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Nethys : trop fort les mecs !

J’aurais voulu faire un petit rappel de ce qu’est Nethys-Meusinvest. Même ça, c’est difficile.
Le principe en est pourtant simple et pétri de bonnes intentions. Avec les Intercommunales prodiguant des services aux citoyens, il pouvait être trouvé une capacité industrielle nouvelle grâce à l’argent des contribuables. Deux objectifs étaient assignés : la création d’emplois et des prix modérés des activités et des fournitures, en juste rétribution de l’argent des contribuables.
Aujourd’hui, dans le micmac des sociétés filiales, quand quelqu’un vous dit que même les experts n’y retrouvent pas facilement le droit commercial belge, cela signifie que faire de l’angélisme dans une société de marioles dite capitaliste est une gageure, surtout quand on passe d’échevin au rang d’administrateur délégué.
Quelle que soit la classe dont on provient, le parti, le lieu, les circonstances, on ne peut pas empêcher « ceux qui sont nés dedans ou ceux qui veulent y entrer » de renifler l’argent à cent mètres, de courir à la bonne affaire et de faire tout pour arrondir son bas de laine.
Il faut tout de suite ajouter que les premiers à tenter le diable furent les créateurs des sociétés pataugeant dans le désordre actuel. Tous les partis, les Associations, les ASBL, eurent tout de suite des largesses de grand seigneur : frais, jetons de présences de tout un appareil, CEO, mandataires et gestionnaires à profusion et à titres divers. Tout le monde s’y est servi, au point d’en remontrer aux pilleurs d'épaves qui achètent et vendent dans le privé. Résultat, une Démocratie qui fait peine à voir, des États exsangues et des citoyens de plus en plus pauvres.
Ce mardi, le public est toujours dans l’incertitude sur l’issue de ce combat des chefs. Les filiales de Nethys sont-elles vendues ? À combien ? Est-il raisonnable de laisser Stéphane Moreau vendre des filiales à une entreprise dont il est salarié ? Mais ce dont tous les contribuables sont certains, c’est qu’en jouant aux entrepreneurs, ces Messieurs des partis nous ont pris pour des cons !
À l’heure où j’écris ces lignes aucune assemblée générale n'a encore été convoquée ! Les journaux bruissent de commentaires et de supputations qui compliquent les choses au lieu de les débrouiller pour les lecteurs.

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Le gouvernement wallon "casse" les ventes des filiales de la société Nethys. Le peut-il ? N’est-ce pas trop tard ? Ne va-t-on pas déboucher sur dix ans de procès, dont on sait que cela pourrait coûter des millions d’euros ? A qui ?... mais aux contribuables, ni à Di Rupo, ni à Stéphane Moreau.
Comment la cession de certains actifs de Nethys décidée dans la plus grande discrétion, a-t-elle été possible ?
Ne faudrait-il pas faire de ces sociétés, des entreprises incessibles sans l’avis des citoyens et non pas sur des manœuvres de deux ou trois personnes, parfois d’une seule, des gens qui se vendent pour des enveloppes Kraft bourrées d’euros ?
Ne conviendrait-il pas de signifier à tous les CEO des filiales de Nethys, que leur mission n’est pas de vendre ce qui ne leur appartient pas, mais de faire prospérer les entreprises dont ils ont la gestion ?
Le scandale se précise. Il est évident que les Communes et les citoyens imbriqués malgré eux dans des montages subtils, ont perdu le fil de l‘affaire.
Les journaux en témoignent : « Le conseil d’administration d’Enodia (ex-Publifin), maison-mère de Nethys, se réunit mardi matin à Liège pour se pencher sur la décision de la tutelle wallonne de casser les ventes de Voo, Win et Elicio, filiales de Nethys. La masse des médias a accueilli des administrateurs plutôt remontés, pressés que l’affaire dite « Publifin » arrive enfin à son terme. « Trop, c’est trop », dit le vice-président d’Enodia, plaidant pour que l’on avance rapidement. Le CA d’Enodia aurait pu se tenir lundi déjà mais sa présidente a préféré attendre. »
J’ai essayé jusque fin d’après-midi d’en savoir plus sur cette réunion de mardi. Peine perdue.
Pour rappel, la révélation de ces ventes dans la presse au mois de septembre avait soulevé un vent d’indignation, Nethys ayant conclu des accords en mai, sans en avertir sa maison-mère.
On en est là !
A l’ordre du jour : vérifier la légalité et la valorisation de la vente des actifs commerciaux de Nethys. Et si c’était légal ? Comme Chaudfontaine vendu par Bacquelaine aux Américains de Coca-cola, il ne nous restera plus qu’à connaître l’heureux gagnant, à nous jeter à ses genoux pour le supplier qu’il n’augmente pas tout de suite les fournitures et services que nous avons mises sur pied avec notre argent ; tandis qu’on verrait Stéphane Moreau et ses complices voguer vers des cieux plus beaux entourés de créatures de rêve.

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