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De Wever, dépôt de bilan ?

Bart De Wever serait-il « démodé » aux yeux de son parti ?
Des bruits courent du côté de la métropole selon lesquels, il n’aurait plus la cote d’amour. Même son amie de toujours, la pétulante Lisbeth Homans, n’est plus chaude bouillante.
Les chefs, dans les partis de droite ne sont pas éternels. Ils restent en tête de gondole au prix d’un constant travail de gavage des amis et d’une traque impitoyable des opposants. Le chef est un gagneur, tant que le parti frôle des sommets aux élections, on ajoute une feuille d’or à son front. Malheur, s’il fait un flop, pour régner encore, il doit alors gouverner par la terreur.
D’après des journalistes flamands, la carrière politique de Bart De Wever serait terminée. Après la défaite électorale de 2019, sa tentative de faire participer la N-VA au gouvernement fédéral a échoué. Il n’est plus crédible !
La législature précédente, le MR a pleuré presque à la porte du bureau de Bart, pour que celui-ci reçoive Charles Michel. Le rejeton de la dynastie Gol-Michel est venu la gueule enfarinée, pour l’entraîner dans une aventure qui s’est terminée avant terme pour la N-VA. Bouchez avait reçu une mission du clan Michel : joué un tour de cochon à Bart. Georges-Louis a fait échouer le tandem de Wever-Magnette en se scotchant à Alexander De Croo. Il s’en attribue le mérite, alors que l’idée venait du clan maffieux.
Comme quoi, faire le domestique consciencieux peut vous rapporter plus dans certain cas et moins en d’autres, selon les caprices du vieux Louis Michel. Celui qui n’a pas été récompensé pour sa fidélité et son obéissance, c’est le petit Chastel, président croupion au MR, pour finir obscur député à l’Union Européenne, poste qu’on attribue, en dernier lieu, à certains vieux militants, pour avoir porter les attachés-caisses sans rouspéter pendant vingt ans.

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Voilà donc la N-VA évincée, son chef historique contesté et son rival direct le Vlaams Belang montant en flèche, actif sur tous les fronts flamands. Dans l’opposition, la N-VA va se faire déborder par le Vlaams Belang. Il faut se rendre à l’évidence, ce dernier est plus vif sur la balle, relance l’esprit combattif du flamingant estudiantin à longue penne, partout où il le peut. Les Flamands sont comme nous, assommés par les contraintes de la Covid-19. Ils ont tendance à se défouler sur ces fainéants de francophones qui contaminent les bons flamands. C’est tout bénéfice pour le parti de DE Winter qui en remet une couche quand il peut.
Vu l’ambiance délétère, des années de vaches maigres attendent la N-VA. À moins que…
Theo Francken soit le sauveur du parti, le nouveau prophète !
Il est plus populaire en Flandre que Bart De Wever. Il a tous les atouts en main. « Voilà plusieurs années qu’il fait le tour de toutes les salles paroissiales ; il connaît le ban et l’arrière-ban du parti ; son score en voix de préférence reste impressionnant, et depuis quelque temps, il surprend tout le monde par une certaine apparence de grandeur. Alors que son président bousillait une énième tentative de coalition, il se tenait à carreau sur Twitter, allant jusqu’à féliciter son meilleur ennemi Kristof Calvo (Groen) au parlement, lorsque celui-ci transforma avec élégance son humiliation en un chant de louange au nouveau gouvernement. » (Dare-dare magazine)
On sent pointer l’outsider, tandis que son président s’étouffait de rage au micro de la BRT de ne pas avoir pu former un gouvernement avec « son ami » Magnette.
Un parti de droite ne fonctionne qu’avec le système du chef qui n’a de compte à rendre à personne. Le MR est aussi un parti de droite, avec habileté, son vieux chef a pu le transmettre par droit d’aînesse à son fils, Charles, grâce à un système maffieux d’affiliés fidèles récompensés.
De Wever n’a sans doute pas assez « donné » à ses amis qui sont devenus ses concurrents.
Le président de la N-VA est tout à fait capable de comprendre un putsch. Quand on ose conseiller à Kris Peeters (CD&V) de sauver l’honneur en se tranchant les veines du poignet, on doit pouvoir accepter un coup de poignard dans le dos : tout ce qu’il lui resterait à faire serait de dire dans un souffle « tu quoque mi fili » en pensant à Theo.
Reste à savoir comment Francken va s’y prendre et si même il a le cran.
Au PS, on carbure autrement. Le bureau est une prélature régie par un pape. C’est ce dernier qui décide de quitter le pouvoir. Le bureau du parti se contente d’entériné la décision à l’unanimité, comme ce fut le cas pour Magnette, dauphin de la vieille cocotte.
Que des cinglés du mahométisme militant s’en viennent venger pour on ne sait quelle offense leur prophète, en faisant couler le sang flamand, on verrait celui de Theo Francken ne faire qu’un tour et peut-être bousculer le chef historique et prendre sa place, en profitant de l’occasion.

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