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2024, eau chaude à toute heure.

Embarqués sur la patache Belgique, brinqueballés, cahotés et de tous les côté à la moquerie exposés, les électeurs se posent une question : pourquoi payer si cher des gens qui sont incapables de faire leur boulot, même si la patronne est une démocratie à la noix ?
Et d’un autre côté, un état sans les étalons des partis est par nature paisible. On arrive à faire une non-politique, avec des non-élus pour une non-crise, qui s’en plaindrait ?
On a même droit à un Bacquelaine-vaccin contre Bacquelaine ! Il est là, il pérore, il fait des projets que nous serions en train de subir s’il le pouvait, mais comme il ne le peut pas, il se produit tellement inoffensif qu’il finirait par devenir sympathique, en se vaccinant lui-même.
Seul frémissement du lait dans le poêlon, le Vlaams Belang connaît un regain inattendu. On attend de Delwit qu’il déménage pareil qu’au lieu de Hedebouw au pouvoir, ce soit Filip Dewinter qui monte dans le gouvernement fédéral. Oh ! pas pour tout de suite, pour 2024. Il a le temps de mettre ses papiers, ses décorations et ses diplômes dans des cartons.
La bonne bourgeoisie, baronnisée et milliardairisée, a appris à vivre avec des partis radicaux et extrémistes. Tant qu’elle contrôle les flux d’adhésions, elle gère. La méthode est simple. Elle consiste à gorger d’aides financières et à distribuer à perte, des publicités à tous les journaux, propriétés eux-mêmes de la bonne bourgeoisie ; ensuite prendre d’assaut tous les autres moyens de diffusions de la pensée européanisée, capable de renoncement, suggérant le sacrifice patriote au troupeau fasciné par le leurre de la société de consommation.
C’est simple, payant et pas cher finalement, au vu des bénéfices.
Le jour où le Vlaams Belang s’est relevé de ses cendres, la N-VA a subi une défaite colossale tout en restant la plus grande formation politique du pays.
C’est l’événement que le bon sens bourgeois n’a pas pris en compte. Bart De Wever a reconnu sa défaite, il a déclaré aussi que le "nationalisme flamand" est le grand vainqueur des élections. Sinardet faisait une belote chez Delwit, ils n’ont rien vu ce jour-là.
Comment se fait-il que cette déclaration leur ait échappé ? Car, elle portait en elle la raison qui fera que la N-VA n’entrera pas dans le futur gouvernement. Ce serait suicidaire pour elle.
Le royaume n’a jamais été aussi près de passer à la casserole.

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Depuis le 26 mai, le Mouvement flamand n'a plus deux ailes : modérés et radicaux, tous se rallient à la "Vlaanderen de Leeuw". Le plus étonnant, à moins que cela ne soit un sondage bidon, la majorité des Flamands ne veut pas quitter la Belgique !
Avec le recul, on peut encore décrypter que le calcul d’amener la N-VA dans le camp des partis démocrates de Charles Michel était faux. Maintenant que la machine infernale est en place, c’est vraiment Michel qui a tendu la mèche à Bart De Wever pour qu’il l’allume.
Et dire que ce traitre est à l’Europe en train de jouer le rôle de Charlemagne !
On l’a pourtant assez dit : un chapitre ancien de l'histoire politique du pays - celui du cordon sanitaire – a été enterré le 26 mai 2019.
Et pourtant les élites bourgeoises n’ont pas trop l’air de serrer les sphincters, leur véritable ennemi, ce n’est pas le nationalisme flamand, avec lui on peut toujours s’arranger, ce sont des commerçants dans l’âme, mais pas avec l’extrême gauche wallonne. Et là le drame est entre socialistes de collaboration et socialistes de rupture.
Le PS est tiraillé entre son désir de rester dans le fromage un partenaire du MR, la preuve, Di Rupo s’est rué sur le MR pour former une coalition à la Région ; mais, le capitalisme n’a plus rien à distribuer, les milliardaires sont insatiables et les GLB, Bacquelaine et consort sont là pour serrer la vis. Le PS s’est pris le beau rôle et joue le modéré du PTB, afin de reprendre « par la raison » tous les socialistes de base qui n’aimaient plus les manières néolibérales de Di Rupo. Pour cela, évidemment, il ne faut pas que le PS montre trop son attachement au libéralisme. Le voilà donc coincé entre son désir de se faire des ronds au fédéral et sa crainte que pour le coup, aux élections suivantes, le PTB ne le passe aux nombres de voix. Ce qui est bien possible au train où va le dégoût de la population pour la politique actuelle.
D’autres sondages, plus récents, montrent que du côté flamand, la tendance à préférer désormais le Vlaams Belang à la N-VA s’accentue. Selon un sondage de Noël du quotidien Het Belang van Limburg, le VB grimpe à 28,6 % dans le Limbourg. La N-VA est revenue à 18,6 % et est le plus grand "perdant". Pour la première fois depuis de nombreuses années, la N-VA est passée sous la barre des 20 %.
La question est légitime : à savoir si Bart De Wever agit selon une stratégie bien réfléchie ou s'il bat le beurre et n’a pas une ligne bien arrêtée.
Les bourgeois ont-ils sous-estimé le nationalisme flamand ?
Delwit et Sinardet garderont la nouvelle pour eux. Il me semble que l’épilogue se fera en 2024. Il s’agira d’avoir un PTB fort et un PS enfin redevenu socialiste ; car, pour le fric, la bourgeoisie est prête à tout, y compris l’assassinat.
Et il serait bon que ces deux partis servent aux gens des gilets pare-balles.

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