Si c’est Einstein qui le dit !
Une question vient naturellement à l’esprit pour ces Narcisse que nous faisons naître de nos choix électoraux : peut-on respecter des élus qui ne respectent pas les électeurs ?
On peut suivre Emmanuel Todd, démographe, historien, essayiste, prospectiviste lorsqu’il inverse les potentiels et trouve que l’intelligence innée des foules est de très loin supérieure à l’intelligence sectorisée et scolarisée des dirigeants.
Depuis des mois que durent les pourparlers pour un gouvernement, comment osent-ils paraître devant nous sans avoir rétabli la démocratie et fait ce pour quoi on les paie ?
La nocivité de la situation actuelle éclate au grand jour. Le recours aux Régions pour tout, par la dispersion peu claire des prérogatives et des responsabilités, rend l’absence du Fédéral très dommageable.
Actuellement, il n’y a pas un citoyen sur cent qui pourrait expliquer concrètement la Belgique fédérale. Le comble, tout le monde voit les doublons. Le désastre de la gestion de la crise du Covid-19 avec six ministres de la santé, reste vivace dans les esprits ! Gare à la deuxième vague qui verrait les ministres tomber de leurs chaises pour la seconde fois.
Il n’est pas dit que si nous passions du Fédéral au Confédéral qu’on n’essaierait pas de recaser les élus qui perdraient leur emploi, je parle ici des Provinces et des gouverneurs.
Tout est tellement compliqué en Belgique que d’être chapeauté par l’Europe qui met d’autorité son petit grain de sel dans tout, aboutit à la quintessence de l’irresponsabilité et de l’irrationnel.
Les libéraux tiennent encore le haut du pavé avec des partis en perte d’électeurs, parce qu’ils représentent en réalité la bourgeoisie qui fit la Belgique de 1830 et qui depuis n’a jamais perdu tout à fait le pouvoir, même quand les gouvernements sortaient du centre droit, pour faire quelques pas au centre-gauche.
L’ancien premier ministre, Charles Michel, en fuite à l’Europe, est un libéral et c’est encore un libéral, son successeur à la présidence du MR, qui s’affaire et court d’un parti à l’autre pour ranimer l’intention de faire repartir le Fédéral, avec le CD&V Koen Geens.
Tous les autres le regardent amusés et goguenards. Ce n’est pas que GLB soit d’un grand patriotisme, c’est tout simplement qu’il croit pouvoir sauver sa clientèle libérale unitaire et acheter ses cravates les années suivantes avenue Louise.
Ce coq sans tête qui court partout représente bien l’idéologie officielle de ce pays qui méprise le concept même de peuple. On a bien vu où était l’utile et l’inutile lors de la pandémie et comme l’État était encore un État grâce aux personnels des hôpitaux, aux services publics et aux personnels des magasins qui n’ont jamais cessé de travailler au plus fort de la crise. Tandis que les beaux messieurs et les belles dames des étages supérieurs ne savaient plus où se mettre et montraient qu’ils n’étaient pas à la hauteur de la situation.
Dans les mains de ceux qui ont failli et montrent encore leur incapacité à s’entendre, les institutions actuelles plongent la Belgique dans le coma politique, tandis que les dirigeants, commis d’office, font la sourde oreille à toute revendication.
Forcément Wilmès n’est pas là pour ça. Et quand bien même, elle est du camp des perdants qui s’accrochent. C’est possible de soutenir les entreprises qui s’effondrent sous les coups de la crise, mais ce n’est pas possible d’améliorer l’ordinaire des pauvres. Vous avez compris, qu’elle ne fera rien de social. Elle favorise la soumission de l’État à tous les diktats de la mondialisation financière américaine ou européenne. C’est tout à fait bouffon, mais nous sommes dans l’impossibilité de renverser le gouvernement Wilmès, puisqu’il n’en est pas un !
Bien entendu, un coup de baguette magique ne changerait pas les institutions. La vie démocratique est peut-être définitivement abîmée, au point de n’être plus adaptée aux besoins des populations.
Comment organiser les dialogues avec des mouvements sociaux, quand il n’y a plus en guise d’interlocuteurs, que des fantômes qui glissent d’un parti à l’autre, confortés ou démis par le roi ! On ne peut pas résoudre un problème, disait Albert Einstein, avec le même mode de pensée que celui qui l’a généré. On est exactement dans ce cas de figure !
Vous avez remarqué, pas un mot qui irait dans le sens de cette chronique dans les journaux officiels ! C’est clair, la presse est avec eux.
Vrai, on est très mal barré.