ont rien à foutre des disciplines qui élèvent l’Homme mais abaisse la rentabilité.
Voyez les universités américaines, elles travaillent déjà au fric. Un étudiant friqué peut aller vers n’importe quoi et rester dix ans s’il le veut à tripler dans la discipline qu’il veut. S’il est aussi un bon joueur de basket, il sortira de Harvard comme tout le monde. Un étudiant pauvre aura besoin de faire un prêt, une énorme somme d’argent qu’il devra rembourser certains pendant vingt ans. Il peut toujours se brosser pour entrer à Berkeley. Il finira dans une université dont personne n’a entendu parler. Son diplôme ne lui assurera pas du travail dans le choix qu’il a fait. Certains servent toute leur vie du coca-cola dans un drugstore !
Moralité, Trump peut se féliciter que les boys qui ont des diplômes sont des fils de riches, ce qui prouve que l’Amérique récompense ceux qui bossent.
Vous ne trouvez pas que Maggie De Block a une certaine ressemblance avec Donal Trump ? Il ne lui manque que la mèche orange pour faire « parent proche ».

20 juillet 2019

Steve et les autres…

J’aime beaucoup Félix Vallotton (+ 1925), peintre, graveur, écrivain, surtout connu pour sa peinture.
Pourquoi j’ouvre cette chronique sur Félix Vallotton, consacrée à la disparition depuis trois semaines de Steve Maia Caniço au cours d’une soirée entre jeunes, dispersée violemment par la police à Nantes ? C’est parce que les réactions politiques rares l’ont été par le moyen assez connu de la diversion. On parle d'un homme pour un autre, caché entre les lignes, des journalistes font ça très bien.
Félix Vallotton convient parfaitement à cet exercice, sa peinture est nette, tranchée, elle ne se cache pas, avec lui Steve ne sera pas une ombre fugitive entre les lignes. La présentation qu’Octave Mirbeau fit de l’artiste à la belle époque est la vérité qui manque à Steve, celle qui tendrait à sa disparition de la faute de la police de Nantes.
« Félix Vallotton n’est point un “idéologue”, au sens fâcheux que nous donnons à ce mot, – écrit Mirbeau – il ne se dessèche pas l’âme dans les théories, lesquelles sont, en général, la revanche des impuissants, des vaniteux et des sots. Comme ceux qui ont beaucoup vu, beaucoup lu, beaucoup réfléchi, il est pessimiste. Mais ce pessimisme n’a rien d’agressif, rien d’arbitrairement négateur. Cet homme juste ne veut pas se leurrer dans le pire, comme d’autres dans le mieux, et il cherche en toutes choses, de bonne foi, la vérité. »
La vérité ! C’est le moins que l’on souhaite pour Steve disparu depuis une dispersion musclée des policiers impressionnants dans leur exosquelette, matraque et bouclier, colt 45 ou ce qui y ressemble, sur la cuisse.
En France, il est possible d’aller à une fête et de n’en pas revenir, la police a le pouvoir de veiller à ce que le retour soit impossible ! Ce mauvais pli a été pris en décembre 2018, lorsque sous des prétextes divers (il faut les explications de Christophe Barbier pour comprendre), éborgner du manifestant, on avait la technique, maintenir en détention sans motif des paquets de passants par banc de douze, on s’était fait la main dès les premiers samedis ; jeter un jeune à l’eau pour savoir s’il sait nager, c’est du dernier chic de commissariat, on apprend. C’est nouveau. Peut-être que cette puissance diligentée par l’État à ses sbires de Nantes aura-t-elle permis à Castaner d’en décorer dernièrement l’un ou l’autre à titre d’une conduite exemplaire !

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Le macronisme innove, c’est du néolibéralisme musclé. On n’aime ou on n’aime pas.
Tout en étant musclé, le gendarme REM en a pourtant sous le képi et, même sous son casque pour la castagne, il lui en reste quand même un peu. Le maître mot après « on a tous les pouvoirs, on est les plus forts », c’est mentir. Mentez dit Castaner le patron vous couvre. Le préfet montre l’exemple « …l’intervention de Nantes s’est déroulée « de manière proportionnée ».
Qu’en aurait pensé Félix Vallotton ? La réponse se trouve dans sa peinture.
La survie des institutions commande le mensonge. Macron l’a très bien senti, les institutions ne fonctionnent plus pour ceux qu’elles sont censées servir. Elles turbinent pour le pouvoir pas pour ses usagers. Pour sauver l’essence contre la matière, on mentira. Et comme les avatars s’accélèrent on ment beaucoup et de plus en plus sur tout. On compte sur Christophe Barbier et Jean-Michel Aphatie pour arranger le coup.
A propos du pauvre Steve, dont on est sans nouvelle (ce serait un comble que la police de Nantes émette un avis de recherche pour signaler sa disparition), le muscle au service de l’État s’était déjà entraîné sur Geneviève Legay, brutalisée et jetée par terre. L’état avait délégué un procureur pour mentir. Avait-elle « été en contact avec la police » ? Elle aurait pu tomber toute seule ? Quand c’est vieux ça tient à peine debout, un contact, même gentil, une petite baffe avec des gros gants, mais du bout des doigts. Christophe Barbier ou Bruno Jeudi pourrait prouver que ce n’était pas une bourrade, mais un soufflet ! Évidement avec Geneviève Legay, on entre dans l’impondérable… une sorte de mort assistée, la rue clinique des derniers instants, peut-être ?
Si on retrouvait le corps de Steve, on craindrait les faux relevés d’autopsie. Sans doute était-il bourré, voire avait-il pris des substances ? Ce pouvoir capable de tout est prêt à tout aussi.
De fil en aiguille, du peintre Vallotton, aux éborgnés en Gilet Jaune, en passant par Steve, puis madame Legay et pourquoi pas, si on revenait à Adama Traoré, pour faire le compte ? L’affaire a pour origine la mort d'un homme de 24 ans, Adama Traoré, le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan, après son interpellation à Beaumont-sur-Oise.
Si on s’arrêtait là pour aujourd’hui ?
Parce qu’en remontant et remontant encore, on finirait par revenir sur l’histoire du métro Charonne : 10 morts et 250 blessés tous ouvriers syndicalistes, par les musclés de la Préfecture… mais c’était le 8 février 1962 !
Comme fit dire Racine dans les Plaideurs à Perrin Dandin : «Avocat, ah ! passons au déluge ».

19 juillet 2019

Les beaux raisonnements…

…de Jean-Paul Delevoye, mais méfiez-vous qu’en Belgique, ce soit le successeur de Bacquelaine qui s’en empare. Il s’agit pour ceux qui ne sont pas au courant, des nouvelles dispositions de l’État Macron au sujet des retraites (Nous serons tous retraités un jour, si ce n’est déjà fait).
Bacquelaine l’évanescent et pétillant libéral de Chaudfontaine, lorsqu’il était ministre des pensions avait commencé l’embouteillage qui rapetisse la Spéciale 3me Âge, en faisant son petit Delevoye. Ce grand cœur avait imaginé une pension parallèle à faire nous-mêmes chez un ami banquier. Bart De Wever a « Marrakeché » Michel faisant sauter en même temps Bacquelaine qui, devenu intérimaire, n’ose plus présenter son bébé aux vieux.
Les regards se braquent sur la France désormais. À noter que, ce qui va se passer là-bas, sera immanquablement dans le programme socialo-libéral du prochain gouvernement belge.
La seule difficulté pour la ministre des solidarités, Agnès Buzyn, c’est de faire croire que Delevoye diligenté par Jupiter veut le bonheur des vieux par-dessus tout et que le bruit qui court d’économiser sur les têtes chenues est une infâme calomnie, comparable à l’histoire des homards géants des malveillants pour nuire au gouvernement.
Le projet "plus juste et plus lisible", conduira vers le futur "système universel" à points. Il restera "public et par répartition", un "euro cotisé" devant donner "les mêmes droits à tous".
Ça commence déjà fort, car un euro qui donne des droits à tous, cela veut dire que les pensions les plus basses de ceux qui ont travaillé toute leur vie en gagnant des ronds de carotte, le resteront. Voilà qui pourrait donner l’idée d’appeler la catégorie la plus basse, la « fourragère ».

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L’"âge d'équilibre" avec système de décote/surcote, veut dire en clair que pour avoir une pension complète il faudra attendre 64 ans et non 62 comme aujourd’hui. Beau progrès, tellement beau que la CGT n’en veut pas en entendre parler.
Comme on n’engage plus passée la cinquantaine, comment espère-t-on faire travailler jusqu’à 64 ans des chômeurs potentiels et quid du taux de leur pension dans un système à point ? Et enfin quelle est l’autorité qui sera chargée de la cote de ces points qui varieront comme des titres en Bourse ?
Ce n’est pas tout, Delevoye précise que l’âge de la retraite "évoluera comme l'espérance de vie". Si dans un quart de siècle, les centenaires pleuvent, on voit bien l’âge de la retraite à 75 ans au moins. C’est dire si les fumeurs, les gros buveurs et les malchanceux vont cotiser pour les autres.
Comme il est de saison de chouchouter les polices à cause du besoin qu’à le pouvoir d’éborgner les Gilets Jaunes, les fonctionnaires de "catégorie active", les métiers "régaliens" (policiers, douaniers, pompiers, surveillants pénitentiaires) resteront autorisés à partir en retraite à 57, voire 52 ans. Pour le privé, le compte pénibilité sera de mise, et ce sera difficile de le prouver dans certains cas, les fourbus avant l’âge partiront au mieux à 60 ans.
Je ne vois pas pourquoi un éborgneur au Flash-Ball est plus méritant qu’une aide-soignante ?
Je passe sur les autres petites gâteries que Delevoye mitonne sous l’indulgente approbation de Jupiter.
Questions des syndicats, ils sont prêts à bondir ! FO et la CGT prévoient de mobiliser en septembre contre une nouvelle combine de la droite et qui pénalisera les plus précaires.
La présentation jette un voile opaque sur la volonté de Macron de faire des économies dans le système Delevoye. Alors que le déficit du système pourrait atteindre 10 milliards d'euros en 2022, un connaisseur du dossier se demande comment le pouvoir fera pour présenter un système à l'équilibre en 2025" ?
Rien que cela, fait redouter l’arnaque.
Merci la France de montrer la voie à Bacquelaine et son successeur. Charles, président du chose, pourra entrer dans sa nouvelle redingote le cœur léger et le claque de travers, comme s’il sortait d’une maison close. La France aura fait ce qu’il fallait contre « les salauds de pauvres ». Champagne et caviar et homard pour tout le monde. De Rugy doit regretter d’avoir eu raison trop tôt.

18 juillet 2019

La politique de la matraque.

Les violences policières en France sont un cas d’école.
Elles sont délibérées, ciblées et volontairement construites avec des armes de dissuasion employées pour blesser gravement des manifestants.
Elles sont destinées à impressionner la grande masse des gens qui ne s’informe pas, ou mal, et qui est naturellement portée par défaut d’éducation critique à respecter et soutenir le pouvoir en place.
Mais c’est une politique du « trompe-l’œil » qui ne peut se faire qu’avec la complicité des grands médias, l’accord tacite du pouvoir judiciaire, sans oublier des attentions particulières et favorables aux différents corps de police.
Bien entendu, la grande presse est le relais indispensable à la diffusion des vérités « unilatérales » venant du pouvoir. Elle consiste à grossir en délits graves les faits attribués aux manifestants souvent piégés dans la nasse mise en place par des cordons de police bien placés et à traduire, quand ils ne peuvent être « oubliés », les exactions, brimades et tirs meurtriers de la police, coordonnés par les commissaires diffusés par oreillette du commandement opérationnel central, lui-même sous la responsabilité du préfet et de Castaner, faits tout à fait signalés comme mineurs généralement argumentés comme moyen de défense des agents de la force publique.
Le grand public, celui qui prétend qu’il n’a rien à se reprocher et qui n’est pas contre un quadrillage policier des quartiers « chauds » est sensible à la diffusion des informations des grands médias par des personnalités connues et qu’on voit souvent à la télévision. Le reste de la population est plus sceptique et les réseaux sociaux montrent la crainte de la perte d’audience de ces grands médias.
Cette lutte pour l’influence entre les grands médias et les réseaux sociaux est probablement un des faits majeurs de ce début de siècle. On songe à y remédier en haut-lieu en proposant des lois pour freiner l’usage du reportage individuel diffusé sur grande échelle.
L’accord tacite du judiciaire au pouvoir politique se voit dans les différents systèmes de droit. Plus l’accusé est important plus le temps d’instruction de la procédure est long, semé de recours et d’artifices de toutes sortes ; moins l’accusé est important, jusqu’à devenir insignifiant, plus le temps de l’instruction est court, jusqu’à la procédure de comparution immédiate qui est un véritable déni à l’application des lois, puisque le procès n’est pas établi à charge et à décharge et que l’unique témoin est souvent un représentant de la force policière.

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La magistrature, en l’occurrence est un pur agent supplétif à la répression policière. Et c’est en cautionnant par son autorité la justice rendue dans l’urgence qu’elle accumule le plus de condamnations d’innocents par rapport à toute autre procédure.
Enfin la police de base, celle qui entre en contact avec les opposants du régime est à la fois la plus surveillée et la plus chouchoutée sous diverses formes.
La première mesure de Macron dès le début des manifestations des Gilets Jaunes, en décembre 2018 fut d’augmenter la paie des policiers, de régler les arriérés de salaire et de hâter l’arrivée des nouveaux équipements, jusqu’aux flash-Ball pouvant produire des blessures à l’œil, alors que les anciens, par le diamètre plus conséquent de la balle de caoutchouc ne le pouvaient pas.
Évidemment, un pouvoir qui combine et coordonne les trois éléments dénoncés plus haut est un pouvoir fort, mais hypocrite, puisqu’il joue sur sa bonne foi, la dangerosité des manifestants et son obligation de faire respecter l’ordre.
Que faut-il en penser ?
Est-on encore en droit d’appeler ce régime une démocratie ou un système dans les mains d’un « despote éclairé » ?
Si Macron avait été élu par 80 % des Français, on pourrait à la rigueur convenir que sa politique soutenue par un large consensus devrait déboucher à termes sur des réformes promises, fut-ce au prix d’une austérité accrue.
Mais, ce n’est pas le cas. Macron a été élu avec moins de 20 % des suffrages exprimés et non exprimés des Français. Le deuxième tour fut la mascarade habituelle, les opposants de Macron ont cédé « à la raison démocratique », selon laquelle tout vaut mieux que Marine Le Pen. Quand on voit où en est quand même arrivé ce pouvoir, on se demande si la solution Macron ne comporte pas autant d’inconvénients que l’autre ?

17 juillet 2019

Clip’Tan et ficelle pour tout le monde !

Je me demande si c’est encore de saison de parler du gouvernement ? Des fois que ça traumatiserait les gens en train de remplir leurs voitures du matériel de camping, pour le grand saut dans l’inconnu à Palavas-les-Flots !
Les partis attendent septembre quand les marquants reviennent de vacances, pour reprendre des palabres aussi laborieux que le soleil met du temps, cette semaine, à forer un trou dans les nuages.
Une invention bouleverse l’opinion : un Clip’Tan permet de transformer un maillot de bain en string pour 14 € 90 ! C’est une pince en plastique qui reprend tout le maillot pour en faire une ficelle qui s’incère juste entre les fesses, rendant enfin celles-ci à l’air libre.
Me voilà beau avec le bric-à-brac des monstruosités belges sur les bras, en concurrence avec les plus belles raies de l’été !
Au risque de perdre mes derniers lecteurs, j’étale quand même mes rogatons en bord de plage dans une brocante politique, avec l’espoir qu’on y vienne jeter un œil.
Charles Michel se sauve à l’Europe, pas comme le pauvre type qui a essayé de sortir sans payer un vélo électrique de chez Aldi, non, avec un déficit qui s’élèvera à 1,7% du PIB, soit un peu plus de 7,7 milliards d’euros, selon le Bureau du plan.
Ça… c’est de l’Arsène Lupin, prix Goncourt des grands jours !
Charles ferait bien d’aller en trottinette au rond-point Schumann, des fois que le transport de ce glorieux transfert serait encore à charge du contribuable.
Avec un déficit pareil et les perspectives de croissance économique de 1,3% cette année, les amateurs ne sont pas chauds pour la reprise ! Le ralentissement de la croissance ne s’explique pas que des tensions commerciales et le Brexit, Charles Michel y est pour quelque chose.
Une dernière petite menterie de Charles avant le départ, il a toujours nié l’existence des bombes nucléaires B-61 américaines stationnées en Belgique sur la base aérienne de Kleine-Brogel, quoique secret de polichinelle. Voilà que le dernier rapport de l’OTAN confirme ce que tout le monde sait. Les Verts, qui n’ont pas l’Amérique de Trump dans le sang comme le MR, n’en veulent plus. Charles s’en fout. Il se tire !

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Avant de quitter le bureau et mettre son Clip’Tan sur la plage de Knokke-le-Zoute, Béatrice Delvaux ferait bien de vérifier si son héros ne nous en a pas mis un géant à la raie avant de déménager dans la crèmerie d’en face. Sinon, c’est l’Europe qui va la sentir passer, la ficelle !
La demande extérieure devrait baisser à cause du lobbying effréné de la Région flamande qui préfère qu’un marché soit perdu pourvu que ce ne soit pas la Région wallonne qui l’obtienne.
Ça c’est déjà vu par le passé. En accord avec son compère De Wever, Charles a filé le marché des avions de chasse aux Américains, alors qu’avec l’avionneur français, Charleroi et Liège auraient fourni des pièces d’une part importante de l’appareil.
L'Europe s’en mêle aussi. Elle rabote fortement ses prévisions de croissance, la Belgique parmi les pires élèves, lit-on dans les gazettes financières et c’est le chef de notre banqueroute que l’Europe a choisi pour l’incarner !
Quelle publicité !
Revenons à la Belgique : pour Pieter de Crem, une majorité sans la N-VA serait “intenable”.
Vous me direz pour ce que valent encore les avis du CD&V et du CDH ! Vous auriez tort, la N-VA et le Vlaams Belang boivent les paroles du monsieur à la triste figure. C’est quand même à des détails qu’ils ont siphonné la clientèle saint-sulpicienne des curés !
Pieter De Crem voit en couleur comme Walt Disney la formation du gouvernement "un bloc moteur violet, un bloc moteur socialiste-libéral, est en réalisation avec une direction verte".
Pendant ce temps, le roi consulte nos deux pieds-nickelés, Reynders et Vande Lanotte qui doivent remettre leur devoir de vacances fin juillet, sans faute.
Ils ont tellement fait des taches d’encre sur la demi-feuille qu’ils ont rédigées, que le roi n’y a lu que « faillite » et plus bas « des institutions », et peut-être aussi quelque mots à la limite de l’aimable pour Charles, de la main de Didier.
Le fait que les autres partis tentent d'impliquer le CD&V dans une coalition est "un peu trop facile", estime Pieter De Crem, Prévôt pense pareil pour le CDH.
Depuis Charles Michel offrant l’honorabilité à son ami Bart De Wever, il est impensable qu’une coalition fasse l’impasse sur "non seulement le plus grand parti flamand de l'opposition, mais également aussi sur le deuxième (le Vlaams Belang)", souligne Pieter.
Voilà le PS obligé de faire la paix avec les flamingants, pour s’en s’aller mettre la pince Clip’Tan à un cordon sanitaire qui aurait vécu et admirer les fesses flamandes, avant celles plutôt rebondies, de l’éditorialiste en chef que vous savez.
Ils ont une belle année devant eux pour se décider. L’été sera chaud… en 2020 !

16 juillet 2019

14-07-2019 – 02-12-1851 (1)

Voilà qui devient très inquiétant, en France.
Après s’être constituée illégalement un fichier des Gilets Jaunes, la police arrête au faciès celles et ceux qu’elle suspecte de perturber l’ordre public.
N’oubliez pas la date 14 juillet, jour anniversaire de la prise de la Bastille par le peuple parisien, ce même peuple pourchassé par la police ! Paradoxe auquel Richard3 joint la chute de la République par Badinguet (Napoléon III) le 2 décembre 1851, pour faire bonne mesure avec l’apprenti Badinguet actuel de l’Élysée.
Au défilé du 14 juillet, la police innove. Elle a rempli un bus de protestataires qui avaient l’intention de chahuter Macron au passage de son command-car. Autrement dit, la police arrête préventivement, en supposant que les gens qui sont dans la rue, aient l’intention de manifester.
Voilà une dérive très dangereuse et une conception très particulière de la démocratie.
Comme il a été écrit précédemment, le ministère de l’intérieur entend faire revenir au calme par la peur et la répression, la chose prenant une nouvelle forme : la « rafle », comme du temps où la Wehrmacht traquait les zazous dans les villes occupées.
Les arrestations préventives résultent d’une méprise des lois fondamentales de la liberté de circuler sur l’espace public, sans nul besoin de justifier de sa présence. À croire que le pouvoir aujourd’hui accommode et interprète les lois à son avantage.
Des gens qui attendent un défilé, sans posséder un objet pouvant servir à blesser des personnes, ne peuvent pas être embarqués dans des véhicules pour être transportés ailleurs, comme si cette pratique était naturelle et permise.
En réalité Castaner et sa bande jouent une partie serrée éminemment politique. Il s’agit d’amener ses cow-boys à des actions tendant à discréditer les GJ et ainsi se rallier l’opinion publique.
Quel jour le plus propice l’est davantage que le 14 juillet pour rallier l’opinion assez cocardière en ces circonstances ?
RTL France l’a bien compris qui a interviewé un père de famille « venu sur les Champs pour montrer à ses enfants le défilé de l’armée française » et qui ne l’a pas pu devant le danger que représentait « des excités injuriant les badauds ».

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C’est ce genre de flash dont Castaner raffole. Il y a tout là-dedans. Le risque couru par des enfants au milieu d’énergumènes, le peu de reconnaissance des GJ pour ceux qui défendent le sol de la patrie, et jusqu’à « était-ce l’endroit pour seulement siffler le chef de l’État en représentation de prestige devant des chefs d’état étranger ? ».
Inutile de dire que le préfet de Paris n’a pas fait dans la dentelle. Il a couvé la cinquantaine de casseurs, tandis qu’il profitait de ces perturbateurs pour accrocher des Gilets Jaunes pouvant nuire à l’image de Macron, sa police en civil grouillait partout.
Le grand public, malgré les assauts conjoints de la macronie et de la grande presse, hésite à mordre dans cette version du citoyen « séditieux », néanmoins l’opinion est versatile, le pouvoir le sait.
La manière dont la police a arrêté les figures historiques du mouvement des GJ, devrait secouer la France entière d’indignation, jusque dans les rangs de la République en marche. Cette indignation devrait être une barrière, signifiant à Castaner et sa bande qu’il y a des limites à ne pas franchir.
L’horreur est atteinte, lorsque les agents du pouvoir se saisissent à nouveau de ceux qui ont perdu un œil ou qui ont été victimes d’autres blessures. Non seulement, ils n’éprouvent aucun remord, mais on dirait qu’ils ont un plaisir sadique à épingler une seconde fois leurs victimes !
Il y a même un policier qui a osé menacer Jérôme Rodrigues, arrêté en même temps que Maxime Nicolle, dit "Fly Rider" et Eric Drouet, de lui crever l’œil qui lui reste !...
Le camp des « honnêtes gens » qui tolère ce voyou de Castaner, laissé en poste par un Macron autocrate, pourrait un jour regretter sa passivité.
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1. Deux décembre 1851, le prince Napoléon, président de l’État, devient Napoléon III, empereur des Français, mettant fin à la IIme République, en restaurant l’Empire.

15 juillet 2019

Du carottier au « karoshi ».

Le travail qu’au MR on dit « enrichissant » l’est souvent peu intellectuellement, encore moins matériellement par un bon salaire. Très peu de travailleurs s’épanouissent au travail. Si le travail épanouissait, on ne songerait pas à prendre des vacances.
La société occidentale n’a pas le sens du devoir d’un travailleur japonais, dont on ne sait pas si son ardeur par «karoshi», littéralement «mort par excès de travail», est due à son patriotisme incluant l’entreprise ou à un gène d’abeille égaré dans son cerveau.
La connerie militante en Europe s’est plutôt concentrée dans la politique. Changer de parti est aussi délicat en Belgique, que changer d’employeur au Japon.
Dans la monotonie des jours à s’acquitter de tâches inintéressantes qui est le lot du plus grand nombre, des conversations d’ateliers, de bureaux et chantiers, il ressort qu’il faut partir en vacances pour rompre avec le quotidien « si on ne veut pas devenir dingue ».
Partir en vacances serait la solution idéale pour remédier à un épuisement professionnel.
On en parle dans les WC, les sorties de caisse des magasins et jusqu’aux bureaux de l’ONEM où l’employé à force de brasser des malheurs à grands coups d’à-peu-près, n’est pas loin de sombrer dans le désespoir.
Ah ! c’est chouette de ne plus se régler sur des horaires et des règlements, d’enfin disposer de son temps et de ne plus voir cinq semaines durant, la tronche du petit chef à qui on donne un modeste viatique supplémentaire, à propos de quoi il se croit obligé de faire chier tout le monde.
On est toujours rattrapé par un psy qu’on dirait payé pour décourager les petites gens. La réalité aurait été suggérée au psy par les patrons, qu’on n’en serait pas étonné.
Des stress chroniques, les migraineux connaissent. Ils entretiennent une véritable pharmacie dans un tiroir de bureau, Deux mois de bonheur, en bord de mer, ne compensent pas tous les problèmes. Mieux, ce faux répit leur serait parfois plus funeste qu’utile. Ceux qui sont devenus borderline ou bipolaires, à force de projeter une image contraire de ce qu’ils sont, vont probablement aggraver leur état devant les beautés couchées dans les transats et les bateaux des plaisanciers qui n’attendent que le départ des congés-payés, pour partir dans les îles débarrassés de la multitude.

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On les verra victime d’un double manque : celui d’avoir raté les richesses étalées dans les magazines hors d’atteinte, et plus frustrant encore, de faire une croix dessus pour le restant de leurs jours.
L'inefficacité des vacances en cas de troubles profonds devait faire réfléchir les politiciens de gauche sur la nécessité de baisser drastiquement les heures de travail afin d’équilibrer le nombre de jours de travail et le nombre de jours chômés.
Liane Davey, experte en psychologie organisationnelle et autrice de The Good Fight, un essai sur les conflits dans l'espace de travail moderne, c’est dire si elle possède le sujet à fond, est d’avis qu’une semaine ou deux de vacances, ne sont pas suffisantes pour décompresser et contrer les effets d'un véritable épuisement professionnel.
Cent quatre-vingt deux jours et demi de vacances par an paraissent à peine suffisants.
Ce nombre de jours n’est pas exagéré. Il correspond aux congés des Chambre et Sénat, très loin en-dessous des grands administrateurs de l’État, des sociétés, des tribunaux d’appel et de cassation, et beaucoup moins que les présidents des conseils d’administration de certaines entreprises.
Prendre des vacances est probablement essentiel, mais si c’est pour partir quelques jours avec le stress qu’à peine installé, il va falloir refaire ses valises et repartir dans l’autre sens, cela en vaut-il la peine ?
Dans une enquête de l'American Psychological Association (APA) publiée en 2018 et menée auprès de plus de 1.500 salarié/es américain/es, les deux tiers des personnes interrogées ont affirmé avoir vu les bénéfices psychologiques liés aux vacances disparaître en seulement quelques jours.
Que nos américanolâtres se le tiennent pour dit, puisque ce sont les Américains qui le prétendent…
Et puis autre avantage, travailler une demi-année, verrait la fin du chômage de masse, puisqu’il faudrait de la main d’œuvre pour l’autre moitié. L’avantage ? Il n’y aurait plus du travail à rattraper en rentrant de vacances.

14 juillet 2019

Le syndrome de Cotard.

Le pouvoir se moque de nous quand il propose un programme d’austérité « pour redresser les finances publiques ». Puis, il entreprend de folles dépenses de prestige pour que le pays tienne son rang dans le concert des Nations ! Le mantra psalmodié de la vie dévouée de l’élite cache des egos surdimensionnés. Le personnel politique entend bien avoir sa part dans les dépenses de l’État.
Viennent les détails qui tuent. « L’homard m’a tuer » est le slogan qui suivra de Rugy jusqu’à sa mort politique. C’est tellement drôle et historique avec ça, puisque cela rappelle une affaire criminelle retentissante.
Quoique cela se passe en France, on est servi en Belgique. La suite, c’est le sèche-cheveux plaqué or de madame de Rugy.
Attention aux fakes. Ce produit existe-t-il ? Oui, c’est le Dyson Supersonic, l’Argent/ Fuchsia 315 € et à la feuille d’or, 500 €.
Chercher le sèche-cheveux dans les appartements privés de l’hôtel de Lassay ne prouverait rien. Madame a pu emporter la chose et laisser un truc à 19 € 20.
Tout cela pour dire, la dénonciation par objet donne plus de poids à l’accusation sans pour autant la légitimer sans preuve. L’objet fait l’effet d’une pièce à conviction qui tient lieu de preuve. Les homards aussi, en réalité on ne les voit que sur images. Ils ont été mangés.
Voilà que le peuple tombant dans le traquenard des faits truqués ou inventés de l’élite comprend la leçon et lui rend la pareille.
On pourrait étendre l’inventaire de choses qui apparaissent puis disparaissent sans qu’on y puisse grand-chose, par exemple les vêtements de grands couturiers portés par madame Macron et bientôt par la compagne de Charles Michel !
Madame Macron et bientôt Amélie Derbaudrenghien font du mannequinat à titre gracieux. Ces vêtements deviennent des objets commentés et connus. On se souvient du fameux tailleur bleu de Brigitte Macron à gros boutons dorés. Il est invendable en seconde main par la maison de haute couture qui tôt ou tard viendra reprendre cette pièce qui ne peut être mise deux fois.
Peut-on considérer que, si elle n’est pas détruite, elle restera indéfiniment dans un sac de protection au fond d’une garde-robe à la présidence !
Une amie française me dit que ces vêtements extrêmement coûteux sont offerts et que ces personnalités les gardent ! Mais alors, une autre question se pose : « Ce capital offert, ne devrait-il pas être déclaré comme un avantage professionnel ayant valeur de salaire ? »
Imagine-t-on le gâchis de la manière dont ces dames se vêtent ? Bien sûr, ce n’est pas de l’argent de la république mais du privé. Est-on sûr qu’outre la publicité, les maisons de Haute Couture ne se rattrapent pas d’une façon ou d’une autre sur des factures moins prestigieuses et sur lesquelles, l’Haut-Lieu ferme les yeux, jusqu’à ce que la facture tombe dans les mains d’un citoyen ordinaire qui s’en émeut et la trouve mauvaise ?
Nous ne sommes plus à la république du Président Fallières.

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On ne peut pas supprimer des emplois dans l’administration publique en même temps que le pouvoir jette l’argent par les fenêtres.
On ne peut pas demander aux gens de restreindre un train de vie déjà à peine suffisant et plus que modeste, quand on dispose de l’argent public pour satisfaire à des caprices, à améliorer des salles de bain, changer de la vaisselle ou dépendre un lustre de la garde-robe nationale pour le remplacer par un luminaire moderne.
La folie des grandeurs est un travers dans lequel les gens de pouvoir tombent facilement. Le passage de l’obscurité à la lumière semble ne pas favoriser la modestie.
Il paraît que de Rugy terrorisait son personnel par des remarques sèches concernant des économies de bout de chandelle à faire dans tous les domaines.
Charles Michel est encore dans la posture du faux modeste, rôle qu’il tenait à merveille jusque dans les derniers instants de son gouvernement.
Nous verrons en décembre, lorsqu’il sera en contact permanent avec d’autres faux modestes, comme Macron, et qu’il y aura une sorte d’émulation entre des ostentations, des poses, des figures étudiées entre eux, s’il résistera dans un rôle qu’il s’est construit dès que papa Louis l’a propulsé dans le système.
On ne le sait que trop, quand un politicien atteint un emploi au-dessus duquel il n’y a plus rien, il ne reprend jamais un emploi plus modeste après. Ce serait déchoir.
L’homme public souffre souvent du syndrome délirant de Cotard : une mélancolie, à la suite d’échecs ou d’attente trop longue de résultat, puis libéré de l’angoisse de l’échec, le candidat est pris de bouffées délirantes, extravagantes, dépensières....
C’est le cas de Giscrad, Sarkozy, Hollande, ce sera celui de Macron. Charles Michel finira jeune pensionné aux revenus très confortables, comme Herman Van Rompuy, ancien président du Conseil européen. On attend ses bouffées délirantes.
L’Europe ne lui tiendra pas rigueur d’être fastueux et dépensier aux tables d’honneur des invités de prestige.
Le mannequinat d’Amélie devrait se mesurer à celui de Brigitte Macron, dans un duel qui rappellera celui de Claudia Schiffer-Naomi Campbell.

13 juillet 2019

Placet à Béatrice Delvaux.

Chère Béatrice, c’est étrange, tout nous oppose ! Je ne parle pas de sexe quoiqu’ils soient différents, de vous à moi, mais de la manière de voir, de réfléchir, d’interpréter, bref, d’exister en qualité d’être humain.
Car, c’est la seule chose qui nous corresponde, nous sommes, vous et moi, des personnes relevant de l’apparence sapiens-sapiens, n’ayant aucune connaissance de ce que Neandertal pensait de l’économie de marché, dans la perspective qu’il pût être de vos ancêtres.
Une incompatibilité de pensée, carrément congénitale, s’est encore révélée dans toute son ampleur au dernier éditorial énamouré que vous commîtes, consacré à Charles Michel.
Parole, vous êtes amoureuse !
Que sera-ce le 14 juillet, quand vous l’admirerez à la tribune des Grands, quasiment général en chef-adjoint du maréchal Macron, chef des armées, quel plaisir pour vous et quelle honte pour nous tous que ce premier ministre failli, incapable de rassembler les Belges sur des valeurs communes, plastronnant dans les ors de l’Europe !
On ne peut pas être aveugle à ce point, seul l’amour… Ce parasite social qui poursuit son ascension dans un monde parallèle au peuple, tout emprunt de la suffisance mondaine où il est de bon ton d’accompagner une dame en Lagerfeld montrant généreusement son derrière aux photographes, par la fente de l’entre-deux d’un ourlet ! Seriez-vous capable au bras de votre héros, d’égaler les performances d’Amélie qui se consacre désormais à la high society ?
Si oui, vous devriez militer. Le MR a toujours fait une forte consommation de rombières. Si ce n’est fait déjà dans le secret des messes basses des rédactions et des entretiens particuliers traitant des futures baronnies proposées au roi.
Vous vous ébaudissez des « victoires » de Charles. Pour moi, se sont des défaites. Vous vous enorgueillissez de ses succès émaillés de décorations, congratulations et enthousiasmes des peuples que vous voyez partout et que je ne vois nulle part.
Et jusqu’à ce dernier gouvernement qui consacre définitivement la non-pluralité de la Belgique en célébrant la supériorité numérique de la Flandre, vous semblez troublée par ce génie qui a définitivement dégradé la francophonie et que vous voyez, au contraire, en exemple étourdissant du savoir-faire patriote !
Franchement, vous nous voyez sur une île déserte en tête à tête permanent, avant qu’un cargo ne nous aperçoive du large !
Mais jamais, je ne pourrais vous faire l’amour en guise de passe-temps ! Non pas que votre corps, à force de le sublimer par la privation d’un désir autre, me soit rébarbatif, mais ce que vous ignorez sans doute à force de vivre et respirer dans le délétère d’un autre milieu, les gens de gauche ont la délicatesse de coordonner un acte physique et une disposition parallèle de l’esprit.
Moi sur vous, il y aurait l’épouvantable image de ce Charles Michel dévoré d’ambition ! Lui, dévoué à sa seule promotion, trompant les gens sur la nature de son attachement à la chose publique, comment voulez-vous que nos cœurs battent à l’unisson ?

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Sans compter que vous-même avez l’approche des gens de ma sorte quasiment impossible. On vous a probablement appris au Soir que les individus de gauche sentent mauvais, de cette exhalaison nidoreuse d’une pratique des vieilles reliures de Karl Marx, suavité de transpiration à la lecture d’Engels, et faisant signet des squames d’une peau cancéreuse, entre les pages de Cécile Obligi, reliant le martyre de Robespierre à la pensée sulfureuse de Babeuf.
Je pense donc que pour éviter le pire, que nous ne nous rencontrions jamais, que nous ne prenions pas le même bateau et que nous relisions minutieusement la liste des passagers dans les aérogares.
C’est pourquoi, il me convient très bien d’entendre vos soupirs d’amoureuse devant le vertigineux parcours de qui vous savez, tout en ne croyant pas un mot de ce que vous dites. Car, si vous changiez d’avis, dame il suffirait d’un autre prince, plus chrétien que libéral, pour que vous occupiez illico la caverne des filles de Loth. Je m’effraierais, de glissement en glissement, que vous ne vinssiez à fréquenter les écrits de Bakounine, dans un retournement de conscience suspect.
Vous nous voyez, côte à côte, à un meeting de Raoul Hedebouw, à un briefing de Florence Arthaud ou à un comité directeur de la France Insoumise !
Malgré le renoncement spectaculaire des moisissures libérales et votre bonne volonté à trouver un sens aux battements du cœur, il me semblerait que de vous sentir à cette place, ce serait moi qui ne serais plus à la mienne.
Aussi, je vous en prie chère Béatrice Delvaux ne changez rien. Restez ce que vous êtes. Surveillez seulement les transports publics, afin que nous ne nous y retrouvions tout bêtement face à face, dans un couloir de bus bondé et serrés l’un contre l’autre, par la pression des voyageurs. Dites-vous bien que si une main frôleuse atteignait subrepticement vos fondements… ce ne serait pas la mienne.

12 juillet 2019

Vive la fausse (vraie) nouvelle !

Un test, bien sûr, de ce que pense la presse des soirées TV et des magazines politiques, la question « François de Rugy faisait-il un travail de représentation, alors qu’il était président de l'Assemblée nationale, en multipliant les dîners fastueux à l'Hôtel de Lassay entre 2017 et 2018, en compagnie de son épouse et leurs amis communs ? ».
Hier soir, il y avait devant les micros d’ « On refait le monde » de RTL France, Yves Thréard du Figaro, Xavier Couture, producteur de télévision, Carole Barjon, du Nouvel Obs et Olivier Ravaninot, Cristelle Rebière était au pupitre central.
Tous à peu près, sauf Carole Barjon plus nuancée, dénoncèrent l’inquisition de Mediapart et le lynchage sur les réseaux sociaux d’un ministre dans l’exercice de ses fonctions.
On discernait sans peine la haine sourde envers une nouvelle manière de faire voyager les nouvelles sur Facebook et ses dérivés. Comme si les fausses informations, les outrances et les écarts des fake-News étaient le seul produit des masses et des quelques médias trahissant « la cause », comme Mediapart, Canal Fi ou encore Ganesh !
Et quand bien même cela serait ? Voilà qui nous guérit au moins d’une autre manière de faire de la fausse/vraie information en oubliant que les sources sont plurielles et pas seulement gouvernementales et bien séantes d’un bourgeoisisme affligeant.
Qu’on se le dise, Thréard et les autres sont pour les fastes et les joyeusetés de la république et qu’importe si c’est pour accueillir les amis de madame de Rugy, par ailleurs chroniqueuse à Gala. Le ministre de l’écologie l’a dit pour sa défense « c’était aussi pour ne pas être coupé des gens »… et inviter des amis semblait être la bonne manière.
Ce soir, changement de décors chez Caroline Roux, dans « C dans l’air », devant le tollé général, on est plus nuancé. Bruno Jeudi est moins certain que de Rugy puisse s’en sortir, malgré l’appui de Macron.
On patauge depuis trop longtemps dans la bien-pensance et la pensée unique.
Ces gens ont horreur ce qui se dit en bas, pour eux, des ramassis de bêtises, d’envies secrètes et d’inventions sur de fausses nouvelles.
Rien ne vaut le professionnel blanchi sous le harnais et les servitudes dues aux patrons, tous de droite, auxquels il faut plaire avant tout.
Eh ! bien soit, vive la fausse (vraie) nouvelle, puisque de Rugy a dû s’expliquer sur les fastes de l’Hôtel de Lassay, dont il fut le locataire quand il était le président de l’assemblée nationale et que sa démission a été un moment envisagée par Macron.
Le journaliste bien-pensant se voit drapé d’une autorité morale qui lui fait obligation de prester partout des piges en radio-télé afin de rétablir l’officielle vérité, oubliant que le métier était jadis celui d’établir des dossiers à charge et à décharge, comme un procureur de justice consciencieux. À défaut de quoi, les avis porteront le sceau de l’infamant conformisme d’intérêt politique.
Ils ont beau s’en défendre, comme Aphatie qui le fait régulièrement sur Europe 1, qui dit politique dit positionnement idéologique. Le moins est qu’ils ne sont pas étiquetés Gilet Jaune !
Les journalistes des grands médias sont tous sans exception dans un consensus conservateur. Le modèle absolu est néolibéral. Ils s’inscrivent dans une aversion partagée envers tout ce qui paraît être un raisonnement marxiste, cette philosophie étant considérée comme l’horreur absolue, anti démocratique rigide et sectaire.

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De leur profession, ils honnissent ceux que n’effraient pas le discours de Mélenchon, le dernier livre de Bégaudeau et une position polémique d’Onfray. Tout ce qui approche le métissage culturel est black-listé.
Ces messieurs de la jactance labellisée par le pouvoir ne sont pas loin de penser qu’ils sont les seuls à gros cerveaux et que penser est l’attribut de l’oisif qui est bien au-dessus de la comprenette du prolétaire qui, accablé de tâches quotidiennes, n’a pas le temps de réfléchir !
L’activité des privilégiés du système n’est-elle pas de penser pour nous ? Leur onction n’est-elle pas baignée dans la reconnaissance académique des diplômes ?
On jurerait, à certains brefs instants de remord, qu’ils lavent leur mauvaise conscience, pour tout autant que cela leur soit nécessaire, dans des idées généreuses dont ils savent pertinemment qu’elles ne seront jamais appliquées, surtout par les gens de pouvoir qu’ils fréquentent !

11 juillet 2019

Du Reichstag aux Champs Élysées…

S’il y a des destins tragiques qu’aucun signe précurseur ne disposait à changer le cours de l’histoire, c’est bien celui du Hollandais Marinus van der Lubbe, condamné à mort en 1934 pour avoir mis le feu au bâtiment du parlement allemand à Berlin : le Reichstag.
Il était à moitié nu et dans un état confus, quand on le surprit dans le bâtiment en flamme. Spontanément, il déclara avoir agi de son propre chef.
Un pyromane avéré, sans doute, quant à être aussi efficace qu’il le fut avec une boîte d’allumette, c’est autre chose.
Ce n’est pas sur les faits politiques qui ont découlé de cet incendie que je veux vous mener. Qu’importe que Marinus ait ou non incendié le bâtiment ou que ce soit Hermann Goering qui en fit confidence à Nuremberg lors de son procès, ni même les terribles conséquences de cet incendie.
Pour Hitler, c’était une opportunité qu’il saisit au vol. Il se pourrait même que les nazis aient instrumentalisé le pyromane, l’aient poussé à l’intérieur des lieux et fourni les allumettes. Nous ne le saurons jamais. Le lendemain de l’incendie criminel le président du Reich, le maréchal Hindenburg accorda des pouvoirs illimités au chancelier, qui proclama aussitôt « l’état urgence pour la protection des personnes ». Ce règlement particulier est resté en vigueur jusqu’à la fin de la guerre. C’est grâce à l’incendie qu’Hitler est devenu plus rapidement le dictateur qui fit couler des torrents de sang en Europe.
Ce n’est pas de cela dont il s’agit aujourd’hui, mais du Van der Lubbe manipulé, simple d’esprit a-t-on dit, presque aveugle, conduit à son destin plus qu’il n’y ait été de lui-même, donc victime.
Les méthodes policières en démocratie, comme en dictature, ont d’étranges similitudes et la justice, toute indépendante soit-elle des pouvoirs politiques, ne fait pas dans la dentelle lorsqu’elle est saisie par des faits qui concernent « les gens de peu » comme on disait sous l’Ancien Régime.
Condamné seulement à huit années de prison lorsqu’on se mit à revoir son procès après la guerre, Van der Lubbe n’en était pas moins mort décapité depuis longtemps.
Peut-être bien que lors des samedis les plus chauds des Gilets Jaunes en France, lorsque la police raflait des paquets de gilets Jaunes au hasard des coups de filet, que l’imagination policière allait bon train dans les inculpations en série, voies de faits, rébellions, détentions d’armes (parfois un bâton, un tournevis ou une canne suffisent) il y avait un peu de la méthode de la Sturmabteilung d’Ernst Röhm qui renaissait dans cette police là.
Comme, il n’a pas manqué dans le gouvernement Philippe de profiter des incidents des samedis pour durcir les lois répressives, au point que l’état d’urgence, décidé lors des attentats islamistes, pourrait très bien être inscrit à demeure dans la loi sur le maintien de l’ordre.
Dans la foule saisie, parquée, mise en joue, mains levées en signe de reddition, il devait aussi s’y trouver quelques Van der Lubbe, égarés, perdus, à la stupeur du moment plongés dans leur névrose et leur combat personnel.
La suite dépend aussi d’un autre parallèle, celle de la Justice allemande qui prononça la peine de mort de Van der Lubbe, mais qui acquitta quatre chefs communistes que les nazis avaient embarqués de force dans l’aventure, complices imaginaires. Les juges allemands, malgré la pression du pouvoir, avaient laissé force au Droit.

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À voir les peines en cascades prononcées par des Juges en chemise de nuit, pressés eux-mêmes d’en finir, certes, avec beaucoup de sursis, mais des amendes lourdes pour qui proteste de sa pauvreté, on n’est pas loin de penser à une justice de classe !
On se dit que cette justice à la chaîne n’est pas une justice.
On en cherche le sens.
Avec Van der Lubbe, c’est facile. L’homme était le prétexte qui manquait pour atteindre rapidement au pouvoir absolu. Avec les Gilets jaunes, c’est tout bêtement l’instillation de la peur, peur des ennuis, peur qu’après le sursis, ce sera la prison ferme pour récidive, peur qu’on est tout juste dans ses comptes et que la justice peut mettre un terme, par les amendes infligées, à l’équilibre précaire des sous nécessaires au ménage.
Dans une société à priori démocratique, mais qui ne l’est pas tant que cela finalement, l’ignominie de la politique d’un Castaner supervisé par Emmanuel Macron saute aux yeux.
Il faut absolument que les pauvres restent chez eux et pour ce faire rien de mieux qu’une police qui tombe à bras raccourcis sur les citoyens, tout en préservant les bandes de casseurs qui justifient la répression générale. La suite est facile à déchiffrer. La police arrête surtout des gens qui n’ont fait que protester. Les débutants protestataires sont les plus fragiles et les plus faciles à repérer. Le pouvoir compte sur eux pour décourager tout le monde de remettre ça le samedi suivant, quelques coups de flash-Ball qui font mal, des brimades et des coups de pied au hasard, un peu de lacrymo et les voilà qui s’égaient comme des lapins. Le remède, six heures de garde à vue et comparution d’urgence…. Et les petits nouveaux viennent vous manger dans la main, pense le préfet.
Le pire, cette politique se pratique sous les yeux des journalistes de la grande presse qui ne mouftent mot ! C’est ce qu’Alain Duhamel appelle le pouvoir régalien de l’État, le seul à pouvoir légalement utiliser la force.
Il y a un peu de Röhm dans cette pratique policière !

10 juillet 2019

Nous, zauditeurs !

Les amuseurs des radios et télévisions sont en instance de séparation de deux mois pleins des zauditeurs. Après, ils retomberont dans les bras les uns, les autres. C’est une séparation qui a pour objet un retour triomphal mi septembre. En attendant, ils ont quitté le domicile conjugal, pas le leur, mais celui de leurs fans, pour des cieux enchanteurs que le public ne peut pas connaître. Ils reviendront bronzés comme ceux qui passent la Méditerranée en gonflable, mais sans la peur au ventre en ayant faim et soif. Ils nous reviendront avec une provision de bons mots piqués sur des journaux qui traînaient dans les halls d’hôtel ou tout simplement téléphonés par leurs auteurs avec lesquels ils restent en contact.
Mais comme la franche rigolade a horreur du vide et que La Grande vadrouille est complètement hors d’usage depuis trente ans qu’on la sort des tiroirs, les agences essaient de nouveaux produits, intérimaires en CDD ou en promotion canapé.
Du coup la cohorte des sédentaires, des paumés et des largués estivaux s’hallucine devant des gars et des filles venus de nulle part et qui y retourneront peut-être ou peut-être, pas selon les caprices d’un producteur, l’opportunité d’une mise à la retraite ou l’aimable performance d’une stagiaire aux jambes magnifiques.
Les gags auxquels il faudra s’habituer, avec les bonimenteurs des vannes d’été dont on voit les têtes pour la première fois, sont un cran en-dessous des habituelles. Faire rire est une profession à revisiter chaque semaine en parcourant la désopilante concurrence.
Le public faute de mieux s’abandonne au provisoire. Les mordus tâtent du Tour de France.
Cette semaine, on est en plein dedans. C’est la centième ! On se jure bien que ce sera la dernière, tant suivre des vélos à la télé pendant trois heures d’affiliées est un exercice tellement abrutissant qu’il n’y a vraiment que les abrutis qui y résistent. Je vous dis ça, parce que c’est mon cas et deux jours plus tard, je n’ai pas encore compris pourquoi.
N’est-ce pas le signe du mépris des Grands, ces sous-spectacles ?
La juste récompense de l’Europe prospère, celle qui intelligemment ne bosse pas à moins de quatre mille euros par mois, c’est juillet et aout. L’élite s’est taillée sous les Tropiques. Cette Europe là, nous fiche la paix deux mois, tout en veillant à ce que les nouvelles applications de la réglementation du chômage ne prennent pas du retard. Eux partis, on est à peu près certains qu’il n’y aura pas de guerre, pas de fusions industrielles jetant à la rue deux mille personnes, pas de procès de prêtres pédophiles, relâche come au théâtre.
Rien que des impasses calmes avec leur alignement des petites maisons comme celles des corons, des ruelles endormies, des corridors sombres au fond desquels des enfants jouent avec des bouts de bois et des chiffons. Les petits voleurs des parkings attendent le retour des belles limousines et taguent les murs de leurs signatures mystérieuses, en attendant.
La société décantée des élites, le fond de la passoire est à l’écume des jours et des moûts informes. Une population imprécise dont on n’a cure de savoir si elle n’aimerait pas se cultiver un peu par le rire et le bel esprit, attend le grand retour des animateurs du bonheur pas cher.
Qu’on lui donne à lire d’Octave Mirbeau « Avec la littérature, il n’y a pas de main-d’œuvre. Ce qui ennoblit la peinture, la sculpture, c’est le côté ouvrier », elle aurait à penser.
Ce n’est pas écrit comme dans Fous-Rires, c’est même tout autre chose, probablement que quelques-uns parmi ceux qui restent seraient intéressés.

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Pour l’élite, le peuple a besoin de surveillance. Heureusement les vigiles restent.
Une université d’été, moins élitiste que celle d’Onfray, pourrait intéresser. Il y faudrait mobiliser des cadres. Même en haute saison, il n’y en a pas.
On peut rêver. On ne fait rien pour relever le niveau dix mois durant. Pourquoi faudrait-il une autre politique les deux mois d’été ?
Qui paierait d’abord ?
Mine de rien, vacances ou pas, on est toujours bel et bien dans un truc où il s’agit de compter ses sous et marquer ses dépenses. C’est même dans les petits plaisirs des déjeuners sur les aires d’autoroute que de juillet à septembre la tasse de café prend un sacré surcoût.
À croire que les pauvres qui servent sur les aires de repos n’aiment pas les pauvres qui viennent s’y restaurer, à moins que cette fichue loi de l’offre et de la demande… ne le soit que sur un coup de fil reçu quelque part, au large de Saint-Tropez ?

9 juillet 2019

Charles Michel et Jean-Bedel Bokassa.

Nous ne sommes pas en Centrafrique, encore moins en 1976, mais Charles Michel se verrait bien à l’Europe, si on l’y poussait un peu, homologue de Jean-Bedel…
Le parti de Charles Michel peut compter sur lui… et pas que lui ! Il n’est pas loin de « buvez, ceci est mon sang ! ».
Le président du MR autoproclamé suite à un transfert des clés de la Maison MR, du fait du Prince, sans que les membres associés du troquet aient été au courant (1), entend bien conduire les négociations actuelles avec les autres partis jusqu’à la formation d’un gouvernement, avec ou sans les libéraux.
Au même moment, il assume la fonction de premier ministre dans un intérim qui ne lui donne aucun droit selon la Constitution, mais dont il veut profiter pour faire passer en douce des réformes libérales.
Enfin de 7 à 18 h et entre chien et loup, il poursuivra ses contacts au niveau européen histoire de débuter en décembre la prestigieuse présidence.
On ignore s’il aura l’opportunité d’assister à la naissance de son deuxième enfant de ses œuvres avec Amélie Derbaudrenghien, son staff est actuellement en pourparler avec l’accoucheur pour trouver des dates disponibles en juillet.
Nul doute, ce type a le melon. Il est atteint de ce que David Owen, ancien ministre des Affaires étrangères, a décrit dans un ouvrage éponyme "The Hubris Syndrome", ou comment le pouvoir transforme la personnalité d’un dirigeant.

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Dans son livre : Bush, Blair and the Intoxication of Power", David Owen, décrit cette pathologie du pouvoir dont les Grecs anciens avaient déjà constaté certains symptômes : démesure, orgueil et prétention insolente de la part d'un mortel.
Son ouvrage avait été écrit avant l’entrée en scène de Jupiter Macron et de Patate (2) Michel.
L’humour anglais définit l’Hubris ou l’Hybris sur la façon dont on fait carrière, comme on porte un costume, et qui fait notre façon de penser. Comme dit Lord Acton : Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument.
L’"intoxication au pouvoir" se traduit par de l'arrogance, une bonne dose de narcissisme et de mégalomanie, à la suite de quoi une bonne douzaine de comportements s’invite dans les manières et la façon de penser de l’intéressé, jusqu’à lui déranger l’esprit complètement. Sont atteints indistinctement ceux qui sont au sommet et ceux qui ratent la dernière marche, par l’effet de ce qu’ils croient d’eux-mêmes. C’est ainsi que le rival malheureux de Charles, Reynders, a autant le melon que son tourmenteur, peut-être en plus aigri, donc en plus dangereux.
D’après des spécialistes, le pouvoir modifie le cerveau. Dans le cas de Charles, c’est héréditaire. Louis senior a été complètement transformé par la fonction de Commissaire européen. Il y a eu un avant et un après. Quoique la névrose du père soit ancienne et freudienne, elle provient du temps où il était humilié par Jean Gol qui l’avait mis en compétition avec Reynders (déjà !) pour porter sa serviette de documents lorsqu’il avait à paraître dans des réunions publiques. En effet, Louis Michel n’est pas un universitaire et ce faisant, Jean Gol justifiait son manque de diplôme par une tâche ostensiblement subalterne, alors que Reynders était avocat.
Le syndrome d'hubris a entraîné Tony Blair et Georges W. Bush à mener la guerre en Irak. Hitler, Tatcher et Chamberlain en étaient atteints. Mussolini et Mao également en plus d'être bipolaires ! Le Petit Livre Rouge est révélateur des obsessions de Mao marcheur, pas à la RM de Jupiter, mais de la Longue marche qui fit la fortune du nautonier de l’âme chinoise.
Un biologiste s’appuie sur l'exemple des cichlidés, une espèce de poisson qui évolue dans le Lac Tanganyka en Afrique, qui compte deux types de mâle : l'alpha coloré et conquérant. Il plaît aux femelles et vit en surface du lac, l'autre, grisâtre, doit se contenter d'une vie solitaire dans les bas-fonds. Parfois, le second prend la place du premier lorsqu'un alpha se fait dévorer par un oiseau. Cette prise de pouvoir entraîne une modification de l'organisme du poisson suite à une réaction hormonale.
Chez Charles, Didier, Richard (Miller), Denis (Ducarme) Georges-Louis (Bouchez) et les autres (3), c'est pareil ! Ce sont des cichlidés terrestres.
Le cerveau change suite à un afflux de testostérone, rendant le cerveau plus performant grâce à la dopamine. Mais, la quantité sécrétée importante aura des conséquences néfastes. Elle crée une addiction.
Autre piège, le pouvoir déforme l’image de soi. L’excès de confiance de la notoriété et l’habitude de voir les subalternes inquiets de mal faire, développent une mécanique mentale au cœur de l’hybris qui empêche de s’évaluer à sa juste valeur.
Tous les philosophes vous le diront, plus vous avez une appréciation juste de vos qualités, plus vous êtes modestes. Et, par principe, vous ne vous sentez pas apte à devenir chef d’État
Le pouvoir endommage le cerveau et bloque la capacité à ressentir de l'empathie. Se mettre à la place des autres devient impossible. Au sommet on perd la qualité qui permet de s'y hisser.
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1. Le petit Chastel a rendu la présidence à son chef, comme si l’autre en était propriétaire, son motif : la campagne pour les européennes. Sans blague ! Voilà Charles propulsé à la fois à la tête du grand bazar de l’Europe, président du chose et premier ministre… et pas surmené du tout ! Il est fort, non ? Loulou qui aimait jouer les chefs de salle en est soufflé !
2. Nom donné à l’Europe de notre grand chauve national.
3. L’entre-parenthèse des noms situe bien leur moindre importance. Le jour où l’on dira partout Richard sans que l’on ait besoin de dire « Miller », l’intéressé aura droit au melon complet, idem des deux autres.

8 juillet 2019

En affaires courantes, Charles Michel ?

On jurerait que non, depuis son intense lobbying pour passer de premier ministre à président de l’UE, Charles n’a pas quitté les affaires une seconde, saisi par l’ivresse d’un commandement, sans avoir à rendre des comptes !
Que peut faire un gouvernement démissionnaire, par rapport à celui qui ne l’est pas ? La réponse n’est nulle part. En principe, le gouvernement en affaires courantes se limite à traiter les dossiers administratifs et de routine. Le tout est de savoir ce qu’on entend par routine ?
Charles est le concierge qui veille au bon entretien de l’immeuble, pour ses patrons les propriétaires. L’électeur est ravi qu’il ne se passe rien. Voilà qui va donner à Charles l’occasion de jouer un mauvais dernier tour à son ennemi intime Didier Reynders.
En effet, Didier pourrait devenir premier ministre par intérim, si Charles démissionnait tout de suite de sa sinécure belge. Sinon, il devra attendre octobre, à moins que d’ici là un nouveau gouvernement soit trouvé. Didier ferait tintin, une fois de plus.
Être payé pareil qu’une activité pleine en responsabilités réduite, il y a pléthore de candidats ! Il n’appartient pas à un gouvernement démissionnaire de définir de nouvelles orientations – sauf urgence. En 2010-2011, le gouvernement Leterme, démissionnaire, nous a fait partir en guerre en Libye. C’est dire combien la notion d’affaires courantes est… élastique.
Calme plat des polders à l’Ardenne. Au niveau flamand comme au niveau fédéral, aucune nouvelle sur les négociations en cours. « Or il ne se passe pas un jour, pas une heure, sans qu’un ministre-en-affaires-courantes n’annonce une nouveauté ou même, comme hier, des mesures et des conseils pour lutter contre la canicule. » Daardaar magazine.
Le pouvoir est une drogue (1). Ils sont tous atteints ! L’incapacité de renoncer à la notoriété, au grand bureau protégé d’huissiers et de portes matelassées est telle que leurs rapports avec les personnes ordinaires y compris leurs épouses doivent être singuliers et compliqués.

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L’implication des ministres dans la conduite des affaires, la docilité des secrétaires, l’ambiance studieuse dès qu’il émet le moindre avis, le moindre désir, « Chose voulez-vous fermer cette fenêtre je vous prie » et l’autre qui est payé huit mille par mois pour tenir la serviette de l’illustre se précipite en montrant un désir évident de bien faire, à cela aucun n’y résiste ! Leur sens des responsabilités ministérielles frise l’acharnement.
« Quand la ministre Lydia Peeters critique l’idée d’établir un lien entre Mobiscore (note attribuée à votre logement en fonction de son accessibilité.) et fiscalité, au nom de qui s’exprime-t-elle ? Lorsque Maggie De Block refuse qu’Actiris aide des sans-papiers à trouver un emploi, de quelle autorité est-elle investie ? Et quand Charles Michel, depuis plus de six mois, écume la scène internationale, grenouillant de réceptions en dîners comme s’il était encore le Premier ministre en titre de la Belgique, au nom de quelle majorité le fait-il ? Des 38 sièges (sur 150) dont il dispose à la Chambre ? » Daardaar magazine.
On a encore en mémoire les 541 jours d’intérim en 2010-2011 (record mondial !). La différence avec la vacation d’aujourd’hui est quand même importante, seul le gouvernement fédéral attendait le messie, en l’occurrence Élio Di Rupo, tandis qu’aujourd’hui TOUS les gouvernements régionaux sont en panne avec le fédéral si l’on excepte l’assemblée germanophone.
On ne le dirait pas, tout le monde s’affaire et se prend au sérieux. Les gens aux affaires se prennent à aimer cette bride sur le cou que le 26 mai a facilitée.
D’ici à ce que ça continue comme si de rien n’était, il n’y a qu’un pas. Le roi est bien nommé à vie ! Et si Charles Michel cumulait sa fonction de président de l’UE, de premier ministre et la présidence du MR ? C’est l’homme idéal du MR à la rue de la Loi, il n’est nommé par personne au MR et a toujours été minoritaire ailleurs. À l’union Européenne, Monsieur Patate (c’est ainsi qu’on le surnomme) est l’homme de Macron.
Un ectoplasme pareil peut-il devenir un dictateur ?
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1. Dans "The Hubris Syndrome: Bush, Blair and the Intoxication of Power", le lord et ancien ministre des Affaires étrangères britannique, David Owen, décrit cette pathologie du pouvoir dont les Grecs anciens avaient déjà constaté certains symptômes : démesure, orgueil et prétention insolente de la part d'un mortel. Ce sera le thème de la chronique suivante.

7 juillet 2019

Tout va bien !

C’était le 26 mai. Plus personne ne sait ce qui s’est passé ce jour là. Est-on certain que ce jour a réellement existé ?
Les journaux appelaient la semaine du 26 cruciale pour la politique !
Les informateurs fédéraux, Didier Reynders et Johan Vande Lanotte, ont fait rapport au roi des conséquences de ce non-événement.
Rien n’a filtré. Comme il ne s’est rien passé, on ignore ce qu’ils ont dit, mais ce ne devait pas être grand-chose. Un peu comme s’ils avaient soumis au roi la proposition d’un nom d’une exoplanète récemment découverte.
Le scénario du trou noir, s’est programmé tout seul.
– Jean-Claude Luminet eût souhaité qu’on l’appelât Léopold IV, sire !
On discute un peu sur les bords. Petit à petit on est attiré par la gravité du moment. On tombe dedans et on ne revoit jamais l’imprudent qui disparaît dans l’indifférence générale.
C’est une étrange démocratie. Nos cerveaux sont gravement atteints par les conneries de la société de consommation. Les électeurs ont élu des types dont la seule préoccupation est de mesurer leur politique à deux critères : les traités européens d’inspiration libérale mondialisée, et les détenteurs des capitaux, décideurs politico-économiques indépassables.
C’en est au point que les électeurs croient que le monde de la finance, de par ses cerveaux surdimensionnés et ses petites menottes aux ongles roses d’une habileté monstrueuses, pense et fabrique tout. Si bien que les vrais créateurs des richesses, c’est-à-dire nous, nous nous prenons pour des copieuses 3 D interchangeables, sans avenir sinon pour la casse.
L’Haut-Lieu a trouvé une remplaçante à JC Juncker, Ursula von der Leyen, mais ce ne sera pas avant octobre. Là aussi on a trois mois et demi pour donner des noms à des planètes.
Comment voulez-vous que sans chef ni commissaires, MM. De la basoche Reynders et Vande Lanotte libèrent le roi de la corvée de les recevoir, pour faire semblant de faire quelque chose ?
Quand l’électeur s’apercevra de l’irresponsabilité de ses deux mandatés, cela pourrait faire du vilain. S’en apercevra-t-on ? La Belgique a cette réputation : on ne s’aperçoit des choses que lorsqu’il est trop tard. Alors, à quoi bon s’en apercevoir ? C’est sans doute ce que les Informateurs ont dit au roi : aucune politique n’est possible en-dehors de celle que l’on déplore depuis au moins vingt ans !
Question : à quoi ont servi des élections ?
Les informateurs royaux qui avaient la mission d’identifier les défis à relever par notre pays, et les conditions en vue de former un gouvernement fédéral, ne trouveront jamais des politiques capables de former un gouvernement.
Les défis sont différents entre le peuple et ses représentants. Ceux du peuple sont incompatibles.

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En un mois de mission, les informateurs ont rencontré les différents partis, à l'exception du Vlaams Belang et du PTB, pourtant vainqueurs du scrutin. La raison est simple, l’un défend des thèses nationalistes et ségrégationnistes et l’autre parie sur l’hypothèse d’un renversement du libéralisme.
Le libéralisme mauvais perdant préfère entraîner le monde à sa perte, plutôt reconnaître que dans une nature finie, on ne peut produire à l’infini.
Quant au nationalisme, c’est le retour au XVme siècle, avec ses guildes, ses drapeaux et ses donjons, quand on savait à peine que le monde existait en-dehors des murailles de la ville. Ce n’est pas une raison de se mettre la tête dans le sable pour ignorer leur existence.
Le roi, vacances gâchées, a donc lancé la deuxième mission de nos artistes. Ils devraient mener des entretiens bilatéraux approfondis avec les partis utiles à la formation d'un gouvernement fédéral. Réponse ? On ne sait pas. Ce n’est pas pressé.
En somme, on leur demande de trouver les solutions du problème belge, alors que les cinq gouvernements, les Provinces et les notables n’y sont pas parvenus ! "Nous ne cherchons pas une majorité des deux tiers", ont dit sans rire MM. Reynders et Vande Lanotte.
C’est une histoire drôle… On devrait rire plus souvent ! C'est le seul pouvoir qui nous reste : se foutre de leurs gueules tant que nous le pouvons. Parce que, tôt ou tard, ils se souviendront que nous nous sommes moqués d'eux. Et ce sera moins drôle !

6 juillet 2019

L’UE a la Patate.

La chronique précédente portait sur le libéralisme à la crise des subprimes. Il reste à définir le caractère tortueux et contradictoire du libéralisme.
Pas de doctrine, une politique indéfinie, le libéralisme dégage un certain malaise devant son incapacité à traduire un humanisme quelconque, un respect de la nature, plaçant une partie de la population dans le doute sur son avenir.
Qu’est-ce qu’être libéral aujourd’hui ?
D’abord ce qui frappe c’est la polysémie du terme libéral. Dès la fin du XIIe siècle, il signifie " un homme libre ". Sous la plume d’Argenson, après la Révolution française, il caractérise les partisans des libertés politiques.
Si libéral signifie ouvert à tous, de mœurs douce, enclin à l’indulgence, acceptant que les autres pensent différemment sans pour autant les ostraciser, alors oui, tous les gens de bon sens sont des libéraux.
Ce n’est pas ce que nous en donne à voir les parvenus du MR.
Quand on voit évoluer ceux qui se réclament du libéralisme, leur attitude hostile envers les chômeurs et les gens de la rue, insensibles à l’injustice sociale, pire, cherchant des moyens de l’aggraver pour économiser sur la facture sociale, alors que la leur explose, jouissant plus que leur dû et prônant la réussite à coups de méfaits sociaux, alors, non : les gens de bon sens ne peuvent pas être libéraux.
En théorie, il y a des libéraux de droite et de gauche, des modérés et des radicaux. À l’usage, ces états du libéralisme se rejoignent sur la façon d’établir la primauté de l’actionnaire sur le travailleur, le sens unilatéral de la propriété et sur un non-partage entre ceux qui produisent et ceux qui profitent. Le libéral est un animal tribal qui croit au chef, à l’entrepreneur qui décide seul, qui sacralise la rémunération selon le grade et non selon le mérite. Bref, c’est sur le critère de l’argent que se mesure toute chose pour lui et détermine les différences entre les hautes situations et la multitude.
Le laisser-faire et le libéralisme " manchestérien " ont trouvé parmi les partisans de John Maynard Keynes un socialisme libéral dont le PS belge se revendique. La social-démocratie n’est rien d’autre que l’application en Europe du radicalisme philosophique de Bentham et des deux Mill, père et fils, prônant une intervention active de l'Etat pour corriger les maux engendrés par l’impitoyable juge de paix de l’offre et de la demande.
On voit tout de suite dans le désastre social et économique de 2008, l’échec et ce qu’il en est advenu : un libéralisme autoritaire sorti des rails posées par Adam Smith, un système oligarchique aux contours imprécis, incapable de se définir.

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La supériorité des mécanismes de marché et de concurrence sur l'intervention étatique boostée par le développement de l’aviation civile et commerciale a définitivement clôturé l’aire Keynes. L’Europe et donc la Belgique dès que le quatuor placé à la tête de l’UE par les chefs de gouvernement et sans l’aval des citoyens, sera en place en octobre, est sous l’influence de Hayek, l’économiste qui dans les années 30 mit au goût du libéral le terme : néolibéralisme. Ce n’est pas une nouveauté, mais son sens est clair, exclure toute forme de gratuité dans les rapports entre citoyens. Tout a un coût, à commencer par le chômage, les handicapés et les vieux.
Ce qui complique la chose reste la différence entre l’Europe et les États-Unis. C’est à un tel point, que je ne peux pas développer ce thème dans cette chronique sans déborder.
2019 se réclame du libéralisme qui s'identifie au libre-échange et au laisser-faire, rien que des contradictions entre libéralisme économique, libéralisme politique et libéralisme moral.
D’après Friedman la liberté économique est une condition nécessaire à la liberté politique. C'est selon lui une erreur des socialistes, interventionnistes keynésiens, de croire qu'on peut associer économie dirigée et liberté politique.
Cela tombe bien, depuis 2008 l’économie n’a jamais été aussi dirigée, mais comme c’est en faveur de la minorité détentrice des biens et des numéraires, Friedman pourrait remanier sa copie, s’il n’était décédé en 2006, deux années avant que tout bascule.
L'histoire montre que la liberté économique sans cadre éthique, sans contrainte politique, mène à un monde intolérable, dans lequel la liberté du plus petit nombre, des puissants et des riches, s'apparente à celle « du renard dans le poulailler ».
De Lacordaire (1802-1861) on retient son célèbre aphorisme : "Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit". Comme quoi, on peut être curé et n’être pas trop éloigné du communisme.
Ce serait bien que le citoyen ordinaire vînt au pouvoir, pour mettre de l’ordre dans tout ça !
Le libéralisme pourrait être poussé dans les cordes par la physiocratie, une écologie tournée vers l’agriculture, vous voyez d’ici Ducarme et Reynders attelés à la charrue ?... eux qui n’ont jamais rien fichu de leurs dix doigts !

5 juillet 2019

Arrêtez-moi, si je déconne !

Nous sommes dans une économie libérale.
Il faut bien comprendre que ce qui a fait le succès de ce système, c’est bien la faculté de tout citoyen de monter une affaire, même individuelle et artisanale. La récompense ou la sanction vient au bout d’un certain temps de travail, réussite ou faillite, succès ou sanction.
Pour que ce système fonctionne et soit jouable, il faut qu’il n’y ait aucune dérogation, ni passe-droit, sinon il n’est plus libéral.
On n’a pas trouvé mieux pour faire simple. C’est net et sans morale.
Dans cette logique, l’UE pousse les États à privatiser autant il est possible de le faire, y compris dans l’administration et les services à la population.
Seul, dans ce système, survit le poisson qui nagera le mieux pour manger l’autre.
Le parcours ancien de Tapie, le triomphant prédateur sans état d’âme, est l’illustration parfaite de l’économie telle définie : une impitoyable réalité appliquée au quotidien.
Les grandes fortunes se sont établies dans ce contexte, souvent par des rachats opportuns d’entreprises au bord du dépôt de bilan ou carrément en faillite, reprises pour trois rien, avec souvent la complicité de curateurs vénaux.
Avoir en tête cela est capital pour comprendre la crise de 2008/2009, où là, rien ne s’est passé selon les règles du libéralisme énoncées plus haut.
Combien d’entreprises, moyennes ou grandes ont cessé leurs activités ou décentralisé leurs productions dans des pays à bas salaires, sans que l’État n’intervienne ? Mais, pardon ! quand il s’agit des banques, c’est autre chose, l’humanité se réveille chez nos grands fauves…
Cette crise n’a pas été traitée comme celle de 1929. Et c’est cela qui change tout et jette un jour nouveau sur le capitalisme d’aujourd’hui.
La date clé qu’il faut retenir est le 15 septembre 2008 : La banque d’investissement multinationale Lehman Brothers fait faillite. Les États-Unis ne font rien pour la sauver, en bonne orthodoxie libérale.
Les subprimes (créances non couvertes par garanties) parties des États-Unis, touchent rapidement les banques européennes. La Banque Centrale Européenne (BCE) rompt avec l’économie libérale et débloque 125 milliards d’euros en une semaine, qu’elle injecte dans des refinancements des banques, alors que les USA laissent périr Lehman Brothers. Mais très vite, devant le concurrent européen, le gouvernement des États-Unis a repris via une structure de défaisance une partie des actifs toxiques.
C’est fini.
Dans ces journées historiques le capitalisme est mort ! Les seuls critères qui le faisaient tenir debout : le combat économique individuel, sans contrainte, avec pour seul garde-fou les lois du commerce sur les agissements criminels et malhonnêtes.
En réagissant de manière concertée, les gouvernements et les banques centrales, à très court terme, maintenaient la continuité des paiements du marché interbancaire qui auraient été très affectés par la faillite de plusieurs grandes banques.
Ce faisant, ils contrevenaient à la loi du marché capitaliste qui veut qu’on ne secoure pas une affaire en faillite sauf raisons spéculatives. On entrait paradoxalement dans une pratique « communiste », mais un communisme limité à une seule communauté, qui sortira de la crise plus riche qu’elle n’y était entrée.

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En clair, Didier Reynders, ministre des finances de l’époque, a empêché les contribuables de devenir propriétaires des grandes banques belges par leur rachat estimé à quelques centaines de millions alors, six mois plus tard, elles valaient des milliards !
Et comment ? En faisant une opération illégale : avancer des fonds sans garantie à des banques en état de cessation de paiement et cela avec l’argent des contribuables ! Reynders aura beau rétorquer après que ces entreprises en faillite se sont redressées et ont remboursé ce qu’on leur avait avancé, en oubliant de dire qu’elles se sont refaites grâce aux plus-values obtenues en nous prêtant l’argent généreusement avancé, lorsqu’elles étaient en cessation de paiement !
C’est inouï quand on y pense !
Seul le Royaume Uni était allé presque au bout de la logique capitaliste en nationalisant huit banques, pour rétropédaler et se mettre à niveau de concurrence.
Dix années plus tard, nous payons toujours ce déni du monde libéral.
Le citoyen lambda reste convaincu qu’il n’y avait pas moyen de faire autrement.
Ce qui m’épate, c’est la facilité avec laquelle on a transféré l’argent public à des faillis, sans demander l’avis des électeurs !
Cette crise a été le départ du prodigieux endettement des États qui se poursuit presque partout, à l’exception de l’Allemagne et des pays scandinaves.
Détrompez-moi, si je déconne… mais de voir les acteurs de cette spoliation du peuple, toujours au pouvoir, me fait douter du suffrage universel et de la démocratie.

4 juillet 2019

Dhragi, Lagarde, même combat ?

Pour une fois, c’est un poids lourd de la société capitaliste qui le dit : Georges Ugeux, PDG de Galileo Global Advisors, banque d'affaires internationale a New York, ancien executive Vice President International du New York Stock Exchange, prof à la Columbia Law School sur les systèmes bancaires et financiers européens, Belge de surcroit : la crise financière de 2008/2009 qui a ébranlé nos sociétés et choqué les non-initiés, n’a jamais été aussi près de retrouver sa virulence en 2020.
Sauvées par les banques centrales au détriment des citoyens (voire la politique de l’époque du ministre des finances Didier Reynders), les banques ont retrouvé leur équilibre. Tandis qu’on se congratulait dans une sorte d’inconscience de l’avoir échappé belle, les gouvernements continuaient à dépenser au-delà de leurs moyens, pensant ainsi masquer la faillite du système au niveau de l’emploi. De 2008 à nos jours, la dette souveraine est passée de 30 à 63 billions de dollars. La politique monétaire alternative des banques centrales a quadruplé leurs bilans et réduit les taux d'intérêt à zéro, ou même plus bas, au détriment des épargnants.
Le déni des gouvernements entraîne un risque de banqueroute générale. Il ne faut plus rien attendre des banques centrales, tant elles sont devenues juge et partie.
La nouvelle recrue de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, poursuivra sans doute la politique qu’elle a menée au FMI, ce qui n’augure rien de bon. Elle s’appliquera, comme son prédécesseur, à oublier la nécessité d’une «normalisation» de la politique monétaire, ce qui nous rapproche d’un tsunami financier.
Dans ce seul domaine financier, l’ampleur de la désinformation par les gouvernements et les banques centrales, face à un problème qu’ils ont créé, bat des records. La presse dont le rôle était d’informer n’exerce plus qu’une vague pression euphorisante, dans la mission qu’elle s’est donnée d’aider le système libéral à perdurer en masquant ses dénis.
En effet, dans le cas de la Belgique, par exemple, elle ne peut pas à la fois lutter contre les arguments du PTB en matière de finance en les taxant de néo-communistes et ensuite rendre compte de la situation désastreuse de la politique libérale mondiale, en un mot dénigrer le capitalisme !
Le professeur Ugeux dépeint justement les dernières décisions de la Banque Centrale Européenne comme calamiteuse. Persistant dans une politique de taux d’intérêts négatifs, elles perpétuent les effets pervers appelés « conséquences non intentionnelles », mais parfaitement prévisibles, de la politique monétaire de la BCE. Ce faisant, elle s’enfonce dans le gouffre dont elle ne parviendra pas à sortir sans un bain de sang économique et financier.
Détail technique, vérifiable même par Reynders ex ministre des finances qui n’y comprend pas grand-chose, le bilan de la BCE explose et augmente à vue d’œil. Il a atteint un niveau supérieur à la Federal Reserve, alors que le PIB de l’Eurozone représente la moitié des Etats-Unis !
Sortons des normes dans lesquelles le professeur Ugeux veut nous enfermer (on comprend sa démarche). Il cherche une porte de sortie qui donnerait accès à une construction suffisamment identique que celle que nous venons de quitter, afin que les riches restent riches et les pauvres restent pauvres.

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Et on comprend pourquoi. Si l’épargne aujourd’hui non rétribuée des travailleurs, souvent faite de sacrifices pour assurer leurs vieux jours, était normalement le reflet d’un placement des banques dans des entreprises qui font des bénéfices, cela aurait un effet dévastateur sur ce que doivent les États en dettes souveraines. La Belgique si elle devait « récompenser » d’un modeste 3 % d’intérêt, ce qu’elle a déjà emprunté et ce qu’elle empruntera à l’avenir, devrait déposer son bilan, comme une entreprise en faillite ! Et elle n’est pas la seule.
Une fois de plus, on se rend compte que le libéralisme n’est pas la loi du marché et de la libre entreprise, quand il se heurte à des difficultés qui mettent directement en cause son soi-disant état de liberté de l’offre et de la demande, mais bel et bien un système dirigé par une oligarchie déterminée à défendre une très faible minorité de citoyens détenant toutes les richesses.
Même si la majorité des citoyens reste influencée par le système libéral et ne souhaite pas en sortir, il est quand même hallucinant qu’on ne perçoive pas que l’Eurozone s’est enfermée dans une politique qui exproprie les épargnants et bénéficie aux emprunteurs (1). C’est inéquitable. Ce déséquilibre doit être corrigé si nous voulons arrêter la paupérisation des épargnants et des retraités. Cela ne se pourra que de deux manières, une nouvelle crise financière profonde, catastrophe mondiale aux conséquences inconnues ou une remise immédiate à niveau d’un équilibre à caractère socialiste dans le système.
Bref, on cherche une vraie pointure internationale sans préjugé et pas un eurocrate. Si madame Lagarde suit la politique de Mario Draghi à la BCE, malgré toute son habileté, elle n’en sera pas moins assise sur une poudrière.
La France et l’Italie ont un endettement qui représente collectivement 50% du PIB de l’Eurozone. L’une a choisi le déni, l’autre la résistance. Mais les 4.6 trillions d’euros d’endettement n’ont été rendus possibles que grâce au fait que le taux des emprunts a été subsidié par les épargnants via la Banque Centrale Européenne. C’est la plus grande taxation indirecte ou expropriation de l’histoire.
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1. Pas tous les citoyens évidemment, suivant l’axiome des banques qui ne prêtent qu’aux riches.

3 juillet 2019

Une défaite et un triomphe !

Didier Reynders était quasiment sûr d’avoir la place de secrétaire au Conseil de l’Europe et voilà que c’est l’autre qui devient président de l’UE !
Reynders s’était jeté à corps perdu dans la candidature à l’Europe. À la section de Bruxelles on se plaignait déjà de son peu d’allant avant la campagne ratée des élections du 26 mai. Le comité de Bruxelles du MR constata que Reynders n’y fichait plus rien. De superviseur au-dessus de la mêlée, il devenait touriste d’un jour, intéressé par les restos-parlottes entre poire et fromage. On ne le voyait jamais aux soirées collage d’affiches.
La jalousie aidant, un paquet de gens vint grossir la troupe de Charles.
Les journaux libéraux voyaient en Didier le nouveau secrétaire général du Conseil. Leurs dithyrambes et leurs hommages appuyés le convainquirent que c’était dans la poche.
Et voilà que c’est le contraire qui arrive, Charles monte sur le podium dans la lumière et Didier descend dans l’ombre du succès de l’autre !
En réalité, c’est un double malheur qui tombe sur sa tête. Non seulement, il rate un couronnement de carrière, mais Charles Michel est à la tête du Conseil européen !
Tout autre que Reynders se serait abandonné au désespoir. Il y a des compensations inattendues. Le départ de Charles va le faire premier ministre, un rêve qui devient une réalité, même si c’est parce que les partis ne peuvent pas s’entendre. Cet intérim pourrait durer un an ! Quid enfin, des combines de Michel-Chastel de la mascarade à la présidence du MR ? Elles tombent à l’eau, sans que personne n’ait moufté au parti libéral. Reynders pourrait dégoupiller une grenade au bureau des zombies du parti et reprendre la main, qui sait ?
La pratique des boules puantes de bouches à oreilles est courante en politique. Les pires détracteurs du candidat Reynders l’ont desservi à Strasbourg, pas seulement issus du monde libéral européen, mais de la clientèle multipartis qui gravite autour.
Dès l’annonce du résultat nommant Marija Pecjinovic Buric à l’emploi, l’ami mondain de feu Armand De Decker fut aussitôt consolé par les mêmes qui voulaient sa défaite.
Ce fut une marée indignée d’amis atterrés qu’un homme d’un tel mérite n’ait pas été consacré.
On se souvint des articles vantant les qualités époustouflantes du ministre avant son échec, comme ils avaient vu juste, comment cela était-il possible ? À ces journaux se joignirent des « camarades de lutte » des Miller, des Ducarme et même Chastel, fraîchement député européen, masquant difficilement son immense plaisir de la défaite.
Que pensez-vous que l’illustrissime libéral fît ?

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Certes, le flatteur tient presque tout le monde de la politique dans le creux de sa main, mais en contrepartie, il se doit en cas de malheur prendre la gueule de circonstance. Si bien que Reynders un peu surpris des marques de sympathie put compter sur une partie des MR les plus remontés contre lui, avant son échec.
Ils se firent donc un plaisir de répandre des trésors d’attention, des choses énormes. C’est tellement gros qu’on se demande si ce n’était pas du ministre lui-même…
Voici un échantillon à peine inimaginable :
« Didier Reynders doit peut-être une partie de son échec au fait qu’il était un candidat «trop fort» pour des pays qui préfèrent un Conseil de l’Europe plus faible, ont laissé entendre jeudi des membres de l’assemblée parlementaire du Conseil. »
Et les journaux de surenchérir :
« Plusieurs motifs expliquent cette défaite du chef de la diplomatie belge, selon ces députés: le soutien du camp conservateur à Mme Buric, un effet «eurovision» - soit le soutien des pays proches de la Croatie -, le fait que ce poste ait été quasi-exclusivement occupé par des hommes depuis sa création, etc. ».
On sent l’invention « eurovision » du plus pur effet « didiéresque ». Mais où va-t-il chercher tout ça ?
Il y a quand même une députée écologiste qui a trouvé Reynders trop sûr de lui !
Où elle va fort, c’est quand interrogée à la RTBF, elle a lâché que l’illustre avait perdu une partie du soutien socialiste !
C’est curieux tout de même cette fraternité d’au-delà des frontières entre le MR et le PS ?
On se fait la gueule à Bruxelles et on se fait premier de cordée à l’étranger pour la conquête des places ?
Voilà que Charles monte à l’Olympe de l’Europe. Tous les caquetants, hardis coquins supporters des Michel s’interrogent. Qu’est-ce que le MR va devenir ? Il n’y a plus tellement d’hommes forts au parti. Et si ce diable de Reynders, que l’on croyait hyper cuit, redevenait le premier bleu ?
Comme quoi, en politique, on n’est vraiment fini que mort et quand bien même, les cimetières ne sont-ils pas remplis de gens irremplaçables ?

2 juillet 2019

La France, un état policier !

Bien entendu, cette appréciation peu flatteuse de la France du macronisme, ce n’est pas Caroline Roux sur France 5 qui la prendrait à son compte dans son émission « C dans l’air » ce lundi 1er juillet.
Depuis la crise des Gilets Jaunes, l’omni présence d’Yves Thréard du Figaro, flanqué d’un secrétaire d’un syndicat de police aujourd’hui, cette émission affiche une complaisance au pouvoir actuel extrêmement désagréable pour tout esprit critique, surtout que le sujet portait sur les violences policières.
Les dernières brutalités, le gazage de militants pacifistes sur un pont parisien, la désinvolture des gazeurs visant les figures des gazés, tout était révélateur d’une violence gratuite qui s’accentue depuis six mois. Du quotidien en France, du rarement vu en Europe, même Poutine et Kim Jon-Un s’en sont inquiétés.
Contrairement à d'autres pays européens, il y a peu de transparence en France sur les chiffres des victimes de la police.
La mémoire des jeunes tués par la police : Zied et Bouna, Rémi Fraisse, Adama Traoré, plus récemment à Nantes Aboubakar F. est sans cesse invoquée sur les réseaux sociaux. Les images du comportement d'Alexandre Benalla et de certains CRS qui l'entouraient le 1er mai 18 relancent le débat. La justice condamne lourdement et en série des Gilets Jaunes, tandis qu’il n’y aura aucune sanction à la suite de l’enquête de l'IGPN, la police des polices. Pour en parler, il y a, d'un côté, les syndicats de police, et, de l'autre, les associations de victimes.
On ne dispose que des chiffres de 2017 : 14 personnes ont été tuées par la police et une centaines d'autres ont été blessées par les forces de l'ordre. On craint le pire pour 2018 et surtout 2019.
Les dénonciations de violences s'accumulent sur les réseaux sociaux, sans que l'on sache si ces "bavures" sont en augmentation ou non. La politique du gouvernement français y est pour quelque chose. Un ancien voyou devenu ministre de l’intérieur, le triste Castaner, a mis en pratique les idées de Macron. « Il faut montrer la force publique partout où il y a des rassemblements même pacifiques, dans sa puissance de frappe, afin d’instiller la peur chez les candidats manifestants, pour qu’ils restent chez eux. »
Cela s’appelle la démarche d’un État policier.
Soutenu par la droite et la République en marche de Macron, cette politique soulève des protestations des milieux de gauche, écologistes et Gilets Jaunes. Entendre « Etat policier », « despotisme doux », « césarisme » de la part des juristes, avocats et grandes organisations de défense des droits humains, cela fait mal pour un ancien pays des Droits de l’Homme comme la France.

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Le projet de loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, inspiré par la pensée élyséenne doit être voté à l’Assemblée nationale, la semaine prochaine. Remplaçant l’état d’urgence qui arrive à expiration, ce projet prolonge plusieurs dispositions très controversées de la lutte anti-terroriste. Elle autorise le recours à des polices privées sur la voie publique ! Toute forme de contestation de l’ordre établi pourrait être visée, selon le bon plaisir des préfets et des commissaires. Cela porte un nom pour l’opposition, cela s’appelle « entrer en dictature », rien de moins !
« C’est une révolution, puisqu’elle nous fait changer de régime politique : jamais une telle concentration des pouvoirs aux mains de l’exécutif n’a été atteinte sous la Vème République », s’insurge Arié Alimi, avocat et membre de la Ligue des Droits de l’Homme.
Nous assistons en France à l’abandon des principes qui devaient garantir les individus contre l’arbitraire. Cela signifie que dorénavant c’est l’arbitraire des juges et de la police aux ordres du pouvoir.
Le calme règne… sur la place de la Contrescarpe, un an après le coup de sang de Benalla.
La France innove en Europe. Elle sera le premier État des 27 à pérenniser dans le droit commun le régime d’exception, qui étend considérablement les pouvoirs de l’exécutif, au détriment du judiciaire.
C’est la remise en cause d’un principe fondamental à tout État de droit : la séparation et l’équilibre des pouvoirs. C’est d’autant plus inquiétant qu’on touche là directement aux libertés individuelles.
Lorsqu’une démocratie transfère trop de pouvoirs à la police administrative, on appelle cela une dictature du commissaire. Avec de telles dispositions, on peut sans exagération parler d’État policier.
On en arrive à la notion déjà très ancienne d’une dictature molle ou d’un despotisme doux.
Cela tombe bien, Macron se veut un despote éclairé pour faire passer l’impassable.
Louis XVI s’est fait couper la tête pour moins que cela.

1 juillet 2019

Nous et Lui !

Lui, c’est le sémillant Mathot, le play-boy sérésien, par ailleurs et par mégarde, socialiste en principe militant politique.
Explications :
C’est ce lundi premier juillet que la cour d'appel doit se prononcer définitivement sur le jugement du tribunal de première instance, à propos des dessous de table offerts aux décideurs de la construction de l’incinérateur à ordures ménagères. Vieille affaire qui a été traînée en longueur par tous ceux qui ont les moyens de payer des avocats pour imaginer des recours.
Les magistrats, voici un an, ont condamné presque tous les prévenus.
Ces obstacles franchis, le procureur du roi se saisira du dossier pour concocter à l’aise durant l’été, un réquisitoire spécialement dédié à l’ancien bourgmestre de Seraing, Alain Mathot.
Si le fils du célébrissime Guy a échappé au premier procès, c’est parce que la Chambre a refusé de lever son immunité parlementaire, sous prétexte que l’instruction a été menée à charge, et non à décharge. Mais depuis les élections de mai, l’intéressé n’est plus député…
Mine de rien, charge et décharge pour le petit peuple, c’est une vaste rigolade. Quand un quidam de peu est attrait devant un juge, on fait moins de manière. Le pauvre sort toujours du dilemme avec une charge maximale sur le paletot. Mais Alain n’est pas pauvre… en atteste sa villa en Thaïlande et son train de vie à la façon de Mohammed ben Salmane.
De mémoire, au moment des grandes déclarations de bonne foi, Alain se serait enrichi en jouant à la roulette dans les casinos !
Martingale ou pas, le voilà acculé au pied du mur. Il aurait mieux fait d’y défendre le maçon plutôt que ponter pair et impair au casino d’Enghien, compte tenu, quand même, de son appartenance à un parti qui, à priori, a autre chose à faire.
Il faut croire que ses explications de bonne fortune aux jeux n’ont pas convaincu, puisque voilà la coqueluche des maisons de retraite des bords de Meuse sur la sellette.
Du temps où sa personne était intouchable, le jugement l’avait déclaré coupable, et chiffré la somme qu’il aurait indûment perçue, du beau pognon à remplir une valise.
La justice liégeoise peut-elle encore en débattre sereinement ? Là est la question dont on aura la réponse en septembre…
Que Messieurs de la politique se rassurent, les 12 condamnations du 29 juin 2018 à Liège ont toutes été prononcées avec sursis. Les prisons étant encombrées d’une multitude de petits voleurs de bicyclettes, il était exclu d’y faire tenir le beau monde. Alain, quoi qu’il arrive, ne sera pas réduit au pain noir et à une visite par mois d’une charmante dans une chambre d’amour à Lantin.
Les sociétés corruptrices françaises ont été priées de verser en amendes l’équivalent des dessous de table déjà disparus dans des poches socialisantes.

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Ce sera le sale quart d’heure a passé d’Alain à la rentrée. On ne sait pas si le jour « J » du tribunal coïncidera avec le ramassage des poubelles à Seraing-centre, mais une telle analogie entre deux actions aussi diverses soient-elles, ne pourrait qu’exciter les folliculaires non socialistes.
Alain Mathot ne fait plus de politique paraît-il.
Outre Intradel, le fonds de pension liégeois Ogeo Fund, 200.000 € de prêts et la villa de Thaïlande, ça alourdit les pas du danseur aux fêtes des pensionnés. Il a raison de laisser la piste de danse à des gaillards moins lestés.
À sa place, je m’envolerais vers la Thaïlande, pays d’accueil, je m’y réfugierais dans ma villa et demanderais la nationalité thaïlandaise, afin d’y fonder un parti socialiste.
Alain ne sera pas dépaysé, la Thaïlande est une monarchie constitutionnelle. Le parti socialiste ayant une réputation solide de parti libéral traditionnel dans le monde, il sera accrédité vite fait.
Avec sa plastique et son entregent, Alain peut plaire à la reine et qui sait, fonder une dynastie nouvelle.
Marcourt, grand chambellan, pourquoi pas ?