Les 7 mercenaires au G7.
Le G7 samedi est un non-événement dont tout le monde parle. La grande presse pour le célébrer, les réseaux sociaux pour le dénigrer, les Michel et le gratin pour s’y agenouiller.
En réalité, les 7 mercenaires ne débattront que sur leur fonds de commerce, la banque, leurs intérêts, et les femmes.
Ces individus peu sérieux déplacent nos destins, comme si nous étions leurs pions, dans une stratégie où les dominants gagnent et les dominés perdent. Ils se fichent de ce que nous pensons des lois absurdes et des traités saugrenus. La grande presse est censée refléter nos convictions intimes. Elle est évidemment du côté des patrons, dans les confidences du G7.
Les traités internationaux, censés réduire les coûts par la concurrence d’un continent à l’autre, sont la meilleure manière de rendre incontrôlables les pesticides dans l’agro-alimentaire et les produits chimiques d’engraissement du cheptel.
Que peuvent-ils nous concocter qui vaille la peine de s’y arrêter : rien !
Une petite scène de vaudeville est possible entre Trump et Boris Johnson sur le Brexit. Le milliardaire de Manhattan le rassurera sur l’aide qu’il apportera aux Anglais. Donald fera tout son possible pour enfoncer un coin dans le font uni des 27 de l’UE. Johnson ne se rend pas compte que la Grande-Bretagne va devenir un satellite des USA. Elizabeth doit s’attendre à bouffer du poulet aux hormones.
Macron, l’amphitryon, a promis de parler de la pauvreté. Comme elle gagne du terrain en France, on est scotché sur ce qu’il va dire aux autres !
Les pépères du G7 ont beau faire les intéressants en déclinant le danger des inégalités extrêmes, ils favorisent ces inégalités dans les grands pays et chez les petits, comme la Belgique, tous bien américanolâtres.
OXFAM vient de faire un bilan « spécial G7 ».
Oxfam en a assez de faire des phrases Elle résume les sept enjeux majeurs que le G7 n’abordera probablement pas, sinon par de beaux discours (Macron y est expert).
La mainmise sur les politiques publiques
Les réductions d’impôts pour les riches
L'amenuisement des dépenses sociales
La priorité accordée aux actionnaires
Le soutien d'économies qui excluent les femmes
Le non-respect des promesses d'aide
Les invités du G7 représentent la moitié de la richesse mondiale. Ils ont encouragé le développement d’un système inégalitaire en permettant aux plus riches de contrôler la politique (comme aux USA) et même mieux, parmi ces élites, ils ont favorisé le rut de ceux des leurs qui ont en permanence un fer des plaisirs au feu. Epstein, Harvey Weinstein, Dominique Strauss-Kahn, Trump et une kyrielle d’autres rempliraient le Who's Who de leur paraphilie, si l’argent et la veulerie de la presse, ne les rendaient discrets et intouchables, jusqu’à la limite des recours de la loi.
Cette troupe peu recommandable a sous-investi dans les services publics, nivelé vers le bas l’imposition des grandes fortunes et semé la confusion des priorités, dans un contexte de crise climatique.
De nouveaux milliardaires éclosent chaque jour, tels des asticots d’une fosse à purin. N’en déplaisent à nos comiques de service, Dave Sinardet et Pascal Delwit, le populisme n’est pas toujours le cri hystérique d’un flamingant, ni d’un PTB enragé. Le fossé entre ceux qui ont tout et ceux qui n’ont rien est le vrai moteur du populisme. Les culs-bénis qui vont se retrouver samedi sont les fossoyeurs d’une croyance ancienne qui voulait que la démocratie soit le juste continuum de la classe politique. En plaçant leurs créatures au plus haut niveau politique ils ont écœuré bien des électeurs, la confiance en la classe politique n’est plus. Les inégalités condamnent des millions de personnes à la pauvreté. C’est l’échec majeur du système économique mondial.
Les seuls pays riches pourront taxer les entreprises payant des impôts en dessous du taux minimum légal dans d’autres pays. Les pays en développement n’ont pas la capacité de tenir tête à des multinationales qui ont des revenus supérieurs aux États dans lesquels ils fricotent. Le stratagème imaginé par Macron ne permettra pas un rééquilibrage des impôts. Au reste, Macron ne permettra rien du tout et les autres non plus.