« Le cordon sanitaire. | Accueil | Nethys : association de malfaiteurs ? »

Des criminels à la Région.

Le silence des gens de pouvoir sur le système économique de plus en plus défaillant, est accablant !
On fait comme si, par des mesures adaptées aux circonstances tout pouvait repartir comme « avant ». Dans un consensus qu’ils espèrent général, « avant » serait une période mythique qui n’a jamais existé, mais qui pourrait correspondre aux Trente Glorieuses.
Or, tout le monde sent ce qu’espèrent les gens de pouvoir : une baisse du niveau de vie de la population largement consentie, un recul calculé régenté par des gestionnaires quasiment inamovibles. On les verrait fatalistes quant aux conséquences terribles pour les plus pauvres, redoutant seulement des émeutes et des violences. Il se pourrait alors dans ce cas, que leur progression financière dans les six gouvernements soient quelque peu ralentie, c’est, dans le fond, leur véritable inquiétude.
Di Rupo s’est acoquiné avec Borsus dans le cadre de ce qui précède, pour atténuer par des aménagements la pilule amère en "possibilités sociales " dans une économie inadaptée à cela. Ce n'est pas gratuit. Il pense à l'électeur.
Ces gens de pouvoir ne sont pas naïfs. Ils savent très bien que leur succès ou leur échec tient à des conjonctures artificielles, des cotations boursières et des décisions d’émirs ombrageux. Ils devraient normalement s’en inquiéter avant d’insulter la gauche qui est la seule consciente des enjeux qui tiennent à deux facteurs irréversibles : l’impossibilité d’une économie libérale de planifier un plan cohérent face à l’accroissement de la population mondiale et l’échéance climatique jointe à l’effondrement des milieux naturels surexploités.
Les gens de pouvoir ne posent jamais leurs équations à la suite de ces deux facteurs, mais en fonction des accords économiques internationaux organisant un gâchis des productions. Ils sont à la manœuvre l’œil rivé sur les foucades de Donald Trump et les parades de Xi Jinping.
Dans leur genre, puisqu’il faut récuser l’excuse d’une naïveté généralisée, les gens de pouvoir sont tout bêtement et simplement des criminels, avec la circonstance aggravante qu’ils tirent profit de leur impuissance à changer la donne. À se demander si leur politique ne serait pas toute autre, s’ils étaient payés en ouvrier qualifié, plutôt qu’en CEO ?
Un exemple de leur feinte impuissance à contrôler l’économie pour l’engager dans une autre voie, est l’incroyable maladresse qu’ils ont toujours eue quand, par des circonstances particulières, ils se trouvent à gérer une partie importante de l’industrie.
On a toujours en mémoire le redressement spectaculaire de Cockerill-Sambre par Jean Gandois qui met en place un plan permettant d'assurer la survie de l’entreprise sous l’égide de la Région wallonne. Aussitôt l’affaire rétablie, les gens de pouvoir n’eurent qu’un objectif, s’en débarrasser. C’était immoral, puisqu’ils cédaient les profits futurs à des industriels en frustrant les investisseurs, en l’occurrence les contribuables, de tout profit !

1lol1d.jpg

On est aujourd’hui bien au fait du fiasco d’Usinor à Mittal et de la manière dont on a gaspillé l’argent public en jetant des subsides par poignées à des gens qui ont ramassé tout ce qu’ils ont pu, laissant des chômeurs et des ruines derrière eux, pour s’en aller faire la même chose ailleurs.
Toujours avec l’argent du contribuable, la Région est aujourd’hui en train de faire la démonstration avec Meusinvest qu’elle produit des administrateurs qui ne sont talentueux que pour toucher des indemnités, multiplier les filiales conduites par un bon management surtout intéressés à ce que l’affaire soit bonne, pour s’en remplir les poches. Et tout cela produit du cash en revendant à des fonds de pension américains ou à des fortunes internationales en guise de placement, un peu à la manière dont a été fourgué Cockerill-Sambre.
L’histoire de Nethys vaut le détour.
Créée en 1999 sous le nom d'Eurociel par Michèle Lempereur (actuelle épouse de Willy Demeyer) et Guy Mathot, elle est renommée Compagnie Liégeoise de Radiodiffusion (CLR) en 2009, puis Tecteo Services en 2011, Tecteo Services Group en 2012 et enfin Nethys en 2013, après le rachat des éditions de l'Avenir. Fin mai 2019, Resa quitte le giron de Nethys et devient une filiale d'Enodia (ex Publifin). En septembre 2019, il est révélé que Nethys a passé un accord de vente de Voo au fonds d'investissement américain Providence, sans en avertir les administrateurs d'Enodia.
D’autres certainement mieux renseignés que Richard3.com sur les scandales à répétition de ces entreprises chargées au départ de dynamiser la Région et d’en faire profiter les citoyens, vous feront un historique plus fouillé que je ne le saurais faire.
Pour en revenir à l’idée initiale de cette chronique, ces péripéties avec l’argent public démontrent bien que les gens de pouvoir ne veulent pas changer l’économie dominante pour au moins tenter de sauver ce qui bientôt ne se pourra plus : du travail pour tous dans des définitions d’utilité publique, dans la priorité d’en finir avec la pauvreté, en respectant, aux noms de nos enfants, un avenir respectueux de l’environnement.
Avec les criminels au pouvoir à la Région wallonne et demain au Fédéral, il ne faut pas trop y compter.

Poster un commentaire