Mascarade artistique.
Avant que la Covid-19 finisse par avoir sinon notre peau, du moins les nerfs de tout le monde, tirons au moins la conclusion provisoire que le système libéral, avec son économie abandonnée hors contrôle dans des mains mercenaires, n’est pas adapté aux réalités du temps.
En réalité la démocratie est, autant que les théocraties décapitant, désarmée devant la nature qu’on n’exploite pas, comme un ouvrier sur une chaîne de montage.
Pour ne pas comprendre cela les dirigeants de l’Europe sont des criminels qu’on voit grands et les obsédés d’Allah, des criminels qu’on voit petits, alors que face aux éléments ils sont tout simplement ridiculement de la même taille.
C’est la blitzkrieg de deux ennemis qui donnent de grands coups de sabre dans le brouillard sans se voir. Encore heureux que ça ne débouche pas sur une guerre des religions.
L’Europe est comme Jupiter, une géante gazeuse, sans armée, sans conviction, sans avenir.
Parmi ses États lilliputiens, la Belgique est un des plus acharnés à croire encore à tout ce qui est le contraire des valeurs de la démocratie : un libéralisme de conte de fée et une foi inébranlable à l’invincibilité américaine, gardienne désintéressée de l’Europe.
La bourgeoisie belge est une des plus farouches à vanter ses mérites, qu’elle qualifie de valeur morale. Ce ne sont en réalité que des valeurs boursières.
Les dépenses importantes tiennent dans ses moyens de défense contre la gauche « hors système », bourrage de crâne, mainmise sur les leviers politiques, familles politiques régnantes dans l’orthodoxie capitaliste.
Ses médias entretiennent l’illusion d’une équivalence entre liberté et liberté de la presse, bien qu’elle signifie « liberté des industriels qui possèdent la presse ». Sous l’apparence d’un « débat public », les journalistes dominants ont réussi à imposer leurs normes aux autres.
Deborsu qui est intelligent comme une huître est pourtant celui qui donne le la dans les rendez-vous dominicaux où les mêmes, depuis Dominique Demoulin, font semblant de ne pas être d’accord, pour finir par s’entendre sur le libéralisme.
Ce monde « moderne » ne connaît ni la paix, ni la prospérité, ni la liberté pour tous, sinon en trompe-l’œil, seuls privilèges de minorités dominantes. Il masque une réalité faite de violence, d’inégalité et d’oppression. La barbarie moderne a appris à se dissimuler sous un masque plus efficace que le FFP2, le fard gris du clown. Voilà qu’elle se fait doubler par de vrais barbares qui égorgent autrement que par une métaphore de l’esprit.
Il faut croire que les cerveaux éponges des gens sont à la limite de l’absorption maximale, prêts à rendre sur les beaux costumes des bien-disant du système établi.
L’incapacité d’analyser rationnellement la réalité et d’en tirer les conséquences, est apparue avec force à l’occasion de la pandémie aux yeux de tout le monde. Elle se complète par l’incapacité de maîtriser le flux d’assassins musulmans se croyant dépositaires d’une mission divine.
Passés maître dans l’art de faire passer la bêtise, qui a remplacé la raison, pour de la raison, bref d’abrutir, la bourgeoisie et ses porte-voix sont semblent-ils allés trop loin. La crétinisation caractérisée qui avait pour effet de faire perdre tout sens de la réalité, aussi bien naturelle que morale, est en train d’échouer.
La bêtise qui avait pénétré l’ensemble de la culture et de la vie sociale et provoqué de terribles dégâts, a trouvé en Covid-19 le maître-à-penser qui lui a cloué le bec ! La machine à abêtir s’est enrayée. Qu’elle ne soit remplacée par rien, n’est pas grave en ce sens que l’Art et la culture ont toujours disposé de portes de sorties pour des expressions nouvelles.
La bêtise chic et distinguée, instruite et éloquente, est à l’arrêt.
Les hommes de main qui font dans la transcendance et proposent dans les universités et les revues de la philosophie à deux balles sont Covid-murés. Bernard-Henri Lévy et Michel Onfray survivent à peine devant la nouvelle marionnette de l’info Eric Zemmour, remonté comme un toys, par Christine Kelly.
Les intellectuels qui se complaisent à croire au grand avenir de l’usine à gaz belge, composent une forme de bêtise rarement atteinte, voisine de l’autisme. Cela vaut une barbarie montante que les récents événements confirment, hors de portée et incompréhensible pour eux.