Le capitalisme contaminé !
De Croo, libéral né, capitaliste convaincu, met tout son poids dans la bataille, non seulement contre les Rouges, c’est-à-dire la moitié de la Wallonie, mais aussi contre Covid-19. Mais combien donc pèse un virus contre les 68 kilos de l’autre ? A cette question, des chercheurs américains répondent quelques dizaines de fentogrammes (10-15). En effet ces derniers ont au mis au point une balance qui permet de détecter et de peser la masse d’une unique entité virale.
Par contre le poids de la démocratie libérale n’est pas aussi énorme qu’on a bien voulu le croire après la fin de la guerre froide. Il est de plus en plus remis en cause à la suite de l’impéritie en Occident face à une épidémie que le système est incapable de maîtriser.
Wilmès et à présent De Croo sont les agents locaux du libéralisme. Certes, ils ont failli. Pouvaient-ils faire autrement enthousiastes volontaires du système ? Objectivement, c’est bien l’économie à la De Croo qui est à l’origine de la défaite, devant cette crise inédite.
Pourtant l’Occident semblait au sommet avec l’effondrement de l’Union soviétique. La civilisation porteuse de l’économie libérale était sortie victorieuse de la bataille contre le communisme. Avec le ralliement au capitalisme, la Chine semblait renforcer de son poids le rôle définitif d’une généralisation définitive du système.
Reste que la dernière crise économique aggravée de l’épidémie a montré la fragilité du libéralisme. Ses valeurs ébranlées n’apparaissent plus si universelles !
Voyez-vous que même Alexander pourrait devenir ringard, lui qui se dit de pointe !
Le dernier trimestre de 2020 apparaît comme sanglant, morts par le virus et morts économiques des faillites en cascade et de la montée de la pauvreté.
Tout autre système, même le plus moqué du capitalisme aurait pu mieux faire !
L’histoire de l’économie libérale depuis la crise de 2008 a de quoi nous vacciner contre le triomphalisme. Le capitalisme autoritaire contredit l’hypothèse selon laquelle la démocratie libérale serait le meilleur système politique et économique.
Le dernier épisode de l’histoire risque fort de mettre un point final à l’évolution idéologique de l’humanité et à l’universalisation de la démocratie libérale.
L’évolution « naturelle » de la société par celle des marchés, depuis Locke et Adam Smith supposait les choses se passer d’elles-mêmes, par la seule action de l’intérêt des hommes livrés à la libre concurrence. Cette profession de foi bourgeoise vient, cet été 2020, d’être l’objet d’un démenti, comme celui d’un fake nidoreux de Donald Trump !
Voici le couac d’une chanson encore apprise dans les écoles « la société réalise pour elle-même presque tout ce qui est attribué à l’Etat. Cet Etat ne doit servir qu’à prendre en charge les quelques cas que la société et la civilisation ne peuvent aisément réaliser ». C’est justement la cause de nos onze mille morts bilan actuel ! Cette doctrine du capitalisme circule dans tous les cours d’univ du pouvoir libéral belge. Elle est aussi responsable de la débandade de l’économie et de la fin des illusions de la droite selon lesquelles l’État se désagrège « naturellement ». Dans un pays qui compte 9 ministres de la santé, quatre États dans l’État, des lois de ségrégation linguistique, avec le fédéral multipliant l’élu à la vitesse du Covid, on peut dire que l’Alexander, pour nous faire croire « ça » devra drôlement se remuer !
C’est-à-dire que les libéraux actuels, quoique prétendant le contraire, sont pris dans un maelstrom d’une telle ampleur qu’ils ne peuvent faire machine arrière. Ils contredisent la théorie du libéralisme, par la nécessité qu’ils ont d’exister. Ils sont en train de mettre au point une oligarchie qui tourne le dos à la fois à la démocratie et au commerce libéral, aboutissant dans un avenir proche à une dictature ne servant que des intérêts particuliers.
Aussi puissant et endurant qu’il soit, le moteur capitaliste de la productivité a échoué. Battu en brèches par la rapacité des dirigeants libéraux et chefs d’entreprises, les conditions naturelles aggravées des prédations dues à l’exigence de la croissance, sorte de pyramide de Ponzi portant sur les ressources naturelles, l’absurdité de la propriété industrielle, etc.
L’Amérique, elle, bascule dans un libéralisme de la méthode Coué, avec ce président complètement irrationnel et malhonnête.
La statue de la liberté n’éclaire plus le monde mais l’obscurcit.
L’ordre libéral fait place au « sauve-qui-peut » et au « chacun pour soi ». C’est presque un retour aux sources, Adam Smith et Alexis de Tocqueville, n’ont jamais dit autre chose. Ce système, dans son effondrement, entraîne un reste de démocratie et la perspective d’une reprise en douceur du pouvoir, par le peuple. Le changement se fera donc par la force ou ne se fera pas, nous rendant maîtres de nous-mêmes ou esclaves du libéralisme voyou.