Le dernier lundi…
Le dernier lundi de l’année 2020, vivez-le à fond ! Il n’y en aura plus d’autres d’ici l’année prochaine. Pour quelques-uns, c’est le lundi définitif. Parce que c’est comme ça et qu’il faut bien que la vie s’arrête un jour.
Cette chronique n’aurait aucun sens, si elle n’avait été écrite intentionnellement pour tous ceux qui ont un lourd secret qu’ils ne peuvent révéler, afin d’y soulager leur conscience. À partir de la sixième ligne sur Facebook vous pouvez vous confier sans nulle crainte, rares sont les lecteurs qui vont jusque là. Par exemple, Dupont de Ligonnès, pourrait y écrire « Je regrette beaucoup ce que j’ai fait » et signer « Dupont de Ligonnès, 22, rue du Poulet (au-dessus du commissariat d’Amiens) » qu’il pourrait dormir sur ses deux oreilles, la conscience déchargée et en repos. À la seule condition d’aller balancer sa lourde confession après le « afficher la suite » que Facebook, impitoyablement, place souvent entre deux mots, dont la dernière partie souvent manque. (Par exemple « décon » finement ayant disparu !)
N’y a-t-il rien de plus banal qu’un lundi ! Sauf que certains lundis sont « spéciaux ». L’exemple de Trump qui doit se dire en jetant un regard furieux (tous les regards de Trump sont désormais furieux) sur le calendrier « c’est le dernier lundi d’une année dans laquelle j’ai été pleinement le président de 330 millions d’abrutis » ! Puis, se rappelant que beaucoup de gens de son entourage ont menti, certains sont toujours en prison, il s’est mis à gracier à tour de bras tous ceux qui l’ont aidé à toutes sortes d’entreprises hasardeuses, y compris le père de son gendre qu’il a gracié à tout hasard. Jarret Junior a tellement fait des sauts de carpe, qu’il doit y en avoir quelques uns d’illégaux qui ont éclaboussé papa Jarret.
C’est étrange cette façon de gracier à l’avance, ceux qui n’ont pas encore les bracelets d’acier de la justice aux poignets ! Les accointances avec les Russes, la promiscuité de sa famille avec le business, y compris sa fille, faisant office de secrétaire d’État et démarchant le public, pour une marque de petits pois. Enfin, ce marchandage à un président ukrainien : la peau du fils de Joe Biden, contre une aide américaine. Gracié de cette manière, n’est-ce pas les désigner coupables ?
Joe l’endormi dans moins de trente jours accordera-t-il aussi la grâce à celui qui s’en va ? Ou mieux, Trump s’arrangera-t-il en dernière minute pour trouver une ultime astuce et se gracier lui-même ?