Liquidations !
À Liège, Bouchez cherche une relève qui a foi dans le système. Suite à COVID19 et pas que… la Bourse fait un malaise, encore que celui-ci ressemble à un AVC comme en 2008.
L’échafaudage de l’économie libérale mondialisée s’écroule.
Les élites vantent les progrès dont nous bénéficions à mettre en concurrence le monde entier, ouais… Un petit machin de coronavirus est en train de nous démontrer le contraire.
La Chine en ralentissant sa production forcée de le faire par la pandémie, met tout le monde au bord de la crise de nerfs. Qui n’a pas un boulon, un emballage, un composant chimique une molécule pour médicaments, made in China ?
C’était pratique, un emballage d’un produit courant fait à Wuhan, prend l’avion pour Hanoï pour une manutention, passe par Tokyo pour la mise en boîte et finit chez Bayer en Allemagne pour le remplissage. Il est ensuite dispatché vers les centres de distribution pour être fourni dans les pharmacies ou dans les drugstores, sous la forme de sucre + molécules emballé, vendu, par ici la bonne soupe !
Un fret aérien et une pollution considérable empestent l’atmosphère, mais ils sont compensés par un coût réduit de produits finis. Il y a même des inhalateurs combinant fluticasome et salmeterol contre l’asthme, dans les soutes des avions-cargos, destinés aux pharmacies, asthme dû en partie à la multiplication des vols gros porteurs !
Ce petit tour du monde, qualifié de miracle permanent, COVID19 vient de prouver qu’un rien peut le mettre par terre et plonger cette planète dans une merde noire.
Voilà pour une histoire, qui ne fait que commencer.
Par ailleurs la situation économique en Europe n’est pas bonne. Elle est même mauvaise et l’on craint un krach boursier pour cette année, indépendamment des méfaits de ce petit communiste de COVID19.
C’est d’abord l’Italie, dont l’économie déjà vacillante, perd les pédales et est en passe de rejoindre la Grèce dans le malheur. Suivent la France et l’Allemagne, la première pour son taux de chômage et sa théorie du ruissellement qui fait un flop et la seconde pour sa fragilité de son commerce de ses Mercédès à 20 ou 30 mille dollars, dans l’Amérique de Trump. Viennent ensuite la Belgique avec Sophie Wilmès qui attend un coup de fil de Charles Michel tous les matins pour savoir quelle sera sa journée. L’Espagne dont le franquisme fait un bubon.
La Bourse joue au yoyo, mais avec de moins en moins de remontées de la ficelle, si bien qu’elle pourrait sombrer dans le marasme de 2008. Fin du fin, la croissance si indispensable pour que le bidule fonctionne, est pratiquement partout à 1 % du PIB.
Si après ce tour du horizon les deux bélitres Sinardet et Delwit sont encore heureux, François Lenglet bien dans sa peau, Marc Daniel, Elie Cohen et Philippe Dessertine au zénith d’un béat optimisme, alors désabonnez-vous de l’Écho de la Bourse et du Financial Times, courez dare-dare vider votre compte en banque, vendez vos actions et faites provision de conserves.
Pour éviter la crise économique dont COVID19 vient de forcer l’allure, l’Europe devrait venir au secours des plus faibles. N’oublions pas qu’elle a refusé des béquilles à la Grèce, pour lui faire un croc-en-jambe ! Elle s’apprête à récidiver avec l’Italie, sauf que l’Italie est la troisième puissance économique de l’Europe. L’Euro, sa structure, son incompressibilité, son taux de change identique de la Pologne au Portugal est le cordon bickford dont nous avons confié la boîte d’allumette à Christine Lagarde, tout en sachant que Donald Trump, en a une autre sur son bureau.
De ce constat, nos élites trouvent le moyen de nous dire que leur système, celui du MR et du parti socialiste, va bien et même très bien. Ce n’est pas nous rassurer de nous faire savoir en même temps que nous allons souffrir, que le temps des vaches grasses est passé et que si nous voulons survivre, il faudra se serrer la ceinture ! Cette contradiction n’échappe à personne.
Ce système libéral, mal fichu, injuste, à nouveau au bord de l’abîme, tient encore la cote dans les conversations des ménages par atavisme et propagande capitaliste.
Il est moins une. Je sais bien qu’on ne fichera pas facilement la moisissure libérale à la porte. Pourtant c’est ce qu’on devrait, et voir comment on pourrait concilier travail et écologie, retour des productions complètes sur place des produits utilitaires indispensables et redistribution sérieuse des profits entre travail et entreprenariat.
Nous avons laissé les faillis de 2008 nous plumer. Gamins incorrigibles, ils rejouent à la roulette dans les casinos bancaires. Ce sera plus difficile en 2020, les plumés de 2008 sont fauchés. Ce n’est pas l’Europe, ni Bouchez et Bacquelaine qui nous tireront d’affaire. Alors, si on changeait d’économie avec des gens neufs et plus sérieux ?