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La bourgeoisie triomphante !

Les partis de pouvoir se disent progressistes. Encore faudrait-il s’entendre sur ce qu’ils appellent le progrès.
Est-ce un mouvement en avant ? Oui, mais vers quoi ? Charles Michel, par exemple, pour lui le progrès est nettement personnel. Il allait de l’avant, certes, de ministre à premier, puis à président de l’UE, oui, manifestement. Pour qu’il y ait progrès, encore faut-il qu’il soit général ! Qu’il nous fasse du bien en tant que citoyens. Mais le progrès peut aller dans le sens du pire. C’est le cas.
Par contre le progrès de l’âge se partage équitablement, nous vieillissons tous. Certains plus rapidement que d’autres, se plaindront des centristes, qui se voient vieillir aussi vite que le PS et le MR, jumelés à jamais.
Pour être usés, ils le sont ! À un point qu’eux n’imaginent pas, puisqu’ils continuent à se reproduire de dynastie en dynastie de père en fils, en croyant que ça ne se voit pas !
Quant au progrès avec un grand « P » celui de l’avancement vers un mieux de l’humanité, on l’attend désespérément. Depuis qu’on y réfléchit, ce n’est pas pour tout de suite.
S’il y a bien en Belgique une chose qui n’a jamais progressé, c’est la connaissance des salaires des grosses légumes. Alors, qu’ils devraient être connus de tous, puisqu’une loi assez récente vient de plafonner les émoluments versés aux cadres supérieurs des services publics.
Est-il vrai que les chefs de cabinet qui m’ont valu une chronique récente, ont parfois des salaires supérieurs à leurs ministres ? Sait-on combien ils gagnent ? Non ! C’est pourtant l’argent des contribuables. Le fric public ne peut pas partir sur des comptes privés sans justificatifs !

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Les salaires réels des ministres ne sont pas ceux qu’on dit au peuple. Ils perçoivent bien davantage en argent ou en avantages.
En a-t-on jamais officiellement fait le tour ? Pas que je sache. On ne doit pas savoir. D’aucuns prétendent que si ça se savait, le peuple deviendrait comme enragé !
C’est que sous des dehors progressistes – toujours ce fichu progrès – nous vivons comme du temps de Léopold II : une bourgeoisie d’État imbriquée dans une bourgeoisie privée, par raison et consanguinité. La devise de l’État belge « Tout pour moi, rien pour les autres » n’a pas changé depuis le temps des Colonies.
C’est impossible d’arrêter cela, pour la raison que ceux qui auraient mission de le faire sont du bon côté du tiroir-caisse. Ils n’ont pas l’intention de passer de l’autre côté du guichet.
Encore aujourd’hui toute divulgation des sommes véritablement perçues par cette élite parasite est passible de la peine de mort sociale.
Une preuve vient d’un fait-divers déjà ancien, qui a eu pour cadre la RTBF. Pour rappel, le conseil d'administration de la RTBF avait voté quasi unanimement le licenciement pour faute grave, la responsable du Service administratif des ressources humaines, accusée d'avoir transmis au public, des informations sur le salaire de l'administrateur général de la chaîne publique, Jean-Paul Philippot.
Depuis février 2014, la rémunération accordée par l'entreprise publique autonome à l'administrateur général ne respectait pas le plafond de 245.000 euros brut pourtant imposé par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Quand les responsables de l’État accorde une fleur à un haut administrateur, c’est le vertueux qui passe à la trappe et le faisan qui pavoise, toujours honoré et hautement apprécié par ses pairs qui ne valent pas mieux.
Là-dessus, le temps passe. Ira-t-elle jusqu’au Conseil d’État, la malheureuse, pour devoir justifier son civisme dans sa dénonciation d’une fraude ?
On n’en sait rien. Il y a de fortes chances qu’elle soit déboutée ; idem de l’appareil judiciaire, pour d’éventuels recouvrements des sommes dilapidées par le ministère des Finances de l’époque, cette vieille gloire des rings et des coups tordus, Didier Reynders.
C’est du réchauffé. On connaît diront les experts.
Reste que c’est un exemple concret et rien de plus, qui recouvre des centaines de petites malhonnêtetés, prises d’intérêts en stoemelings. Les mœurs des notables, n’ont guère évolué depuis 1900, l’époque bénie des margoulins portant beaux, des tricheurs et des grands voyous de la bourgeoise triomphante, toujours la nôtre en 2020 !

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