Outrage à la Résistance !
La résolution du Parlement européen du 19 septembre 2019 sur l’importance de la mémoire européenne (2019/2819(RSP)) est la sottise qui dépasse la Commission Juncker. À se demander, si les commissaires ne sont pas devenus fadas à force de singer les parlementaires.
L’époque est oublieuse du grand drame de l’Histoire, par la prétention d’atteindre la vertu et l’éthique dans la seule Europe, par auto proclamation.
Cette bouffonnerie subventionnée par nos impôts se réfute point par point. Pour ne pas faire long, je ne prendrai que quelques exemples.
Il semble que l’Europe ait la prétention du monopole des droits de l’homme.
Depuis Aristote « éthique à Nicomaque » (on passe sur l’antériorité du cylindre de Sirius) à la référence des temps actuels, bien malin qui pourrait décerner la palme au dictateur le plus sanguinaire de l’Histoire !
« La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen », adoptée par l'Assemblée nationale française le 26 août 1789, par Jean-Jacques Le Barbier, est le référent occidental par excellence. Elle a été le prétexte fondateur de régimes douteux, conduits par des personnages troubles, couvrant quelques crimes d’État retentissants. Avec un bilan social désastreux, une oligarchie prête à tout, cette Assemblée européenne est tombée sur la tête.
La «Journée européenne du souvenir» pour la commémoration des victimes de tous les régimes totalitaires et autoritaires, ne devrait pas qu’honorer les martyrs des génocides modernes. Peut-on raisonnablement condamner Nabuchodonosor aux gémonies au même titre qu’Adolphe Hitler, sans soulever une hilarité générale ? Et pourtant des tyrans, pires criminels, il y en eut depuis l’âge du bronze. Et s’ils ne furent pas capables d’égaler en tueries la capacité criminelle des tyrans modernes, c’est que de la Grèce à la Rome Ancienne, du Moyen-âge au Siècle des Lumières les hommes étaient en petit nombre sur la terre et les premiers canons vraiment efficaces ne tirèrent leurs premiers boulets que du temps d’Henri IV. Depuis on a fait mieux, en démographie et armement, mais l’intention y était !
La résolution 1481 sur la nécessité d’une condamnation internationale des crimes des régimes communistes totalitaires, adoptée par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe le 26 janvier 2006, remise à l’ordre du jour dans le dernier salmigondis du genre, tient pour rien l’historique du communisme dans son contexte de la première guerre mondiale. L’organisation de l’URSS dans un communisme d’État est comparable à l’adaptation de l’Europe au libéralisme marchand, sauf que la première a échoué, avec à son tableau des pertes considérables de vies humaines que n’atteint pas l’Europe à l’heure actuelle par le chômage et les misères humaines accumulées. Elle pourrait faire mieux dans la perspective de la crise économique qui se dessine. Au moins la dictature des Soviets s’est terminée avec Gorbatchev et la chute du mur de Berlin. L’Europe, dans les prochaines années, pourrait rattraper son retard. Voyez déjà comme Macron s’y applique avec la brutalité de sa police sur les Gilets Jaunes. Modeste contribution, certes, infime même… mais ce n’est qu’un début !
Le comble de l’aveuglement du parlement européen tient dans le considérant « B ».
« …considérant qu’il y a 80 ans, le 23 août 1939, l’Union soviétique communiste et l’Allemagne nazie ont signé un pacte de non-agression, dont les protocoles secrets partageaient l’Europe et les territoires d’États indépendants entre les deux régimes totalitaires selon des sphères d’influence, ouvrant la voie au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale… ».
Quelle mauvaise foi ! Ce pacte ne fut que la conséquence des accords de Munich signés entre l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l'Italie par Édouard Daladier et Neville Chamberlain, lors de pourparlers tenus du 29 au 30 septembre 1938. C’est là que s’est décidé le sort de l’Europe qui a commencé par le dépeçage de la Tchécoslovaque. Il est faux de prétendre que c’est le traité germano-soviétique du 28 septembre 1939, un an plus tard, quasiment jour pour jour, qui fut le signal du massacre général.
Sans vouloir aucunement prétendre que Staline était un enfant de chœur, sa politique était la suite logique du lâche abandon par le couple franco-anglais des Européens d’Europe Centrale, pensant ainsi échapper à un conflit. Tous les Historiens en témoignent.
L’inculture du parlement européen est un gouffre abyssal.
Le reste n’est que l’inquiétante divagation d’une droite européenne qui croit s’exprimer au nom de tous, en rabâchant sur les thèses du parti bourgeois actuel. Les pères fondateurs de ces inestimables vertueux qui font la leçon à tout le monde, ont été les collaborateurs assidus des nazis jusque fin 44, pour s’intégrer par la suite dans la résistance où les communistes furent en première ligne et payèrent le prix du sang en défendant nos libertés.
Commentaires
La supériorité du communisme sur le capitalisme prouvée par le fait que le premier a pu être "terminé" par Gorbatchev et la chute du mur de Berlin, c'est la première fois que je vois un peu d'humour dans vos billets!
Postée le: mbo | octobre 3, 2019 06:40 AM
Monsieur, comme vous êtes drôle ! Si vous croyez que c'est une "supériorité" avouable d'avoir trucidé plus de gens que le système capitaliste, je vous retourne la pareille. Que vous trouviez cela drôle devrait vous inquiéter. Mais puisque c'est la première fois que vous me prêtez de l'humour, j'en déduis que vous êtes un lecteur assidu et, pour cela,
je vous en donne quitus.
Postée le: Richard III | octobre 3, 2019 08:39 AM