Il pleut des dieux !
On ne se refait pas. Mon vieux fond anar me remonte devant cette Belgique qui s’accroupit derrière ses institutions pour déféquer sa connerie. C’est le cas de le dire pour nos voisins, le 5 décembre ça va chier aussi, mais du poivre moulu… Macron n’est pas près de tirer la chasse d’eau, avec ce que ses cognes vont lâcher comme flotte sur les manifestants.
Revenons à la Belgique, ce cadavre en trois morceaux sur la table de dissection, dont Sophie Wilmès découpe au scalpel le gras du bide pour arriver aux tripes.
Il paraît qu’on fait la gueule à gauche de ce que j’en ai dit à propos des religions ! Sans charrier, je serais le dernier vrai laïc de Belgique ! Les autres, tous affalés sur les prie-Dieu pour que les croyants reviennent en transes « génuflexives » (oui, ça n’est pas dans le dico, et alors ?), dans l’attente sans doute que Dieu fasse un miracle pour la gauche !
Toute cette merde se voudrait immortelle. Ce qu’elle nous vend pour de la culture n’est qu’un patchwork de croyances dont les sommets sont les pires conneries inventées dans la trouille de la mort. Les religions seraient nos passeports, ces bouffonneries pour masquer l’anéantissement brutal d’une vie passée à croire qu’on est quelque chose, avant d’être quelqu’un !
La transcendance est bien mal placée dans la spéculation et la dévotion du mondialisme libéral MR/PS, à croire qu’un type ait pu marcher sur les eaux pour épater nos gueules.
Nous voilà gavés d’atropines, prêts aux guerres de religions, sous prétexte que Mahomet est de loin postérieur, quasiment une caricature moderne de Jésus.
Vastes digressions sans intérêt devant le pouvoir des oligarques, cette classe dominante qui se définit par son emprise sur les autres, pas pour l’Arsouille des nuages, non, pour le pognon, dieu vivant et exclusif, seul palpable, seul « vrai » dans le fond !
Quoique sans gouvernement, réduit à une walkyrie libérale créature de son pygmalion, ce pouvoir produit l’effet qui annihile ma volonté et modifie le déroulement de ma vie, par l’obligation de la modeler à l’instar de la sienne. Il contrecarre mon déterminisme naturel à vouloir donner aux pauvres ce qui fait le surplus des riches.
Cette vacance du pouvoir donne un avant-goût de celui de l’Algérie. On n’arrive pas à enterrer vraiment Bouteflika. En Belgique, on n’arrive pas à enterrer… la Belgique !
La bourgeoisie tient à son système et, dans le fond, les régions aussi.
Nous allons donc vers un pouvoir absolu, le pouvoir sans mandat du peuple. Il s’exerce quand nos élites y prennent goût. Le pouvoir absolu tend vers la mort, l’écrasement des êtres et par voie de conséquence des choses.
Pile je tombe sur un texte de Paul Valéry, citoyen écouté en son temps, donc pas sujet au gauchisme.
« Nous vivons bien à l’aise, chacun dans son absurdité, comme poisson dans l’eau, et nous ne percevons jamais que par un accident tout ce que contient de stupidités l’existence d’une personne raisonnable. Nous ne pensons jamais que ce que nous pensons nous cache de ce que nous sommes ».
Moi, c’est pire. Je pense que je ne vaux rien. Et par acidité naturelle, j’en impute la faute aux gloires qui me font de l’ombre, à la société industrielle parce qu’elle génère des industriels, à la femme qui passe et qui ne me jette pas un regard, et surtout, j’en veux aux grands mots, aux grandes fonctions, à la société libérale parce qu’elle se vante d’être démocrate, à la démocratie, cette vierge du Rhin conquise par Thor, dieu étranger, et par Siegfried, cent fois violée et renaissante, dans une virginité confondante.
Et je me dis, comme vous tous « Comment aurait pu se passer une vie sans esclavage d’aucune sorte ? ». Ni Dieu, ni maître, foi de Chéri Bibi !
De cela ressort l’homme mécontent. « Je n’ai retenu, dit encore Paul Valéry dans ‘’Monsieur Teste’’, ni le meilleur, ni le pire de ces choses : est resté ce qui l’a pu ».
Pu, participe passé de pouvoir, vous avez remarqué ! On y revient toujours.