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31 août 2020

Un pouvoir aux voyous !

Ce dimanche midi, George-Louis Bouchez ne s’inquiétait guère de la nouvelle moumoute de Vrebos, exceptionnellement raccourcie comme une kippa. Non, il reprenait l’antienne de l’homme politique brocardé par les minus « je suis au-dessus de l’invective » comme monsieur Eyskens eut jadis une autre parade qu’on peut conseiller au président MR « ce qui est excessif est insignifiant ». Bref, la bave des crapauds n’atteignait pas Kermitbouch…
Paradoxalement, il a tout à fait raison. Je considère ce type comme un voyou complet, sans aveu et sans conscience, la honte du milieu pourtant déjà fortement dégradé de la politique. Et ce qu’il dit, pour moi, est d’une grande insignifiance. Je n’en relève que l’incohérence.
On va vite savoir si les avancées sociales que Magnette obtenaient dans le projet d’un gouvernement PS-N-VA (pension minimale à 1500 €, régime meilleur pour les chômeurs, etc.) seront maintenues dans la pizza quatre fromages, proposée pour que les ministres MR restent au pouvoir et que GLB passe pour un fin stratège. Magnette entrera-t-il dans ce nouveau mille-feuilles de l’extrême droite libérale ?
Pourquoi les Belges ne croient plus en leur grande majorité à ceux qui détiennent le pouvoir politique en Belgique ?
C’est dans cet imbroglio, les fanfaronnades de GLB, les changements de pieds du PS et les atermoiements des Écolos, que l’on peut expliquer une méfiance qui augmente de jour en jour.
Comment qualifier ce pouvoir en des termes qui n’offusqueraient pas les délicats des hautes strates sociales ?
Reprenons une partie des éléments de ma chronique d’hier.
Madame Christine Sprumont, cheffe des Ressources Humaines à la RTBF, a été mise à la porte de l’entreprise publique par un Conseil d’administration de la RTBF qui a confirmé son soutien à Jean-Paul Philippot. N’est-ce pas là suffisant pour dénoncer ce ramassis de bons apôtres qui, entre coquins, arrangent tout à leur manière ?
Ils font des lois limitant les salaires des CEO, the top of the chain Philippot n’en tient aucun compte. Peut être même lui a-t-on dit « Écoute, Jean-Paul, nous sommes obligés de faire ça pour l’opinion des gens massacrés par l‘austérité, mais pour toi, il n’y aura rien de changé ». Évidemment, cela nous ne le saurons jamais.

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La dame trouve ça scandaleux, comme tout qui aurait les éléments du dossier, par civisme. Elle dénonce l’omnipotence. Le pouvoir acculé, ne peut pas faire autrement que reprendre le dossier, faire semblant de le feuilleter et s’écrier « eh oui ! bien sûr... ». Pour blanchir Philippot et se couvrir aussi quelques fois que l’autre aurait un dossier, en prétendant que c’était une erreur et que le CEO n’est pour rien dans la tambouille des comptes.
Mais, pour la forme, justement parce qu’on patinait dans la semoule, on demande à Philippot de rendre le « trop perçu ». Ce qui permet au grand prêtre de la RTBF d’attaquer madame Sprumont en diffamation.
Et la pauvre perdra son procès et l’État et le CEO redresseront le menton comme Mussolini au temps de ces grands discours.
Ne pas voir dans cette grossière manœuvre une perversion générale du système, c’est quasiment faire partie du MR sur deux générations de prébendiers, comme la famille Michel ; de besogner l’électeur à coup d’effets à un Congrès du PS, en baptisant les projets « d’ateliers », vraie insulte pour celui qui travaille ; et c’est faire la part belle au côté « prout ma chère » de l’écologie en fourrure synthétique et grosse bagnole hybride.
Cette idée que ce pouvoir dans son ensemble ne vaut plus un clou, que les acrobates du système sont de sinistres individus et qu’on ne peut comme Charles Michel se taper un divorce avec enfants à charge et donc pension à la clé et une maison de campagne en Provence, tout en n’ayant jamais travailler, tiendrait lieu de prodige, s’il n’était avéré que, de nos jours, se dévouer pour la chose publique rapporte décidément gros.
Voilà pourquoi, connaissant parfaitement l’étymologie du Littré de 1832 et le sens que le Larousse donne au mot « voyou », je le considère comme approprié pour désigner l’ensemble de ces malfaisants.
Quant à les chasser du pouvoir comme ils le méritent, il revient à ceux qui le peuvent de les débusquer.

30 août 2020

La RTBF en slip !

Bisbille à la RTBF. Le Conseil d’Administration licencie la cheffe du bureau des ressources humaines pour avoir révélé que la rémunération de Jean-Paul Philippot dépassait le plafond de rémunération décidé par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Autrement dit, le délinquant souffle à ses complices du Conseil d’Administration de licencier celle qui s’était indignée de la situation ! Si la Belgique n’avait pas été une république bananière, c’était à Jean-Paul Philippot à faire ses cartons !
Le statut de la RTBF n’est pas clair. L’argent dont elle dispose, c’est de l’argent public, le nôtre ! Ce machin imprégné jusqu’à la moelle des partis de pouvoir, tous férocement libéraux, a des statuts qu’on dirait taillés sur la mesure d’une chapelle d’où les dévots sortent indemnes et les incroyants, salement arrangés.
On n’engage pas à l’aune du talent à la RTBF, on n’engage que des militants MR-PS-CDH en règle de cotisations. Quoique vissés au plus pur libéralisme, les pros de l’antenne sont censés faire une information objective résumant les chimères de nos démocraties.
C’est évidemment ce qu’ils ne font pas.
L’usine à gaz s’est ramifiée jusqu’aux studios de la RTBF, sa filiale la plus tuyautée. À la babillarde francophone, tout y est passe-droit, vanité récompensée, bêtise célébrée. Rien ne s’y fait comme ailleurs. C’est la pépinière idéale des futurs parlementaires : dès qu’on y acquiert deux brins de popularité, hop, on s’en va monter les échelons dans le parti où l’on cotise. À l’antenne, on a toujours été un libéral bon teint, pas vrai ? Voit-on une autre perspective ? Par exemple vocaliser au micro d’un grand club de football, hop, c’est fait, on court doubler son salaire, même si cela n’a qu’un temps. Au cas où l’électeur n’en veut plus ou le directeur sportif, pas de souci, les cadres et les pistonnés ne sortent jamais de la RTBF, sauf quand on fait partie du petit personnel. Pour les chargés d’antenne, c’est le statut à vie. On retrouve toujours à la maison mère, la dernière paire de pantoufles qu’on y a laissée.

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Philippot et Jacqmin sont les larbins du PS, avait vu Dauriac un journaliste français licencié parce que trop indépendant.
La malheureuse Christine Sprumont a été remerciée après 26 ans de métier. Ces messieurs de la haute administration assurent avoir un dossier de mille pages, rapporte le journal Le Soir.
Chaque chapelle politique a des dossiers de mille pages sur toutes les autres chapelles, si bien que toute cette putasserie des partis s’équilibre. L’échafaudage ne finit pas au sol en un tas de ferrailles. La pauvre Christine Sprumont ne bossait pas aux étages à belles moquettes. Son dossier de mille pages se résume à la fiche de paie de l’administrateur Philippot.
Ce qu’on lui reproche à Christine tient en quelques mots, à cause de son civisme, le maître des ondes a dû rembourser 60.000 euros et a vu se réduire ses émoluments après que des fuites aient révélé que sa rémunération dépassait largement le maximum permis dans le rapport annuel du service public, soit 245.000 euros imposé par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le dossier disciplinaire comportait toutefois de nombreux autres griefs, disent les membres pro-Philippot du CA de la RTBF. Ils ont acté le divorce avec l'employée à la base des révélations sur la rémunération du patron de la RTBF. L'information relative à ce licenciement figurait également sur le site du Vif dès jeudi.
Dix administrateurs sur les douze présents, le CA a décidé de s'aligner sur la proposition du conseil de discipline et d'acter une "démission d'office", soit un licenciement sur-le-champ d'une des responsables du service administratif des ressources humaines. Comme l'a révélé Le Vif.
Les 4 PS, 4 MR, 2 Ecolo, 1 CDH ont voté la mort, seul le PTB a voté contre, l’autre PTB étant absent. Le vote étant secret, comme il n’y avait qu’un seul défenseur des travailleurs dans ce merdier, c’est de ma propre autorité que je salue la détermination de l’administrateur du PTB.

29 août 2020

Il faut fermer l’usine à gaz !

L’imagination des politiques s’arrêtent aux noms des combinaisons qui ont été « essayées » puis abandonnées, par les débroussailleurs désignés par le roi pour la formation d’un gouvernement.
On a eu droit à la suédoise, diable rouge, Vivaldi, quatre-saisons, etc…
Après, ces messieurs n’ont plus d’idées. Ils se contentent de pousser leurs petits arguments les uns contre les autres.
Le dévouement aux électeurs ne dépasse pas les métaphores des formations.
Le dernier pion du roi jeté dans l’arène, Egbert Lachaert (libéral flamand) sera probablement l’ultime de la série. S’il échoue dans son plan « Vivaldi », Ces gens-là se seront assez moqués du public. Il faudra bien voter. Wilmès reconduite dans son intérim, ce serait quasiment finir la législature avec elle, ce qui donne un aperçu du gouffre dans lequel on est tombé. Ce serait le scandale ultime.
Lassé de ce mauvais spectacle, revenons aux sources. Montaigne nous aura assez prévenus « Lorsque dans la république le peuple en corps a la souveraine puissance c’est une démocratie ; lorsque la souveraine puissance est entre les mains d’une partie du peuple, cela s’appelle une aristocratie. »
On peut en rabattre sur l’aristocratie et parler d’oligarchie. De fait, la démocratie par délégation de pouvoir est à bout de course. Ce n’est plus tolérable que le pouvoir de l’électeur ne dure qu’une dizaine de secondes – le temps de glisser le bulletin dans l’urne – tous les quatre ou cinq ans et voilà que tout devient du ressort d’une poignée d’omniscients décidant de tout, à commencer pour leur propre confort et la galette perso.
On se perd dans les possibilités de faire passer l’oligarchie à la trappe et de revenir à la notion de démocratie qui ne serait plus celle dont l’électeur délivre un blanc-seing de longue durée à des jean-foutre.

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Une idée qui revient fréquemment chez tous les frustrés du pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple, serait un suffrage par le sort. Le sort est une façon d’élire qui n’afflige personne, il laisse a chaque citoyen une espérance raisonnable de servir son pays.
Une autre modification importante serait la remise à plat de toutes les lois. La Belgique, pays des records, détient aussi celui de légiférer à tour de bras et à propos de tout et de n’importe quoi. Cette passion s’est révélée propice aux redondances lors des attentats des intégristes musulmans. Elle retrouve une deuxième vie à la pandémie. Sauf pour les dictateurs et les imbéciles, l’ordre n’a jamais été une fin en soi. À Rome, les arrêts du sénat étaient appliqués pendant un an, ils ne devenaient perpétuels, que par la volonté du peuple.
L’usine à gaz belge a atteint ses limites. Sa pratique conduit à une confédération, sans qu’il soit nul besoin de changer la constitution ; car si nous continuons à ne plus pouvoir former un gouvernement fédéral, cette constitution finira d’elle-même à la poubelle et les gouvernements régionaux, dans l’obligation de tenir compte de la disparition de l’entité fédérale, deviendraient, de jure, autonomes.
Comme il faudrait quand même, vis-à-vis de l’Europe et des voisins avoir des porte-paroles délégués, la Constituante fédérée ou confédérée serait formée de représentants tirés au sort, par régions. Des citoyens en association proposeraient des programmes, détaillés et chiffrés ainsi qu'une liste dont le nombre de personnes serait à débattre, pour mettre ces programmes en action.
Cela change évidemment le rapport entre le citoyen et ceux qu’il élit. Pour la première fois, l’électeur voterait pour un programme et non pas pour quelques vagues promesses électorales facilement résiliables par le compromis qui est en Belgique une seconde nature du pouvoir.
Ceux qui seraient tirés au sort, devraient tout de même être soumis à un examen minimal d'aptitude. Ils seraient surveillés tout au long de leur mandat et révocables à tout moment, puis évalués en fin de mandat.
L’électeur ne serait plus le dindon de la farce… plus de mandarinat, plus de corruption et plus de confiscation du pouvoir par des familles vivant de la politique et de ses prébendes.
On a l’exemple de l’Islande qui a changé son système politique du tout au tout, après le krach financier qui avait mis le pays par terre.
Qu’est-ce qu’on risque d’essayer ?

28 août 2020

Riso amaro…

La Bruyère le déplorait déjà « Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage, qu’un meilleur nom ; et que méditer, parler, lire et être tranquille s’appelât travailler ». À l’apophtegme de l’auteur des Caractères, il faut ajouter le créateur, l’artiste, le comédien, le chanteur-danseur, tout qui dessine, peint, sculpte, au contraire d’être tranquille, mais surmené et ravi de l’être et, du jour au lendemain, le voilà privé de tout et même de pain !
Ce monde, vivant de peu et travaillant beaucoup pour le denier que le public prodigue à peine, disparaît sous les coups de la crise économique et de la pandémie.
L’artiste est essentiel à la société. Les gens ont besoin de lire, d’aller au théâtre, de parler entre deux actes, d’entendre craquer les parquets des bibliothèques et des expositions.
Les gens du spectacle, font un métier souvent peu ou pas rémunéré qui les occupe les trois quarts de leur temps, le reste assure la « matérielle », disait Jouvet.
Un artiste ne vit pas d’amour et d’eau fraîche mais d’électricité et de factures. Dans la situation présente, il lui devient impossible d’honorer qui le loge, l’éclaire et le chauffe.
On oublie trop souvent que derrière la coquette et le gendre parfait, le gandin parfumé et la veuve mante-religieuse, l’imitateur de Johnny, etc. existe mal connu l’ensemble des métiers de la scène et pas seulement, le photographe qui développe lui-même en argentique, le peintre qui n’est pas que du dimanche, l’écrivain public, les profs d’art dramatique et de musique hors statut officiel, etc… tous ces métiers, qui n’en sont pas vraiment, abritent des rêveurs, des gens ordinaires que l’Art a saisis. "Ah, pour être dévot, je n'en suis pas moins homme" fait dire Molière à Tartuffe.
Être humain comme les autres, s’habiller, manger, se loger, élever des enfants… l’artiste a besoin d’un salaire minimum.
La reconnaissance morale n’a jamais nourri personne.
L’artiste ne se sent pas du tout soutenu par la société et même parfois par ses proches. Son premier public : sa famille est presque toujours sceptique, voire hostile. On dirait qu’il faut l’approbation d’inconnus pour qu’un père reconnaisse en son fils, un don qui le touche. : “Fais un métier plus normal, plus stable !” entend souvent l’artiste. En plus d’être dans une situation difficile, il peut se sous-estimer et culpabiliser. En cette fin d’août 2020, l’artiste se sent lâché par tout le monde.

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Malgré le pain dur certain, il s’est lancé. Il fait ce qu’il aime, mange peu, mais ça va. Les plus chanceux ont un travail à côté dans l’industrie. Au moment où ça fonctionne que l’ordinaire s’étoffe, qu’on atteint presque la sécurité d’existence, voilà que la crise économique devient sociale en se frottant au coronavirus. Les salles se vident, le chanteur se retrouve avec une sono à payer dont il n’a pas le moindre sou, l’organisateur des spectacles a disparu, le metteur en scène est devant des salles vides, et le comédien sans rôle, rentre chez lui avec une boîte de sardines pour toute la semaine, dans son filet à provision !
Il s’inscrit comme demandeur d’emploi, mais lequel ? Il n’en a pas comme on l’entend à l’ONEM, aux petits soins pour les industriels. Il n’entre dans aucun critère, n’a pas de certificat, pour satisfaire l’État bourgeois. C’est un marginal, un parasite, son sort est scellé ! Avec de la chance, il aura un viatique du CPAS, sinon, c’est la cloche, la rue, la mort sociale.
Nombre d’artistes sont obligés de multiplier les petits jobs. La société peine à accepter qu’être artiste est un métier à part entière. Il est exercé à plein temps. On a la vision du peintre qui jette ses couleurs en une nuit sur la toile. Or un artiste doit construire mentalement son œuvre, l’élaborer, le retravailler… Le travail considérable dure parfois plusieurs années.
Nous sommes dans une société capitaliste. Le système pousse les artistes à se battre les uns contre les autres pour atteindre le succès. Est-ce vraiment le but de l’art ? Le danger pour un artiste était de rechercher le succès commercial plutôt que de privilégier un travail de créateur. Pour l’heure, c’est de rester le ventre creux le moins longtemps possible.

27 août 2020

La pétoche de septembre !

Ces gens qui vendent leur libéralisme comme la panacée m’écœurent. Ils nous la servent à la truelle avec le raisonnement du voyeur d’une pissotière qui serait la Sorbonne.
Personne ne mesure le caractère névralgique de la finance dans le néolibéralisme, son influence dans les mécanismes de la coercition capitaliste.
Elle détruit les salariés du privé sous la contrainte de la rentabilité liée au pouvoir des actionnaires et détruit les services publics sous la contrainte de l’austérité à cause des marchés obligataires.
Depuis l’élection de 2019, on a fait le tour des marioles et des malins, des margoulins et des veules, des grandes gueules et des fumistes. Ces fondus font leurs ronds-de jambe sur une poudrière, celle de septembre ! Georges-Louis est un trou du cul et Sophie une demeurée de ne pas sentir que ça va mal finir. Ce n’est même pas une insulte, c’est un constat. Car, si l’un n’était pas con et l’autre idiote, ce serait le moment de changer la formule.
Or l’Europe est aux ordres des émirs, le dollar est roi, le proctologue de Trump, un dieu et les deux minables, des naufragés de la conscience.
Contrairement à ce qu’on fait croire aux gens, le pouvoir des actionnaires n’est pas un pouvoir de bailleurs. On vous bourre le mou sur l’argent qu’apportent les actionnaires aux entreprises. Ils en apportent si peu que celles-ci dépendent très peu d’eux pour leur financement. Ces parasites se font du blé sur l’entreprise par les voies de la soumission aux décrets de l’opinion financière. Un peu comme nos institutions vont bientôt être fichues par terre par nos politiques qui font office pour nous, d’actionnaires de la démocratie !
Ils nous assemblent comme un troupeau de gnous. Le dernier à diriger le troupeau fut Charles Michel déguisé en gnou alpha. Personne ne voit rien et Wilmès prend la suite.
Les marchés de capitaux sont des instances de normalisation. Là, les camés du fric se beurrent dans la spéculation. Il ne faut pas croire que c’est de la frime pour machines à billets. Chaque dollar, chaque euro ramené dans l’enveloppe du spéculateur, contribue à l’assèchement des marges, au chômage et au licenciement dans les entreprises.
Les managers qui sortent du pot-bouille de l’actionnariat ont toujours raison, partout et toujours pour nos élites façonnées à leur image. Relisez le droit : ils disposent des moyens de s’imposer aux agents, privés comme publics, c’est-à-dire de sanctionner les écarts. Dans le cas des marchés d’actions, la sanction en cas de litige, passe par la vente des titres de l’entreprise, suit l’effondrement de son cours en bourse qui la rend vulnérable à l’OPA du premier renifleur de la bonne affaire, parfois même le manager qui a coulé l’affaire.

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Comme l’équipe dirigeante sait qu’elle ne survivrait pas si elle s’opposait au management, elle fera ce que l’opinion actionnariale lui demande. L’opinion actionnariale demande-t-elle une rentabilité de 15 % ? C’est comme si c’était fait. En conséquence l’équipe dirigeante fermera, les sites économiquement viables, mais qui ne rapportent que du 5 %.
La coercition actionnariale pèse sur l’équipe dirigeante qui transférera aux salariés les coûts qu’ils porteront seuls pour chaque ajustement.
Comment l’actionnariat s’attache l’équipe dirigeante ? Comme pour Nethys du secteur public, le public gavant les administrateurs de jetons de présence, dans les conseils du privé, ça se fait à coup de stock-option.
Tous les partis de pouvoir adhèrent au système, le citoyen qui le critique, n’est pas un élève issu des hautes écoles de commerce, c’est un populiste, un obstiné, un paumé…
Parfois l’actionnaire est aussi créancier. Il procède alors de manière plus brutale.
Reste un autre compartiment du gang de la finance : le marché obligataire. Compartiment à part, mais râteau de table de casino efficace. Les gouvernements qui font les marioles, comme ce fut le cas du gouvernement grec il y a cinq ans, connaîtront des taux d’intérêt en folie et la certitude de boire la tasse.
C’est ce que le socialisme de Mitterrand a installé en France vers 1985, précipitant la société dans la destruction continue du service public, faisant des salariés pauvres, des fonctionnaires pliés et refaçonnés aux méthodes de management. L’absolu dévouement des libéraux aux formes les plus agressives du néolibéralisme, tient dans la peur de perdre leurs stock-options que sont les soutiens financiers multiples et variés qui permettent au MR de se maintenir au pouvoir.
Quelqu’un téléphonerait de Washington à GL Bouchez lui suggérant de se faire couper les choses de la vie et de s’appeler Georgette pour plaire au président, que tout de suite et en préliminaire, il court se faire épiler !

26 août 2020

Le greluchon.

Comment ce personnel politique élu n’est-il pas gêné d’être incapable de former un gouvernement ; c’est-à-dire ce pourquoi on le paie ?
N’importe qui, largement rétribué pour faire un travail et ne l’effectuant pas devrait rendre des comptes à la justice. C’est une forme d’escroquerie. Pas eux… et pourtant ils conviennent tous, que les critères pour obtenir un poste supérieur se sont resserrés autour des diplômes universitaires, et qu’aujourd’hui faire « élu du peuple » est un métier.
À quand un statut d’employé de l’électorat ? Notez, qu’ils se sont pourvus eux-mêmes du nécessaire, puisqu’ils font aussi la toilette de leur propre traitement et assurance sociale.
Si je comprends bien ce qu’ils considèrent être une démocratie, consiste à ce que l’électeur soit le souverain maître 30 secondes, le temps de déposer son bulletin dans l’urne. Après plus rien ne le regarde et il n’est en rien consulté !
Ah ! elle est belle la participation du peuple dans la conduite de l’État !
Leur querelle byzantine étalée au grand jour, voit le roi courir d’une chapelle à l’autre. Peine perdue, un gouvernement fédéral paraît impossible. Cela arrange le MR, puisque l’intérim est assuré par une libérale fanatique nommée par Charles Michel. Les ténors des partis n’ont pas l’air inquiet. On les croit même « amusés » par la tournure des événements.
Petit nouveau chez les chefs, G-L Bouchez ajoute sa version aux mauvaises raisons pour justifier l’absence de gouvernement. Elle n’est pas originale, c’est même un ancien constat des habitués de l’usine à gaz. “Le clivage n’est pas Nord-Sud, il est gauche-droite” ! Comme si ça ne revenait pas à la même chose, puisque la Flandre est à droite et la Wallonie à gauche !

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Tout ça dit sur un ton « divine surprise, voyez comme je suis intelligent », alors que ce greluchon (1) enfonce une porte ouverte. Suit une prédiction « …la Belgique aura un gouvernement de plein exercice majoritaire d'ici le 17 septembre. » Le mois de septembre est le dernier mois du trimestre de rabiot que le parlement a voté pour le gouvernement Wilmès.
GLB a une chance sur trois de dire vrai, petit a) on redonne encore trois mois à Wilmès, petit b) on forme un gouvernement, petit c) on revote d’ici la fin de l’année.
La bourgeoisie droitière dont GLB est le VRP francophone, redoute l’aventure d’une élection anticipée, le PS aussi. Mais il reste une quatrième voie. Elle consiste à rendre majoritaire la minorité libérale incarnée par Wilmès, par un apport des voix socialistes, c’est la version la plus plausible, le « hic », Wilmès est plus à droite que De Wever d’après Magnette.
La région wallonne a bien un Di Rupo maqué à Borsus, farouche libéral, alors ?
"Il n'y a pas de majorité pour faire un gouvernement de droite, il n'y a pas non plus de majorité pour faire un gouvernement de gauche. Ce qui bloque tout, c'est l'émergence des populistes, PTB et Vlaams Belang", estime Bouchez. "Il y a un point qu'on a oublié, c'est que seul le populisme est sorti vainqueur aux dernières élections. Or, c'est très compliqué de constituer un gouvernement quand il n'y a pas de vainqueur", ajoute-t-il, fier de lui.
Là on se perd dans le raisonnement de l’ami des riches. Si je le suis, le PTB et le Belang vainqueurs des derniers scrutins ne sont pas réellement des vainqueurs ! Pour être déclaré vainqueur par Bouchez, il faut entrer dans la combine de ceux qui ont détruit le pays !
L’interview de GLB dans les Échos se termine sur une crise de m’as-tu-vu ? “Je rappelle que c'est moi qui ai ramené la N-VA à la table, le CD&V aussi, parce que le MR voulait respecter les résultats en Flandre. On n’a pas été récompensés, ça donne pas envie d'aider les gens ”.
Mardi le Roi à chargé Lachaert, libéral flamand, de prendre les initiatives nécessaires en vue de former un gouvernement disposant d'une large majorité au parlement. Son premier rapport est attendu vendredi prochain.
De Wever a déjà envoyé promener Lachaert. Magnette a rappelé les avancées sociales obtenues dans le cadre des discussions avec la N-VA. C’est plutôt mal barré… Le MR plus à droite que la N-VA, on aura vraiment tout vu !
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1. Greluchon : Amant de cœur d’une femme qu’un autre homme entretien. Au figuré : la Belgique que nous entretenons par notre travail et nos impôts. Cela pourrait-être une définition pour pas mal d’entre eux.

25 août 2020

Qu’elle crève !

C’est le slogan de Bart De Wever, tenu par la N-VA, avant que Charles Michel n’appelle ces flamingants, pour renforcer les libéraux.
Les toquards qui sont en train de ficher en l’air la Belgique ne devraient pas être les seuls à être montré du doigt. Ils ont été précédé de personnages qui ont beurré leurs tartines jusqu’à la fin de leurs jours sur notre compte, certains on fini dans les honneurs et les émerveillements de la foule abusée, trompée et littéralement aspirée par ces fouteurs de merde.
Pourquoi on en est là ? Un peu d’histoire ne fait de tort à personne.
Le premier politicien universitaire, comme ils le sont tous à quelques exceptions près, qui a salopé le travail, est Pierre Harmel. Il réussit même à étendre à un comité de sages toute la connerie dont il était capable. Et comme il était très connu et considéré, sa vision de la Belgique fut un véritable terrain d’épandage qu’il retourna lui-même plusieurs fois dans la force de ses convictions chrétiennes, jésuitiques et libérales. Harmel était un mélange de Bouchez, Daneels et Reynders, c’est dire…
De ses concessions à la Flandre éternelle, la bourgeoisie de l’époque crut qu’on lui foutrait la paix pendant un siècle. Ces nases ont perdu quarante ans de bon, car en 2020, la gentry libérale est au bout du rouleau. Et le plus beau, c’est qu’elle entraîne le PS tout entier !
Donc, le joli coco d’Harmel permit le carrousel des lois dans le déroulement qui suit.
La loi du 8 novembre 1962 modifiait la loi du 28 juin 1932 et fixait la «frontière linguistique» de façon définitive. Cette loi allait être complétée par la loi du 2 août 1963 (Loi du 2 août 1963 sur l'emploi des langues en matière administrative). Ces deux lois entraient en vigueur ensemble le 1er septembre 1963.
Voilà 57 ans que ça déconne ! 57 ans qu’on a dit à une dizaine de millions d’habitants à l’époque, « On parle d’une certaine façon de ce côté-ci et de ce côté-là, d’une autre ». Tout le monde a marché, néerlandophones et francophones. On est entré d’une traite, en chantant des cantiques célébrant Harmel, dans la première usine à gaz. Elle est aujourd’hui dix fois plus importantes.
Ainsi, les suivants d’Harmel, dont les noms sont gravés dans le marbre, décidaient que des gens parlant une langue depuis trois ou quatre générations, dans le même village, étaient des étrangers à la communauté, s’ils ne se décidaient pas rapidement à apprendre une nouvelle langue que parlerait dorénavant tout le monde.
110.000 Belges vivant dans 49 communes changeaient de région et quasiment aujourd’hui, comme le vent tourne, de nationalité.

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En 1962, le gouvernement Lefèvre-Spaak (social-chrétien et socialiste), dispose d'une très large majorité au parlement, décide le "clichage de la frontière linguistique", préalable à une révision de la Constitution créant des ensembles linguistiques figés avec pour objectif d'assurer la paix communautaire. Il s'agissait d'appliquer les transferts suggérés, de 1948 à 1958, par le "centre Harmel". Le ministre de l'Intérieur, Arthur Gilson (PSC), prévoit notamment le transfert de Mouscron-Comines à la province du Hainaut et, en compensation, celui des Fourons au Limbourg.
La compensation « Les Fourons » est majoritairement francophone. Elle basculera dans la majorité flamande par l’occupation massive des sols et construction des bourgeois de Maastricht attiré par les prix volontairement bradés.
Devant le chahut des Fouronnais qui parlent entre eux "platdütsch » un dialecte wallon-allemand propre aux villages de ces frontières, la Chambre sollicitée par le scandale de la flamandisation des communes fouronnaises rejette le 31 octobre un amendement maintenant Fourons au sein de la province de Liège, par 122 voix contre 72. Vingt députés wallons seulement, moins d'un tiers, furent pour l’amendement... Des noms, des noms, pour que la postérité ne laisse pas les 44 traîtres goûter la gloire posthume des remerciements éternels.
J’aimerais bien connaître aussi ces vingt députés wallons résistant, parfois contre les instructions du PS, du PRL et du PSC.
La suite est délectable, on fait les comptes comme des négriers, tant de milliers d’habitants par-ci et tant d’autres par-là !
Par exemple, Liège enchaîne à sa terre 6.830 Limbourgeois, mais le parlement colonialiste envoie aux galères 4.299 Fouronnais. Etc. Aujourd’hui, quand on relit ça, on est pris d’un haut-le-cœur !
Et on voudrait qu’en ces écœurantes prémices, on n’y voie pas la fin de la Belgique ?

24 août 2020

L’école : demandez l’programme…

Deux scandales en France et aux Etats-Unis illustrent cette chronique. Les permis de conduire délivrés sans examen à ceux qui ont les moyens de payer des examinateurs complaisants à Paris et l’entrée assurée dans une université de prestige, Yale en l’occurrence, moyennant une confortable mise de fonds des parents.
Michael Youg « The Rise of the Meritocracy » et Pierre Bourdieu, « La Distinction » théorie de la hiérarchisation de l’espace social, nous avaient prévenu, cette société « du mérite » est une imposture.
Elle offre une couverture sociale au système libéral que les événements du jour : crise économique profonde et crise de la propagation éclair du Covid-19, mettent à mal.
La société serait divisée entre 1 % de riches et 99 % d’impétrants à la richesse. Cette façon sommaire de voir les choses évacue les inégalités liées aux diplômes. Elle tient pour insignifiant le rôle joué par la bourgeoisie intellectuelle, qui n’adore rien tant que se représenter dans le camp des opprimés, en qualité de méritocrate. Elle transmet ainsi, mine de rien, ses privilèges à ses descendants, comme l’aristocratie d’autrefois.
S’il y a bien une chose que beuglent ensemble les partis de pouvoir, c’est bien l’égalité des chances ! À défaut de faire passer le capitalisme pour une philanthropie, nos glorieux des podiums s’en réfèrent à la méritocratie que le système permettrait. Magnette, Bouchez et De Wever en célèbrent encore les vertus.
Derrière l’enchantement de ces beaux merles, se cache l’illusion dangereuse d’une machine idéologique redoutable de justification de l’ordre social.
Vous n’avez pas de diplôme, il est donc logique que vous soyez pourvu d’un méchant emploi qui vous tiendra en vie, sans plus.
Les béatifiés de l’ordre social qui eux en sont pourvus, purs produits de la méritocratie républicaine, chanteront les louanges du système qui les a vus réussir. Ils seront donc gratifiés d’un surplus qui les distingue sans pour autant prétendre à intégrer jamais le 1 % de privilégiés. Mais, ce sera suffisant pour qu’ils en défendent la porte et entraînent derrière eux toute la population, à en faire autant.
Cela permet à ses élites de s’auto-gratifier du titre flatteur de « self-made man ». Ce n’est pas les quelques élus, dont l’origine sociale ne prédestinait pas à un meilleur destin, comme Di Rupo, qui feront nombre, mais la publicité des gazettes et leurs récits.

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Coïncidence de l’aptitude des cerveaux ou ascenseur familial, les familiers des hautes études ont un père qui appartient à la catégorie socioprofessionnelle des « cadres ou professions intellectuelles supérieures », à peine 1 % des élèves ont un père ouvrier. Peut-on, qualifier cela de société « méritocratique » ?
L’égalité de droit – dénoncée par Marx comme un paravent servant à masquer les inégalités réelles – ne suffit pas à assurer une compétition équitable entre les individus, comme nous l’enseignent les recherches sociologiques et le simple bon sens,.
L’école est le lieu par excellence où éclate l’hiatus entre égalité proclamée et inégalité de fait. Or, point n’est besoin de s’appeler Clarinval (encore que c’est un mauvais exemple puisque cet universitaire ne comprend rien à rien) qu’entre un enfant de père ouvrier et d’une mère femme à journée (je passe sur le ménage monoparental) et un enfant de professeurs d’université, les chances de réussite à l’école ne sont pas les mêmes, et ce à cause de facteurs étrangers à leurs volontés individuelles (manque de moyens en équipement et intérêt de la parentèle par la compréhension des sujets traités, ce que Bourdieu appelle le caractère culturel.
La réussite scolaire est avant tout tributaire d’un ensemble de conditions sociales favorables.
Il faut rester insensible aux discours de la bourgeoisie rassemblés au MR.
L’école transforme « ceux qui héritent » en « ceux qui méritent », écrivent encore Bourdieu et Passeron dans « La Reproduction ». Les plus doués recevront l’onction du diplôme consacrant leur « mérite », ceux qui échouent seront renvoyés à leur « médiocrité », sans qu’il soit prouvé que les premiers fussent plus « intelligents » que les seconds. De toute manière, la responsabilité de ces derniers sera imputée à leur échec.
Certains maîtres entretiennent avec l’institution scolaire le mythe d’une évaluation et d’une sélection juste des élèves, notés d’après leur seul mérite, alors même que les conditions d’apprentissage sont à l’évidence inéquitables et que tout ce travail de sélection des universités et autres enseignements moyens, c’est du bidon. Le mérite fortement apprécié l’est surtout dans la tranquillité sociale, condition indispensable à la quiétude de la bourgeoisie !

23 août 2020

Ces France perdues dans les Ardennes (1)

Inutile de renverser la soupière, que nous le voulions comme François Perrin du temps de Maryse, Tchantchès , Ernest Glinne et ma grand-mère Content-Dumont, native d’Amay, nous les Francophones de Belgique, nous sommes Belges par un accident de l’Histoire, mais Français de souche et d’opinion.
Tous ceux qui ont touché à la francophonie, venant de Flandre et d’ailleurs, ont mis de côté leurs raboteux accents. Sur une génération, ils étaient Français.
Liesbeth Homans, malgré son hystérie, n’y pourra rien. ’’De taalgrens is als de dildo in Lisbeth, ze heeft hem in haar kont!” (le français eût été trop insight).
C’est en partie ce mélange vanille-pistache de la Belgique d’aujourd’hui qui en fait le coin le plus surréaliste d’Europe.
On finit par aimer la Belgique de Louis Scutenaire et de Charline Vanhoenacker, en se considérant Français. Nous avons la double-nationalité sans le savoir. Mais surtout, nous sommes des ploucs… à la belge, hélas !
Notre première patrie ne s’est jamais relevée de juin 40.
À la cérémonie des Generalfeldmarschall au Krolloper de Berlin, juillet 40, Adolf promut douze généraux de la Wehrmacht, Generalfeldmarschall, pour avoir vaincu la France quasiment à bicyclette. C’était fini pour Elle ! La France ne sera jamais plus ce qu’elle était !
Quatre-vingts ans plus tard, un peu avant le Covid, une nouvelle épreuve nous attendait : « Dépassée par l’Inde, la France est descendue à la 7me place dans le classement des puissances mondiales. »
Depuis, notre vraie patrie nous inquiète, plus que les deux feuilles de papier-cul mises côte à côté et qui fait querelle en Belgique.
Macron a beau agiter ses petits bras, enlacer du coude Angela, se promener avec l’objet d’un cabinet de curiosité qu’il appelle Brigitte, rien n’y fait. On dirait qu’en se ratatinant, la France se recroqueville à la dimension belge (la belge dimension disent les Anversois) !
Jeudi, aux côtés de la chancelière Angela Merkel, au fort de Brégançon, Manu proposait une médiation européenne entre les différents acteurs de la crise en Biélorussie.
Je vous demande un peu ! La septième puissance mondiale monte au créneau à l’Est. Macron prodigue ses conseils à Loukachenko, président de la Bélarusse !
Nous les Français-Belges, étions entre deux idées. Notre patrie d’origine, après avoir placé un Belgo-Français, Charles Michel, au poste de président de l’UE, allait-elle redevenir la France de Marengo et d’Austerlitz ?
« Un dialogue entre les autorités, l’opposition et la société civile est indispensable. Nous souhaitons que ce dialogue puisse être mis en place par les Biélorusses eux-mêmes. Mais l’Union européenne se tient prête néanmoins à accompagner celui-ci, si notre rôle de médiation peut être utile et est souhaité par les Biélorusses », discourut Macron à Brégançon, devant Angela trempée de sueur chaude.
« La possibilité d’une relation entre l’UE et la Russie se joue aussi sur ce dossier », essaya-t-elle timidement.

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Mais l’autre, lancé, croyant à la France de 39 qui allait faire une bouchée des chars à bancs de Rommel, coupait la Chancelière « Nous avons eu, Mme la Chancelière, moi-même, le président (du Conseil européen) Charles Michel, plusieurs échanges avec le président (Vladimir) Poutine sur la Biélorussie, nous attendons d’abord un dialogue franc parce que nous avons la conviction que la stabilité et la possibilité d’une relation entre l’UE et la Russie se joue aussi sur ce dossier. Nous avons été très clairs avec M. Poutine sur ce point ».
La réplique du président biélorusse Alexandre Loukachenko ne se fit pas attendre. À titre de réciprocité, il proposa sa médiation entre le gouvernement français et les Gilets Jaunes !
C’était aimable de sa part, mais l’ironie perçait. La 7me puissance mondiale, un nain économique sous la coupe d’un Macron lilliputien, ne pouvait laisser passer la chose. Elle passa pourtant, à la stupeur générale.
Les Français-Belges de Wallonie ont ressenti la réplique d’Alexandre Loukachenko comme un affront. Seuls les traîtres dissimulés dans nos rangs, sous les uniformes de l’Empire, ces américanolâtres du MR, pourvoyeurs d’agents libéraux ministres en Belgique, avaient le sourire de Lisbeth Homans. On dit que la riche Flandre rachèterait la Wallonie pour l’intégrer dans le Reich flamand. Bouchez négocierait sa commission. Mais, c’est une légende.
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1. Michelet.

22 août 2020

Sophie Bas-bleu.

Dans la mise au point Covid de la semaine de Sophie Wilmès, un paragraphe est passé inaperçu parmi les autres fruits de la passion libérale de tout réglementer, surtout dans un gouvernement intérimaire : celui qui concerne les couples.
Pour la première fois en Belgique, le pouvoir s’attaque à la vie sexuelle des gens. Avant, c’était le prêtre qui s’en chargeait, vieux curé impuissant ou jeune vicaire pédophile, ils étaient tous officiellement pour le mariage, la chasteté avant et la blennorragie après.
Voici ce paragraphe que n’eût pas renié Guy de Maupassant, dans un ajout de son roman « La Maison Tellier ».
« Les couples non mariés séparés par les frontières en raison des restrictions de déplacement dues au coronavirus pourront se retrouver à partir du 1er septembre prochain, moyennant le respect des règles de test et de quarantaine, après avoir prouvé leur «relation durable», a indiqué jeudi la Première ministre. »
Vous avez bien lu « après avoir prouvé leur relation durable » !
Sophie Wilmès : Vous connaissez Gisèle depuis combien de temps ?
Le Bourru : On s’est aimé tout de suite par correspondance sur Facebook.
S W : Comment ça, en fait vous ne vous connaissiez pas intimement !
Le Bourru : Vous trouvez qu’en lui envoyant des photos avec ma zigounette en l’air et elle en montant sur une chaise devant la webcam pour exposer sa chaffounette, on ne se connaît pas intimement ?
S W : Je veux dire que pour avoir une relation durable, il faut s’être connu charnellement.
Le bourru : C’est fait depuis hier. Nous nous sommes rencontrés charnellement pour la première fois, dans le meublé que je loue à un escroc rue Hors-Château.
S W : Et alors ?
Le Bourru : Alors crac !...
S W : Crac ?
Le Bourru : Ce que vous êtes tartignole vous, alors… Vous voulez que je vous explique.
S W : ce n’est pas une relation durable, ça !...
Le Bourru : …si… si. Dès la semaine prochaine, elle vient des Hauts-de-France s’installer chez moi.
S W : C’est bien rapide, comme ça au premier rendez-vous ! Qui me dit que vous allez rester ensemble durablement ?
Le Bourru : Personne… et alors ? Vous commencez à me courir sur le haricot. Est-ce que je vous demande ce que vous foutez au 16 rue de la Loi ? Si vous avez une relation durable ? Non mais, en voilà des façons !

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Et dire que cette nouvelle mouture Covid a été pensée, réfléchie, cogitée, par Sophie, le chef de cabinet et les experts, tous ayant au moins réussi des études primaires, passé les humanités et entrepris des études à l’université, pactole garanti, empêchant la vie durant de tomber dans le besoin, voire même de travailler sérieusement !
J’adore la Belgique ! Ce pays surréaliste où même les choses les plus affreuses, les plus graves, finissent dans la bouffonnerie synonyme d’insouciance ! Un pays qui démontre tous les jours que le système capitaliste est fini, liquidé, qui met en joie tout le PTB et aussi tous les humoristes, les cyniques et les plaisantins, en même temps que des gens, éperdus d’amour pour la libre entreprise, n’ont jamais franchi le seuil d’un grand hall de tôle d’où le type le plus intelligent du monde sort complètement abruti après six mois.
Ce qui met en joie, dans une certaine mesure, aide à supporter la misère et l’injustice !
Trêve de conneries, Charles Michel et sa concubine ont décidé de se marier dans le Var où l’illustre à une maison de campagne, c’est leur droit. Mais rapport au dernier arrêté, est-ce une liaison durable ? Michel est un récidiviste du mariage. Et si sa promise était rappelée d’urgence au ministère Wilmès où d’ailleurs on ne l’a jamais vue ? Pourrait-on considérer leurs fricotages comme une liaison durable ?
Sophie Wilmès atteint des sommets de popularité, au point qu’un producteur la verrait bien dans un remake, montrant sa culotte, par un coup de vent malicieux, à l’instar de Marilyn Monroe sur la fameuse grille du métro, d’un trottoir de NY ! On ferait ça gare du Nord, en vitrine, pour illustrer des liaisons non durables.

21 août 2020

Le temps des voyous.

Un calcul bien simple nous permet d’entrer dans une utopie qui laisse rêveur.
Si on assemblait les revenus du travail, du capital et du foncier, le revenu national serait de l’ordre de 30.000 euros par habitant et par an, soit 2.500 euros par mois.
Une famille de trois enfants, soit cinq personnes, bénéficierait d’un revenu de 12.500 euros par mois !
Vous vous doutez bien que ce revenu de rêve dissimule d’énormes disparités. Beaucoup de personnes ont un revenu très inférieur à 2.500 € et par voie de conséquence, d’autres ont des revenus nettement supérieurs.
J’ignore combien un chef de ménage de quatre personnes perçoit au CPAS, l’allocation est probablement inférieure à 1.000 €, avec l’ajout des allocations familiales, à supposer que ce père de famille ait deux enfants, le revenu de la famille s’élèverait à 1.350 € par mois, soit 337 € par personne. Je suis persuadé que ce chiffre est lui-même moyen et que des ménages actuellement en Belgique vivent avec beaucoup moins.
Depuis longtemps, je considère le monde politique intégré au consensus libéral qui tolère d’énormes écarts entre les citoyens, indigne de se prévaloir du principe de la démocratie.
Je n’ignore pas avoir choqué quelques lecteurs quand dans des moments de colère, il m’est arrivé de considérer ces partis politiques intégrés comme des partis voyous et leurs membres comme des délinquants en puissance.
Avec le recul et en toute connaissance de causes, j’avais raison intuitivement de les prendre comme tels. Nous sommes bel et bien dirigés par des voyous !
Les disparités proviennent de l’inégalité des revenus du travail et de l’inégalité des revenus du capital qui découlent de l’extrême concentration des patrimoines. Ce revenu national moyen signifie simplement que si l’on pouvait distribuer à chacun le même revenu sans modifier le niveau global de la production, le revenu serait de l’ordre de 2500 € par mois. Ce calcul, tout en relevant de la pure utopie, permet quand même de considérer que ceux qui nous gouvernent, tout en n’ignorant rien de la misère du peuple, sont tout à fait méprisables par leur conduite scandaleuse et leur honteuse ignorance, laissant périr littéralement de faim une partie de la population belge en 2020 !
Pour une bonne partie des gens, le patrimoine se réduit souvent à très peu de chose, nettement moins qu’une année de revenu. Certains ont même un patrimoine négatif, lorsque les biens qu’ils possèdent ont une valeur inférieure à leurs dettes, alors que d’autres ont des patrimoines équivalents à 10 ou 20 années de revenus !
La double crise économique + Covid-19, va aggraver les inégalités !

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Le taux de rendement moyen du capital est d’environ 5 %, votre taux en épargne n’atteint même plus 1 % ! Même chez les personnes rêvant toujours de l’ascenseur social et trouvant les résultats du MR et du Ps satisfaisant, les voyous d’au-dessus les spolient.
Nous avons été les spectateurs navrés du dernier jet d’éponge de la N-VA et du PS. À la longue, on ne sait même plus ce pourquoi ils chipotent : fédéralisme, nouvelles mesures antisociales ? Ce dont on peut être certains, ils n’aborderont pas le criant déni des revenus.
Les révoltes expressions libres du peuple, le mouvement spontané extraordinaire des Gilets jaunes, sont des signes annonciateurs de troubles. Elles sont évidemment freinées par les voyous du système, mais encore par des chercheurs d’économie renommés, qui contestent, par exemple, le dernier ouvrage de Piketty, directeur d’études à l’EHESS (le capital au XXIme iècle). Ils estiment qu’il n’a en effet aucun intérêt en termes de ranking et donc de trajectoire académique, sous réserve d’intéresser l’industrie juteuse des manuels. Le travail de vulgarisation est laissé – disent-ils – à des « demi-habiles », chargés de formater le débat public dans le rabâchage du There is no alternative. Ils fondent leurs critiques sur l’abus du raisonnement inductif visant à transformer des conjonctures historiques particulières en lois inhérentes du capitalisme.
Je serais curieux qu’ils viennent dire cela à des gens qui n’ont rien à mettre sur leur bout de pain.

20 août 2020

Tous les Belges naissent experts !

L’étiologie du malaise général est à rechercher dans une modification des modes vie de manière rapide et sans transition entre avant le virus et le virus.
Nous avons eu un apprentissage trop court, déstabilisant jusqu’aux personnes les plus promptes à s’adapter. On sait que dans des conditions extrêmes, des dommages cérébraux subtils peuvent survenir lorsque la période d’apprentissage est brève.
Les différences physiologiques varient d’une personne à l’autre. Celles qui souffrent des troubles de l’apprentissage sont sujettes à des problèmes cognitifs très divers et appartiennent à de nombreux sous-groupes étiologiques différents.
Comme les retards mentaux, les troubles de l’apprentissage nécessitent une intervention éducationnelle.
Or, elle ne pouvait se faire qu’en fonction d’une compréhension de la situation au plus haut niveau, c’est-à-dire dans les ministères et particulièrement celui de la santé. Elle n’a pas eu lieu en raison de la mauvaise orientation politique des services. La confusion entre l’économie organisationnelle des hôpitaux et l’état d’urgence à décréter en cas d’épidémie ont provoqué une aporie qui ne pouvait que déboucher sur ce que le public à pu voir d’avril à aujourd’hui.
Il faut en imputer la faute au mauvais choix politiques des citoyens qui ont envoyé, certes bien avant l’épidémie, mais en sachant par avance l’inefficacité induite d’un personnel politique convaincu de pouvoir tout traiter par l’économie libérale, y compris le social.
Les emplois clés pouvant gérer une épidémie de grande ampleur n’étaient pourvus que de personnes éduquées pour mettre en pratique des services payés, de nature à tarir les déficits des assurances santé, dans le but de faire de l’hôpital une industrie comme une autre.
Non seulement, ce type d’organisation a produit un taux de mortalité parmi les plus élevés au monde, mais encore n’a pas été remplacé afin de laisser la place à des personnels plus appropriés pour faire face à l’épidémie qui sévit depuis mars 2020. À l’heure présente, cette épidémie semble loin d’être terminée, comme semble indéfinie, l’occupation des postes clés par le personnel politique incompétent qui a failli.
Non seulement aucune sanction n’est prévue, mais encore le même personnel est chargé de la poursuite de la maîtrise, pour la suite dite « de deuxième vague ».
Personne ne peut demander à des électeurs de choisir immédiatement d’autres responsables développant une vraie politique de circonstance. Ce type de démocratie nous l’interdit. Mais vouloir que des instances libérales défendent la santé des citoyens à l’avenir, est une aberration, à laquelle il faudra pourtant s’attendre, tant ce pays est malade du non renouvellement des politiques.
Malheureusement, les structures d’une démocratie scotchée sur une délégation des pouvoirs acoquinées au même concept économique, ne sont pas de nature à changer les actuels protagonistes évoluant dans des ministères imprégnés de néolibéralisme.
L’isonomie du MR et du PS est flagrante et n’autorise aucun espoir d’amélioration de cette épidémie à caractère long et durable, par une modification quelconque des politiques.

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Le solipsisme de la foule est ainsi consommé. Ce sentiment se comprend comme une sorte d’abandon de poste des autorités remplacées par des scientifiques dans les mêmes dispositions d’esprit que celles qui les ont mandatés pour fournir de claires réponses, autant de confusions et d’erreurs, de tergiversations, de précipitations non raisonnées et inconséquentes.
Cela a déjà pour résultat la naissance d’un mouvement irréductiblement contre toutes nouvelles mesures prophylactiques, partageant avec le reste de la population, un sentiment d’abandon de poste des pouvoirs publics, encore qu’ils fussent bien là, mais dans l’incapacité de rendre le moindre service utile à la population par apathie et sidération.
On assiste donc à une série de phénomènes tous majeurs, si bien qu’il faut craindre pour l’avenir une situation dans laquelle un affrontement pourrait se produire entre ceux qui ont mal géré la crise et ceux qui, désespérant de recevoir des explications et le cas échéant des excuses, les trouvent trop voyants.

19 août 2020

Le point sur Dupont de Ligonnès !

Je vous aurais volontiers donné les dernières nouvelles de la République d’Équateur, plutôt que vous relater les concours de jets d’éponge en Belgique, mais voilà, elles ne sont pas bonnes non plus.
Nous allons perdre notre record mondial au nombre de morts causé par Covid-19, malgré les efforts d’Anvers et Bruxelles pour rester à la hauteur !
En Équateur, le nombre de contamination approche les 100 000. L’état d’urgence, en vigueur depuis mars a été prolongé vendredi, jusqu’au 13 septembre.
L’énergie du président Lenin Moreno ne suffit pas, malgré son prénom de Lénin, plus de 6 000 morts du Covid-19 pour une population de 17,5 millions d’habitants, les principaux foyers de contagion étant Quito et Guayaquil, la grande ville côtière. Nous avons toujours de la marge, mais elle rétrécit. Les experts de Quito, s’ils sont plus compétents que les nôtres sur la pandémie, foirent quand même en démographie. En effet, il y a trois jours, on comptait quatorze millions et des poussières d’habitants en Équateur, ils sont 17 millions et demi aujourd’hui… enfin s’il faut en croire « El Universo » de Guayaquil.
Comme en Belgique, pour que le gouvernement soit plus à l’aise, l’état d’urgence, là-bas, a permis au pouvoir exécutif de maintenir un certain nombre de restrictions : un couvre-feu et la mobilisation des forces armées, ainsi que la suspension de certaines libertés comme celle de se réunir. Ils n’ont pas encore réfléchi, comme en Belgique, aux moyens d’empêcher les citoyens d’aller voter, mais notre exemple pourrait faire école en Équateur.
D’ici à ce que nos rues tranquilles résonnent des bruits de botte, suivant l’exemple de l’Équateur, il y a comme un courant qui passe. Tu m’en files un, je t’en file un autre.
C’est lassant, sur le temps que Philippe s’adonne aux lancés d’éponge, le pays devient une république bananière, tandis que l’Équateur s’européanise !
Et si on oubliait tout, pour parler de la disparition de Dupont de Ligonnès ? Au moins, on respecterait l’ordre bourgeois, tandis que les forces de l’ordre passeraient des nuits paisibles dans les commissariats.
Mais non, la Belgique s’abonne aux jets d’éponge et Lénin fait défiler ses trois tanks dans les rues, tandis que ses bateaux de guerre en réparation dans le port, braquent quand même leurs canons sur les quartiers pauvres, sait-on jamais !
Il faut évacuer la peur en Belgique et en Équateur aussi, mais là elle n’est pas du même ordre. Chez nous, elle est métaphysique. C’est notre problème majeur, après les pauvres, le système économique, le néolibéralisme, etc.
Il est vrai, les ministres ont peur. Les préformateurs et le roi aussi. Cette peur se communique aux journaux, les experts y déversent leur peur et là-dessus, on connaît la suite. GL Bouchez va ramasser l’éponge de Bart pour une nouvelle partie de jet d’éponge.

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Le roi va au bureau en traînant les pieds. C’est mauvais signe. Au dernier jeu des éponges, son veston n’était pas bien boutonné. Il avait l’air d’un plouc. Mathilde ne fait plus son travail. Elle le néglige ! A-t-il un caleçon propre au moins, mystère ! En une période aussi laxative que la nôtre, c’est quand même utile de vérifier l’état de fraîcheur du linge.
Même méditer n’est plus bénéfique ! On dit que cela pourrait disposer à être plus vulnérable au Covid-19. J’ai questionné dans mon entourage ceux qui méditent. Tous ont ressenti des effets indésirables, allant de crises de panique à l'aggravation de la dépression ou de l'anxiété, voire même l'apparition de ces symptômes pour la première fois.
Les maîtres du yoga, les brahmanes et les dragueurs qui considèrent la baise meilleure en hypèthres qu’en salle de sport, ont aussi peur que leurs élèves. La méditation n'est plus universellement bienveillante.
Les contemplatifs font une expérience triste de la pandémie. Buddha leur aurait menti ?
L’esprit ne se contrôle plus, la méditation a des effets pervers.
L’expérience psychologique devient désagréable. Des sentiments de peur et des émotions déformées remplacent les fantasmes qu’un sexe à pour l’autre ! Les masques tuent les amours naissant, mais rassurent les vieux ménages. Les hommes plus que les femmes ressentent un sentiment négatif de leur expérience personnelle. Le sentiment d’exister que procure la tumescence a pratiquement disparu. La méditation n’est plus un plaisir solitaire !

18 août 2020

Jet d’éponge !

C’est décidé ! La politique belge ne m’intéresse plus. Je jette l’éponge. Il était temps que je me débarrasse des informateurs et préformateurs qui pesaient sur ma tension artérielle, au prorata du non-avancement des travaux prépayés par une démocratie bourse ouverte.
Dorénavant, je m’intéresse à la République de l'Équateur, d’Amérique du Sud.
Pourquoi ? Comme ça, par hasard.
J’avais l’intention, il y a à peine dix minutes, de faire toutes mes chroniques en espagnol, rien que sur l’Équateur. Puis la fatigue venant, je n’ai gardé que l’ambition d’une par semaine en français, peut-être même que celle-ci sera la dernière.
Au moins eux, ont un président qui préside, un gouvernement qui gouverne, même si, comme nous, la corruption règne en maîtresse absolue sur les partis politiques.
Au dernier recensement, ils étaient 14.483.499 habitants à avoir élu Luis Suárez et un gouvernement, le lot sur à peine dix minutes, comme ça, à main levée. On a caché la nouvelle à Philippe, cela lui aurait fait trop mal.
Leur dernier malheur, n’est pas Sophie Wilmès, mais une flottille de 340 navires chinois, positionnée au sud-est de l’archipel des Galápagos. Ces îles appartiennent à la République. Les pêcheurs chinois y jettent leurs filets sans autorisation.
Les deux ou trois rafiots de la marine de guerre d’Équateur peinant à prendre la mer, souffrant d’avaries graves dès le départ, n’ont pu intimider les chinois qui pêchent avec plus d’ardeur que jamais. Comme ils sont les plus forts, les plus nombreux et que la Chine est quasiment la première Nation du monde, elle se fout des traités, de la piraterie, et de la destruction d’espèces en voie de disparition. Bon prince, un pêcheur chinois a bien voulu remorquer un navire d’intervention équatorien en panne, jusqu’au port d'Ayora moyennant quelques centaines de dollars.
Je me demandais aussi, à part mon dégout des préformateurs, ce que j’allais faire dans ce bled de la banane, du café, des épices, et voilà que je tombe sur du fait-divers chinois ! Mais ils sont partout ! Ils vont bouffer la terre entière et nous avec !
En 2017, les garde-côtes équatoriens, dont les moteurs fonctionnaient encore, avaient arraisonné un navire chinois dans la réserve marine des Galápagos, et saisi 300 tonnes de poisson, plus de 6 600 requins, dont des requins-marteaux, espèce menacée d’extinction. Les vingt membres d’équipage avaient écopé de peines allant jusqu’à quatre ans de prison. Oui, c’était au temps des éclaireurs-pêcheurs. Aujourd’hui avec 340 navires, les prisons sont trop petites, les flics équatoriens pas assez musclés et l’oncle Xi trop puissant pour être inquiété. Si on m’avait assuré que je parlerais des requins-marteau à propos de la politique belge, je ne l’aurais pas cru !

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Je ne vais pas de sitôt renforcer ma bile sur le dernier échec de ce lundi 11 heures au bureau du roi. Au moins en Équateur il se passe des choses sans rapport avec les masques.
Une dernière question par scrupule, sur la triste fin de la Belgique, comment rend-on compte au roi d’une mission qui a été un échec ? Ils sont rôdés depuis qu’on court d’échec en échec !
Iront-ils aller jusqu’à dire que l’échec a été très réussi ?
Il n’y a jamais eu de véritables négociations en vue de former un nouveau gouvernement, près de quinze mois après les élections fédérales du 26 mai 2019. C’est une performance, donc ce doit être un bel et grand échec ! On devrait organiser le trophée de l’échec, dans la piscine de Mons, avec Élio en maillot moulant remettant la coupe d’amertume au plus méritant.
En réalité, j’ai jeté l’éponge quand j’ai appris qu’ils la jetaient, ne voulant pas rester seul l’éponge à la main. C’était quand même une dernière et longue mission de près de deux mois à trois jours près, celle de Paul et Bart. Une mission comme on les aime pour qu’elle ne réussisse pas.
Je commence à prendre Philippe en pitié. Au palais royal, les abords du bureau du roi sont rendus glissants, vu le nombre d’éponges au sol !
Je retourne au Galápagos observer la pêche chinoise, pendant que Paul et Bart proposent au Roi d'autres jeteurs d’éponge - selon toute vraisemblance les libéraux et/ou les écologistes !
La seule pensée de revoir Georges-Louis Bouchez et le type du CD&V en Knickerbockers à carreaux, sous un macfarlane à lignes, me tétanise. J’aspire au pied des volcans d’Équateur à sentir bouger la plaque tectonique des Andes. Elle bouffe la plaque Pacifique de trois centimètres par an. Nous, en Belgique, c’est la politique qui nous bouffe par le fion et pas que de trois centimètres !

17 août 2020

Revenu universel ou salaire à vie ?

On sait mon dada, « le revenu universel » pour chaque citoyen, modulé au cours de l’âge tendre, puis fixe pour le reste de la vie. Mais, il y a un autre système qui a été mis au point par Bernard Friot « le salaire à vie ».
L’un et l’autre n’ont rien à voir avec la proposition libérale dont le but était de réaliser des économies sur la sécurité sociale avec la suppression d’organismes comme les allocations familiales, le régime des pensions et les CPAS.
La différence entre le revenu universel et le salaire à vie est fondamentale.
L’un est un profond déblayage de l’économie libérale et l’autre un exosquelette pour aider à la marche du système, afin de le prolonger.
Le revenu universel est possible mathématiquement, il suffit de couper net les abus des disparités entre les revenus. Redonner à celui qui se loue pour un travail, une chance de négocier d’égal à égal avec un éventuel employeur dans la dignité, sans avoir en tête le cauchemar de tomber dans le besoin.
Plusieurs conditions sont nécessaires à la réussite de ce système.
1. la robotisation des entreprises poussée dans tous les domaines qui va se poursuivre laissera des centaines de milliers de personnes sans emploi, mais aura pour corollaire d’assurer avec très peu de monde, la production des biens ;
2. le rapport de force étant égal entre les parties, les métiers les plus exposés, malsains et exigeants des efforts physiques pour rester attractifs devraient être les mieux payés. À l’inverse les métiers intellectuels, d’ingénierie, de maîtrise et de consultance qui seraient moins payés ;
3. un système de corvée pour tous citoyens en capacité d’être utile à la collectivité devrait être établi afin d’assurer le travail des métiers nécessaires mais abandonnés pour beaucoup ;
4. un salaire donnera à l’artiste, créateur ou interprète des moyens suffisants pour lui permettre d’accomplir ses projets, sans tomber dans la discrimination dont sont actuellement victimes la plupart d’entre eux.
Voilà en gros comment est possible un revenu universel garanti pour tout le monde, prenant cours à la naissance, mais avec des taux moindres, de toute manière supérieurs aux allocations familiales. Ce revenu fixe est cumulable avec toute rémunération produite par un travail quelconque.

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Revenons à l’idée de base de la proposition de Bernard Friot le revenu du salaire à vie.
Il propose d’augmenter le taux de cotisation pour arriver à un système où les salaires seraient tous et entièrement versés au départ d’une caisse, uniquement alimentée par les cotisations.
Dans ce système, les entreprises ne paieraient plus aucun salaire direct, mais cotiseraient à une caisse salariale, au niveau national. Cette caisse paierait tous les salaires. Ceux des personnes qui travaillent, comme les autres.
Chacun recevrait un salaire plus ou moins élevé selon son niveau de qualification. Celui-ci serait fonction de la personne et non du poste qu’elle occupe.
L’inconvénient de ce système saute aux yeux. L’autodidacte, aussi lettré qu’un diplômé ne se verrait pas considéré à sa valeur, alors que les imbéciles instruits qui nous accablent actuellement en politique et qui fourmillent dans les hauts postes d’administration auraient droit au respect unanime, sans autre forme de procès.
Tout de même, la fourchette des salaires serait réduite. La fourchette serait de 1 à 4, ce qui est un progrès palpable, mais qui verrait tout de suite l’opposition des mandataires politiques en place, dans un désir farouche de conserver leur différence de classe. Ce qui ne serait pas possible avec le revenu universel, ce système nécessitant une démocratie directe.
Ce serait un jury de décider si telle ou telle personne se situe au grade 1, 2, 3, 4. Un peu sur le mode de la fonction publique où le diplôme situe le salaire.
Si on décide d’augmenter le taux de cotisation pour financer le salaire à vie ou le revenu universel, on peut imaginer que les cotisations servent également aux investissements industriels. Pour le revenu universel, un plan serait nécessaire et les objectifs ne pourraient être atteints que par la disparition progressive des industriels privés pour des professionnels payés par l’État selon les critères du revenu universel pour tous, y compris pour le chef de l’État et de ses ministres.
Tandis que dans le système du salaire à vie, les injustices à la base du système économique perdureraient et pourraient même engendrer des initiatives frauduleuses et ouvrir des combines insoupçonnées.
C’est un débat. Il est passionnant. Il nous concerne tous. Devant le lamentable dépérissement de l’économie libérale, de son absurdité, sa dangerosité qui met la nature en péril et donc nous-mêmes, il est plus que temps que l’après capitalisme s’ouvre au moins sur les différentes perspectives de l’envisager.

16 août 2020

Encore fichu !

À la démission des sparring-partners Magnette-De Wever, le roi doit en principe remonter sur le ring pour chercher d’autres guignols. On s’attendait aux explications des plus farfelues de la part de l’opposition du tandem Carolo-Anversois. Le pompon revient à l’Open-Vld. Son président, Egbert Lachaert, a déclaré qu’on ne devait pas agir dans la précipitation !
Sans blague, voilà un an et demi presque que l’on hésite !
On ne va pas chipoter sur les quinze milliards en plus, d’autant pour une fois que les deux étaient d’accord ! Pour le MR et l’Open « on ne pouvait pas laisser ça à nos enfants ». Les libéraux, bientôt suivis par écolo, ont oublié de préciser que si cette augmentation du budget était en partie due aux ambitions de Bart De Wever de réformer la constitution, le reste était dévolu à l’augmentation des petites pensions, à l’allègement des taxes professionnelles et à l’augmentation du smig. Paul Magnette pensait, non sans raison, que cette politique aurait annulé la poussée du PTB et remplumé son parti. Vous pensez bien que sans ce clin d’œil aux pauvres, que Magnette ne pouvait pas monter au gouvernement.
Si cette construction a échoué, ces augmentations sociales ont fait grincer les dents de GL Bouchez. Il faudra que les pensionnés s’en souviennent lors des prochaines élections. Oui, le MR est farouchement hostile à toute augmentation hors index, ce qui est une honte si on s’en rapporte aux taux de pension de nos voisins et à la détresse des assurés sociaux.
Quant à Écolo, ils sont pour le retrait des sacs en plastique dans les supermarchés, ce qui est une bonne chose, quant à pousser le char de l’État hors de l’ornière… En fait, c’est le confédéralisme de l’Anversois qui leur taraude l’esprit.
Bien sûr que ce budget est critiquable, mais pas dans son volet social, ce qui aurait été une grande première depuis vingt ans d’austérité.
Les citoyens oublient trop facilement dans leur lutte contre l’économie libérale, que la sécurité sociale offre par nos cotisations une définition anticapitaliste de la valeur, telle que proposée par le MR et le PS.
Son fondement tend à attribuer une valeur économique à des non-marchandises : les prestations de santé, les indemnités aux handicapés, les revenus de substitution aux revenus du travail, l’éducation des enfants, les pensions de vieillesse, etc.
En mettant hors du besoin une part importante de la population, tout en soulageant une autre de la misère produite par les bas salaires, elle subvertit le marché du travail. La mesure des biens s’en trouve dérégulée et freinée dans l’implacable logique de l’argent.
Au lieu de la considérer comme un bienfait, le système libéral ne l’a jamais autant remise en question. Du gouvernement Michel, à sa réformatrice actuelle, le MR imagine sans cesse de nouvelles réformes pour combler « un déficit », comme si les services particuliers qu’elle rend aux citoyens les moins riches étaient comparables à la fabrication de marmites ou à la récolte massive des petits pois pour une conserverie.

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Même le PS aujourd’hui est tombé dans le panneau du « tout rentable » en parlant en chœur avec l’ubuesque Bouchez d’un « déficit de la sécu », signalant leur bon vouloir pour en faire le sauvetage. Comme si cela était possible d’arrêter un courant de solidarité qui draine des milliards pour des millions de personnes, en le déclarant en faillite !
La société semble ainsi coupée en deux, d’une part la volonté de détricoter le système de protection sociale, (Di Rupo au milieu du gué entre Verhofstadt et Michel ne s’est pas fait faute d’ajouter sa petite trace d’infamie à cette tentative d’assassinat des plus pauvres, en magouillant des restrictions sur le chômage) et d’autre part, ceux qui pensent que la sécurité sociale doit jouer un rôle important dans la réduction des inégalités.
Plutôt que de sombrer dans la « réalité » libérale qui voit dans la sécurité sociale un frein à l’emploi et à l‘essor du capitalisme, l’avenir de cette institution que toute démocratie s’honore de promouvoir – à l’exception des USA – serait son aboutissement dans la création du revenu universel ou du salaire à vie (c’est à débattre, car ils sont de nature différente).
À force de dire la balle est du côté du roi, on se demande si ça vaut encore le coup de remettre sur le ring une autre équipe. Tant le combat paraît sans issue.

15 août 2020

L’Art, c’est maintenant !

Et si la crise qui touche l’artiste en général était une chance unique de revoir la copie d’un monde qui confond le désir du dernier gadget, de la dernière console, du dernier smartphone, avec le désir tout court ?
Les discours « moralisateurs » de Jacques Séguéla, outre le grotesque « si on n’a pas une Rolex à cinquante ans, c’est qu’on a gâché sa vie », le prêche que la publicité c’est la liberté, avec la vie et la couleur en plus sur de grands panneaux, les petits écrans, partout et en tous lieux, trottent encore dans la tête de beaucoup de gens.
Et bien tout cela est faux, grotesque, de l’art ersatz, bidon, creux, inutile, sans intérêts.
On n’en revient pas du culot qu’il faut pour vanter une escroquerie de cette importance.
La conjoncture présente contredit cette forme d’art qui consiste à créer « utile », c’est-à-dire « payant ».
À cause du Covid-19, le désir de créer quelque chose venant de soi, manuellement ou par symbole, n’a jamais été aussi fort. La conjoncture s’y prête, puisque tout est mort, en tout cas en capacité réduite, le but de créer pour vendre étant hors d’atteinte, on crée pour soi. On supprime de l’art, le coté mercantile. Et on s’aperçoit que l’artiste ne l’est vraiment que hors de la valeur d’échange et des commandements de rentabilité du capital.
C’est un truisme, mais les gens veulent faire des choses par eux-mêmes sans la contrainte de produire, sans l’esclavage des gestes mille fois répétés de la journée qui n’ont qu’un sens, enrichir ceux pour qui on gesticule, sans penser à rien, car si vous pensez votre production sera mauvaise et vous serez financièrement fichu.
La configuration des structures sociales contraint à se couler dans des formes préétablies, au service exclusif des intérêts bourgeois.
Et ces choses qu’on ne faisait plus, sous la double contrainte économique et du goût forcé, seront autant de contributions à la vie sociale.
Beaucoup de salariés savent et aiment faire des choses, qu’ils s’interdisent à faire dans une vie fortement dégradées par les obligations du « rentable ».
En réutilisant le savoir-faire, ne serait-il pas utile de profiter du temps libre forcé pour se réapproprier ce désir de créer ?
Sans la contrainte d’enrôlements violents, le désir de faire des choses s’assortit de les faire du mieux qu’on peut, les faisant pour soi. Ces conditions sont celle de l’art. Les faire bien, c’est les faire belles. On atteint au luxe par la beauté. On est davantage satisfait de ce que l’on fait que de ce que l’on vous commande de faire et que vous faites par nécessité. Faire ce que l’on peut est faire ce que l’on doit est un acte social.
Les tueurs que la société libérale dispense dans les CPAS à la traque des « fainéants » feraient mieux de réfléchir aux assassinats d’innocents qu’ils perpètrent tous les jours, afin de les reconduire dans la confiance perdue, en souvenir du temps où ils rêvaient de créer pour être quelque chose. Au lieu de quoi, ces abrutis, les enfoncent un peu plus en les obligeant de prouver qu’ils ont du goût pour l’esclavage de masse et qu’ils n’ont qu’une seule idée en tête, c’est d’en faire partie !

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Le luxe n’est pas de construire des robinets en or massif pour les yachts des princes saoudiens. Cette représentation ostentatoire n’est pas de l’art, elle touche à la pure logique productiviste du plombier-orfèvre qui a construit l’objet, elle est celle de la valeur capitaliste, qui en plus d’exploiter l’homme dévaste la planète. It is the transformation of wealth into things and vice versa, du Séguéla product !
Bien sûr, la génération future ne produira plus en quantité le nombre d’objets dont nous sommes entourés, leurs taux de renouvellement, baisseront. Ils baisseraient même, malgré la volonté capitaliste de les produire à l’infini, parce que ce productivisme est impossible et sera bientôt le délire du capitalisme paranoïaque, dans lequel nos élites politiques sont impliquées.
L’idée d’un communautarisme luxueux consiste en la réfutation de ce que cette réduction signifierait un enlaidissement de notre vie matérielle — car nous en aurons encore une. C’est l’embellissement maximum par le minimum d’objets, que nous conserverons.
Le capital s’efforce de rémunérer le travail au plus bas salaire ; son marché a donc une demande faiblement solvable ; on ne peut, par conséquent, proposer que de la marchandise à prix faible ; donc produite dans des conditions qui les vouent à être mal faites ; par des salariés peu payés. La boucle est bouclée. Seuls les riches échappent à la camelote.
L’art, arme du social contre le capitalisme ! Beaucoup d’artistes en sont convaincus, seuls ceux du dimanche résistent encore… avec quelques artistes reconnus qui ont une production avec une cote qui permet d’en vivre à l’aise.

14 août 2020

Clap de fin de la Belgique.

Nos flèches ministrables sont particulièrement douées pour ne plus jamais gouverner ensemble ! Quand les unes s’assemblent sur l’injonction du roi, aussitôt les autres s’abandonnent à leur penchant naturel d’y voir la pire des solutions.
Le petit jeu dure depuis 2019, mais il est bien plus ancien. Il date de la formation du gouvernement de Charles Michel, lorsque pour les besoins de la cause, le MR a convaincu les autres partis de désolidariser la N-VA, du Vlaams Belang pour en faire un parti sympa et démocrate, ce qu’il n’a jamais été, histoire de prolonger la Belgique de papa.
Nos flèches n’ont pas vu que la N-VA ne s’est pas transformée en un parti libéral-royaliste « jouant le jeu » comme le voyait Michel.
On aura beau condamner « après coup » le gouvernement Michel, alors qu’on le savait, dès que les libéraux montèrent le coup ; peut-on reprocher à la N-VA d’être ce qu’elle est ?
C’est bien le MR sous l’impulsion de Charles Michel qui a plongé le pays dans cette situation. Evidemment, Bouchez dit le contraire et malgré le dégoût affiché de Bart De Wever des libéraux, le président du MR se recroqueville sur sa position en s’attachant au mât avec l’Open Vld, partenaire à la vie à la mort, dans la nostalgie du passé.
Manifestement, la N-VA entend poursuivre la dislocation de l’État en trois chapelles confédérées. Magnette s’y est résigné dans le besoin de caser les chefs des PS locaux à des emplois ministériels. La plus forte section du PS, la Fédération liégeoise, n’est plus rien dans le parti, celui-ci s’étant recentré sur Mons-Borinage. Il faut des ministres pour calmer le jeu.
En attendant, c’est le MR qui a plongé le pays dans l’inextricable situation. Et qui le dirige ? Une libérale : Wilmès avec les pires qui soient depuis le départ du Bien-aimé pour l’UE.
Nous vivons dans une bulle, un gouvernement confiné dans les limites d’un mandat d’attente, ne l’empêche pas, tout à fait illégalement, de garder une posture résolument néolibérale en adéquation avec l’Europe et Charles européanisé.
La crise n’attend pas que nous sortions de nos dissensions.

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En Espagne, le PIB fin juin était à 22,1% en dessous de l’année dernière, de 19% en France, de 17,3% en Italie, etc. Le toboggan est possible jusqu’en 2022.
Les statistiques de l'emploi portent les stigmates de la récession. La France a perdu plus de 497.000 emplois au premier trimestre, plus 119.000 au deuxième trimestre. Que dit Wilmès de la situation belge « Il est hors de question de voir l'activité retrouver rapidement son niveau antérieur. » Si vous avez la moindre connaissance des vrais chiffres des emplois perdus et des faillites, vous feriez un scoop en les publiant, c’est top secret !
En un sens, être un gouvernement sans l’être offre l’avantage de se taire sans avoir besoin de s’expliquer du silence prolongé.
Aux États-Unis, en avril, il y avait 14,7% de chômeurs. Des doutes s’expriment sur la capacité du pays à renouer avec la croissance et le plein-emploi. Le dollar est à son plus bas niveau depuis deux ans.
Il est encore trop tôt pour déterminer quels seront les gagnants et les perdants de la crise, mais à coup sûr, la Belgique ne sera pas dans le camp des gagnants. .
L’urgence démocratique serait, tous partis confondus, de faire une concertation nationale sur l’économie néolibérale. L’Europe partie, intégrante du problème, serait concernée, puisque sa politique est purement libérale et que son action au niveau social est inexistant.
Evidemment, cela ne sera pas. On va plutôt vers la poursuite du système tel qu’il est. Côté constitutionnel, ça sent la dissolution de l’État belge.
Est-ce cela que la majorité du pays souhaite ? Est-ce que cela a de l’importance, puisque les minorités libérales agissantes n’ont cessé d’imprimer leur politique au pays. Au Nord, les minorités flamingantes arrivent à leur fin. Nous vivons les dernières années d’un État fédéral. Bientôt, nous serons des confédérés, dernière étape avant l’autonomie complète des Régions.
Le seul hic serait qu’en confédération, la Ville de Bruxelles perde ses derniers liens avec la Wallonie et la francophonie. La Fédération Wallonie-Bruxelles n’aurait plus aucune légitimité dans un système confédéral. L’étape suivante serait l’absorption de Bruxelles par la Flandre, puisqu’elle en a déjà fait sa capitale. Viendrait ensuite le processus des facilités aux francophones dont on sait le caractère transitoire et aléatoire.

13 août 2020

Solde, démarque des masques !

La semaine dernière, je me suis promis de ne plus rien écrire sur les masques, les porter ou pas, les directives de Wilmès, les conneries de Clarinval, stop. Trop c’est trop… Voilà six jours que je suis au calme, malgré les bruits et les fureurs à propos de l’efficacité ou pas d’être masqué.
Ce n’est pas au point d’exclure toute réflexion. Il m’arrive parfois de mettre un commentaire sur un mur. Ce serait plutôt sur les dégâts collatéraux qu’il faudrait porter l’attention.
La maladresse du gouvernement est stupéfiante ! On n’avait pas besoin de ça pour tomber dans la paranoïa, mais avec Wilmès, De Block et Clarinval, voilà le petit plus qui pousserait au suicide. À ce propos, on n’en parle pas, mais il doit y avoir un beau paquet de dépressifs nouveaux et anciens qui mettent fin à leurs jours. Mettra-t-on un jour ces malheureux au compte du Covid-19 ?
On a également pris connaissance des types de quidams nerveux qui n’attendaient qu’un prétexte pour aller à la baston. Alors que la plupart vivaient en se fichant éperdument des libertés, que les atteintes ne les estomaquaient d’aucune manière, les voilà sortant délibérément sans masque dans des endroits où il est obligatoire d’en porter, tabassant des chauffeurs de bus, s’en prenant à des masqués qui ont le grand tort de leur faire remarquer qu’ils mettent en danger la santé des autres.
Je fais le pari qu’une fois la pandémie retombée, ces illuminés oublieront tout aussi vite la défense de leur liberté et tout le tralala qu’ils auront fait autour de la démocratie.
Cette affaire des masque aura quand même vu tomber une catégorie de citoyens plus fort en gueule qu’en exemple : ce sont les experts scientifiques, les chefs de laboratoires universitaires et toute une intelligentsia qu’avant on croyait avoir réponse à tout, alors que le public s’aperçoit qu’ils n’ont réponse que pour des choses que ma grand’mère aurait bien pu trouver toute seule. Voilà toute une série de croyance en leur supériorité sur la plèbe, qu’il va falloir revoir. Ça tombe mal, au moment où Poutine sort Spoutnik, le vaccin qui fait mal aux autres laboratoires qui se voyaient déjà milliardaires. Peut-être que l’OMSS va rattraper le coup en le mettant à rien, prématuré, bâclé, outil de propagande, comme si les autres étaient des enfants de chœur ! Si ce sont les mêmes jaloux qui ont coulé Raoult de Marseilles, Poutine n’en a pas fini avec la meute.

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On se demande si les furieux qui agressent les masqués ne sont pas aussi devenus des incroyants complets sur le système économique, les experts et le gouvernement, tout le paquet, et même pour les hôpitaux. La semaine dernière on a dû en sortir un des urgences qui faisait du tapage pour des raisons obscures, le port du masque n’y était pas étranger.
Quand même, on a trouvé des gens heureux du Covid-19, du CHD au PS, des Écolos au MR, on les voit mettre la catastrophe économique sur le compte du confinement.
Le manque à gagner des entreprises, c’est comme une injure personnelle faite à Gorges-Louis Bouchez ! Il y a gros à parier que le patron socialiste de la FGTB, Bodson, lui donnera raison. De Wever-Magnette préparent un important chapitre sur les aides aux entreprises, « qui ont tellement souffert ».
Ce sont, finalement tous ces à-côtés déclenchés par le coronavirus qui me font le plus râler. Si on se prend déjà les pieds dans cette bête affaire des masques, il est à redouter que les libéraux finiront par s’en tirer sur la question du système économique pourri qui nous pousse dans le trou bien plus vite que Covid-19.
À moins que… l’Europe, les partis bidons, tous de droite, la démocratie en loques, les extravagances d’une politique qui met par terre 90 % de la population pour ravir les 10 restant, tout cela finit par se savoir et cela fait jaser.

12 août 2020

Une distraction coupable.

Pourquoi en est-on arrivé à cet asservissement où l’organisation de la société se fait en-dehors du principal intéressé, le peuple ?
Celui-ci est majoritaire et devrait d’une seule voix réclamer que ceux qu’il élit épousassent la cause du plus grand nombre !
Or, rien de pareil. Les élections poussent en avant des professionnels à la majorité relative qui s’empressent d’opter pour le sens où va l’Europe, une politique de complaisance à l’égard d’un système économique qui court à sa perte, sans une once de social.
Le peuple serait-il inconséquent ?
Se serait-il fait prendre à l’apparente justice des urnes, qui n’est qu’un sac de nœuds qui n’aboutit qu’à faire le contraire de la majorité au nom d’une autre majorité, relative, celle-là.
La littérature nous fait part d’un doute au sujet du peuple. L’inconséquence serait le propre de tous les caractères faibles qui ne résistent à rien, accordent tout, en rougissent intérieurement, et ne se déclarent qu'à la dernière extrémité
Vauvenargues va encore plus loin et pose la question de l’intelligence des peuples « Quelle est quelquefois la faiblesse et l’inconséquence des hommes ! Nous nous étonnons de la grossièreté de nos pères, qui règne cependant encore dans le peuple, la plus nombreuse partie de la nation ; et nous méprisons en même temps les belles-lettres et la culture de l’esprit, le seul avantage qui nous distingue du peuple et de nos ancêtres. »
Avec Emmanuel Todd, je pense évidemment le contraire. Le peuple est par la force du holisme, l’ordinateur naturel de ce que par quoi l’Homme touche au génie.
Alors pourquoi ces personnages de pouvoir, émoulus de l’ENA, de polytechnique et des facultés de droit disent-ils la messe avec le peuple à genoux, eux, ces imbéciles instruits ?
Parce que le peuple ne parle pas d’une seule voix. Et quand cela le serait, c’est pour batailler sur un thème suggéré par ses peurs ou venu d’en haut par l’incompétence naturelle de ses mandataires, tel ce débat à n’en plus finir sur les masques, d’autant plus vif qu’il est à la fois issu des peurs du peuple et de la bêtise du gouvernement.
La doxa des dirigeants des 27 pays engagés à l’Europe est encore plus significative puisqu’elle passe à côté des courants qui se sont engagé dans le combat contre l’austérité et l’euro, sans que le peuple y prenne part.
Il s’est répandu qu’une sorte de mutualité de prêts entre les États allait faire pleuvoir des milliards, mais ce n’est pas destiné à une amélioration de nos conditions de vie !
La première des inconséquences est de considérer l’Euro comme une simple monnaie, et donc de n’aborder la question que sous l’angle économique. C’est s’aveugler que de ne pas voir que les implications de l’Euro vont bien au-delà.
L’Euro est un projet politique. Il s’agit de passer au Fédéralisme (en Belgique on connaît) sans jamais demander une validation démocratique dont ces mêmes promoteurs savaient qu’elle serait refusée. Le peuple est trop occupé à se masquer pour réagir. Son inconséquence est flagrante. On est presque tenté de donner raison à Vauvenargues !
La nature antidémocratique du projet de l’Europe est inscrite dans ses origines. Il ne s’agit pas de se déclarer pour ou contre l’Europe, mais de savoir qu’aucune des règles démocratiques n’y est appliquée.

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La conséquence de cette fédéralisation feutrée est le démantèlement de l’ensemble des institutions sociales, qu’il s’agisse des différentes mesures prises depuis 1945 ou du Code du travail. L’Europe est donc à l’origine de la grande régression qui est en train de se produire sur le terrain social, dans un cadre qui vide la démocratie de son contenu, et progressivement de son sens.
On entre dans l’ère des experts, dont Attali et Giulani sont les têtes d’affiches, des irresponsables qui prennent une place de plus en plus grande du pouvoir. Ce principe de gouvernement constitue la plus formidable subversion de la démocratie auquel on ait assistée depuis 1945. Cette Europe est par les règles consubstantielles le « néo-libéralisme » à l’état pur, une manifestation de ce que Michel Foucault appelait la « biopolitique », c’est à dire la disparition de la politique derrière des principes pseudo-naturels.
L’inconséquence des gens à ne pas voir l’Europe telle qu’elle est, fait peur. Les partis qui tentent de rassembler à gauche, font croire à la vérité immanente des peuples.
Non, le peuple n’a pas toujours raison, il y a des événements majeurs qui passent. Les gouvernements disent qu’ils sont sans conséquence, le peuple abusé ne les voit pas !

11 août 2020

Accélération de l’Histoire…

En ayant l’œil braqué sur la France, on peut prévoir ce qui va se passer politiquement en Belgique, un ou deux ans plus tard. C’est classique, les Français nous précèdent dans les embrouilles politiques. La République en Marche de Macron a perdu presque tous ses adhérents ! Déjà les Gilets Jaunes avaient avalé la moitié de la liste, le Covid a fait le reste. De 418.000 inscrits en 2017, ils ne sont plus que 20.000 aujourd’hui !
Parmi les joyeusetés d’une démocratie qui se ramasse au bas de l’escalier, la majorité LREM en a encore pour deux ans à ne plus représenter personne, mais à appuyer Macron dans ses projets, quasiment tous abandonnés heureusement !
Ça promet.
Les gazettes font ce qu’elles peuvent pour masquer la réalité aux lecteurs. Il fallait bien pourtant donner les résultats du second tour des municipales. Une ville comme Paris qui a voté massivement Macron à l’élection pour la présidence de la république et où la candidate de la majorité, Agnès Buzyn n’est même pas conseillère municipale, ni Barbier, ni Jeudy ni la Fressoz, du Monde, n’ont pu noyer dans le remplissage du rien qu’ils savent admirablement faire, la paire de claque qui a dû faire mal à l’Élysée. C’était le mois dernier ! On a l’impression que c’était il y a cent ans !
La mécanique s’est enrayée. On n’y croit plus.
Macron en est entièrement responsable. C’est lui qui a tout fait foirer, nommé des gens douteux comme Castaner, entrepris la gestion du Covid avec une Agnès Buzyn pas à la hauteur de l’événement, joué avec sa chance en soutenant l’équivoque Benalla et enfin remercié Edouard Philippe, parce que le premier ministre lui faisait de l’ombre.
Les milieux politiques prennent conscience que Macron passera à l’Élysée comme un météore qu’on ne le reverra plus, que dans les réunions d’anciens présidents. .
Comme les commerces peu achalandés qui croient qu’en changeant de local ça va repartir, LREM a tenu sa première réunion dans des nouveaux locaux du VIIIme arrondissement.
Jean Castex a essuyé les plâtres. «Sa présence au premier bureau exécutif de LREM depuis sa nomination est un signal fort pour notre mouvement», s’est réjoui Stanislas Guerini, délégué général du parti, mais en instance de départ.
En fait de signal fort, les participants avaient l’air de ne plus y croire. La plupart étaient là pour les petits fours. Castex, a blanchi tout de suite sous le harnais. C’était quand le départ de l’autre, parti se refaire des forces au Havre ?
On entendait des sortes de grognements dans les groupes. «On ne peut pas continuer comme ça jusqu’en 2022, il nous faut du changement», confiait un cadre à 20 Minutes, résumant le pessimisme général. Ce n’est pas encore la panique. Ils en ont encore pour deux ans, mais l’inquiétude monte. Et le nouveau chef du parti, c’est pour quand ?
Et quand ça ne va pas, que fait-on ? On remanie. Stanislas Guerini est dans le viseur.
Alors que Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, a déjà annoncé qu’il quittait son poste dès septembre, Stanislas Guerini pourrait lui aussi laisser sa place. «Il a démontré son incapacité à nous faire parvenir au succès, on ne peut quand même pas se satisfaire d’avoir obtenu que quelques conseillers municipaux!», a déploré un député LREM (Reportage 20 Minutes). Macron essaie de redorer son image au Liban. Les bains de foule en France, il ne faut plus compter dessus.

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Quand un parti bat de l’aile, on prend des décisions que l’on croit salutaire et qui font pire. Un nom revient régulièrement pour la présidence du parti : celui de Christophe Castaner. Marcheur historique, l’ancien ministre de l’Intérieur reste populaire au sein des cadres. Ils ne voient pas la détestation profonde des Français pour ce type qui a géré la crise des Gilets Jaunes en envoyant des dizaines de citoyens à l’hôpital et des centaines en prison.
Mais, c’est ainsi, quand on commence à perdre, on ne voit plus clair. La preuve ce que les cadres disent de l’ex ministre de l’intérieur : «Il faut quelqu’un de puissant, avec une large notoriété et du charisme. Je verrais bien Casta reprendre le parti, qui sera fondamental pour la préparation de la présidentielle».
On n’en est pas encore à compter les défections au PS en Belgique. Depuis, qu’il y a des mariages possibles avec la N-VA, on sent comme une odeur de roussi dans les démarches actuelles et une perte cruelle d’électeurs possible aux prochaines urnes.

10 août 2020

Les scribes ?... tous accroupis !

Le téléspectateur, l’auditeur de radio, le lecteur de journaux sont de bons-enfants !
Ils fustigent légitimement indignés les rémunérations scandaleuses des faiseurs-vedettes de l’actu, tout en ignorant le sort des pigistes et des occasionnels, et surtout, sans prêter une grande attention à la nature des informations et des programmes.
Or, si les libéraux sont accusés de tout et du contraire, on peut leur reprocher surtout d’occulter une grande partie des infos et faits-divers, laissant délibérément dans l’ombre un contentieux égal à l‘importance de leurs infos.
Les médias propriétés des milliardaires et de l’État (qui ne vaut guère mieux), sont devenus des machines à fabriquer de la réalité virtuelle. Ainsi la RTBF, pourtant réputée plus à gauche que RTLTvi, évacue toute représentation un peu dérangeante de la réalité sociale. Sur le petit écran se bousculent les séries. Ouvrier(e)s et employé(e)s n’apparaissent que pour applaudir les vedettes de variétés ou pour confier leurs émois secrets à un animateur goguenard. La réalité du monde du travail, celle des luttes ouvrières, des manifestations de rue demeure, presque systématiquement, des relations évasives, lacunaires et souvent malveillantes. Les Gilets Jaunes sont un cas d’école dont l’importance n’a pas échappé à Emmanuel Todd.
Des Etienne Lantier, le meneur de grève héros de Germinal, il en existe des milliers de nos jours : salariés élus mandatés, ou salariés privés de progression et de promotion parce que syndicalistes et licenciés, sans que cela émeuve personne. Les ouvriers fidèles à leurs idéaux sont victimes de leurs engagements syndicaux, sans que Bodson, le nouveau président de la FGTB ait jamais levé le petit doigt en leur faveur. Tous ces citoyens ignorés de tous, parfois considérés par leurs pairs comme des gêneurs, ont d’énormes difficultés à retrouver un emploi. Ces hommes et de ces femmes, mythifiés lorsqu’ils/elles appartiennent à l’histoire – on pense évidemment à Louise Michel et Simone Weil (ne pas confondre avec celle que la droite à mise au Panthéon) – sont volontairement exclu(e)s d’images et commentaires pour rétablir la vérité.
Ces oubliés reçoivent un renfort inattendu des artistes et comédiens, privés de salle, d’élèves et de spectacle, à cause du Covid-19. Déjà précaires avant, obligés pour survivre de « faire joujou avec » les pouvoirs MR/Socialiste des médias publics et de la droite propriétaire des journaux et médias, tous, forcément sans voix, ni salle, ni élèves, ni moyens de subsistances.

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Les salariés des chaînes de montage, ceux qui fabriquent et conditionnent nos aliments, n’existent pratiquement pas. On s’arrête tout juste au drame de la ferme de ces tout petits patrons fermiers, non pas que leur sort ne soit pas dramatique et ne mérite pas d’être signalé, mais parce qu’ils font partie de ce bas d’échelle des valeurs libérales, d’indépendants constitutifs d’un MR chers à Ducarme, qui par ailleurs, se moque d’eux.
Il a fallu attendre la pandémie pour qu’on s’intéresse aux caissières des magasins, aux infirmières et aux moyens limités des hôpitaux, victimes du management néolibéral.
Coronavirus oblige, des journalistes polluent l’environnement démocratique en traitant l’information de la pandémie en jouant sur la peur. La peur est une vieille arme de la guerre froide, très efficace contre les régimes socialistes, ses effets se font encore sentir aujourd’hui sur l’appréhension d’une société solidaire « rouge », depuis soixante ans qu’elle a été instillée à la clientèle des médias, les générations suivantes en sont encore imprégnées.
L’économie capitaliste au plus mal, les aberrations de sa politique des flux tendus, les suites logiques sur les personnels, les matériels, tout ce qui sert à la lutte contre l’épidémie, ont des conséquences sur la démocratie.
La vision marchande de l’information a des retombées sur la santé mentale, car les gens maintenus volontairement dans la peur favorisent les idées fausses. Les médias, avec une information majoritairement fabriquée, posent problème à la démocratie. Les éditorialistes des trois grands journaux belges se taillent un double emploi dans les médias du service public. Ils font comme les criquets, au lieu de s'abattre sur les champs, ils dévorent nos cerveaux. La pluralité n’existe plus. On assiste à la prise d’assaut du pouvoir médiatique, politique voire culturel par une élite qui n’a qu’un objectif, un bon revenu par une plume mercenaire se donnant au plus offrant.

9 août 2020

Un avaro !

Les victimes et les victimes prochaines du Covid-19 se divisent dans la grande confusion des genres, des responsabilités et des expertises, sur les causes des infections, leurs préventions par l’hygiène, la claustration et le port des masques, jusqu’à la négation de l’utilité de ces mesures.
Toutes les attitudes possibles se croisent, se recoupent et s’affrontent, selon que l’on ait une vision libertaire, sectaire, nationaliste ou libérale-bourgeoise consensuelle au gouvernement.
Le moment est venu d’établir les responsabilités.
Dans la vision néolibérale de la crise sanitaire, les recommandations des experts se contredisent. On sait que certains adoptent des jugements en fonction des enjeux économiques du gouvernement. Il est intolérable que certaines décisions manquant d’humanité soient dictées par l’impératif retour à la production. Les atermoiements alimentent les controverses. Les gouvernants ont des visions inadaptées aux réalités et, par conséquent, prennent des décisions de plus en plus éloignées du bon sens.
C’est un étonnement pour les convaincus du néolibéralisme, de voir les manquements dans l’organisation de la mondialisation du commerce. L’Europe ultralibérale allait produire des merveilles et ouvrir l’apothéose du libéralisme en ce début de siècle. Ils découvrent avec stupeur, les lacunes et les fautes graves.
Au contraire, les partisans d’une économie socialiste en sortent plus que jamais convaincus de la nécessité d’un plan général, plutôt que se lancer dans le n’importe quoi, sous prétexte que le patronat et les actionnaires corrigeront d’eux-mêmes les erreurs.
L’aveuglement sur les flux et la phobie irrationnelle des stocks leur ont fait détruire nos stocks de masques, nos contingents de lits et nos effectifs de soignants. C’est toujours cette obstination imbécile selon l’enseignement de leurs hautes écoles de commerce qui a conduit Maggie De Block et David Clarinval à supprimer des postes de chercheurs et d’enseignants capables d’avoir une vision sur le temps long, pour leur substituer une main d’œuvre fluide et adaptable.

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On a eu raison de critiquer Sophie Wilmès lorsqu’elle était ministre du budget dans sa gestion de l’économie. On a eu tort de lui imputer des coupes importantes dans le sanitaire, car elle a consacré beaucoup d’argent dans la santé et l’éducation ; mais elle l’a fait dans une optique libérale, dans une logique de flux, qui a détruit la stabilité nécessaire dans ces métiers. Ainsi, elle a dispersé des sommes considérables dans des études d’experts pour rationaliser des ensembles qui ne pouvaient que souffrir des coupes sombres, dans la logique libérale que tout ce qui n’est pas rentable est inutile. Ils ont mis sur le même pied, la gestion d’un hôpital à celle d’une conserverie de petits pois. À l’usage, c’est un désastre.
Cette pression du flux, que les industriels appellent « la gestion des flux tendus » conduit à installer la pénurie et la compétition partout, alors même qu’il y a une débauche de dépenses du côté du management, de l’évaluation, de la machine normative et réglementaire. Et la Belgique s’y connaît en gestionnaires intermédiaires, vu son personnel politique pléthorique, les formulaires en six exemplaires et le bilingisme.
Ce ne sont pas tant les serviteurs zélés de la politique libérale qui sont les premières causes de la catastrophe, que le système lui-même. Ils sont coupables de leur zèle imbécile et de leur manque de discernement. C’est déjà suffisamment lourd à porter comme ça.
Une gestion « de blockisée et clarinvalisée » a conduit le pays au bord de l’abîme dans ces métiers de santé, d’éducation et de recherche. Nos honorables déficients mentaux passèrent et passent encore beaucoup trop de temps à l’évaluation, à l’optimisation, à la compétition, au détriment des soins, de l’éducation et de la recherche.
C’est cela le néolibéralisme : un Etat, tatillon et bureaucratique, porté au zèle de la « bonne » cause qui ne se discute pas, avec, dans les entreprises, les vrais patrons de l’État qui donnent des caps, appliquent des politiques intrusives et invasives, qui harcèlent. C’est ce que nous nous apprêtons à sacraliser dans l’union de la carpe et du lapin, entre la N-VA et le PS.
Finalement le mal est ancien, nos disputes entre masqués et démasqués viennent de loin. Elles viennent d’une ancienne rancœur, d’un malaise au sujet d’une démocratie qui aurait pu être autre chose que ce que le monde libéral en a fait : un luna-park des riches sur les attractions desquelles d’inquiétants behavioristes mesurent les gestes de leurs victimes, les travailleurs.
La Belgique est un avaro, une tuile, un Etat entré dans la dépression maniaque.

8 août 2020

On est baisé !

Les magasins de fringues et de grolles foisonnent dans les centres villes. Il n’y a même pratiquement plus que ça. Des plus fragiles, ils sont les premiers à lâcher la rampe et se casser le nez dans les escaliers de la réussite ! Des modestes salaires seront précipités à la rue, souvent des femmes !
Ces magasins aux rutilantes façades et aux loyers mirobolants payables à des héritiers chançards, sont tout en décors et artifices, sols parquetés, glaces biseautées sur des guéridons Louis XVI, qui cachent des coulisses moins tape-à-l’œil, où les vendeuses mangent assises sur des caisses entre deux courants d’air. Ces magasins « chics » sont souvent sous la responsabilité de gérant(e)s, gagnant à peine plus que le personnel, accablés par les vols retenus sur leur salaire et écrasés sous les responsabilités. Au dessus d’eux, la maison mère n’est parfois qu’une boîte-aux-lettres, dans un pays où les femmes rapiècent leur abaya.
Ce n’est pas le cas de Camaïeu, prêt-à-porter siégeant à Lille. La firme compte 25 points de vente et emploie 130 personnes en Belgique.
Pour la suite, ne vous fiez surtout pas à ce que les thuriféraires MR du marché libéral, vous disent comme sottises sur la responsabilité morale des entrepreneurs.
Les patrons de Camaïeu ont le réflexe français, c’est normal. Au point de baiser le personnel belge, ce l’est moins ! Mais, pourquoi pas dans le commerce ? L’élite flamande n’est-elle pas en train de baiser la francophonie, pourtant encore compatriote aux dernières nouvelles !
C’est le choix cornélien. Imaginez Jean Jambon matelot sur le Flandria, tendant de son canot une main secourable à deux naufragés se débattant dans les eaux froides de la Manche, l’un criant “Help, ik ben aan het verdrinken !” et l’autre “Au secours, je me noie !”.
Camaïeu vient d’organiser à la pépère la faillite du côté belge pour se blinder contre une autre faillite, côté français, avant de mettre la clé sous la moquette et ficher le camp avec le pognon.
La suite n’est pas triste.
On se souvient de Swissair siphonnant la Sabena. Camaïeu fait pareil, il se coupe un bras, plutôt que la tête.
La bafouille de la direction à ses gérances belges le 12 mars est explicite.
« …je vous demande de mettre en place toutes les initiatives afin que le cash remonte sur Camint (Camaïeu International, NdlR) et ne reste pas sur nos filiales. Même en prévision de décaissement ultérieur. ».
Voici la réponse reçue de l’actionnaire principal Joannes Soënen, d’Alain Gourjon, le directeur financier du groupe, quelques minutes plus tard : “Oui, les instructions ont été données. J’en ai également parlé avec le trésorier ce matin”.

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C’est fini aussi sec, pour 130 employé(e)s à qui on a dit que le travail, c’est la joie d’être, la santé morale, que l’employeur, c’est le faiseur de miracles et que la société capitaliste est bien faite, puisque chacun peut s’épanouir dans la place qu’il occupe.
Un mois plus tard, fin avril, le groupe Camaïeu, en cessation de payement en France obtient du tribunal du commerce de Lille une protection contre ses créanciers. Mais avant, il a organisé la faillite de ses filiales belge, luxembourgeoise et suisse en siphonnant leurs comptes bancaires. “La maison-mère Camaïeu International a mis volontairement toutes ses filiales dans une situation telle qu’elles ne peuvent plus faire face à leurs obligations”. Il ne reste plus au CEO qu’à ramasser le paquet du mois de mars venu de Belgique et des autres pigeons, pour couler des jours heureux en avril, même pas à l’étranger, puisque tout ça est légal et même stratégiquement admiré par Georges-Louis Bouchez en personne.
C’est un petit exemple de ce qui va se passer un peu partout, dès septembre.
C’est la conséquence de la politique économique suicidaire de la Belgique, depuis qu’elle s’est mise en tête de brader toutes les industries pour se lancer dans les services… comme si le savoir-faire que nous avons bradé à l’étranger nous reviendrait d’un claquement de doigts sous la forme de masques, de médicaments ou… de prêt-à-porter.
Comme je l’ai écrit hier, nous suivons la pente du Liban. Notre libanisation va se poursuivre et s’accélérer dans les mois à venir. Ceux qui ont organisé notre faillite et produit le désastre, sont toujours à la tête du pays, dans les banques et les entreprises !
Pour Camaïeu les indemnités seront prises en charge par le fonds de fermeture des entreprises. C’est le contribuable belge qui casque. Un plafond dans les indemnités dues aux travailleurs est prévu en cas de faillite, contrairement à une restructuration. Vous avez compris, le personnel Camaïeu, le contribuable belge, tout le monde est baisé… sauf l’employeur.

7 août 2020

La bestia no está muerta.

On regrette le parti-pris de la presse et des médias. Les lecteurs sont remontés contre Le Soir, La Dernière Heure, La Libre, le Figaro, le Monde, etc. Certains noms reviennent en permanence, Quatremer de Libération, Bruno Jeudy de Paris-Match, Deborsu le bon soldat des riches sur RTLtvi et Christophe Barbier de BFMTV, le gendre idéal du néolibéralisme.
Ne comptez pas sur eux pour des contes nidoreux, histoire d’attirer l’attention sur le drame qui se joue : « Il était une fois l’effondrement du PIB, proportionnellement égal à l’effondrement de l’emploi », cela ne se peut.
Les Amis des Riches et le gouvernement ont trois semaines pour faire montre d’imagination, que le « bon » peuple soit préparé pour septembre. Le thème est simple, tout est de la faute des gens, crise, faillite, coronavirus, tout…
La Covid-19 nous fait souvenir qu’avec Platon tous les hommes sont mortels, les ploucs le sont aussi. S’ajoute à l’angoisse de la nosographie du monstre, la mort sociale de 15 à 20 % de la population !
– T’es chômeur ! C’est qu’tu cherches pas, mon p’tit gars…
Même les diplômés supérieurs, pourtant clarinvalement imbéciles à vie, le savent : ça va très mal se passer. Les pauvres ont toujours eu la dignité de se cacher, ce qui a toujours étonné et ravi le capitalisme, mais là, quand il y en a trop, ce n’est plus possible. Et donner à voir les haillons, la soupe populaire et les enfants malnutris, c’est aussi donner en spectacle le capitalisme lui-même. Et ce n’est jamais bon pour maintenir le peuple dans le respect des valeurs boursières.
Mine de rien la Covid-19 fait un effet de loupe pour renseigner ceux du bas de l’échelle qui croient pouvoir monter les échelons. Elle les éclaire sur les tendances les plus fondamentales du capitalisme. Ça pousse à tuer une rombière pour vingt balles !
La pandémie a pris de l’ampleur à cause de l’économie libérale. Pas de repos possible dans le système du marché et de l’emploi, de quoi dépend la vie matérielle des gens. À la place de cette roulette de casino, il faudrait de la garantie économique, produit d’une société socialiste équilibrée. Il faudrait… c’est vite dit, avec les balourds et les voyous qui nous représentent…

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Le revenu universel garanti libérerait l'emploi de la servitude capitaliste. On ne vendrait plus sa force de travail à un regrattier qui se jetterait à plat ventre aux pieds du « marché », pour saisir sa petite commission.
Ne plus dépendre de l’employeur, et du marché pour vivre serait la garantie économique dans les dispositifs du salaire à vie.
Le monde de la garantie économique générale, à quoi ça ressemblerait ?
On exclurait d’abord l’ignominie de s’adresser à quelqu’un qui peut ou non vous trouver apte à lui procurer un profit supplémentaire ou non, qui s’arroge le droit de toucher, si c’est une jolie femme, en faisant gaffe par les temps qui courent.
S’abaisser à se faire valoir par des qualités supposées qui intéressent un employeur a un côté humiliant, que les agences de placement n’effaceront pas de sitôt, tout cela dans un contexte de violence. Parce que la violence, c’est nous qui la créons, par le seul désir de l’argent qui peut nous propulser au plus haut ou, par son manque, nous faire errer dans la rue, hagard et sans repas. Le gars en face, le sait. Son truc, c’est de renifler le demandeur, afin de savoir ce qu’il pourra en tirer, le jeter par caprice ou parce qu’il ne vaut plus le fric que « ça » coûte, si l’envie lui en prend.
La définition du « marché » n’est pas réduite à sa forme néolibérale : concurrence déchaînée, logique impulsive de la valeur d’échange, sous la surveillance des actionnaires. Le marché peut être le processus final d’une division du travail où s’échangeraient, sous arbitrage populaire, les savoirs et les biens.
Avec le revenu universel plus personne n’aurait à valider sa production privée sur quelque marché pour trouver les moyens monétaires de sa reproduction matérielle. La production privée participerait à la production collective, sans l’épée de Damoclès qui va tomber en septembre et « tuer » 20 % de la population active. Il ne serait plus que l’opérateur de la division du travail collective.
La planification serait pratiquée comme outil de coordination interne. On voit déjà aboyer les purs sucres américanisé du MR « c’est de la soviétisation de l’économie », alors qu’ils vantent les mérites de WalMart ou Amazon « soviétisés » !
Quoi produire et surtout quoi ne surtout plus produire seraient les questions centrales. On entre dans le domaine politique des choix.
D’un seul regard, englobant la politique belge, nous sommes plus près de la libanisation du pays que d’une réforme du capitalisme.
Le peuple poussé à bout peut être redoutable, plus que le nitrate d'ammonium qui a ravagé en une seconde le port de Beyrouth.
Tout n’est pas joué. Le capitalisme blessé est toujours debout. Pour qu’il ne tue plus, il faudra l’achever. Le plus vite sera le mieux. La bestia no está muerta.

6 août 2020

C’est arrivé loin de chez vous.

Le Liban est très représentatif d’un État où des partis politiques sont devenus de véritables gangs. Leurs caïds n’ont qu’une idée en tête s’enrichir.
Ça devrait plutôt nous alerter. La Belgique est en train de se libaniser. La crise politique nous l’avons. La course à l’enrichissement s’accomplit. Les cumulards ne se comptent plus. Reste la catastrophe industrielle, on l’attend.
Tout en étant fastueux pour lui-même et ses proches, l’industriel belge ressemble à s’y méprendre à son confrère libanais. Son goût du gain le conduit à tricher sur les conditions de travail et de sécurité, à minimiser les risques en balayant les contrôles. Les hommes de partis sont aux petits soins avec lui.
Mais enfin que faisaient dans ce dépôt portuaire de Beyrouth depuis plusieurs années 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, une substance hautement explosive ? Ce dépôt provenait d’un navire en perdition et déchargé à la hâte. Depuis, cette bombe en puissance attendait, on ne sait quoi, dans un hangar à peine fermé à clé et sans surveillance.
C’est bien le propre d’une société capitaliste sans plus aucune retenue. Le propriétaire de ce navire depuis envoyé à la ferraille a fait en sorte qu’on ne sache pas retrouvé le responsable. Le livre de bord disparu, nom du navire oublié, pavillon de complaisance, sans doute, tous les ingrédients sont là d’une affaire qui aurait mal tourné en coulant avec le navire.
Côté des autorités libanaises, c’est la même antienne. Ces responsables libanais ont pillé et pillent encore les caisses de l’État. Dès qu’elles furent vides, ils restèrent tapi dans l’ombre attendant les aides venant de l’étranger, soit pour l’enfance malnutrie, soit pour empêcher la famine de faire trop de morts, et tout cela versé dans les banques qui appartiennent toutes à ces gangsters. Aussitôt déposés, évidemment les fonds sont répartis, mais pas dans des associations de secours, non, entre les chefs, tout simplement.

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Alors, l’État sans le sou, une administration qui peine à trouver de la nourriture pour elle –même, qui se serait occupé du nitrate d’ammonium ? Pourtant la catastrophe de Toulouse avec le même produit aurait quand même dû éveiller l’attention. Quitte à ne pas trop tirer de profit d’un déménagement loin du centre ville de cette bombe en puissance, le dépôt aurait dû être vidé depuis des années.
Personne n’a voulu débourser le moindre dollar. Quand il n’y a pas de profit, il n’y a pas de preneur, vous diront les riches libanais en chœur avec les riches belges qui pensent exactement pareil.
Depuis la cessation des hostilités entre le Hezbollah et Israël le 14 août 2006, le Liban est confronté à une polarisation politique post-conflictuelle sans précédent. Cette polarisation sʼillustre par une crise politique et de larges manifestations mobilisant des centaines de milliers de personnes autour de points de vue diamétralement opposés, sur le conflit avec Israël ou sur l’avenir du Liban. On ne peut pas nier que le contexte guerrier n’ait pas dégradé la vie des habitants, mais ce sont les dures lois du marché économique, dans un pays qui ne produit que des fruits et des légumes qui sont les principaux tueurs responsables de l’effondrement d’une société sans travail et sans espoir.
C’est un peu ce chemin que les libéraux veulent que nous empruntions : vivre des services et laisser aux autres le soin de produire des produits de première nécessité.
On a vu le résultat avec le manque de matériels, de masques et d’infrastructures pour accueillir ceux qui avaient besoin d’être secourus. Le Liban c’est pareil, la guerre des clans en plus, et la seconde vague du coronavirus, au milieu des morts et des milliers de blessés de la terrible explosion.

5 août 2020

Tout-Fric contre Tout-Misère.

Et si au point où en est l’économie libérale, les locataires d’une bonne partie des grandes villes devaient payer leur loyer au Qatar, d’ici la moitié du siècle ?
Dans toutes les projections d’avenir du capitalisme néolibéral dans lequel s’inscrit l’Europe, aucun équilibre socio-économique ou politique stable n’est possible. On peut imaginer tout ce que l’on veut, peut-être que la fiction sera en-dessous de la réalité, tant l’économie capitaliste échappe entièrement aux politiques des Nations.
Les calculs de Kuznets sur la réduction des inégalités faits au long des Trente glorieuses se sont avérés faux dès qu’il fallut réadapter les chiffres au palier suivant.
En réalité, depuis les années 70, les inégalités sont reparties sans discontinuité à la hausse en Euro et aux États-Unis où la concentration des capitaux des dix dernières années a retrouvé le niveau record de la décennie 1910.
Nous assistons à de profondes transformations du capitalisme et il est mal aisé de savoir jusqu’où elles peuvent aller, et vers quelles monstrueuses répartitions baroques des richesses nous allons assister. Il est impératif de remettre la question des inégalités au cœur de l’analyse économique.
La répartition des richesses a toujours été une histoire profondément politique.
La remontée des inégalités depuis les années 1990 est due principalement aux gouvernements libéraux qui se sont succédé en Belgique et ailleurs en Europe et qui ont pris des mesures fiscales et financières nettement en faveur des détenteurs des capitaux.
La principale source de convergence réduisant les inégalités est le processus de diffusion de connaissances et d’investissements dans les qualifications et la formation. Elle n’a pas été au rendez-vous du tournant du siècle. Elle a été contrebalancée et dominée par des forces allant dans le sens contraire amplifiant les inégalités. L’absence d’investissements dans la formation a empêché des groupes entiers de bénéficier de la croissance. La libre circulation des travailleurs dans le cadre de l’Europe a nettement tiré vers le bas tous les salaires en général, plongeant ainsi les personnels déplacés et ceux qu’ils sont censés renforcer, dans le même marasme.
D’autres forces de divergences ont été également le produit d’un monde libéral aveuglé par le profit immédiat. Le décrochage des plus hautes rémunérations lié aux accumulations et à la concentration des patrimoines, dans un monde où la croissance est faible, est sans doute la principale raison du vertigineux écart entre le manœuvre de base et son CIO.
Le taux de rendement du capital dépassant significativement le taux de croissance, cela implique mécaniquement que les patrimoines se recapitalisent plus vite que le rythme de progression de la production et des revenus. Il suffit donc aux héritiers d’épargner une part limitée de revenus de leur capital pour que ce dernier s’accroisse plus vite que l’économie dans son ensemble.
Dans ces conditions, il est inévitable que les patrimoines hérités dominent les patrimoines constitués au cours d’une vie de travail, et que la concentration du capital atteigne des niveaux extrêmement élevés et potentiellement incompatibles avec les valeurs méritocratiques et les principes de justice sociale qui devraient être les fondements des démocraties modernes.
En outre, le taux d’épargne augmente fortement avec le niveau de richesse, plus il est important plus le taux d’épargne est élevé.

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Le caractère imprévisible et arbitraire des rendements du capital et des formes d’enrichissement qui en découlent, constituent également une remise en cause de l’idéal méritocratique.
La divergence n’est qu’un aspect de l’avenir possible. Un simple gouvernement socialiste, mais alors d’un vrai socialisme et pas celui dont on crédite encore le PS, peut très bien inverser la tendance en taxant les hauts revenus du travail et le capital accumulé avec le foncier.
Il est possible d’imaginer des institutions et des politiques publiques permettant de contrer les effets de cette logique implacable. Pourquoi pas un impôt mondial sur le capital, puisque l’argument principal invoqué par les libéraux est l’impossibilité de pratiquer, dans un seul pays, toute mesure de ce type, les détenteurs des capitaux le fuiraient instantanément, étant par nature cosmopolites, cherchant le meilleur endroit pour y déposer leurs biens.
Un socialisme immédiat avec fermeture des frontières ne pourrait se faire que dans un pays autosuffisant. Reste enfin, une solution possible, celle de faire basculer toute le bloc européen dans le socialisme. Mais, ce n’est pas gagné d’avance, l’UE s’étant révélé au fil des années une forteresse du libéralisme orthodoxe.

4 août 2020

La fin de l’économie libérale ?

Les économistes s’attendent à une cascade de faillites pour septembre, sauf les économistes officiels, évidemment. Les gens sérieux savent que le capitalisme entre en récession et que le Covid-19 ne fait qu’accélérer le mouvement, sans l’avoir déclenché.
On s’est seulement trompé sur la date du début de la cascade de faillites.
En juin dernier, 670 entreprises ont fait faillite en Belgique, selon SPF Economie, soit 2668 pertes d’emploi, dont 247 employeurs-gérants salariés. Une seule corporation se frotte les mains malgré la tempête sociale, celle des avocats. Ceux-ci tirent un bon revenu des curatelles sans lesquelles certains robins seraient réduits à la famine.
Pour la moitié de l’humanité se débattant dans la misère, le recul mondial est estimé à 4,9% cette année. C'est pire que les 3% anticipés en avril, en plein cœur de la pandémie, quand le FMI soulignait qu'il s'agissait de la pire crise depuis la Grande Dépression des années 30. Pour certains pays notamment en Europe, la contraction du Produit intérieur brut est vertigineuse: -12,5% pour la France, -12,8% pour l'Espagne et l'Italie.
L’économie libérale est directement responsable du fiasco, le Covid-19 n’est qu’un avatar.
En ne planifiant pas les secteurs d’activité, l’économie libérale augmente le discontinu de l’offre et de la demande en temps de crise, ce qui est désastreux pour l’emploi.
Le marché dépend des Bourses, certaines entreprises avec des carnets de commande remplis, passent d’une main à l’autre et perdent la confiance des clients. Parfois la maison Mère changeant de stratégie, des affaires prospères vont à la ferraille.
Mais il y a pire. Pour qu’on n’arrête pas de produire, les Etats-Unis et le Brésil n’appliquent pas les mesures préventives (confinement, port du masque) faisant ainsi des milliers de morts. Ils s’en tiennent à la théorie selon laquelle on atteindrait plus vite le taux de 60 % d’immunité de la population, arrêtant l’expansion du Covid-19. Wilmès avec la très libérale Maggie De Block avait adopté cette politique. Elles avaient dû battre en retraire dès le mois de mai devant le tollé du non renouvellement volontaire du stock des masques et l’absence de directives pour lutter contre la pandémie, dans les entreprises.
En somme, les assassins assumés du MR et de l’Open-vld, ont eu peur que leur crime apparaisse trop visiblement. Ils ont fait machine arrière, alors que l’infâme journaliste de droite Quatremer poursuivait son cynique raisonnement, ce qu’appliquaient déjà Bolsonaro et Trump sur le terrain, décimant leur population.

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La crise économique va son train. Aucun pays n'échappe au pessimisme ambiant à commencer par la Chine. La croissance du géant asiatique ne sera que de 1%, loin des 6,1% réalisés en 2019, la guerre commerciale avec Washington y est pour quelque chose.
Le plus grave pour l’Europe est à venir. Si la deuxième vague prend l’ampleur de la première, il est évident qu’on ne reconfinera pas. Les pays libéraux de l’Europe rejoindront ainsi le camp des criminels Bolsonaro et Trump dans le même déni. Ils seront les assassins confirmés des maisons de retraite, des hôpitaux et des métiers de contact, même si le refus d’une nouvelle quarantaine s’assortissait d’une aide aux hospitaliers et aux commerces de proximité.
La Belgique rejoindrait la crise sanitaire dévastatrice des États-Unis.
Si une seringue miracle pouvait détruire du jour au lendemain le Covid-19, la crise dont les origines n’ont rien à voir avec la pandémie poursuivrait l’hécatombe des emplois. De nombreux pays aident les entreprises et les ménages, aujourd’hui en dépit de toutes les règles du capitalisme. Ils devront veiller à ne pas revenir sur ces aides trop rapidement, mais de manière graduelle. Cela s’avère déjà impossible pour la bonne raison que le libéralisme n’est efficace que par les dégâts périphériques qu’il inflige, la misère des uns faisant la richesse des autres. Une pause à ce sacro-saint consensus n’a été possible qu’une fois.
Le FMI s’inquiète de l'impact négatif sur les plus vulnérables. Il a raison de l’être. Cette crise économique anéantit les progrès accomplis de la réduction de l'extrême pauvreté dans le monde, depuis 1990 ! Elle indique que le système capitaliste n’est pas ce qu’on pouvait faire de mieux pour le progrès social, mais ce qu’on peut faire de pire.
D'autres effets de la crise sont encore à venir : l'escalade des tensions entre les États-Unis et la Chine, l'effilochage des relations entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la coalition des producteurs de pétrole ou encore les troubles sociaux. Le bouquet final, le krach boursier, après lequel on ramasse le capitalisme à la petite cuillère, c’est pour 2021 !

3 août 2020

À Verviers, le PS touche le fond !

C’est la foire d’empoigne depuis juin, dans le petit monde du PS à Verviers !
J’ai essayé de tirer l’affaire au clair par la lecture des journaux. La haine semble le moteur principal de ces étranges socialistes, au point qu’ils oublient qu’ils ont été élus pour diriger une ville importante de Wallonie, la dernière avant l’Allemagne.
Tout partirait de l’exclusion de Hasan Aydin, président du CPAS, par le Conseil communal, le 28 juin, pour mauvaise gestion des finances, propos antiféministes à l’égard des demandeuses d’aide sociale et une échevine, autoritarisme, grossièreté permanente etc. .
Mais Hasan Aydin n’est pas n’importe qui. C’est un cacique, un gros bras, un fort en gueule du parti, c’est-à-dire un poids lourd comme on les aime dans un PS de plus en plus à la recherche de collecteurs de voix de préférence.
Le bonhomme a été échevin et a même occupé le poste de bourgmestre faisant fonction. Il connaît la musique. Il sait frapper aux bonnes portes du temple pyramidal.
Dans un premier temps, Muriel Targnion triomphe. La dame n’est pas un perdreau de l’année non plus. Elle a été imbriquée dans le pataquès de Nethys et Cie, en qualité de présidente d’Enodia, mission accomplie parce qu’elle était « un bon petit soldat du PS ».
La suite n’est pas triste. Hasan rameute la communauté turque, d’un bon poids dans le parti à Verviers, et part en guerre contre la décision du Conseil communal.
Cette chronique eût pu s’appeler les Fourberies de Scapin. Pardon Molière.
SCAPIN : …nous sommes allés promener sur le port. Là, nous avons arrêté nos yeux sur une galère turque assez bien équipée. Un jeune Turc de bonne mine nous a invités d'y entrer, et nous a présenté la main. Nous y avons passé ; il nous a fait mille civilités… Pendant que nous mangions, il a fait mettre la galère en mer, et, se voyant éloigné du port, il m'a fait mettre dans un esquif, et m’envoie-vous dire que si vous ne lui envoyez par moi tout à l'heure cinq cents écus, il va vous emmener votre fils en Alger.
GÉRONTE : Ah le pendard de Turc, m'assassiner de la façon !... Que diable, mon fils, allait-il faire dans cette galère ?
À Verviers, on commence à se le demander aussi. Car, après quelques jours magiques où loin d’obéir à l’injonction du Conseil communal, Hasan Aydn officia plus que jamais impérieux au CPAS, la foudre descendit de très haut du parti pour frapper Muriel Targnon et par décision suprême prendre la tutelle du PS local et gérer la Ville de Verviers directement en excluant la bourgmestre du parti et en maintenant le sieur Hasan au CPAS.

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Un petit calcul rapide avait suffi à Paul Magnette pour s’apercevoir que sans la communauté turque de Verviers, foi d’Erdogan, le PS touchait le fond aux prochaines élections !
Cette comédie burlesque est matière à réflexion.
D’autant que Muriel Targnion se répand dans les gazettes en termes peu flatteurs, sur un Magnette qui mène cette affaire comme le boutiquier d’un souk.
Muriel Targnion estime qu'elle est légitimement élue, que le parti socialiste a choisi le communautarisme, son adversaire Hasan Aydin étant soutenu par la communauté des belges d'origine turque.
On en vient à oublier l’essentiel.
Est-ce que oui ou non, les griefs à l’égard de la gestion du CPAS énoncés par le Conseil communal étaient fondés ?
Pour cela, une Commission du parti aurait dû enquêter auprès des instances du CPAS, éplucher les comptes et demander discrètement des témoignages auprès des personnes ayant été l’objet du mépris d’Aydin pour les femmes. À la suite de quoi, le rapport aurait dû être présenté à un nouveau conseil communal pour ratifier ou casser la première décision.
La manière dont s’y est pris le PS n’était pas la bonne.
La Bourgmestre a un raisonnement qui se tient « Il y a eu juste une utilisation de la loi pour un homme qui avait décidé pendant un an et demi de ne pas suivre le collège et qui le 25 juin a bafoué clairement et durement le droit et le respect des femmes et ça, c'est quelque chose qui est difficile pour toutes les femmes du collège et pour un grand nombre de démocrates. »
Les tribulations du PS à Verviers sont aussi un avertissement pour la gauche qui ne se méfie pas assez des communautés recevant des instructions de l’étranger, parfois ouvertement, comme le fit Erdogan à plusieurs reprises dans ses interventions en Turquie, mais aussi en Europe à l’occasion de visites d’État et que pratique de façon plus diffuse et partant encore plus dangereuse, un islam militant. Il eût été plus honorable, dans le cas de Verviers que le PS cherchât le droit, plutôt que la bonne recette électorale.

2 août 2020

Eschatologie.

Bart De Wever et Paul Magnette, ne veulent pas du MR dans la formation de la dernière chance. Quelle ingratitude se lamente George-Louis Bouchez. Charles Michel tenant à tout prix à être premier ministre, sortit la N-VA de derrière le plafond de verre et conçut un gouvernement, anti-francophone, minoritaire en Wallonie !
Le trust des ministères se termine avec Wilmès. On ne reverra pas de sitôt Maggie De block, ni Mr de Chaudfontaine-Bacquelaine, à moins que ne pouvant trouver les cinq sièges qui manquent pour une majorité, ces messieurs renoncent… ou font appel au MR !
Le public loin de ce tintamarre qui ne le concerne plus depuis un an se concentre sur ses peurs.
Quand on abandonne les plans d’avenir pour trembler aux récits des ravages de notre nouvelle mouche tsétsé, c’est sans doute qu’une civilisation n’est plus à construire, mais qu’elle se déconstruit d’elle-même et qu’elle est fichue.
Les autorités, enfin ce qu’il en reste, sont soulagées de voir le peuple s’occuper ailleurs. C’est toujours bon de passer son tour des fourches caudines. La société dont elles avaient la charge aurait pu, dans d’autres mains, aboutir à des résultats plutôt qu’à des échecs. Comment voulez-vous sortir d’une économie de croissance pour une économie moins désordonnée et plus équitable, avec le marcher libéral mondialiste et la foi du charbonnier du MR pour les méthodes de management américaines ? Les bouches bourgeoises à nourrir, que deviendraient-elles dans un État communautarisé se récrie Ducarme, la larme à l’œil ?
Plutôt que d’avouer honnêtement qu’ils se sont trompés en nous trompant, les gens du MR montrent vraiment ce qu’ils sont, des politiciens-truands, comme il existe des tapissiers-garnisseurs.
Oui, mais voilà, ils sont là, comme le PS, difficiles à déloger, bien déterminés à s’accrocher, quitte à faire couler la barque avec nous dedans.
Restent donc nos peurs dans cette société propice aux catastrophes, dont l’ultime aura notre peau en 2050, a-t-on prédit – dix milliards d’humains déchiquetant les derniers arbres, extrayant les derniers minerais des puits engloutis par les eaux.
Comme on y va à propos des masques et bientôt du sérum, dont on vit par avance la saga des seringues, ce sera peut-être plus tôt ! Naguère, du temps de la peste, on avait peur tous azimuts, puisque personne n’était à même de dire ce de quoi on mourait. Notre civilisation technique et scientifique est plus éclairée. Nos peurs sont mieux ciblées, des savants les contredisent. Les apeurés s’affrontent. Est-ce que le scénario a beaucoup changé ? Nos sociétés fabriquent de nouvelles peurs, qui sont mises en scène par les médias, avec le goût du sensationnel correspondant aux ventes et aux bénéfices des scoops qu’ils fabriquent. Ils seront incorrigibles jusqu’au dernier jour !
Les peurs sont des instruments de manipulation des masses. Aux ordres du pouvoir exécutif, la science de la prévision est complice ! Un proverbe allemand dit que la peste s'attaque à ceux qui ont le plus peur. La peur du virus a frappé la population, mais pas seulement, l'autorité de contrôle aussi.

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Il est établi que des connaissances scientifiques ne suffisent pas à empêcher la création des peurs sous différentes formes. Ni les progrès considérables de la virologie moléculaire, ni ceux de l'immunologie et de l'épidémiologie n'ont fait effet de rempart. Bien au contraire, tout se passe depuis plusieurs mois comme si la science, continuellement en mouvement, ne cessait de trouver de nouvelles interrogations auxquelles, elle n'est pas en mesure de répondre. La montée dans la lumière des virologues et des chercheurs, dans des interviews et des discussions télévisées, fait du tort à leur réputation d’infaillibilité.
Il y a des corporations qui perdent à être connues. C’est ici le cas.
Le séquençage complet et très rapide du génome de nombreuses souches du SARS-CoV-2, n'a pas permis d'élucider la complexité et la variabilité de ses effets sur l'organisme humain. Pas plus qu'il n'a permis la mise au point en urgence d'un vaccin (les premiers seront au mieux disponibles pas avant 2021).
Si depuis des décennies, les épidémiologistes ont accumulé un savoir, ils avouent volontiers ne pas être en mesure de prévoir à moyen et long terme l'évolution de la diffusion du virus dans les deux hémisphères. De leur côté, les spécialistes en réanimation et les médecins internes découvrent progressivement les différentes séquelles provoquées par l'infection, sans pouvoir encore les expliquer.
L’ignorance suscite la peur. Elle est aussi communicative. Elle passe des gens qui « devraient » savoir, aux populations concernées, parce qu’on perçoit mieux les limites de la science, comme on perçoit mieux aussi les failles du commerce extérieur miné par le Covid-19, mais pas seulement.

1 août 2020

Et poma cocta.

Les médias ont déjà en réserve le prochain débat après les masques, pour tenir les gens en haleine : on manquera de seringues pour le sérum livré au début de l’année prochaine ! On se prépare à un nouvel échauffement des esprits.
La polémique sur des sujets secondaires fait la tranquillité du pouvoir.
C’est ainsi que le duo Magnette-De Wever attendu chez le Roi pour un premier rapport bénéficie du débat masquant des masques. Ce moyen d’égarer la foule dans des polémiques foireuses pourrait tourner court.
L’exemple des seringues : Si au lieu de s’arracher les cheveux, on posait les bonnes question ? Pourquoi en manquera-t-on ? Parce que nous n’en fabriquons plus depuis la mondialisation de l’économie. Tant que les transports aériens voleront au kérosène non taxé, il sera plus intéressant de fabriquer l’aiguille de la seringue chez Steel Authority of India, le cylindre coulissant plastique en Chine à ShanghaiDura et le montage proprement dit, ainsi que l’emballage, chez Sako au Japon. Une société-cargo américaine utilisant de vieux Boeings polluant se fera un plaisir d’atterrir à Bierset, si nos propositions d’achat sont « convenables ».
Ces trois pays, plus les USA, auront barre sur nous. Ils iront au plus offrant. C’est ce système que Georges-Louis Bouchez appelle l’avancée de l’Europe.
Traitée de la sorte, une polémique sur les seringues sera positive. Les engueulades sur « L’obligation de se faire vacciner est attentatoire à ma liberté », c’est fait : les gens tombent instantanément dans la connerie !
Deux beaux masques préformateurs, MM. Paul Magnette et Bart De Wever sont attendus ce vendredi à 14h30 par le roi Philippe à qui ils remettront un premier rapport sur leur travail. On sait depuis que c’est un coup nul.
Les gens se regardent en masque de faïence, prêts à se taper dessus, la discrétion est assurée, le coup nul passera sans encombre.
Voilà plus d’un an que le Belgica prend eau. La capitaine, la casquette marine surmontée de l’ancre et des trois couleurs, l’écharpe tricolore de l’Ordre de Léopold, est à la barre. Malgré la quille sous la ligne de flottaison, le bateau avance encore. Sur le tillac avant, la charmante donne des ordres. La gentry se baigne au soleil. Beaucoup d’internautes ne voient que cette belle image de la Belgique. On coule bel et bien.

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Ainsi plus de quatorze mois après l’élection, le roi ajoute un rabiot de cinquante jours à ce fiasco. Embringués dans la polémique des masques, personne n’a conscience de ce drame.
Au pire, a dit Popol, on retournera aux urnes pour remettre les mêmes en selle…
Faut-il être groggy pour ne pas voir la situation dans laquelle nous sommes : un pays dans lequel nos mandataires ne peuvent pas former de gouvernement ! Avec une Europe ultralibérale, une économie qui a pris d’autorité le pouvoir sur le politique et où il n’y a pas d’autre alternative que celle de suivre les recommandations de la banque nationale, austérité et délabrement social, c’est pourtant facile de nous la mettre profond encore une fois !
Vous avez vu chez les 26 autres, faire autrement que s’aplatir devant la combine capitaliste ?
Et voilà nos deux préformateurs coincés, le Flamand persistant dans son capitalisme pur et dur à la hollandaise, et l’autre, un œil sur les électeurs, exigeant une pincée de social, au cas où les électeurs soudain atteints de hedebouwite sortiraient plus tôt que prévu de l’affaire des masques et n’embraieraient pas tout de suite sur les seringues.
Toujours à la barre, Sophie Wilmès donne l’ordre d’inverser les hélices pour une marche arrière toute, digne du « captain Sparrow ». Le premier wharf du port d’Anvers est droit devant à deux miles à peine.
Mais la barre tourne à vide, le moteur s’est noyé dans l’eau salée de la Mer du Nord.
Sous l’impulsion première le bateau file droit à sa perte…
On va tous couler, mais dans ce genre de naufrage, seuls les riches sont équipés de bouées et de canot de sauvetage. Il n’y aurait pas, par hasard, un loustic qui aurait inventé le masque gonflable qui permettrait au moins de tenir les gens, le nez hors de l’eau ?