Méfiez-vous de Mehmed !
Attention ! C’est une histoire où il n’est pas question de la droite, de la gauche, de l’écologie, du droit des gens, etc. Non, non !... ce n’est pas de ça qu’il s’agit.
L’histoire fourmille de peuples puissants qui ont perdu leur empire par simple distraction. Le monde romain, après avoir régné sur une partie de l’Europe et le pourtour méditerranéen, s’est dilué dans les excès du plaisir et de la confiance en soi. Il a été vaincu par des « barbares » descendant les alpes sur leurs boucliers, transformés en traîneaux, mal armés et à moitié nus. Le monde byzantin, sombrant dans l’art de couper les cheveux en quatre, reçut le coup de bambou des parlotes de la chrétienté à propos de la date pour voler à son secours. Le dernier bastion de la chrétienté en Orient tombe dans les mains de l’Erdogan de l’époque, Mehmed II, le 29 mai 1453. Depuis, allez dire à un Turc, que ce qu’on appelle la Turquie est un territoire conquis, donc volé, pour voir sa réaction. Eux n’occuperaient pas la Gaule avec quelques janissaires, mais serait plutôt du style « mis au point » par Tel-Aviv. Ils arriveraient avec toutes les familles et le barda, chasseraient nos chasseurs de Covid et planteraient le croissant sur les toits des maisons de la Grand-place.
Ce que je prends par la force est à moi. J’occupe et je mets mes pondeuses en activité. Je noie les pays conquis de ma belle jeunesse bien copulant. Que les délogés aillent se faire pendre ailleurs ! Depuis le début de l’histoire des civilisations, c’est ça et rien d’autre.
L’épidémie, c’est pour nous européens la parlote de trop.
Il faut dire que les gouvernements européens s’entendent pour ajouter de la confusion à la pagaille et que les mauvais résultats de la lutte contre la Covid courroucent les gens et les distraient de la menace turque – et pas seulement turque – mais aussi celle de tout le Moyen-Orient qui, petit à petit, sombre dans le salafisme faisant de la religion musulmane une sacrée dangereuse connerie, bien adaptée à la guerre religieuse.
Les derniers roulements de mécanique de Recep Tayyip Erdoğan, le Mehmed III du jour, ont de quoi inquiéter. Passés inaperçus en Belgique, c’est quand même un flot d’injure en chœur des dérangés du bocal à force de se taper le front sur la Kaaba, repris par l’ancien marchand de cravate devenu sultan de la Porte. Nous, pendant ce temps, on part à la chasse au Covid comme on va à celle du papillon.
C’est le moment d’occuper l’Europe, terre normalement vouée à Mehmed III, pense Erdogan le magnifique, qui dispose d’une armée capable de partir à sa conquête depuis sa tête de pont volée à la Grèce, pour aller comme une fleur, jusqu’en Scandinavie, sans qu’aucune armée européenne puise le retenir. Et comme le sultan fait partie de l’OTAN, on pourrait faire passer ça pour des manœuvres communes ! Nous, évidemment toujours à consulter les graphiques de la progression irrésistible du virus, on finirait, hébétés, par agiter des petits drapeaux turcs sur le passage des tanks.
Vous rigolez ! Les droits de l’homme, l’amour de l’humanité, la défense de la nature, tout ça, c’était déjà chez Constantin XI, le dernier empereur de Byzance, monarque philosophe très en verve avant mai 1453. Comme a dit Courteline pour celui qui ne comprend pas, la seule menace du pied au derrière et il comprend à l’instant même. Mehmed a visé juste. Sa babouche s’est écrasée sur les fesses de Constantin, justement en train de peaufiner un discours, ce sera le dernier.
Je n’aime pas Macron. Qui à gauche aime Macron ? Mais ne voyez-vous pas que lorsqu’Erdogan traite le président français de « malade mental », ce sont tous les Européens qui se font traiter de fous !
La proposition d’Erdogan à Macron de se faire soigner, ce samedi 24 octobre, a été réitérée ce dimanche, en dépit du rappel de l’ambassadeur français en Turquie. Vous avez entendu des condamnations européennes ? C’est exactement la même complainte sous forme de soupirs qu’on a entendue quand Erdogan a fait promener son gros bateau renifleur de pétrole dans les eaux grecques, comme si il était déjà chez lui.
Mehmed III occupe actuellement une portion du territoire grec sur les rives du fleuve Evros. Une unité des forces spéciales de la police turque, forte d’une trentaine d’hommes, a installé un campement et hissé le drapeau turc sur un bout de terrain grec, d’une superficie d’environ 1,6 hectare.
Ces gens vont-ils nous refaire le coup de Chypres ?
On ne parle pas de l’abandon des Kurdes à leur triste sort et la guerre que la Turquie fomente et alimente en armes comme en hommes contre l’Arménie. Le génocide de 1915, décidément, ne les satisfait plus.
Pendant ce temps, Merkel digère son million de Turc avec son croissant du matin. Les populations d’Europe se Covidisent, en se fourrageant le nez à l’aide de coton tige.
Il n’y a que la France qui a compris qu’on va l’avoir profond, avec nos virus, notre Brexit et les frites qu’on ne sert plus après dix heures.
Merde ! Réveillez-vous.