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Questions sans réponse.

Covid serait la star qu’aiment les médias proches du gouvernement, car elle prend à elle seule l’info et la lumière. Quand la politique sombre dans l’incapacité de dégager une majorité et qu’en parler attise les mécontentements et les déconvenues, rien de tel que jaser de la pandémie.
La conduite des affaires publiques fut d’abord d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. Puis, comme tout cela était fort peu démocratique, on contraignit les gens à faire un choix des programmes des partis, sachant qu’une fois les élections passées, personne n’en tiendrait compte.
La démocratie, suggère Bernard Shaw, substitue l’élection par le grand nombre des incompétences à la désignation par le petit nombre des corrompus.
Covid amalgame l’urgence politique et l’urgence médicale. L’ennui, c’est qu’au bout de l’urgence médicale, il n’y a plus que les complications politiques.
Quand les gens s’apercevront qu’on est toujours politiquement au même point qu’avant Covid, on se demandera ce que Sophie Wilmès a fichu rue de la Loi. On ne saura même plus que c’est Charles Michel, en fuite pour l’Europe, qui l’avait faite première ministre parce qu’il l’avait sous la main et qu’elle paraissait plus intelligente que Marghem ou Ducarme (Bacquelaine, n’en parlons pas).
Ça n’est pas sain.
À défaut d’une politique « légaliste », qu’est-ce qu’on fait ?
Les SLH (socialiste, libéral, humaniste), collaborent entre eux et se passent les consignes en francophonie. Ils se remettent à la guerre froide, le PTB faisant office d’URSS à lui seul.
Ainsi se dévoilent les intellectuels de ce pays, tentant de convaincre les gens de tenir à distance l’ennemi révolutionnaire. Ducarme (MR) y excelle pour la simple raison que ce n’est pas un grand penseur, mais il a le physique de Danton et ça devrait suffire.
Aux yeux de ces libéraux, les analyses du professeur Magnette sur l’idée communiste au XXe siècle, suffisent pour terminer l’instruction, prononcer le verdict et fermer le cercueil.
Pas tout à fait quand même, puisque condamné un parti qui n’a pas participé à la débâcle économique, c’est délicat aux yeux de l’opinion.
Il faut donc un bilan à présenter, à défaut, le déposer au tribunal de commerce, en cause la faillite de l’État ! La situation est délicate, pour que les foules se remettent au travail et y sacrifient leurs week-ends, il est nécessaire de dire aux gens que la Belgique est dans une situation économique épouvantable. Oui, mais qui l’a créée cette situation ? Sinon ceux qui sollicitent notre élan patriotique, alors qu’ils avaient déjà tout raté avant le virus !
Quelle leçon à tirer, alors qu’on navigue en plein brouillard, à la merci d’une majorité du VB-N-VA en Flandre, aux prochaines élections ?
D’où le numéro de clown de Deborsu de ce dimanche sur le bienheureux déconfinement du non moins bienvenu Covid-19.

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Notre parcours pandémique ignore aussi la politique extérieure. En réalité que sait-on de plus qu’on en savait en Mars, des autres États ? Rien ! C’est une erreur de croire que si nous restons plantés bouche bée devant le spectacle d’une Belgique sous respirateur que les autres pays font de même. Voir de temps à autre le clown de Washington sortir une connerie sur un tweets, ne peut s’apparenter à la géopolitique.
Où en est l’américanolâtrie de la bourgeoisie ? Les SLH sont-ils toujours dans le courant qui nous fit commander une nouvelle chasse à un avionneur américain, alors que l’industrie aéronautique d’Europe marque le pas ? Doit-on ce choix à l’un ou l’autre colonel flamand, ayant un deuxième emploi à l’OTAN ? Comment en sommes-nous arrivés à ce calcul de boutiquier ?
Le conflit américano-chinois va-t-il plomber davantage les relations commerciales du « monde libre » ? Les USA referont-ils le coup de l’Iran. Et sans nous demander notre avis, nous obliger d’entrer en conflit commercial avec Xi Jinping ?
Qu’est-ce enfin cette politique de l’Europe incapable d’assurer sa défense ? Alors que Trump voudrait rapatrier l’armée américaine ! L’armée turque et celle de Poutine sont à deux jours de Bruxelles. Rien ne pourrait les arrêter.
Décider quoi et imposer quoi dans ces conditions ?
Est-ce que la politique sociale peut changer en Europe ? Michel et von der Leyen paraissent incapables de sortir du leitmotiv de la croissance continue.
Il n’y a pas plus urgent que ces questions. Il n'y a plus urgent que d'y répondre.

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