La 4 Fromages sort du four…
C’est fait ! À près de 500 jours de palabres, de coup de théâtre en coup de théâtre, la montagne accouche d’un classique souriceau MR-PS, les vieux amis se retrouvent !
C’est grave docteur ?...à l’ovation pour Sophie Wilmès de sa gestion de la pandémie, on a vu des socialistes applaudir. Cependant, la disparition au casting de l’inénarrable Maggie De Block, prouve bien que c’était loin d’être une gestion convenable.
De ce qu’on peut interpréter du programme d’Alexander De Croo, c’est du boniment à la Charles Michel. Aucun « fils de » n’a jamais cassé la baraque.
Avant qu’Alexander ne l’ouvre, l’ineffable Georges-Louis Bouchez s’est tout de suite fendu d’un communiqué question de montrer qui est le chef à ses patrons bourgeois. Les « amis pauvres » peuvent toujours rêver à la pension de 1.500 euros net par mois, ce n’est pas interdit, mais c’est un « objectif politique ». Dans l’immédiat, les ploucs vieillis sous le harnais devront se contenter de l’objectif et oublier le reste. Que ces messieurs du PS qui ont poussé à la charrette n’espèrent pas en faire un slogan électoral pour les élections suivantes. Cet objectif ne sera pas « matérialisé par le nouveau gouvernement ». La polémique des 1500 € brut pour Bouchez et net pour Magnette, ne fait que commencer, même avant de voir les premiers sous tomber !
Quoique le dénommé Bacquelaine n’en sera pas, son système par point, n’est pas mort. Il en restera des traces. Les partenaires sociaux seront invités à réfléchir à la manière dont chaque salarié peut être couvert par un régime de retraite complémentaire comportant une cotisation d’au moins 3% du salaire brut. Et voilà, on est reparti dans la direction souhaitée par les absolutistes du néolibéralisme. Ils ne désarment pas !
Qu’y a-t-il donc derrière l’accord des sept partis de la coalition Vivaldi, dite des Quatre-Fromages disent les curieux ? Suivent alors des pluies de milliards, tant pour ceci, tant pour cela, sociale, justice, défense, dans une forme abstraite renforcée sur les précédentes abstractions, si bien qu’à part des experts, personne n’y comprend goutte.
De ce bric-à-brac monte un scepticisme grandissant. Quoi ! ces temps perdus en parlotes pour arriver à ça ! L’impression suivante s’adresse au PS, une sorte d’étonnement nous vient, que diable font-ils dans cette galère ? Ce n’est pas avec ce qu’on sait, qu’ils vont redorer leur blason et aller à la bataille contre le PTB ! C’est la casquette assurée ! Rien que l’affaire des 1500 euros. Si c’est une fumisterie, ça va leur coûter au moins 10 % d’électeurs !
Le gouvernement fédéral mobilisera durant le reste de la législature 3,3 milliards d’euros pour des politiques nouvelles !... la justice, la défense, la sécurité des chemins de fer, l’informatisation des pouvoirs publics… mais, malheureux Alexander, pour satisfaire les besoins réels, il faudrait au moins 5 milliards par poste, soit 20 milliards !
Signe des temps, ce gouvernement a une drôle de formule. Plus le fédéral perdra en responsabilité, plus il y aura de ministres et de secrétaires d’État ! Une nouveauté qui va dans le sens de l’usine à gaz, deux ministres, un de chaque groupe linguistique, travailleront sur une nouvelle structure de l’État, “avec une répartition des compétences plus homogène et efficace”. Les deux ministres devront mener un débat impliquant les citoyens. Faire retomber sur terre ces ministres hors sol, Alexander n’en est pas capable ! Il est lui-même en lévitation permanente.
En justice, l’attention devrait porter sur un accord particulier « l’application de procédures rapides pour des délits tels que les émeutes, les vols à l’étalage, la criminalité de rue, etc. » Ce gouvernement décidément bien plus à droite qu’on a voulu le faire croire, prend le chemin de la justice française pour la condamnation de manifestants qui ne commettent aucun délit, mais qu’on condamne quand même, par une procédure expéditive qui vient d’être désignée comme abusive dans un récent rapport international.
Enfin, petite « douceur » qui va enquiquiner tout le monde, ce gouvernement « de la dernière chance » n’en laissera aucune aux automobilistes, puisqu’il est question de remettre sur pied l’examen d’un permis de conduire à points !
Ce gouvernement, c’est beaucoup de bruit pour rien… Seule joie pour l’appareil politique, ce gouvernement va recaser beaucoup de vieux militants, ex têtes de gondoles, qui reviennent goûter les plaisirs de la pizza à l’œil. La politique, ça nourrit mieux son homme que le turbin.