Brexit do or die !
On ne se sent plus tout à fait citoyen d’une Belgique qui part en quenouilles. La frontière linguistique est devenue sociale. Le divorce de l’élite « Je sais tout » est consommé avec le peuple qui n’a plus son mot à dire. Voilà qu’à présent, on ne se sent plus Européen aussi !
L’impossibilité de l’Europe à prendre une décision dans le Brexit, alors qu’en face on en est au même point, fait redouter qu’avec un Michel président, ça ne pourrait qu’être pire.
Cette hésitation fait perdre du sens à l’Europe. On n’y fait plus que dépenser en pure perte l’argent des Européens à des combines pouvant à la fois sortir l’Angleterre de la zone, tout en l’y laissant. Comme si les milliards dépensés ne seraient pas plus utile à une remise à plat des conditions sociales d’existence pour au moins deux cent millions de personnes pauvres !
Et voilà qu’on demande à l’Angleterre de nous fournir un commissaire comme elle en a le droit, faisant comme si elle n’allait pas gagné la porte bientôt ! À moins que…
Dire et se dédire, les élites au pouvoir à l’Europe sont des copier/coller des états membres, les citoyens connaissent bien le système pour s’en détourner et s’énerver qu’on revienne à chaque fois à son point de départ, comme un anneau sportif avec un Donald Tusk, comptant les tours sur sa chaise.
C’était il y a six mois, Donald Tusk, le président du Conseil européen, concluait un sommet spécial Brexit en confirmant que l’Union européenne (UE) accordait un décalage du Brexit au 30 octobre 2019. Il terminait par ces mots, à l’adresse des Britanniques : « S’il vous plaît, ne gaspillez pas ce laps de temps ! »
Macron sautait sur sa chaise : le 30 octobre c’était le dernier carat d’une négociation absolument définitive et finale, dernières faveurs, dernier et ultime délai.
Boris Johnson jurait qu’il n’avait pas l’intention de passer le délai. C’était le 30, avec ou sans accord.
Ce que les Européens ignoraient, ce n’était pas le parlement européen qui décide, mais la Chambre des communes à Londres !
Alors, vu l’indécision du parlement de sa gracieuse majesté, lundi 28 octobre au matin, les Européens ont, de nouveau, repoussé l’échéance, à la demande du gouvernement Johnson. Le nouveau « Brexit do or die » (« coûte que coûte ») devrait avoir lieu le 31 janvier 2020, dans trois mois.
D’ici là, la nouvelle direction européenne de von Leyen sera en place, Didjé à la justice et un commissaire anglais en survêt à l’échauffement qui n’aura rien à faire qu’à palper les émoluments que les contribuables européens seront obligatoirement tenus de lui fournir et qu’il acceptera comme étant son dû et sans remercier personne.
Tusk aura cédé la place de président au plus « malin » des Michel.
On ne sait pas encore si au 31 janvier, on ne reporterait pas l’échéance à mai 2020, par exemple ? On trouvera bien quelque chose. C’est le seul truc qu’on peut demander à Charles Michel, il n’est pas champion hors catégorie des reports pour rien.
Johnson nous a avertis, c’est un report flexible. Il y a consenti contre son gré. C’est quasiment à cause de l’Europe et de son parlement qui s’entendent à merveille. À l’écouter, on se demande si ce n’est pas l’Europe qui a fait une demande pour sortir du Commonwealth et l’Angleterre qui bonne fille, donne des délais de rabiot !
Tout cela est très mauvais pour les citoyens européens. Ils voient bien que l’Europe n’est plus qu’un consortium d’intérêts qui ne les touche que pour les taxer et rendre leur condition de vie de plus en plus mauvaise.
Vassale des Américains par l’OTAN, les élites idolâtres de l’Amérique, l’Europe ressemble à un grand hangar fourre-tout où même les chinois viennent entreposer des saloperies à cinq euros manufacturées par des enfants.
Les rêves ont échoué à faire entrer dans la tête des jeunes l’amour de l’Europe. Les agents du système n’essaient même plus. On a arrêté les frais.
Dernière pantalonnade anglaise qui pourrait rendre caduque l’échéance du 31 janvier (déjà !)
Des nouvelles élections pourraient être organisées dans les trois mois. Ce qui signifierait, nouveau gouvernement, concertation politicienne entre deux tasses de thé et remise aux calendes de la date butoir.
Reste qu’aux derniers sondages le parti conservateur arriverait 15 points devant les travaillistes. Jeremy Corbyn propose désormais une issue à la crise par le compromis et la modération. Lui qui voulait les élections quand il voyait son parti battre les conservateurs, n’en veut plus absolument. Comme on voit, les convictions de l’élite sont partout les mêmes. Les grands principes… vous voulez rire ?