« Cieltje !... son mari. | Accueil | Être pauvre, et alors ? »

La génération snowflake.

Les intérims de vacuité extrêmes, c’est une spécialité belge. Le maître d’école n’est pas encore parti pour l’Europe, qu’il a la tête ailleurs. En cette fin août, Michel est indulgent par indifférence. Il a la tête dans les nuages. Le tempestaire a décidé qu’aucune pluie ne l’atteindrait d’ici son départ. Adjudant à Bruxelles, nommé général en Magonie, il est autrement plus futé que Reynders.
La classe chahute. Pourtant les turbulents Francken, Jambon, Vandeput, sont partis. Les élèves restants se sont partagé les ministères. L’informateur Didier Reynders, vice-premier ministre, est aussi ministre de la défense et des affaires étrangères. Sa serviette est un caddie. Quand il entre dans un de ses ministères, on dirait une ménagère qui passe chez Carrefour.
Évidemment, c’est pour « de rire » comme on disait jadis aux préaux des écoles communales. Dans le caddie, la rame de papier est vierge, évidemment.
Ils font de la procrastination, puisqu’on attend de vrais ministres issus des élections. C’est comme s’ils avaient reçu l’ordre de remettre au lendemain, ce qu’ils n’ont jamais réussi à faire le jour même.
On n’a pas tout vu. Quand Charles Michel se jettera résolument au sommet de l’Europe, il faudra trouver un autre premier ministre pour rire, remplaçant doublement intérimaire. Et si d’ici octobre, c’est toujours lui, il ira nous représenter à l’UE pour trancher du Brexit !
Les électeurs sérieux élisent des représentants qui ne le sont pas le moins du monde ! Curieuse démocratie, je crois qu’on est allé au bout du possible.
Dans ce foutoir, les bourgeois sont acclamés par la presse, glorifiés par Pascal Delwit et Sinardet, encensés par RTL et la RTBF, déclarés intangible par la banque, soutenus par Denis Ducarme et Georges-Louis Bouchez, symbolisés par la source pétillante naturelle de Bacquelaine, caricaturés par Richard3.com, le Rembrandt de la Ronde de la nuisette. L’Inspection des Finances s’est réveillée au milieu des cochonneries de ses brutes avinées pour nous révéler les combines et les malversations sans souci de gabegie, marque de tout gouvernement qui se respecte.

1blondel1.jpg

Le siège de la police fédérale a coûté des millions en trop au contribuable ! (les journaux)
Le reste, rien que du sérieux et c’est épouvantable !
« D'après un rapport d'audit confidentiel de l'Inspection des Finances, le siège de la police fédérale a coûté des dizaines de millions d'euros en trop au contribuable, indique samedi l'Echo, qui s'est procuré le document. Dans le rapport, l'Inspection explique en détail comment des dizaines de millions d'euros ont été gaspillés dans le cadre d'un seul et unique projet: le siège principal de la police fédérale à Bruxelles. »
Ce siège en question a coûté 312 millions d'euros. L’Inspection pointe un surcoût injustifié de 40 millions d'euros.
Oyez MM Sinardet et Delwit, mesdames Delvaux et Anne-Sophie Leurquin : Loi des marchés publics violée, promoteur immobilier retrouvé seul à la barre, personne pour commencer les travaux, la Régie des Bâtiments n'a pas contrôlé correctement les factures, etc. Pour couronner le tout, une grande spécialité du libéralisme a été introduite en bouquet final. La combine est simple, on construit avec l’argent des contribuables. On vend à pertes le bâtiment à peine construit au promoteur immobilier, pour le relouer quelques années plus tard contre un loyer exorbitant !
Il paraît qu’il y a d’autres cas similaires.
On reste scié. Les citoyens ordinaires qui agiraient ainsi seraient en prison ! Tandis que ceux qui ne sont pas ordinaires, puisqu’ils sont ministres, sont honorés, décorés, adulés sur les estrades de la réussite sociale. Ce qu’ils écrivent est scripturaire, leurs paroles polysémiques !
Merde ! Je n’en reviens pas.
Tous ces gredins célébrés, ces voyous divins, ces virtuoses de l’usucapion sont nos maîtres, et moi je suis un imbécile.

Poster un commentaire