Oh ! le beau CEO.
Les libéraux ont la tête ailleurs, pour le moment. Jacqueline Galant en soutien-Georges a beaucoup forci le trait, son homme s’appelle désormais Georges-Louis Bouchez. Avec Bacquelaine et la 98 C large, Georges-Louis se fait petit à petit un matelas de notables. Charles Michel qui téléguidait à distance le bureau a perdu la commande. C’est pourquoi Richard Miller prend des allures de Chappie, le robot de l’Odyssée de l’espace. Depuis qu’il n’est plus téléguidé, il se croit un humain !
Vous avez remarqué ? On ne parle que de Georges-Louis ! C’est comme si Denis Ducarme fondait dans son propre saindoux. En détestant à ce point les étrangers, Ducarme s’est tassé sur lui-même. Il souffre du syndrome de Peter Pan. C’est visible. Les électeurs n’aiment pas ce racornissement graisseux.
La Carmencita des Faubourgs, Christine Defraigne, n’a jamais été vraiment dans la course. Son but est toujours de claquer des talons sur une estrade, d’agiter son éventail et de signer des autographes. Mission accomplie.
Les MR ont l’esprit ailleurs et on comprend pourquoi.
Ainsi, ils n’ont pas réagi à la dernière péripétie : la prise en charge de Nethys par un nouveau management.
Tout de suite le nouveau CEO frappe fort. Il a décidé d’un coup de menton de ne pas indemniser Stéphane Moreau, Pol Heyse et Bénédicte Bayer. Ils sortiront par la petite porte, celle de la honte, le soupirail des caves étant réservé à l’infamie d’une fuite ras-des-trottoirs, au cas où leur départ irait jusqu’en justice.
Chouette dit l’opinion, ces coquins ne partiront pas faire lanlaire avec notre beau pognon !
On se trompait, s’ils partent sans indemnité, c’est qu’ils l’auraient déjà touchée !
C’est d’un solide magot qu’il s’agit.
On se doutait bien aussi à voir l’autre dimanche chez Deborsu l’image idéale que nous nous faisons tous du CEO de classe internationale, en la personne de Stéphane Moreau, tiré à quatre épingle, frais comme un gardon, l’air d’être à peine sorti de sa douche, légèrement maquillé à la poudre de riz, juste après avoir été rasé de près… Le grand public ne se rend pas compte de ce que c’est d’être Chief executive officer de classe internationale ! Physiquement, il l’est, on ne peut pas dire le contraire.
Comment peut-on toucher des indemnités de sortie d’un conseil d’administration avant d’en être sorti ?
On aurait pu demander la formule à Bacquelaine, lui qui vit en face d'une usine Coca-Cola qui pompe l’eau pétillante, laissant celle des rigoles aux Calidifontain. Mais il s’affairait à astiquer les pompes de Georges-Louis et n’a pas pu satisfaire notre curiosité.
Alors « kwè » ?
L’entourloupe inconnue du grand public se serait passée en 2018, lorsqu'est entré en vigueur le décret gouvernance en Wallonie. Une négociation avait été ouverte par certains cadres de Nethys, dont le salaire devait être plafonné. Ils menaçaient de partir et de réclamer des indemnités de rupture de contrat, ce qui est normal pour de bons socialistes qui ont toujours payé leurs cotisations au parti. Steph Moreau est CEO, pas plafonneur ! Il ne leur a pas envoyé dire. Alors, ils ont raqué !
Ces bonnes âmes parlent d’un paquet énorme, en billets de 500. Chez Nethys, les suivants se sont dit qu’il valait mieux ne rien dire à personne. L’opinion est incontrôlable. Dans certains cas, l’ultra confidentialité est préférable.
Le CEO a pris l’oseille et ne s’est pas tiré, les deux autres de même.
Reste que ces gracieusetés de plusieurs millions l’ont été sous différentes formes : salaire, prime exceptionnelle d'assurance-groupe. Si bien que ces héros altruistes pourraient très bien se rebiffer et signifier à la société Nethys que ce qu’ils ont perçu l’était pour leur seul génie et qu’ils veulent absolument sortir la tête haute et être indemnisés !
Je ne sais comment les nouveaux socialistes qui remplacent les anciens vont s’en sortir ?
Qu’on ne se réveille pas trop vite au MR après les élections internes. Le secteur public n’est qu’une image un peu fanée du secteur privé. Dans le domaine public, ça finit parfois par se savoir. Dans le privé : jamais !