Eschatologie.
Bart De Wever et Paul Magnette, ne veulent pas du MR dans la formation de la dernière chance. Quelle ingratitude se lamente George-Louis Bouchez. Charles Michel tenant à tout prix à être premier ministre, sortit la N-VA de derrière le plafond de verre et conçut un gouvernement, anti-francophone, minoritaire en Wallonie !
Le trust des ministères se termine avec Wilmès. On ne reverra pas de sitôt Maggie De block, ni Mr de Chaudfontaine-Bacquelaine, à moins que ne pouvant trouver les cinq sièges qui manquent pour une majorité, ces messieurs renoncent… ou font appel au MR !
Le public loin de ce tintamarre qui ne le concerne plus depuis un an se concentre sur ses peurs.
Quand on abandonne les plans d’avenir pour trembler aux récits des ravages de notre nouvelle mouche tsétsé, c’est sans doute qu’une civilisation n’est plus à construire, mais qu’elle se déconstruit d’elle-même et qu’elle est fichue.
Les autorités, enfin ce qu’il en reste, sont soulagées de voir le peuple s’occuper ailleurs. C’est toujours bon de passer son tour des fourches caudines. La société dont elles avaient la charge aurait pu, dans d’autres mains, aboutir à des résultats plutôt qu’à des échecs. Comment voulez-vous sortir d’une économie de croissance pour une économie moins désordonnée et plus équitable, avec le marcher libéral mondialiste et la foi du charbonnier du MR pour les méthodes de management américaines ? Les bouches bourgeoises à nourrir, que deviendraient-elles dans un État communautarisé se récrie Ducarme, la larme à l’œil ?
Plutôt que d’avouer honnêtement qu’ils se sont trompés en nous trompant, les gens du MR montrent vraiment ce qu’ils sont, des politiciens-truands, comme il existe des tapissiers-garnisseurs.
Oui, mais voilà, ils sont là, comme le PS, difficiles à déloger, bien déterminés à s’accrocher, quitte à faire couler la barque avec nous dedans.
Restent donc nos peurs dans cette société propice aux catastrophes, dont l’ultime aura notre peau en 2050, a-t-on prédit – dix milliards d’humains déchiquetant les derniers arbres, extrayant les derniers minerais des puits engloutis par les eaux.
Comme on y va à propos des masques et bientôt du sérum, dont on vit par avance la saga des seringues, ce sera peut-être plus tôt ! Naguère, du temps de la peste, on avait peur tous azimuts, puisque personne n’était à même de dire ce de quoi on mourait. Notre civilisation technique et scientifique est plus éclairée. Nos peurs sont mieux ciblées, des savants les contredisent. Les apeurés s’affrontent. Est-ce que le scénario a beaucoup changé ? Nos sociétés fabriquent de nouvelles peurs, qui sont mises en scène par les médias, avec le goût du sensationnel correspondant aux ventes et aux bénéfices des scoops qu’ils fabriquent. Ils seront incorrigibles jusqu’au dernier jour !
Les peurs sont des instruments de manipulation des masses. Aux ordres du pouvoir exécutif, la science de la prévision est complice ! Un proverbe allemand dit que la peste s'attaque à ceux qui ont le plus peur. La peur du virus a frappé la population, mais pas seulement, l'autorité de contrôle aussi.
Il est établi que des connaissances scientifiques ne suffisent pas à empêcher la création des peurs sous différentes formes. Ni les progrès considérables de la virologie moléculaire, ni ceux de l'immunologie et de l'épidémiologie n'ont fait effet de rempart. Bien au contraire, tout se passe depuis plusieurs mois comme si la science, continuellement en mouvement, ne cessait de trouver de nouvelles interrogations auxquelles, elle n'est pas en mesure de répondre. La montée dans la lumière des virologues et des chercheurs, dans des interviews et des discussions télévisées, fait du tort à leur réputation d’infaillibilité.
Il y a des corporations qui perdent à être connues. C’est ici le cas.
Le séquençage complet et très rapide du génome de nombreuses souches du SARS-CoV-2, n'a pas permis d'élucider la complexité et la variabilité de ses effets sur l'organisme humain. Pas plus qu'il n'a permis la mise au point en urgence d'un vaccin (les premiers seront au mieux disponibles pas avant 2021).
Si depuis des décennies, les épidémiologistes ont accumulé un savoir, ils avouent volontiers ne pas être en mesure de prévoir à moyen et long terme l'évolution de la diffusion du virus dans les deux hémisphères. De leur côté, les spécialistes en réanimation et les médecins internes découvrent progressivement les différentes séquelles provoquées par l'infection, sans pouvoir encore les expliquer.
L’ignorance suscite la peur. Elle est aussi communicative. Elle passe des gens qui « devraient » savoir, aux populations concernées, parce qu’on perçoit mieux les limites de la science, comme on perçoit mieux aussi les failles du commerce extérieur miné par le Covid-19, mais pas seulement.