1963 !
La Belgique plus bancroche que jamais, est l’œuvre de l’ensemble des partis de pouvoir qui ont réussi le tour de force de mettre à la tête du pays depuis 1963, soit depuis cinquante-sept ans, la plus belle collection de gaffeurs jamais réunie jusqu’ici !
Comment en sommes-nous arrivés là ? C’est une fuite en avant depuis la loi du 31 octobre 1962, votée par une majorité de parlementaires flamands contre une majorité de parlementaires wallons, parue au Moniteur en 1963.
Ceci n’incrimine pas que les parlementaires flamands. Les autres se sont résignés, parfois les députés MR ont surajouté de la bêtise à la bêtise.
Un demi-siècle plus tard, nous sommes encombrés d’un formidable arsenal de lois. Les linguistes distingués, Sinardet et Delwit, la famille Michel, Popof de Charleroi et sa béatitude de Mons, sont tous baisés par l’anglais, au-delà du « raisonnable », toute la jonglerie pour maintenir le flamand n’aura servi à rien.
Ne cherchez pas docteur, on sait ce dont le malade va mourir. C’est incurable.
Les « élites » flamandes comme wallonnes se sont méprises sur le malaise vagal dont on souffrait à l’époque. En croyant interpréter les désirs des gens, une sorte d’émulation s’est emparée de cette génération de politiciens. Les suivantess en ont rajouté.
Il n’y a pas de limite à la connerie. Nos élites en sont accablées. Elles sont totalement responsables de la mésentente des deux grandes régions du pays. Les dynamiteros actuels sont les successeurs de ceux de 1963.
Dans le panel des fautes « grosses comme des maisons », à la commission spéciale Covid-19 de la Chambre, le magazine scientifique The Lancet, de réputation mondiale, a déclaré par la voix de son rédacteur en chef « Des gens sont morts à cause de l’organisation politique de ce pays. » C’était pas plus tard que le mois dernier.
Le désastreux de la chose, c’est que c’est vrai. Les lois, faites pour aider les citoyens à vivre en communautés heureuses, les tuent aujourd’hui ! The Lancet faisait allusion à notre politique en matière de soins de santé et au caquetage incessant de la volière où ce royaume fait cohabiter neuf ministres à ce seul titre des soins !
C’est Frank Vandenbrouck qui a repris le fusil à chevrotines des mains potelées de Maggie De Block, pour y faire des roses sur nos pauvres cibles !
Il n’y a que nos élites pour se prendre au sérieux. Les citoyens ont compris que celles-ci s’étaient engagées, après de mauvaises études, à faire de mauvaises lois. Nos voisins français sont quasi unanimes : L’État belge est une usine à gaz ! Les citoyens l’ont voulue, puisqu’ils ont élu les branquignols qui s’appliquent à détruire l’État depuis 1963 !
Il y a du vrai dans ce raisonnement d’outre Quiévrain. La nouvelle recrue MR de ce beau gâchis, Mathieu Michel, a fait rire de lui et par conséquent de nous, dans sa première prestation à la Chambre. Inscrit dans le cahier des charges de la reprise du MR par Georges-Louis Bouchez, il devait faire ministre. Ce qu’il fait… et c’est désastreux ! Tout est à l’avenant, puisque des « Mathieu Michel », ils le sont tous à des degrés divers.
Le petit dernier de Louis Michel a l’informatique dans ses cartons. On voit ce que ça donne : pas que le coronavirus, score négatif de l’élite en Belgique ! Le pays est sur le point de recevoir une amende de l’Europe pour n’avoir pas atteint les objectifs fixés en matière d’énergies renouvelables. Après la prestation de madame Marghem et avant elle bien d’autres spécimens, suite à des années de non-décisions à propos du maintien des centrales nucléaires, on n’est pas surpris ! Les supprimer est impossible, sous peine de vivre en panne de courant permanente et discontinue comme à Ouagadougou !
Notre enseignement ? Les rapports de l’OCDE confirment que le pays s’enfonce dans l’analphabétisme et la perte de sens d’une éducation raisonnée.
Notre défense nationale ? A l’heure où on aurait diantrement besoin d’une Europe militaire pour fermer le clapet d’Erdogan, quand la France (il faut lui reconnaître ce mérite) insiste auprès de l’Allemagne pour une armée européenne… nous achetons des avions américains ! Ce qui va constituer une formidable dépense d’écolage en Amérique de nos pilotes, alors qu’on pouvait ne faire que 200 km pour apprendre à voler en France.
La connerie, c’est comme un bout de tissu qu’on tire d’un rouleau. On n’en voit pas la fin !