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Le pouvoir et le PTB.

La perte de sens dans les trémoussements de la politique libérale au sein du MR est sensible également dans les autres partis, y compris écolo, en dehors du PTB qui est un parti à part. Les autres mélangent les couleurs et affaiblissent le clivage gauche-droite, laissant en marge le PTB défendre les ouvriers et les employés les plus modestes, avec ou sans diplôme, les chômeurs et les « inadaptés », dans un clivage social opposant la catégorie la moins pourvue contre toutes les autres.
Les trois quarts des électeurs constatent que le clivage gauche-droite est en train de disparaître, ce qui conduit à la ressemblance des partis de pouvoir. Leur différence n’existe plus que dans quelques détails sans importance.
On sait que le PS finira par former un gouvernement avec la N-VA et qu’à la législature suivante ce sera avec le Vlaams Belang, si l’électorat en Flandre poursuit sa droitisation.
Cela signifie que si le système économique est en train de perdre la partie dans sa structure libérale actuelle ; il est en train de la gagner dans la gestion des États.
Sous la domination de l’économie libérale, les partis réagissent à l’identique. Le choix est trop réduit dans les marchés libres, pour qu’il en soit autrement.
Comment faut-il interpréter la répulsion-attirance entre Bart De Wever et Paul Magnette ?
Sinon, comme le nouveau clivage progressistes-nationalistes, qui n’a plus rien à voir avec le clivage gauche-droite, puisque la défense de la population la plus vulnérable est dévolue au seul PTB, qu’on exclut expressément pour cela de toute responsabilité !
En effet, le PS s’est détaché des gens les plus fragiles. Il ne s’adresse qu’aux anciennes classes moyennes déchues et aux diplômés dans des salaires de 15 à 20 % au-dessus du salaire de base.

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La situation est nouvelle et assez curieuse. Les enjeux retenus ne concernent plus ceux qui en ont besoin, mais des groupes rangés dans des cases contigües : le corporatisme, le clientélisme, le nationalisme, le mondialisme libéral, sans oublier l’écologie avec ses subdivisions, du végétarisme au conceptualisme du respect intégral de la nature.
Les distances entre ces groupes varient d'un enjeu à l'autre, déterminant des sous classifications. La multiplicité empêche qu'un clivage puisse s'imposer, de sorte que toute politique après avoir fait le tour des possibilités revient à la case départ qui suppose que l’ordre libéral ne peut être transgressé.
L’équilibre finalement se fait toujours par la négation de la catégorie la plus pauvre et donc celle qui aurait le plus besoin qu’on s’intéresse à elle.
La lutte contre le terrorisme fait tendance et crée des alliances, souvent subjectives entre les partis, sur des restrictions de libertés individuelles, donnant le sentiment de ne plus être chez soi comme avant. Ce sont les populations les plus pauvres qui sont au contact des réalités au quotidien et donc les premières intéressées à ce que la lutte contre le terrorisme ne passe pas par l’amalgame entre terrorisme et populations pauvres et/ou émigrées, autrement dit contre souvent un voisin de palier, citoyen irréprochable et intégré que le pouvoir confond facilement avec un dangereux salafiste, pour des suspicions « au faciès » ou à des approximations d’infortune/fortune.
Cette chasse aux terroristes escamote un rééquilibrage social qui consisterait à prendre aux riches pour donner aux pauvres, afin de réduire les inégalités. Par contre les instances dirigeantes n’oublient pas de se servir au mieux, sans oublier l’actionnariat qui donne plus de flexibilité au marché du travail.
L’attitude des partis de pouvoir à l'égard de la mondialisation est identique, de l’ancienne gauche à la droite nationaliste et flamingante, tous la perçoivent comme une opportunité. De même, tous sont favorables au libre-échange et à l'idée que la société va vers plus de progrès.
La mondialisation n’est pas perçue comme un danger. Ce qui hérisse davantage les populations non-défendues par les partis de pouvoir et renforce l’idée de ceux-ci qu’un dialogue avec le PTB est impossible.
La véritable fracture sociale et politique est donc bien entre le peuple non-représenté par les partis traditionnels et les autres catégories sociales, surreprésentées.
La preuve matérielle réside dans l’écart grandissant du salaire minimum et la rémunération des cadres, des probabilités issues des phénomènes de plusieurs événements aléatoires, dans les graphiques de quelques économistes.

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