Fascination du vide.
Le confinement n’est pas anodin. Il va laisser des traces. Nous ne parlerons ici que des effets psychiatriques ; mais, ayons une grosse pensée pour ceux qui ont été confinés avec enfants sur seize mètres carrés, de gros soucis d’argent et l’angoisse de l’incertitude du lendemain, surtout avec les malotrus, messieurs dames les intérimaires, de ce gouvernement à la con, qui ont la devise de la banque Rothschild « Tout pour moi et rien pour les autres ».
Le journal of Clinical Psychiatry est formel «Les toxines létales de la solitude et de l'isolement social augmentent le risque de mortalité de façon comparable à l'obésité ou au tabagisme».
Il faut être bien équilibré et de caractère enjoué pour résister à la dérive mélancolique.
Un Dutroux, exemple sidérant me direz-vous, avec son hubris et sa perversité démesurée, sa psychopathologie maniaque résiste à l’incarcération prolongée (qui prendrait la responsabilité de relâcher un tel monstre) parce qu’il est retenu à la vie par la démesure de l’estime qu’il a de lui-même, la victime, c’est lui ! Cette « injustice » le sauve de la réalité !
Pour un être normal, c’est autre chose.
L'isolement a un impact direct sur le cerveau. «Au niveau biologique, la solitude et l'exclusion sociale sont associées à une augmentation de l'inflammation et de l'activité hypothalamo-hypophyso-surrénalienne, deux mécanismes impliqués dans la suicidalité.», disent les experts, dont la spécialité est d’inventer des mots, tel « suicidalité ».
Il est évident que les extravertis endurent avec plus de difficulté l’isolement que les intravertis, encore que joue un facteur, celui d’une vie intérieure réflexive nulle ou forte.
Des IRM fonctionnels permettent d'objectiver que l'exclusion sociale entraîne une modification du fonctionnement de zones spécifiques du cerveau chez les personnes suicidaires. «L'homme est un animal social», disait Aristote. L'imagerie cérébrale le prouve.
Le groupe des histrioniques (Georges-Louis Bouchez, Di Rupo, Reynders, Clarinval, De Wever, etc.) est vulnérable dès que le rideau descend sur la pièce qu’ils jouent et rejouent. Le confinement les rend moroses. Tout dire de façon neutre et tenir le crachoir longtemps, en d’autres termes utiliser la langue de bois pour ne rien dire, est un art qui les tient tout entier. Ne plus répandre ce « fin disant » peut nuire à leur santé. C’est pourquoi les politiques ne suivent pas en général les conseils de confinement qu’ils donnent aux autres.
L'impact psychologique du confinement a déjà été démontré au cours de précédentes épidémies (SRAS, Ebola...). The Lancet note une augmentation du stress post-traumatique et des dépressions, jusqu'à trois ans après l'épidémie.
La durée du confinement favorise l'apparition des troubles. Ce qui les aggrave tient à l’inconnue de la fin du confinement. Une mise en quarantaine est moins traumatisante, puisqu’on connaît la durée de la mise à l’écart. Dépendre des rapports d’experts ou de la ministre de la santé laquelle a perdu toute confiance des citoyens, pour lever une à une les restrictions à la liberté, peut ne pas être considéré comme un relâchement, une respiration, au confinement.
Car, au-delà, quand l’autorité vous commande telle ou telle action sous peine de contraintes, la crainte d’infecter ses proches ou soi-même grandit avec le déconfinement partiel, alors que le confinement produisait une sorte de sécurité qui, de ce point de vue, était plutôt rassurant.
Le manque de clarté dans l'information des autorités fait le reste et aggrave la suspicion d’incompétence.
La précarité économique aggrave la déprime.
En cas de chômage, le risque suicidaire est plus élevé de 20 à 30%. Des dizaines de millions de personnes ont perdu leur emploi de par le monde, dans la conjugaison du Covid-19 et de la crise du monde libéral.
L’impact sur la santé mentale est déjà perceptible.
Les troubles anxieux en Belgique, après un mois de confinement, ont augmenté sensiblement (20%) et dépressifs (16%), alors qu’ils n’étaient en 2018 que de 11 et 10 % !
Les plus fragiles, les femmes et les jeunes sont évidemment les plus touchés.
Aux USA, cette anxiété se traduit par un achat massif d’armes, tandis que nous en étions à des achats compulsifs de papier-toilette.
Être sans gouvernement, est comme un navire au milieu de la tempête tandis que des capitaines possibles se disputent le droit de tenir la barre. Cela ajoute à l’angoisse.