La corruption au pouvoir.
En Belgique, les affaires de corruption ne sont pas traitées de la même manière que dans la plupart des autres pays de l’UE en raison des dispositions de la procédure judiciaire. Ça tombe bien, la grande presse ne compte pas en faire trop sur la corruption à droite
La Belgique fait partie des mauvais élèves en matière de prévention de la corruption des parlementaires, des juges et des procureurs, ressort-il du rapport annuel 2018 du Greco, le Groupe d'Etats contre la corruption du Conseil de l'Europe.
On se heurte à une volonté de non-suivi, caractéristique de la presse dans les mains de grandes familles bourgeoises. Quand un notable, politique ou économique, est dans le collimateur de la justice, on devine la suite. On est dans l’entre soi. On s’arrange !...
C’est ce qui s’appelle, traiter l’information à des fins partisanes. Tout en étant difficilement prise en défaut dans l’art de traîner les pieds, la presse assurera un service minimum.
Le temps long de la justice entre l’enquête, l’accusation, les conclusions de l’instruction, le procès, les recours, conduit à ce qu’une condamnation ne soit jamais appliquée.
Qui parle encore et qui saurait produire le suivi du scandale des visas refusés au mépris des décisions de justice et de la séparation des pouvoirs, vendus à 10 000 euros par un membre de la N-VA, proche de Theo Francken ?
Et la nébuleuse Duferco où en est-on ? Après l’annonce de l’inculpation de Serge Kubla, l’ex-bourgmestre MR de Waterloo, pour blanchiment d’argent, tout ce que la grande presse nous a donné à lire, c’est l’interview de Florence Reuter, bourgmestre à la place du corrompu.
L’embarras de la presse bourgeoise fut à son comble dans l’affaire du Kazakhgate. Vous pensez Armand De Decker inculpé et ses complices présumés, dont Didier Reynders, convoqués chez le juge d’instruction !
La mort de l’intéressé, avant le deuxième acte du procès, semble avoir arrêté la procédure. C’est ce qui s’appelle une mort bienvenue. On a emballé le type vite fait dans les honneurs et les distinctions qualifiant l’homme de remarquable au service de son pays, etc., puis passer muscade, mise en bière et ouf, adieu, pas trop tôt !
La justice a simplement oublié une chose, les enquêteurs suspectaient d’autres personnages, proches de l’accusé. Ils n’ont quand même pas tous été emballés dans le même suaire sous la dalle commune et avec les hommages de la Nation ? (voir sur Richard3.com précédent)
Armand De Decker (MR) était en effet soupçonné d’avoir téléguidé la modification de la loi belge en faveur de l'oligarque poursuivi. Pas moins. Cette manœuvre ne pouvait être organisée par un homme seul. Il a bénéficié de complicité au sein des personnalités de son parti politique, le MR. Ce n’est quand même pas rien ! Il s’agit de faits gravissimes qui mettent en danger la démocratie. On n’en parle plus.
On célèbre les nominations de Charles Michel et de Didier Reynders, sans savoir s’ils ont été dans la combine ? Avouez, que c’est léger le blanc-seing en leur faveur, avec les soupirs énamourés, les fleurs et l’extase du public devant les belles réussites.
Que sont devenues les sommes importantes que Bel Armand avaient touchées pour s’occuper du dossier Chodiev ? Est-ce qu’elles sont passées dans l’héritage et déjà dans les poches des héritiers ? On voudrait quand même savoir !
Dans un pays où un petit héritier indirect voit son héritage plombé d’au moins 60 % par l’État, on serait quand même heureux d’apprendre, pour une fois, que des magots d’héritages douteux sont confisqués parfois chez les bourgeois.
La presse, il est vrai se rattrape sur les maffieux du PS. Là, elle ne rate personne.
L’affaire AGUSTA : Guy Spitaels, Guy Mathot, Guy Coeme, Frank Vandenbroecke, Karel Van Miert, tous ministres PS, cerise sur le gâteau : Willy Claes, secrétaire général de l’OTAN ; l’affaire des Mutuelles socialistes entraîne la démission d’Edmond Leburton, premier ministre PS ; l’affaire IBRAMCO, malversations sur la vente et l’achat de pétrole brut, Edmond Leburton et des membres de son équipe ; l’assassinat d’André Cools lié au dossier AGUSTA, impliqués : Alain Van Der Biest, Deferm, Demolin, Richard Taxquet, Léonard, Georges Cywie, Philippe Moureaux ; affaire INUSOP, Merry Hermanus, Philippe Moureaux, Philippe Busquin, Anselme, Urbain ; affaire de l’aéroport de Bierset, blanchiment d’argent, pots-de-vin : José Happart, Jean-Marie Happart, Horst Herman ; affaire Dassault : Fernand Detaille et d’autres membres du PS, faux en écriture, corruption, suite au scandale le général Lefebvre se suicide ; Laurette Onkelinkx empêche l’arrestation de son ex-mari, le Belgo-marocain Guenned, trafic de drogue et association de malfaiteurs, elle lui fournit une place de conseiller au ministère de la Justice (!) ; l’affaire de la SMAP, des élus socialistes bénéficient de « dons politiques », impliqués : Léon Lewalle, Richard Carlier, Dehousse, les frères Happart, Anne-Marie Lizin, Guy Coême, Guy Mathot, Jean-Claude Van Cauwenberg ainsi que la fédération de Liège du PS ; les affaires de Charleroi : 33 personnes du Ps impliquées : 12 condamnées ; l’affaire Publifin, le PS liégeois, le MR et Ecolo.
La corruption a été qualifiée par l'ancien président de la Banque Mondiale James Wolfensohn de «cancer» des sociétés modernes, elle nuit au développement économique et délégitime les gouvernements nationaux. Les estimations des coûts de la corruption, c'est-à-dire de l'argent détourné et/ou perdu dans les pots-de-vin, atteignent des chiffres astronomiques, 5% du PIB mondial, 2,6 bilions de dollars.