MR, export-import de la connerie.
On ne sait ce qu'il leur est arrivé, voilà tout soudain que des élus locaux du « MR » font un appel pour un virage progressiste !
Michel et Reynders ne l’étaient pas ?
Il faudrait s’entendre sur le progressisme de l’économie de marché, vu par ces handicapés mentaux de la croissance à n’importe quel prix ! On croirait entendre Sinardet et Delwit !
Veulent-ils encore plus de « liberté d’entreprendre », une déforestation complète, un abrutissement général, des tâches de plus en plus parcellisées, le délire des héros de l’horloge pointeuse, un réarmement moral, une sorte de traite des Blancs, après la traite des Noirs ? Ou serait-ce plutôt un appel à la raison, à la décroissance, au respect des hommes et celui de la nature ?
Dans ce dernier cas, c’en serait fini de la combine capitaliste ! Un plouf général…
Cela m’étonnerait qu’il fût Choisi.
On conçoit bien que le progrès des bourgeois est lié aux petits privilèges, les consommations endiablées, la mystique du chef pour une apologie d’Adam Smith, le baiser d’amour à Alexis de Tocqueville, la passion furieuse pour Donald Trump, de la lignée des Reagan et des Thatcher.
Le progrès de ces cerveaux malades nous reconduirait à l’âge des cavernes, où ils conserveraient quand même le choix du meilleur gourdin, la lame de silex biface la plus tranchante, la peau de bête extra fine du chamois et les tocards réduits à la rudesse de l’âge de pierre. Parce que c’est là où nous mène le libéralisme : la destruction de notre habitat sur la planète entière !
De Jaïr Bolsonaro à Viktor Orban, de Jarosław Aleksander Kaczyński à Emmanuel Macron et de Ursula von der Leyen à Charles Michel, tous redemandent du cat-40, des traités Europe-Amérique, du libre échange, les parcours au kérosène des milliers de super-jet, venus tout droit de la Cordillère des Andes ou du Diable Vauvert, nous livrer la fraise à 2 € 50, plutôt que la Wépion à 2 € 57, celle-ci de qualité supérieure pas pour nos gueules.
Va et vient géant, au carburant à 25 centimes, ordre des pétroliers, disposition parfaite pour le brouillard final, l’augmentation des cinq degrés pour commencer, jusqu’à la fin du glaçon dans le whisky, le froid étant devenu hors de prix.
Le système capitaliste ne tient plus la route. C’est un étron qui coince dans la tuyauterie et désespère le tout-à-l’égout. Le monde en a conscience, sauf les partis politiques et parmi eux le MR en tête, suivi d’à peine un pneu de vélo du PS.
La dette souveraine, le devoir de croître, la priorité à la modernisation technique, le grand filoutage de la patrie à conserver pure, tout le bazar, les six gouvernements, le roi et la reine, les princes, l’Europe, les députés et sénateurs, ministres intègres, policiers admirables, jusqu’à Dutroux qu’on va finalement réinsérer dans le grand univers libéral où chacun à sa place pourvu qu’il en soit digne, pourquoi pas dans une asbl d’aide à l’enfance ?
À se demander si les Black-Blocs ne sont pas plus efficaces que cette racaille, puisqu’ils veulent détruire tout de suite et, par conséquent, ont pris de l’avance sur le MR.
En attendant l’affrontement des entrepreneurs qui ont la tchatche, l’ouvrier qui gravit les échelons, jusqu’à devenir chef d’atelier, le socialiste qui teste pour ses administrés l’art de se faire rincer la dalle en Thaïlande, tous abrutissent l’électeur de mots.
Tout ce bel avenir brille dans les yeux de la quarantaine d'élus du MR qui réclament un "nouveau projet progressiste" pour leur parti. Ils appellent notamment à un réinvestissement des libéraux francophones dans les villes.
Le réinvestissement, le grand mot est lâché ! Les MR ne se dépensaient plus assez. Reynders foutait la flemme à tout le monde. Charles Michel exigeait tout le pognon et le petit Chastel, ébloui d’être avec les chefs, coupait le rôti de travers pour envoyer la sauce a son frère.
Non, les quarante ne veulent plus ça !
"Notre parti doit prendre de la hauteur et se doter de nouvelles fondations. Le départ de plusieurs de nos leaders pour de hautes fonctions européennes et l'élection à venir du nouveau président appellent notre formation à prendre le temps de la réflexion".
Les gourmands se réveillent, les ogres foutent le camp vers des banquets fastueux, la domesticité bouge, rameute, rouscaille. Le vrai débat d’idées va avoir lieu. Ils vont se battre entre eux pour le beau deal du fric à ramasser.
Prochain débat au MR « Comment détruire la planète au plus vite ? ».
Un premier constat : les deux beaufs évacués à l’Europe formaient paravent. En le déplaçant, les Quarante se sont aperçus qu’il n’y avait personne derrière !