L’État stupide ?
Évidemment, ce qui rend stupide l’État se sont les individus qui en tiennent les rênes. Pour la Belgique, il n’y a pas photo, ceux qui les aident, sans parfois en tirer un bénéfice personnel, en sont les auxiliaires, servant de faire valoir et de prétexte à la bêtise.
Dégoûté de la façon dont se conçoit le journalisme à RTL au sortir de « C’est pas tous les jours dimanche », je veux malgré tout rester optimiste. Il y a quand même des gens dans cette profession qui se posent des questions et s’exposent aux yeux des propriétaires des médias à des licenciements. Informer conserve toujours un sens et une fonction sociale indispensable.
De culture française, nous pouvons réclamer que des opinions diverses viennent de France enrichir nos débats, afin de ne pas laisser les plateaux de télé et les gazettes aux mains des médiocres, approximatifs des sciences et de la langue.
Nous pourrions accueillir des personnalités peu sollicitées en France pour les mêmes raisons qu’en Belgique : Alain Badiou, Barbara Stiegler, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Monique Pinçon-Charlot, Michel Onfray, Emmanuel Todd, Annie Le Brun, etc. Cela nous permettrait de rompre avec le ronron massif des intellectuels belges, même si, parmi ces cités, certains déplaisent et me déplaisent. On peut comprendre aussi la réticence de ces personnes vu le bas niveau et l’orientation néolibérale des journalistes de RTL et de la RTBF.
L’argument avancé par les chantres du système, est que ces intellectuels n’intéressent pas tellement, plongés qu’ils sont dans les vieux schémas, regardant avec les yeux d'hier, le monde d'aujourd’hui, parlant, en plus, un français incompréhensible, vu l’état d’abêtissement général de la Belgique.
Ce mépris béotien lancé à la face d’intellectuels avérés, les exclus de l’espace du débat public, parce qu’en haut-lieu, on ne partage pas leurs choix philosophiques et politiques.
Les « fausses élites » monopolisent les antennes et les journaux en montrant ce qu’elles sont.
Fera-t-on avancer la compréhension du monde, scotché sur la pandémie en s’enfermant dans l’univers abscons livré au pouvoir, dont on sait qu’il trie ce qui l’arrange du corona virus des recommandations du corps médical ?
Sommes-nous condamnés à mourir idiots à cause d’eux ?
Comment expliquer à un citoyen normal, que les gestes barrières, le plus grand espace possible dans les rapports obligés avec autrui, l’aération nécessaire, s’arrêtent aux classes surpeuplées ou des ateliers, dans le « côte à côte » sans port du masque, nécessaires à la production ?
De cet exemple puisé dans l’immédiateté des circonstances, on peut partir sur la politique de la Belgique dans son action interne et externe, dans sa philosophie, ses mœurs, ses divergences de comportements d’une Région à l’autre. Bref, de nous montrer intelligents et au-dessus de la restrictive pensée des médias et des politiques sur la seule question du Covid !
Quand va-t-on ouvrir la pluralité intellectuelle aux citoyens ? Quand cessera-t-on de prendre les gens pour des incultes à qui on peut raconter n’importe quoi ?
On est au cœur du sujet. Ils ne le font pas parce que ces gens de pouvoir sont des esprits eunuques qui n’ayant rien compris à la richesse de la confrontation d’idées contradictoires se confinent dans l’étriqué des leurs. Inversant les rôles, entre eux et le peuple, c’est ce dernier qui affirme sa supériorité intellectuelle par holisme, laissant aux autres la bêtise managériale et l’obstination du ver à bois.
Il est indispensable à l’esprit éclairé de préférer la lecture ou l’écoute des paroles les plus contraires aux idées qu’il s’est faites et surtout celles qui perturbent l’esprit, plutôt que celles entendues à longueur de journée, dans une dictature d’opinion insupportable !
La Belgique est dans le pétrin. Tout le monde le sait. Aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, c’est presque une constante dans la vie de l’État belge. Le petit monde du dessus retrace la manière stupide dont la vie fut vécue en Belgique de l’exploitation du Congo, à l’exploitation des cols bleus dans les bassins industriels, aboutissement de la folle usine à gaz du temps présent.
Groupée sous le couvert des sciences et de l’intelligence, la mafia de l’économie libérale plombe littéralement les rapports entre les classes sociales. C’est un groupe informel, dénué de statut, sans chef apparent qui fonctionne pourtant parfaitement. La raison en est que nous sous-estimons le nombre d’individus stupides qu’il recèle, tant ils ont réussi à couler dans un moule généraliste, les critères d’intelligence qui les arrange. Les gens que l’on croit rationnels et intelligents sont outrageusement stupides. Nous sommes sous leur tutelle. Ils surgissent à l’improviste dans des lieux où de vives intelligences devraient nous éclairer. Ce dimanche, nous avons eu notre compte : Mathieu Michel interviewé par un type de son espèce.