Xi Jinping a la Chine à pied.
Il y a peu de temps, l’État belge s’est rendu en Chine en grande pompe avec une délégation de 632 personnes, chapeautée par la sœur du roi. Au plus fort de la délégation, ils sont partis en beaux costumes, avec un paquet de nouveautés, faire la révérence au dernier empereur de Chine. Curieusement, la grande presse ne s’est pas trop étendue sur la question. Les rares photos parues dans les journaux n’ont montré qu’Astrid et son jeu de jambes, nous rassurant sur sa plastique impeccable, malgré le poids des ans.
Mais pour le reste, que sommes-nous allés faire là ?... très officiellement fourguer nos marchandises, proposer nos produits, nos innovations, nos avancées pharmaceutiques, dans un pays archi bourré d’espions électroniques et de grands industriels qui sont les appointés des services d’espionnage du régime.
Voilà des mois que le gouvernement peaufinait la visite dans les moindres détails. Le plus enthousiastes, notre ministre des affaires étrangères, s’était même fendu de ses conseils dans les gazettes, sur l’art d’appâter le mandarin en bradant nos camelotes, sans jamais parler de droits de l’Homme, de démocratie et ces sortes de bêtises qui paraissent si importantes chez nous et tout à fait dangereuses en Chine.
On l’aura compris, notre perle rare uccloise répétait sa leçon avant d’entrer à la commission von der Leyen en qualité de commissaire à la justice. Vendre avec le sourire n’importe quoi à n’importe qui, c’est la spécialité de l’homme libéral, Didier réserve la justice terrible et sans faille à nos gueules.
Un gros Airbus mobilisé, des réunions de préparation avec dégustations de vins fins aux chandelles, des conciliabules dans des palaces, des réunions secrètes chez Charles Michel encore en poste à Bruxelles, sans oublier les croisés et décroisés des jambes d’Astrid admirablement conservées, les notes de frais auront crevé le plafond !
Pourtant, l’étude du passé et l’analyse du déficit commercial persistant entre la Belgique et la Chine, nous montre qu’espérer atteindre des objectifs commerciaux juteux sont illusoires.
Pire encore, tout le monde sait bien qu’avec la Chine faire des courbettes s’imposent et admirer le comportement politique du parti unique est de rigueur. Parler de l’étudiant devant les tanks sur la place de Tien An Men équivaut à perdre tout espoir de vendre un seul bac de gueuse Lambic. Évoquer les troubles à Hong-Kong risque de vous faire arrêter sur place, puis séance tenante, de vous réexpédier dans l’Airbus, jeu de jambes ou pas de la princesse.
On l’a compris, les quelques contrats signés ont été obtenus au détriment des valeurs que nos hommes et femmes politiques oublièrent instantanément.
Plus nos illustres en rabattent en Chine, plus par compensation ils la ramènent en Belgique, tous plus à cheval sur les ors de la démocratie et des bienfaits qu’elle nous procure, que jamais.
D’après ce qui a fini par percer des chinoiseries en butte à la délégation, des cyberattaques chinoises massives se sont approprié des secrets commerciaux et des informations politiques belges. Il suffisait à un de nos hors-pairs de se gratter qu’aussitôt une ou deux puces tombaient sur la carpette des hôtels cinq étoiles de Pékin, si truffés d’engins du dernier cri qu’il y aurait un service secret attaché rien qu’à la comptabilité des pets des étrangers dans les faïences sanitaires de Xi Jinping, le président à vie.
Il paraît, on ne sait pas d’où les gazettes détiennent cette information, que la délégation belge a subi 135 cyberattaques chinoises par heure.
C’est tout juste si les ordinateurs belges ne s’ouvraient pas automatiquement sur les écoutes chinoises chaque fois qu’un délégué avait le dos tourné.
Didier Reynders a avoué qu'à chaque fois qu'il a fait le voyage, de retour à Bruxelles toutes ses chemises étaient passées en machine avec Calgon, seul produit dissolvant les fibres de coton directement branchées sur des sous-sols ultra secrets à Pékin.
Jean Jambon (N-VA), ministre-président de la Région flamande, fervent défenseur de l’indépendance flamande, en pointe sur la question catalane, a laissé entendre son intention d’« aborder prudemment » la question des émeutes pro-démocratiques à Hong Kong. D’après Theo Francken les troubles sont le fait de black-blog anglais. Du coup, Xi-Jinping préférerait commercer avec la Flandre, plus dynamique et mieux conseillée que la Wallonie.
Est exclu le rayon armement en Wallonie, tout le reste de Tongres à Knocke-Heist est prêt à l’emballage avec expédition/réception dans les deux jours.
Il serait question que des spécialistes anversois se produisent dans la province du Xinjiang (le territoire des Ouïghours), à Hong Kong et au Tibet, pour créer des bases de données d’après les empreintes digitales et la reconnaissance faciale.
Je vous raconte des craques ? C’est bien possible. Qui est capable, en Belgique, de me démentir ?